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Critiques de Madame de La Fayette (467)
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La Princesse de Clèves

Voici un classique indémodable, au-delà de toute polémique et hors du temps. Un roman psychologique, historique, social, publié en 1678 par une femme, Madame de La Fayette. Et une fois franchie la barrière de la langue – ici aussi – on ne le lâche plus jusqu’à la dernière page.

Car le plus difficile est d’y entrer. Le langage de cette fin du XVIIIème siècle, les conventions de l’époque, la description des codes de comportement nous sont aussi étrangers que le langage des cités et les modes vestimentaires des jeunes d’aujourd’hui. Passées les premières pages, on entre rapidement dans le vif des sentiments, des émois, des regards, des brusques rougissements, des larmes et des soupirs des jeunes gens de la plus haute noblesse, pleins d’énergie et de fougue.

Mademoiselle de Chartres a seize ans lorsqu’elle est présentée à la cour d’Henri II, ce roi élégant et doué, amoureux depuis très longtemps de Diane de Poitiers, comtesse de Vermandois, pourtant largement plus âgée que lui. La reine Catherine de Médicis la hait. La Cour se répartit en deux camps irréconciliables : les partisans des Guise, princes de Lorraine et ceux du Connétable de Montmorency, plus proches de la nouvelle religion réformée.

Mademoiselle de Chartres, coachée par sa mère, est d’une rare beauté. Tous les jeunes hommes qui l’aperçoivent en tombent amoureux, et en particulier le Prince de Clèves qui conçoit envers elle une passion dévorante. Elle, blonde et gracile, l’épousera bientôt mais sans amour, ce qui est le lot des jeunes filles de l’époque. Cependant, elle va tomber follement amoureuse du séduisant duc de Nemours. Sur son lit de mort, sa mère la prévient de cette inclination qu’elle a percée à jour, en lui rappelant qu’à la Cour, tout n’est que faux semblant et qu’elle préfère la mort à la honte de voir sa fille manquer à l’honneur.

Madame de Clèves se défend de la passion qu’elle éprouve pour Nemours. Lui est d’autant plus accroché que cette beauté reste à son égard d’une rigueur inhabituelle. Il va tout mettre en œuvre pour savoir si son amour est partagé. Portrait volé, lettre égarée, mensonges, trahisons, ragots de cour, maladies feintes … Tout le répertoire du théâtre classique est mis en œuvre, suivant les méandres de la carte de Tendre. C’est digne d’un roman-photo où l’on suit pas à pas l’évolution des sentiments de la jeune femme torturée entre attachement irrépressible et respect des engagements. On n’oublie pas qu’elle n’a que dix-huit ans. Nemours, lui, est un personnage imbu de sa personne, un séducteur compulsif qui tombe pour la première fois sur un obstacle qui, lui résistant, le rend fou. Il sera maladroit, indiscret et cruel. Monsieur de Clèves est d’autant plus jaloux que sa belle et sage épouse lui avoue qu’elle est éprise d’un autre homme et qu’elle souhaite, pour résister à cette funeste inclination, ne plus paraître à la Cour, ce que le Prince lui refuse : elle doit tenir son rang. Il mourra de jalousie sur la foi d’une fausse information, elle se refusera à Nemours une fois libre, car pour elle, un amour ne peut durer sans drame, et qu’elle le tient pour responsable de la mort de son époux. C’est en effet parce que sa femme ne parvient pas à l’aimer que le prince de Clèves ne cesse de l’aimer avec passion, à en mourir.

Premier roman psychologique de la littérature française, La Princesse de Clèves est étudiée au lycée. Je me souviens de l’avoir lue par obligation donc sans plaisir. Sa relecture cinquante années plus tard est une découverte. J’imagine les atours, la coiffure de cette blonde à la peau de velours, son cou gracile ourlé d’une fraise bouillonnante, sa robe de brocart et ses perles, sa toque de velours posée de côté …Un monde si éloigné du nôtre, mais où les sentiments de l’amour naissant sont ceux que nous avons tous éprouvés un jour ou l’autre.





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La Princesse de Clèves

La princesse de Clèves a ravi mon coeur de lycéenne de la fin des années 70. Délicatesse des sentiments, amour contrarié par le devoir et le respect... Heureusement que ce livre n’était pas obligatoire car je serai passée à côté. Je n’ai ,hélas, aimé que les livres qui ne m’étaient pas imposés...
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La Princesse de Clèves

Extrait de la note de lecture sur mon blog :



Lors de cette énième relecture, j'ai été beaucoup plus sensible et frappée par la jeunesse de cette princesse ("dans sa seizième année", autrement dit quinze ans) dont on ne saura jamais le prénom et qui s'exprime comme une femme de vingt-cinq ans mûre pour son âge, cette jeunesse qui plonge dans l'égout des intrigues de cour, pour ne pas dire de sa dépravation. J'avais déjà été frappée par le côté manipulateur de sa mère et je note à quel point, sous prétexte de l'édifier, elle la gave de sales histoire, tout comme Camille, dans On ne badine pas avec l'amour, est prévenue par les nonnes contre les hommes. Or ce qu'elle voit n'est guère mieux, ce qu'elle vit n'est que souffrance pour des joies brèves et inquiètes. L'immense jeunesse de la princesse n'apparaît que dans la seule scène rieuse du roman, quand elle récrit avec Nemours la lettre pleurnicharde de Mme de Thémines en donnant clairement dans la parodie à laquelle elle prête le flanc. Ce me fut un sensible soulagement (pour parler comme l'autrice) de voir qu'elle-même se rendait compte que l'amphigouri de cette lettre pouvait être si grotesque que deux adolescents pouvaient beaucoup s'amuser en la recomposant à l'écrit. On croit les entendre se proposer des formules sur un ton geignard et rire...
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La Princesse de Clèves

Un livre que je voulais lire depuis longtemps. Et encore plus depuis que Sarkozy s’est attaqué à ce monument en 2006 (voir ci-dessous). Je voulais bien évidemment donner tort à ce président là. Merci à cette lecture commune de m’en avoir donné l’occasion. (ceci est la couverture de l’édition que j’ai, livre de poche d’époque !)



Je l’avoue, aujourd’hui j’ai du mal à lire des classiques, car il faut être honnête la lecture en est plus ardue. Cette lecture ne fut d’ailleurs pas si simple, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire et la langue, mais quel plaisir au final !



Je ne me lancerai pas dans l’analyse de ce livre, j’en serai bien incapable et il a déjà été analysé maintes et maintes fois.



Juste pour le remettre dans le contexte, ce livre a été publié anonymement en 1678, il est vraisemblablement un ouvrage collectif, mais a été attribué à Madame de la Fayette à partir de 1780.



Il évoque la cours de Henri II, donc les années 1500 et quelques, c’est donc déjà un roman historique. Ce roman est considéré aujourd’hui comme le premier roman moderne classique.



On y suit donc la fameuse Princesse de Clèves en prise avec ses sentiments pour un Duc, fort volage, le Duc de Nemours.



Ce que j’en ai pensé



J’ai certes eu quelques difficultés à me fondre dans ce roman touffu où on évoque de nombreux personnages de la cours avec une langue et un vocabulaire dense et complexe. Mais une fois passée la première partie, on se laisse embarquer aux côtés de cette Princesse et de ce Duc avec beaucoup de plaisir (quelle langue !).



L’intérêt de lire cette oeuvre est évidemment multiple : quel superbe témoignage d’une époque et des ses moeurs (la galanterie), quelle belle description du sentiment amoureux et de la passion dévorante, quel bel exemple de la langue française dans toute sa richesse et sa beauté, etc.



Quelques exemples de passés simples et autres imparfait du subjonctif.



Je fus soutenue ensuite par le plaisir de dissimuler avec vous, comme vous dissimuliez avec moi ; néanmoins, je me faisais une si grande violence pour vous dire et pour vous écrire que je vous aimais que vous vîtes plus tôt que je n’avais eu dessein de vous laisser voir que mes sentiments étaient changés. Vous en fûtes blessé ; vous vous en plaignîtes.



Si vous y pouviez y demeurer, j’en aurais beaucoup de joie, pourvu que vous y demeurassiez seul et que vous voulussiez bien n’y avoir point ce nombre infini de gens qui ne vous quittent quasi jamais.



Si on aime la langue française, on ne peut qu’aimer ce roman !
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La Princesse de Clèves

Curieux de lire ce roman, qui avait été cité par Notre Omniprésident comme le type même de lecture inutile, j'ai d'abord été dérouté par la multiplicité des titres et personnages des premières pages, mais séduit par la langue. Et puis je me suis attaché aux dilemmes moraux de chaque personnage... J'ai été ému par la fin, sèche et définitive. J'ai pensé alors au Pascal Quignard de "tous les matins du monde"...
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La Princesse de Clèves

Mademoiselle de Chartres épouse le prince de Clèves sans avoir de sentiments pour cet homme alors que celui-ci l'aime comme sa femme et comme sa maîtresse. Elle découvre l'amour pour Monsieur de Nemours qui tombe sous son charme. Doit-elle succomber ? Quelle position doit-elle prendre pour sa vertu ?



Que dire... Je me suis ennuyée. Seul le dernier tiers m'a plu et encore car cet amour est platonique. Le descriptif de la généalogie des personnages de la Cour avant d'introduire les personnages principaux alourdit le récit et, à mon sens, n'apporte aucun intérêt au récit puisqu'ils n'apparaissent plus dans la suite du récit. Ce dernier manque de mouvement pour le rendre plus intéressant.

Bien entendu, il faut prendre en compte que ce roman a été écrite dans les années 1670. C'est pourquoi j'ai poursuivi ma lecture.
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La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves

Madame de La Fayette (1634-1693)

« La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri le second. »

Ainsi commence l’histoire de la Princesse de Clèves, un des romans les plus célèbres du XVIIe siècle. Paru en 1678 sans nom d’auteur, ce roman précieux, historique et d’analyse se passant à la cour des Valois au XVIe siècle connut immédiatement un succès retentissant et reste de nos jours un des plus beaux romans d’amour de la littérature française. Madame de La Fayette, de son vrai nom Marie-Madeleine Pioche de la Vergne comtesse de La Fayette, fut l’amie de La Rochefoucauld et de Madame de Sévigné.



Petit rappel historique.

Henri II, duc d’Orléans et de Bretagne, second fils de François Ier et de Claude de France naquit en 1519, et régna de 1547 jusqu’à sa mort en 1559, survenue de façon accidentelle lors d’un tournoi (contre Montgomery, capitaine de la garde royale), organisé pour le mariage de sa fille Élisabeth avec Philippe II roi d’Espagne. Epoux de Catherine de Médicis il avait une première favorite en la personne de Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois dont la reine, dissimulatrice, ne sembla jamais jalouse. Diane de Poitiers avait été la maitresse de son père François Ier et l’était encore de bien d’autres comme le comte de Brissac. Henri II accéda au trône en 1547 suite à la mort de son frère aîné François le dauphin en 1536. Il était un séducteur et aimait le commerce des femmes. Hélas sous son règne débuteront les terribles guerres de Religion.

L’histoire.

Mais tout d’abord une précision sémantique importante à savoir qu’au XVIIe siècle le mot « amant » signifie seulement « celui qui aime » sans connotation sexuelle comme de nos jours.

Arrive un jour à la cour une vertueuse beauté âgée de quinze ans qui attire les yeux de tout le monde, une beauté parfaite issue de la Maison de Chartres. Orpheline de père, elle est élevée par Mme de Chartres sa mère qui ne se contente pas de lui apprendre à cultiver sa beauté et son esprit mais fait tout pour lui donner en plus vertu et amabilité. Chez un bijoutier italien elle est remarquée par le prince de Clèves, un homme respectable et de haute naissance, ami de François de Lorraine duc de Guise. Il est séduit par sa beauté et ne voit d’autre issue pour la revoir que de se confier à Madame, la sœur du roi, qui a une grande influence à la cour et qui organise la rencontre. Par la suite Mlle de Chartres devient la favorite de la Reine dauphine, Marie Stuart l’épouse du dauphin fils ainé du roi, et fréquente Mesdames filles du Roi et fait l’unanimité à la cour, excepté auprès de Madame de Valentinois, la favorite du Roi. Passionnément amoureux, le Prince de Clèves d’un statut social plus élevé que celui de Mlle de Chartres, désire ardemment l’épouser. Ce que sait hélas aussi le prince, c’est que son ami le chevalier de Guise en est lui aussi amoureux depuis le premier jour qu’il l’a vue. Et puis le père du prince, le duc de Nevers est aussi un obstacle probable de par son étroite relation avec Madame de Valentinois ennemie de la maison de Chartres. Il faut dire qu’à la cour, l’ambition et la galanterie sont source de cabales et de jalousies, de commérages et d’intrigues amoureuses et politiques.

« …On n’y connaissait ni l’ennui, ni l’oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues…Ainsi il y avait une sorte d’agitation sans désordre dans cette cour, qui la rendait très agréable, mais aussi très dangereuse pour une jeune personne. »

La mort du duc de Nevers son père laisse le champ libre au Prince pour demander en mariage Mlle de Chartres, mais avisé, « il eut préféré le bonheur de lui plaire à la certitude de l’épouser sans en être aimé. » Car il apparaît que la demoiselle n’éprouve aucune inclination particulière pour le Prince, son sentiment étant d’estime tout au plus. Quoi qu’il en soit, le mariage se déroule au Louvres, mariage qui donne au Prince des privilèges mais pas davantage de place dans le cœur de sa femme.

À la cour la beauté de Mme de Clèves ne laisse de susciter de l’admiration et Jacques de Savoie duc de Nemours, grand séducteur, homme brillant de retour de Bruxelles ne peut qu’être surpris par sa beauté et lorsqu’il fut proche d’elle et qu’elle lui fit la révérence, il ne peut s’empêcher de donner des marques de son admiration, et en peu de temps faire une grande impression dans le cœur de Mme de Clèves. « Se voyant l’un et l’autre ce qu’il y avait de plus parfait à la cour, il était difficile qu’ils ne se plussent infiniment. »

Sur son lit de mort Mme de Chartres rappelle ses devoirs à sa fille et ce qu’elle doit à son époux, la met en garde quant à sa réputation si elle se laisse séduire par le duc de Nemours.

Des récits secondaires viennent se greffer sur l’intrigue centrale et illustrent la thèse centrale en attirant l’attention sur les désordres de l’amour. Ainsi la seconde partie de ce récit cite entre autres la conversation que tient M. de Clèves à sa femme au sujet de la relation entre Mme de Tournon et son amant M. de Sancerre, (ami de M. de Clèves), qu’elle trompe avec M. d’Estouville. Leur projet de mariage semble prendre mauvaise tournure car M. de Sancerre n’est pas un parti assez bon pour elle. De retour de voyage M. de Sancerre apprend et la mort subite de Mme de Tournon et son infidélité et se confie à M. de Clèves.

Également est évoquée par la reine Dauphine, Marie Stuart, à l’intention du duc de Nemours, la vie de Anne Boulen (ou Boleyn) qui fut la seconde femme de Henry VIII d’Angleterre, reine consort de 1533 à 1536 et mère de la reine Élizabeth I ère. Née en 1501, son mariage avec Henry VIII est à l’origine de la réforme anglaise, Rome tergiversant pour accorder le divorce à Henry d’avec Catherine d’Aragon. Accusée injustement de trahison, d’adultère et d’inceste avec son frère le vicomte de Rochefort, elle fut décapitée en 1536.

On ne peut que remarquer dans ce roman qui est aussi une peinture des mœurs de l’époque la précision du style dans l’action et la subtilité de l’analyse du caractère des personnages et des passions qui les animent. On peut dire que Madame de Lafayette a su concilier dans cette œuvre la subtilité romanesque de l’esprit précieux et la vérité sobre et éternelle du classicisme. Les situations sont souvent compliquées et parfois invraisemblables.

Dans la troisième partie, on découvre la lutte de Mme de Clèves avec des rebondissements incessants pour ne point succomber au charme du duc de Nemours, quitte à s’éloigner un temps de la cour après avoir avoué à son époux qu’un prince de la cour, sans en citer le nom, la poursuit de ses assiduités et qu’elle en est touchée de passion. Le duc de Nemours dissimulé derrière une porte assiste à la confession de la princesse. La jalousie de M. de Clèves va grandissante malgré la grande marque de sincérité que constitue l’aveu de son épouse. Garder le secret est le plus difficile, et des bruits courent … Mais Mme de Clèves se refuse au duc de Nemours autant par souci de sa tranquillité que par respect de son devoir d’épouse. Et puis elle lui en veut de son manque de discrétion et de son imprudence dont il s’afflige in fine : elle sait qu’elle a eut tort de croire qu’il y eût un homme capable de cacher ce qui flatte sa gloire. La troisième partie se termine sur la mort du roi lors du tournoi organisé lors du mariage de sa fille.

Après la mort du roi, la cour change complètement de face pour passer aux mains des Guise par l’intermédiaire du cardinal de Lorraine Charles de Guise qui devient le maître des finances, avec l’arrivée du duc de Guise aux commandes des armées. Le connétable du roi, M. de Montmorency est le premier écarté, puis c’est le tour de Diane de Poitiers. A lieu à Reims le sacre du nouveau roi, François II, fils de Henri II, et époux de Marie Stuart.

La mort de M. de Clèves qui plonge Mme de Clèves dans une douleur et un abattement indicibles, ne laisse pas de donner espoir au duc de Nemours de conquérir définitivement le cœur de la princesse, mais c’est sans compter sur le goût du sacrifice qui habite Mme de Clèves pour honorer la mémoire de son mari. Elle va prendre une décision irrévocable en accord avec son sentiment du devoir bien que son amour pour le duc de Nemours n’ait faibli.

En définitive c’est une vue pessimiste du monde et la négation de la possibilité d’atteindre le bonheur malgré les apparences qui domine dans ce magnifique récit. L’influence du jansénisme sur le caractère de la princesse est évidente, qui met en lumière le fait que l’amour mène à la perdition et à la mort selon un destin inexorable qui nie la notion de liberté humaine.

En conclusion, un chef d’œuvre éternel.





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La Princesse de Clèves

Je préfère la Princesse de Montpensier de la même Mme de La Fayette, car ici, l'arrière-plan historique n'est qu'un prétexte et n'est pas très creusé. En revanche, l'héroïne est un modèle de vertu et de maîtrise de ses émotions au nom de son devoir.
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La Princesse de Clèves

Une belle histoire d'amour à la cour d'Henri II. Un roman exigeant avec la prise de connaissance du contexte qui a pu rebuter plus d'un lecteur. En effet, lire un tel roman sans avoir entendu parler d'Henri II, de Diane de Poitiers, du Duc de Guise ou de Catherine de Médicis relève, à mon avis, du parcours du combattant.

Mais après avoir franchi ce cap, une fois avoir pris connaissance de cette toile de fond, le récit d'une histoire d'amour "impossible" commence, cette fois-ci très abordable.

La jeunesse (15 ans) et la beauté de Mlle de Chartres, qui deviendra plus tard Mme de Clèves, attirent tous les regards de la cour. Cette nouvelle venue est introduite par sa mère et heureusement protégée et informée de bien des intrigues de cette cour.

Cette dernière arrange le mariage de sa fille avec un homme prévenant, le prince de Clèves. Mais cette princesse, bien que l'appréciant, n'est pas amoureuse de son mari. Premier drame, surtout pour le mari qui en souffre.



Deuxième complication: le prince de Nemours, galant homme qui ne compte plus ses conquêtes féminines, entre en scène et c'est le coup de foudre. Et là ce sont ces deux amants qui souffrent de pas pouvoir se rapprocher sans éveiller les soupçons du mari et de la cour.



On peut imaginer que l'histoire de ce trio amoureux ne va pas bien se terminer. Enfin, tout dépend du côté où l'on se place, de la raison, du point de vue des bonnes mœurs ou de la passion.



Cette oeuvre analyse à fond les tourments de l'amour et sa complexité. L'écrivain, Mme de Lafayette décortique avec talent " L'amour" intéressé à la cour de France qui s'oppose à celui de nos deux (trois) amants. Sans oublier un style d'écriture d'époque qui possède un certain charme, un contexte historique précis et opportun (le parallèle entre les amours de Diane de Poitiers et Henri II et nos deux tourtereaux). Ce livre a tout pour plaire.









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La Princesse de Clèves

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La Princesse de Clèves

Je n'ai pas pu aller au delà de 20 pages, et ne le veux pas... Donc, lu, en partie, suffisamment pour assumer le fait d'être passée à côté d'un soi-disant chef-d'oeuvre... Oui! J'assume! J'ai détesté cette écriture plate, froide et d'un chiaaaant
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La Princesse de Clèves

JLa Princesse de Clèves, sa mère, le Duc de Nemours, un portrait.. l'histoire est bien connue.



'étais cette élève qui lisait tous les livres en entier et pas seulement les résumés.. à l'exception de celui-ci précisément.

Mon regard trop moderne pour cette oeuvre je pense et pourtant c'est étrange je me souviens de beaucoup de détails.

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La Princesse de Clèves

Ce livre, au programme de l'éducation nationale du lycée en 2000-2002. Ainsi, à l'aune de ce merveilleux récit on découvre ce qu'est une litote: " je ne vous déteste pas": on dit ce qu'on omet de dire. Une métaphore: " Son cœur, végétal ennuyé, s'apprêtait à être fleuri et ainsi en proie au mistral du printemps."

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La Princesse de Clèves

Les commentaires de Nastasia B, sont impressionnants, je ferai plus court. J'ai lu ce livre il y a peut-être 6 ou 7 ans, dans mon âge mûr par conséquent. Je l'ai lu parce que, le Président de la République de cette époque s'était gaussé de ce livre, provoquant, ainsi, l'indignation d'une bonne partie du corps enseignant. Je m'y suis mis alors pour voir... La langue du XVIIè S , est absolument incomparable, le style est beau et ample, tout y est élégant et profond, et dramatique...



Le premier personnage de l'Etat étalait ainsi en place publique son inculture... mais il m'a permis d'atténuer un peu la mienne...



Madame de Sévigné, son Amie, disait de cette aristocrate de la littérature : "Madame de Lafayette a eu raison pendant sa vie, elle a eu raison après sa mort, et jamais elle n'a été sans cette divine raison qui était sa qualité principale."

Pat


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La Princesse de Clèves

Quand on le dit que les histoires d'amour finissent mal !



Madame de Chartres a décidé qu'il est grand temps de marier sa fille. Alors elle l'amène à la Cour, haut lieu de perdition s'il en est ! dans le but de rencontrer les partis envisageables. Banco ! Le Prince de Clèves tombe éperdument amoureux d'elle, et il l'épouse.



Et alors que tout devrait aller comme sur des roulettes, voilà qu'aux fiançailles de Claude de France, la Princesse de Clèves tombe raide dingue du Duc de Nemours. Bon, il ne va pas se passer grand chose, mais, effrayée et honteuse de ses sentiments, la belle est bien contente de se retirer loin de la Cour, dans les terres de son mari. Oui mais voilà, lui, il veut qu'elle fréquente la Cour. Il y a plein d'avantages à être appréciés des monarques... Alors elle y retourne, et sa passion se révèle à son "amant" lorsqu'il est blessé en duel. Elle s'occupe de lui, mais a bientôt des soupçons : on lui a remis une lettre d'amour qui serait tombée de sa poche... Il en aimerait une autre ?

Bon, en fait non, évidemment, elle appartient à quelqu'un d'autre cette lettre... Mais elle va être le point de départ de longues heures passées ensemble. Au bout d'un moment, elle redemande à son mari de s'éloigner de Paris, et, cette fois, elle lui explique pourquoi. Gloups ! Qu'à cela ne tienne, il ne s'est rien passé, il suffit de rester loin, et tout ira bien.



Ceci dit, il y a des occasions dans la vie d'un aristocrate qui nécessitent impérativement de se rendre près du roi sous peine de sérieux ennuis... Son sacre, par exemple. Bien entendu, le Prince de Clèves s'y rend seul, pas envie de porter réellement les cornes non plus. Mais voilà, Nemours, comprenant que sa belle est restée chez elle, y file. Le Prince de Clèves, qui soupçonne bien l'entourloupe, le fait suivre. Et quand son espion lui rapporte qu'effectivement, Nemours est allé passer deux nuits chez lui, il est tellement secoué qu'il en attrape la fièvre, et qu'il en meurt !



Pourtant, elle n'a rien fait de concret, sa petite femme, tout attachée qu'elle est à sa réputation. Alors va-t-elle profiter de son veuvage pour officialiser les choses avec son grand amour ? Tout le monde est d'accord et verrait la chose d'un bon oeil pourtant, mais non ! Elle décide de finir ses jours au couvent.



Personnellement, j'ai bien aimé. Il s'agit d'une relecture - la première fois, j'avais seize ans, c'était pour le lycée, et je me souviens m'être pâmée d'émoi devant tous ces conditionnels et ces subjonctifs... Après, sur l'histoire elle-même, vue d'aujourd'hui, forcément ça semble un peu gnan gnan, et c'est bien pour ça qu'on nous brosse le contexte historique des oeuvres à l'école, sinon, on passe complètement à côté...



Bref, c'est le genre d'oeuvre qui passe beaucoup mieux quand on prend le soin de lire l'introduction.
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La Princesse de Clèves

Ce qui m'a marqué dans ce livre que j'ai lu il y a des années c'est le choix de la princesse de Clèves Je chercherais ce passage que j'aimerais relire.
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La Princesse de Clèves

un livre qui montre bien la vertue et le vice qui regnait à la cour du roi avec une certaine realite des choses!!! un dilemme amoureux tres bien mener jusqu'a la fin!!!

bonne lecture!!
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La Princesse de Clèves

Qu'est-ce à dire, Nicolas, qu'il ne faudrait pas qu'on impose aux élèves de France et de Navarre la lecture douloureuse et pénible de la Princesse de Clèves ? Pourquoi tant de mépris pour une oeuvre, certes précieuse (mais peut-être est-ce là le bât qui vous blessa cher Nicolas), mais en réalité si admirablement écrite, rythmée, aux motifs esthétiques variés, au style carrément envoûtant pour qui aime un peu lire, au-delà même de ce qui est raconté, et toujours allant au gré de rebondissements et des intrigues de cour (celle "des dernières années du règne d'Henri second") et de coeur, à chaque fois plus singulières ?

Comment as-tu pu croire, Nicolas, qu'on pouvait briller comme un astre et être original auprès du public, dont tu étais pourtant l'employé !, en faisant état d'une manière si hautement démagogique, de ton ignorance et de ton inculture vis-à-vis d'une oeuvre aussi capitale et inoffensive que l'est celle de madame De La Fayette? Je conchie ceux qui, parmi les politiciens comme toi Nicolas, utilisent à des fins idéologiques et par goût d'un sensationnel vendeur de polémiques, le crédit qu'ont certaines oeuvres auprès de quelques lecteurs pas plus méprisables que d'autres pourtant, pour affirmer haut et fort, et confirmer, au-delà même de ton inculture crasse Nicolas, la bêtise hélas trop répandue d'une époque absurde et illettrée qui fait que, de jours en jours, d'années en années, la fréquentation du domaine médiatique par des ânes tels que toi relève de plus en plus du parasitage culturel et démocratique pur et simple !

Je préférerais toujours infiniment quelqu'un qui n'aime pas La Princesse de Clèves parce qu'on l'aura lue et moyennement goûtée, plutôt qu'un qui a décrété que cette oeuvre était indigne d'être lue par quiconque à cause d'un vague et lointain traumatisme qu'elle aurait produit sur un esprit encore jeune et mal dégrossi comme le tien Nicolas, oeuvre d'ailleurs à laquelle on n'aurait rien compris, quand bien même cet esprit serait-il voué un jour, et l'histoire nous l'aura en effet hélas fait sentir depuis, à gouverner la France !

Un pur plaisir esthétique, celui du lire pour lire, fût-ce incompréhensible.

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La Princesse de Clèves

Une princesse, un amour interdit, la cour française au 16eme siècle : tout était fait pour que ça me plaise. Cependant il y a eu un problème.

Laissez-moi d’abord vous expliquer comment j’en suis arrivée à lire ce livre. Il y a environ six mois j’ai regardé la série Reign sur Netflix. Pendant que je regardais un épisode ma sœur était en visio avec son prof. de français (vive le corona) quand je l’entendis parler de Mary Stuart. En effet ils étaient entrain de travailler sur un extrait du texte. Bon bien évidemment le prof. me spoile ma série et ma vie continue, jusqu’à que mon prof. de français de cette année nous dise qu’en première dans mon lycée, on étudie Le Rouge et le Noir (c’est soit La Princesse de Clèves soit Le Rouge et le Noir), parce qu’au final j’avais bien envie de le lire ce livre de Madame de La Fayette. Le soir j’ai alors dit plus ou moins pour rire à ma sœur que je le lirai par moi-même (et pas avec l’école). On en vient au jour fatidique où je n’ai plus de livres à lire et que je me lance dans l’aventure.

Le début est assez spécial pour moi car il y a une présentation des personnages et j’ai vraiment l’impression d’avoir une description de 2 secondes avant de passer à un autre personnage. Je ne serais pas comment l’expliquer mais c’était une sorte de flash sur par exemple le Vidame de Chartres, puis on on avait un autre sur quelqu’un d’autre. Comme je n’étais pas familière de l’histoire je ne savais pas trop qui avait de l’importance ou non et si je devais me souvenir des détails que nous donnait l’auteur ou pas. J’attendais donc le moment où ça allait s’arrêter mais je ne l’ai réellement trouvé. Il y a bien un moment où on ne présentait plus mais je me suis rendu compte que c’était pas ça le problème que j’avais. Le livre a été écrit il y a longtemps, il est donc évident que la tournure des phrases n’est pas la même qu’aujourd’hui. Je sais pas si c’est parce que j’ai 15 ans et que je suis peut-être encore un peu jeune pour apprécier ce genre d’écriture à sa juste valeur mais cela m’a vraiment sorti de l’histoire. Non, parce que l’histoire en elle-même est folle et incroyable.

Je ne sais donc pas trop quoi penser du livre de Madame de La Fayette car d’un côté les perso. sont bien développés mais d’un autre (qui est plus important) le style laisse à désirer (pour moi bien évidemment).
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La Princesse de Clèves

Il tient en haleine mais j'aurais aimé une fin plus "happy end"
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Madame de La Fayette

En quelle année Madame de La Fayette est-elle née ?

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