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Critiques de Luis Buñuel (7)
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Entretiens avec Max Aub

Un excellent livre pour compléter les lectures de Mon Dernier Soupir (Bunuel) et des Conversations avec José de la Colina et Tomás Pérez Turrent.



Les segments qui concernent la relation de Bunuel au catholicisme sont extraordinaires. (Particulièrement ceux qui sont tirés d'entretiens avec des amis de Bunuel plutôt qu'avec l'homme lui-même, bien qu'il soit plus volubile ici que dans le volume de Colina & Perez).
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Métropolis, images d'un tournage

Cet ouvrage, aujourd'hui difficile à trouver, est avant tout un recueil d'images du tournage de ce film, devenu avec le temps une référence.

Boudé lors de sa sortie en 1927, il fut l'un des plus cinglants échecs financiers de la Ufa tant le tournage avait été long et difficile.

Des milliers de figurants avaient participé au tournage entre 1925 et 1926.

On retrouve dans ce livre les images connues de Metropolis, dans un grand format qui permet d'en scruter les détails.

Certaines photos montrent la scène en même temps que son tournage, ce qui confirme les dimensions colossales de cette production pour l'époque.

Je retiens de ce film, au-delà d'un scénario dont les ficelles sont parfois un peu grosses, son incroyable esthétique et l'incroyable jeu d'acteurs qui a donné au mouvement le nom d'expressionnisme.

Brigitte Helm est remarquable, tout comme Rudolf Klein-Rogge qui a jalonné le parcours allemand de Fritz Lang dans quasiment tous ses films des années 20.

Un ouvrage que chaque fan de Metropolis doit avoir dans sa bibliothèque, d'autant plus qu'aucune réédition comparable n'a été proposée depuis sa sortie en 1989.

De belles archives photographiques.
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Métropolis, images d'un tournage

Dans l’histoire du cinéma, aucune œuvre n’a subi autant de transformations que Metropolis. Le film de Fritz Lang avait nécessité deux ans de travail. Le déploiement technique et financier avait éclipsé tout ce qui avait été imaginé, au point que Metropolis mena la société U.F.A. au bord de la faillite. Avec ce projet colossal, les producteurs espéraient de gros bénéfices et un succès commercial international. Malheureusement, le film ne connut pas le succès escompté. Metropolis fut un fiasco. Seuls 15.000 Berlinois assistèrent à la projection en janvier 1927. Le film fut très vite retiré de l’affiche afin d’être remonté et raccourci. D’une durée originale de 153 minutes, le film fut réduit à 118 minutes. C’est cette version de deux heures qui fut projetée à travers le monde. Mais rien n’y fit, le public bouda Metropolis. Le film subit encore de nombreuses coupures, notamment une version américaine distribuée par la Paramount, indigne de la vision de Fritz Lang. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que le film soit redécouvert et trouve enfin son public.
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Mon dernier soupir

Une belle anecdote :

[Buñuel raconte : dans les années 50 à Madrid, le metteur en scène] Nicholas Ray me dit :

- « Comment faites-vous Buñuel pour réaliser des films assez intéressants avec d'aussi petits budgets ?

Je lui dis que pour moi le problème ne se posait pas. C'était ça ou rien. Je pliais mon histoire à la somme d'argent dont je disposais. Au Mexique je n'avais jamais dépassé vingt-quatre jours de tournage [ ]. Mais je savais que la modestie de mes budgets était la condition de ma liberté. Et je lui dis :

- Vous qui êtes un metteur en scène célèbre (il traversait sa période de gloire), faites donc une expérience. Vous pouvez tout vous permettre. Essayez de gagner cette liberté. Vous venez de tourner par exemple un film pour cinq millions de dollars. Tournez maintenant un film pour quatre cent mille dollars, et vous verrez, pour vous-même, la différence.

Il s'écria :

- Mais vous n'y pensez pas ! Si je faisais ça, à Hollywood tout le monde penserait que je dégringole, que ça va très mal pour moi ! Je serais foutu ! Je ne tournerais plus jamais rien !

Il parlait très sérieusement. Conversation qui m'attrista. » p234



Hélas, les fragments comme celui-ci, me permettant un bref aperçu derrière les coulisses, sont particulièrement rares.

C'est pour cette raison que j'ai été déçue.



J'ai attendu un témoignage sur la genèse de ses films, le tournage, le travail avec le chef opérateur et avec les acteurs, sur sa vision du cinéma. J'ai trouvé uniquement des miettes.

En revanche j'ai appris des choses sur Buñuel et son époque ; mais voilà, mon intérêt pour l'homme Buñuel est tout à fait secondaire.

Certes, le créateur est empreint de modestie et il a traversé une époque formidable.

Mais pour découvrir des choses sur sa manière de travailler je dois chercher ailleurs.

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Mon dernier soupir

Chef d'oeuvre atypique du genre, ce livre de Mémoires est , comme le dit son auteur: "semi-biographique où il m'arrivera de m'égarer comme dans un roman picaresque, de me laisser aller au charme irrésistible du récit qu'on n'attendait pas".

Certaines vies sont un roman, celle-ci est un film, qui se déroule devant le lecteur avec la force des images que reconnaîtront les admirateurs du Chien Andalou, de l'Age d'or, de l'Ange exterminateur, Cet obscur objet du désir, Le charme discret de la bourgeoisie, Belle de jour, Le fantôme de la liberté..liste de chefs-d'oeuvres, non exaustive!. On y trouve notamment de très beaux portraits de Dali, Garcia Lorca, mais aussi une description hallucinante de l'Espagne des rois catholiques et de Franco, voir notamment le court chapitre intitulé Souvenirs du Moyen Age, qui permet de comprendre des thèmes et obsessions récurrentes dans l'oeuvre du poète-cinéaste que fut Bunuel. L'écriture du livre a été confiée à un auteur, Jean-Claude Carrière, qui a su rester fidèle à l'originalité du ton et du personnage, car on oublie vite qu'il s'agit d'un livre écrit par un autre pour se laisser porter par la qualité évocatrice de ce portrait arraché à l'oubli, aux vérités et aux mensonges, aux lacunes, mais aussi fait d'affirmations, dans le fracas des Tambours de Calanda.

A lire, c'est bien d'un magnifique livre qu'il s'agit.
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Mon dernier soupir

Ce sont les mémoires d'un homme attachant que l'on aimerait avoir rencontré: subversif mais horrifié par les cruauté des Républicains pendant la guerre civile, hédoniste mais dormant par terre et peu vêtu dans la froidure de l'hiver, souvent amoureux mais chaste, poète mais plongé dans la réalité sociale, sincère mais secret, et par dessus-tout un certain regard détaché sur la vie et les hommes lui qui confie: " J'ai adoré les Souvenir entomologiques de Fabre. Pour la passion de l'observation, pour l'amour sans limite de l'être vivant, ce livre me semble inégalable, infiniment supérieur à la Bible. Pendant longtemps j'ai dit que je n'emporterais que ce livre sur une île déserte; aujourd'hui j'ai changé d'avis: je n'emporterais aucun livre".
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Mon dernier soupir

La comtesse Dubarry a dit et très bien dit l'essentiel mais mon challenge Monopoly m'amène à parler de ce livre.

Ces mémoires, lues il y a fort longtemps m'avaient laissé un souvenir ébloui. On suit Luis au Mexique, en Espagne et en France.

Pas une seconde d'ennui . Jamais là où on l’attend .

J’ai donc appris que Jean-Claude Carrière avait « scénarisé » la vie de Luis Bunuel .

Avec des personnages de ce calibre, on s’assoit, on lit et on savoure l’intelligence et l’ironie sans pédanterie . Ils étaient d’ailleurs particulièrement amusés par les interprétations diverses et variées de critiques cinématographiques cherchant à toute force à décrypter ses scènes de film les plus étranges .

Rappelez vous la scène de la réunion de notables où les gens sont assis sur des sièges de toilettes et vont au cabinet pour manger. Pas si absurde que ça au fond( si j’ose dire)

Pourquoi mettre au premier plan des relations sociales telle fonction organique plutôt que telle autre. Si , en plus on peut choquer le bourgeois, pourquoi se priver.

Mais, là, je fais mon critique cinématographique !

Même si vous n’êtes pas un fanatique de ses films , vous trouverez votre compte à suivre la vie de Luis Bunuel , un créateur( génie cinématographique, terme qui l’aurait ricaner je pense) hors normes du 20ème siècle.

Une seule autre autobiographie m’a autant fasciné : Les mémoires de Groucho Marx mais c’est une autre histoire .
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