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Citations de Luis de Góngora y Argote (53)


Les Sirènes



Ô matelot, toi qui, courtisan, risques ta voile au palais, au palais royal qui, par ses sirènes, est une autre mer de Naples,

Laisse les rames et garde-toi d’éloigner tes deux mains de tes oreilles, car c’est vraiment un écueil, sinon des sables mouvants, que cette douce voix d’un séraphin féminin.

Pareil à ses accents, ta mort sera brillante, si leur harmonie mortelle, si leur rare beauté exhale douceur et gloire.

Prends la fuite devant celle qui, armée d’une lyre, quand elle remue les rochers, quand elle arrête les vaisseaux, tue en chantant celui qu’en chantant elle regarde.
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Aux Dames


Belles Dames, si l’aveugle passion ne vous arme pas de dédain, ne vous arme pas de colère, qui de vous ne regarde avec bonté l’Andalou, qui lui refuse sa faveur ?

Lorsqu’il fait sa cour, qui donc prie plus humblement, adore avec plus de fidélité et soupire, plus idolâtre ? Qui, dans l’arène, jette les banderilles, tue les taureaux et gagne la course ?

Dans les fêtes, qui soutient le plus souvent les tendres regards de la salle, sinon les galants de l’Andalousie ?

C’est à eux que toujours les juges donnent dans les carrousels le prix de la grâce, dans les tournois celui du courage.
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Là tu donneras, éclair

Là tu donneras, Ray,
Dans la maison de Tamayo.

Pour accueillir des gens étranges,
Ou Flamenca ou Ginovés,
Si l'invité overo est
Et l'invité alezan,
Selon la race d'Espagne,
Puis le poulain bai sort.

Là tu donneras, Ray,
Dans la maison de Tamayo.

Très sérieusement la veuve
Appelle son père à l'aumônier
avec qui sont ses enfants,
Et l'amour qui le demande
Fait qu'en tant que père admettre celui
qu'elle a reçu comme tuteur.

Là tu donneras, Ray,
Dans la maison de Tamayo.

Il y a quelqu'un dans cette vie,
je sais qu'il faut
que sa femme bien-aimée
(Elle n'a jamais été aussi aimée!)
Prenne la mesure
qu'elle lui a coupé son manteau.

Là tu donneras, Ray,
Dans la maison de Tamayo.

Avec son laquais en Castille,
une femme mariée s'installe;
Rien n'a été donné au seigneur,
car il n'est pas étonnant
que le maître quitte la chaise
et que le valet de pied l'occupe.

Là tu donneras, Ray,
Dans la maison de Tamayo.

Votre sœur a opilé,
Et le Docteur lui a donné son acier;
Amenez-la de butte en butte
Moins honnête et en meilleure santé;
Il lui a donné pour septembre le mana,
et il est venu purger pour mai.

Là tu donneras, Ray,
Dans la maison de Tamayo.
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Au poète Pedro Soto de Rojas

Peu de temps après que son cristal se soit dilaté,
Orla el Dauro les marges d'un Soto,
dont les plantes Genil embrasse le dévot,
Genil, qui se déchaîne des neiges.

Ses courants pour lui chacun soigne
L'antipode distant écoute,
Et le sein culte de ses mines brisé, De l'
or à Dauro prêter, à Genil l'argent.

Lui donc couronné de fleurs rouges,
Noble dans notre Espagne pour être Rouge,
Aussi beau au monde pour être des fleurs,

Avec mille doux rayons de soleil chaud, les rayons de
myrte et les feuilles de laurier,
Mont des muses maintenant, jardin des amours.
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À un rêve

Imagination variée qui, en mille tentatives,
Vous dépensez malgré votre triste propriétaire
Les douces munitions d'un sommeil doux,
Nourrissant de vaines pensées,

Eh bien, vous apportez les esprits attentifs
Seulement pour me représenter le froncement
de sourcils sérieux Du visage gentiment Zahareño
(Glorieuse suspension de mes tourments)

Le rêve (auteur de représentations),
Dans son théâtre, sur le vent armé, les
ombres s'habillent généralement en belle masse.

Suis-le; Il vous montrera son visage bien-aimé,
et vos passions tromperont pendant un certain temps.
Deux biens, qui seront le sommeil et les cheveux.
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A une certaine dame qui s'est laissée vaincre

Tandis que Corinthe, en larmes défaites,
Le sang de sa poitrine se déverse en vain,
Vend des poux à un Indien décrépit
Pour cent boucliers la moitié du lit.

Qui donc s'émerveille de ce fait,
Sachant qu'il a déjà trouvé un pas plus plat,
Le sac ouvert, le riche pélican,
Que le pauvre pélican, ouvre sa poitrine?

Intérêt, yeux d'or comme un chat,
Et un chat doublon, pas un amour aveugle,
Que de bois et de plumes il dépense, cent harpons

Il lui a tiré dessus du carquois d'une sacoche.
Qu'est-ce que Tremecen ne démantèle pas un accord,
proche de l'accord avec une centaine d'armes?

À la jalousie

Ô brouillard de l'état le plus serein,
fureur de l'enfer, serpent né du mal!
Ô vipère venimeuse cachée
dans une prairie verte au sein malodorant!

Oh, parmi le nectar de l'amour mortel, poison,
Que dans un verre de cristal tu prends la vie!
Oh épée sur moi avec un cheveu tenu,
De l'éperon dur et aimant de la bride!

Ô zèle, de l'éternelle faveur du bourreau!,
Retournez au triste endroit où vous étiez,
Ou au royaume (si vous y tenez) de la terreur;

Mais tu ne rentreras pas là, car il y a eu tellement de choses
que tu manges de toi-même et que tu n'as pas fini,
tu dois être plus grand que l'enfer lui-même.
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Le Piège


Cette bouche tentante qui distille entre ses perles un suc si doux qu’il en ferait oublier le nectar que Ganymède verse à Jupiter,

Amants, n’y touchez point, si vous aimez la vie ; car, entre ses lèvres rouges, caché comme un serpent sous des fleurs et armé de son dard venimeux, veille l’Amour.

Ne vous laissez point tromper par ces roses, si vives que, couvertes de rosée et parfumées, vous diriez à l’Aurore qu’elles sont tombées de son sein de pourpre.

Ce sont des pommes de Tantale et non des roses, car elles fuient celui qu’elles ont attiré, et de l’Amour alors il ne reste que le poison.
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Le Voyageur

Égaré, malade, errant, avançant d’un pied incertain dans la confusion du désert, dans la nuit ténébreuse il vacille, il appelle : en vain.

Au loin, mais distinctement, il entend le hurlement répété d’un chien que rien n’endort, et dans une pauvre cabane de bergers il trouve enfin la compassion, mais non pas son chemin.

Le soleil s’est levé. Une beauté qui somnolait, enveloppée dans des blancheurs d’hermine, se jette avec un doux acharnement sur le voyageur malade…

Il paiera de la vie cette hospitalité… Ah ! il vaudrait mieux pour lui errer toujours dans la montagne que mourir de cela dont, moi, je meurs.
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À la Maison de Plaisance

de don Antonio de Vénégas, évêque de Pampelune, et située dans un village appelé Burlada ( Bafouée).

Cette demeure, consacrée à Pomone (elle ne l’est pas au silence, car le cristal des eaux en s’écoulant le brise et le rossignol le célèbre en douces louanges),

Est l’agréable refuge où se promène la quiétude, et où le souci, congédié (je ne dis point bafoué) fuit les abords de ce village,

C’est là que le printemps offre ses fleurs au grand pasteur de peuples, dont la gloire illustre et l’Espagne et la maison des Vénégas.

Ô toi, passant, qui que tu sois, d’où que tu viennes, paye en admiration ce que le verger t’offre de fruits et le jardin de parfums.
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À l’Escurial

Hauts chapitaux sacrés et dorés qui dérobez leur pourpre aux nuages, Phébus vous craint comme autant de soleils plus brillants et le ciel comme autant de géants plus cruels.

Laisse tomber tes rayons, Jupiter ; ne cache plus les tiens, soleil : ils sont les luminaires du temple qu’au plus grand martyr de l’Espagne éleva le plus grand roi de la Chrétienté.

Religieuse grandeur du monarque dont la droite royale réduit le Nouveau-Monde et prosterne l’Orient,

Que le Temps épargne cette vraie huitième merveille et que la Parque favorise les années de ce deuxième Salomon.
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À la Flotte

sur laquelle le marquis et la marquise d’Ayamonte allaient à Mexico comme vice-rois.

Voilière forêt, et toute peuplée d’arbres, que revêt le feuillage inquiet de la toile, long pont instable qui nous relie au lointain occident,

Demain ton sein ailé contiendra l’ornement d’une Beauté souveraine et divine, certes plus précieuse encore que Celle pour qui le berger grec déroba la belle pomme d’or.

Que les vents favorables flattent la mer qui porte la compagne généreuse du prudent pilote de la barre mexicaine,

Car c’est en son temps que, fermé le temple de Janus et la paix couronnée, les hommes verront se multiplier les empires et naître des mondes.
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Luis de Góngora y Argote
Lloraba la niña
(y tenía razón)
la prolija ausencia
de su ingrato amor.
Dejóla tan niña
que apenas creo yo
que tenía los años
que ha que la dejó.
Llorando la ausencia
del galán traidor,
la halla la luna
y la deja el sol,
añadiendo siempre
pasión a pasión,
memoria a memoria,
dolor a dolor.
Llorad, corazón,
que tenéis razón.


Dícele su madre:
«Hija, por mi amor,
que se acabe el llanto
o me acabe yo».
Ella le responde:
«No podrá ser, no;
las causas son muchas,
los ojos son dos;
satisfagan, madre,
tanta sinrazón,
y lágrimas lloren
en esta ocasión
tantas como dellos,
un tiempo, tiró
flechas amorosas
el arquero dios.
Ya no canto, madre,
y si canto yo,
muy tristes endechas
mis canciones son;
porque el que se fue,
con lo que llevó,
se dejó el silencio
y llevó la voz».
Llorad, corazón,
que tenéis razón.
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Celle-ci – rimes sonores – que me dicta
une savante, bien bucolique Thalie
– oh conte excellent – aux heures pourpres
où rose est l’aube et le jour rose argent
à présent que l’éclat tu dores ta Nuée,
écoute-les au son de mon chalumeau,
si les murs ne te voient plus de Huelva
brosser le vent, épuiser la forêt.
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