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Critiques de Madoka Mayuzumi (9)
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Haïkus du temps présent

Légèreté du souffle poétique, intensité des émotions, sensibilité contemporaine respectueuse de la tradition : Madoka Mayuzumi, en plus d'être fort belle, sollicite avec talent et humour notre imaginaire.

C'est d'ailleurs la grande force d'un haïku : le lecteur doit s'approprier le texte, le laisser infuser plus ou moins longtemps pour approcher toute sa subtilité et peut-être l'apprécier.



La particularité d'un haïku est qu'il peut être lu dans un seul souffle : dix-sept syllabes régies par des règles ancestrales de forme et de fond que présente agréablement l'avant-propos de ce recueil, rédigé par Corinne Atlan qui est aussi la talentueuse traductrice.

Un souffle donc, mais d' une profondeur certaine et durable ! Il m'arrive souvent de lire et relire un haïku pour saisir un premier sens puis d'autres qui apparaissent comme on écarterait des voiles opaques ou transparentes.



L'originalité de cet ouvrage, outre sa poésie bien sûr, vient de sa présentation qui permet de musarder par bouquet de deux pages autour d'un haïku et de découvrir les commentaires de l'auteur le concernant, le contexte de son écriture, son histoire ancrée dans le quotidien en lien souvent avec les traditions japonaises, le tout complété par des notes de la traductrice.

C'est particulièrement complet et vraiment passionnant pour approfondir cette fameuse compréhension subtile d'un haïku.



Les quatre-vingt-quatre haïkus répartis au fil des quatre saisons se présentent ainsi :

Page de droite, les trois lignes du haïku en français

Page de gauche, le haïku original ( pour les lecteurs de japonais ! ) et en romaji ( la conversion en caractères romains de l'écriture japonaise ), suivi du " mot de saison " qui donne le ton du poème.



Je n'ai qu'un seul regret malgré tous les commentaires offerts : ne pas pouvoir découvrir cette poésie dans son texte d'origine. Quel délice poétique et musical cela doit-il être !



Un recueil poétique et érudit à consommer sans modération, mais peut-être avec un risque d'accoutumance...

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Haikus du temps présent

J'ai beaucoup aimé cette promenade poétique à travers l'oeuvre de Madoka Mayuzumi, une haijin japonaise contemporaine née en 1962. Elle se situe dans la tradition formelle du haïku fixée par Bashô au XVIIème siècle (rythme, mot de saison etc. ) et excelle comme son illustre prédécesseur à discerner la profondeur dans un événement minuscule, à saisir l'instant mais aussi le non dit. Aussi la majorité des haïkus sélectionnés se passent de commentaires. Ils s' apprécient en silence. Et Ils touchent au coeur.



Cependant l'édition (2020) permet d'élargir son champ interprétatif et aide à situer le haïku dans la réalité contemporaine japonaise. En effet, sur la page de gauche en regard du haïku est associé un commentaire explicatif de la poétesse sur les circonstances de l'écriture . La traductrice Corinne Atlan y a ajouté des informations culturelles très éclairantes.

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Haïkus du temps présent

Attention chef d'oeuvre ! Madoka Mayuzumi est la référence contemporaine de l'art du haïku, et sa réputation n'est pas volée à la lecture de ce recueil. Seul ouvrage de cette célèbre haïjin publié en France, en 2012, il regroupe le meilleur de sa production. Décrire les qualités intrinsèques de ces miniatures subtiles n'aurait guère de sens, il faut tout simplement les lire…Peut-être à l'aube, au premier chant d'oiseau, lorsque l'esprit reposé s'ouvre, réceptif et serein, avant l'irruption des pollutions qui nous affligeront bientôt…ou peut-être aux premières gorgées d'un délicat thé vert Gyokuro d'Uji. Ambiance…kimono, cérémonie et tatamis…nous y sommes. J'aurais pu presque tous les citer – ils sont près d'une centaine – tellement ces haïkus concilient harmonieusement une inspiration ancrée dans notre temps et le respect de l'héritage traditionnel des anciens maîtres. Vous trouverez ici en citations nombre de ces petits bijoux, auxquels il me semblait fondamental d'adjoindre le texte en rômaji, notre alphabet latin (les sonorités à prédominance de voyelles adoucissantes font le délice de la langue japonaise, à l'instar de l'italien, enfin c'est un avis !).



Ce qui emporte mon adhésion totale, c'est la conception formelle de ce recueil, savamment construit. Après un remarquable avant-propos de Corinne Atlan, grande traductrice, s'organise la présentation de nos haïkus selon la succession des quatre saisons, du printemps à l'hiver. Tradition, puisque le haïku ne se conçoit que dans l'expression d'un sentiment, d'une impression de l'instant directement liés à la nature et à la saison, et comporte nécessairement un mot de saison (kigo). Selon Mayuzumi, « le mot de saison exprime tous les éléments de la culture japonaise, aussi bien des éléments esthétiques que des émotions, une atmosphère, une philosophie de la vie ». Dans cet art très codifié, les kigo sont consignés dans un almanach poétique, qui certes peut évoluer doucement, mais existe depuis des siècles et des siècles, ce qui en plus d'une métrique établie fixe un cadre formel rigoureux qui pourrait nuire à l'originalité. Mayuzumi parvient néanmoins à trouver un bel équilibre entre tradition et modernité. La présentation de l'ouvrage, donc, est parfaite et extrêmement lisible, didactique : chaque double page est dédiée à un haïku : celui-ci est présenté à droite dans la nudité simple de ses trois lignes françaises, tandis qu'à gauche on trouve le texte original en japonais, converti en-dessous en rômaji, puis commenté par l'auteure, qui décrit ainsi le contexte du surgissement de son inspiration créatrice. Enfin, Corinne Atlan qui connaît parfaitement la culture japonaise apporte des précisions d'une pertinence sans faille. Une telle présentation permet un enrichissement sans limite : langue, culture, histoire, et bien sûr un peu du secret de fabrication des haïkus nous sont livrés.



En conclusion, pour moi qui suis un grand amateur des belles éditions Philippe Picquier, il s'agit là d'un des fleurons de leurs publications. Quant à Madoka Mayuzumi, sa biographie montre qu'elle aime particulièrement la France, ayant assuré plus d'une conférence à Paris et ayant même été désigné ambassadrice de la culture japonaise en France il y a quelques années. Elle s'est en outre particulièrement impliquée à travers son art à honorer les victimes de la catastrophe de Fukushima, en publiant des haïkus, qui peut-être le seront un jour ou l'autre aussi chez nous ?

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Haikus du temps présent

Printemps, été, automne, hiver : le cycle éternel des saisons s’écoule et se renouvelle à l’infini, tout comme nos vies. La beauté gracieuse des haïkus montre le lien puissant qui unit l’humain à la nature et célèbre toutes les saisons pour la magie que chacune d’entre elle apporte. La plume féminine de Madoka Mayuzumi met en lumière les fragrances qu’elle repère dans l’éventail de ces 4 palettes de l’année et nous fait entrer dans son songe éveillé quotidien qui guide ses sens et son écriture.



Le haïku est sûrement la forme poétique je préfère et qui m’inspire le plus. J’avais notamment adoré un ouvrage offert par des amies Haïkus des quatre saisons, Estampes d’Hokusai, et je ne perds pas l’occasion de me plonger dans cet univers, par la lecture ou depuis plus récemment, l’écriture. 17 syllabes qui concentrent l’émotion d’un être, à un moment, un lieu, et une saison de l’année, en dévoilant suffisamment pour nous faire partager un monde mais nous laisser aussi la place pour y intégrer le nôtre. L’esthétique et le raffinement de même que la symbolique du haïku est absolument merveilleuse. D’ailleurs, si vous souhaitez en apprendre plus, en dehors de ce livre, je vous conseille le numéro 9 d’Happinez, qui y consacre tout un article, qui comme toujours avec ce magazine, se révèle être génial !



Dans cet ouvrage, quelques 84 haïkus de Madoka Mayuzumi ont été choisis et rassemblés dans l’ordre de déroulé des saisons (un haïku comporte toujours un kigo, c’est-à-dire un mot relatif à la saison). Pour chacun d’eux, l’auteur nous fournit un commentaire en page de gauche, qui explique son état d’âme, le souvenir évoqué au moment de l’écriture. Elle nous fait entrer généreusement dans son intimité, mais pas de manière exagérée. Tout est dans la délicatesse, on effleure son univers, avec grâce et subtilité, mais en même temps on en ressort imprégné de belles notes inspirantes. Au-delà de son cheminement, Madoka Mayuzumi apporte également des explications qui permettront aux novices comme moi comme aux plus avancés de découvrir de nombreuses facettes du haïku, surprenantes et enrichissantes. La traductrice n’est pas en reste : son introduction nous fait pénétrer de manière envoûtante dans cette poésie ancestrale du Japon et nous livre des clés pour la comprendre comme pour mieux découvrir son travail, alliant la rigueur et la sensibilité de la traduction (Corinne Atlan est l’une des traductrices et expertes du Japon que j’adore suivre au gré de mes pérégrinations littéraires) à son approche personnelle du haïku. De même, sous le commentaire de la poétesse, elle apporte à chaque fois un éclairage, sur le haïku et parfois le mot de l’auteure. Une manière appréciable de prolonger le voyage dans ce livre où l’accent mis sur les détails de la Vie dans son ensemble ne peuvent que toucher nos cœurs.



Un livre lumineux et inspirant, amené à être feuilleté régulièrement, au fil des saisons et de nos émotions.
Lien : http://labiblidemomiji.com/2..
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Haïkus du temps présent

Ce recueil présente quatre-vingt-quatre haikus, isolés sur la page de droite, issus d'une sélection par saisons de poèmes des précédents recueils de Mayuzumi Madoka.



La particularité de ce recueil est que ces poèmes sont accompagnés d'un commentaire de l'auteure sur le contexte, le moment, l'émotion, l'inspiration, l'adaptation d'une règle classique du haiku, de références aux grands maîtres.



Sur cette page de gauche, le haiku est retranscrit en caractères japonais ainsi qu'avec notre alphabet romain et rattaché à un mot de saison.



Vient ensuite une note de la traductrice ( ayant effectué la sélection et rédigé la présentation ) à propos de ses choix pour respecter la sensibilité et le rythme, ce que disent aussi les sons, afin de préserver " les nuances émotionnelles et l'amplitude propre au haiku " et précisant les références historiques et culturelles.



On ne peut que saluer la complétude de ce recueil, cet accord dans tous les sens du terme entre auteure et traductrice.



" L'art du haiku est fondé sur le lien et l'échange. " - Corinne Atlan -



Un voyage poétique au féminin en partage dans le Japon contemporain et son univers traditionnel.




Lien : http://www.lire-et-merveille..
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Haïkus du temps présent

Les seuls haikus que j'avais lus avant ce livre se trouvaient dans des restaurants japonais ou des magasins de thé. Autant dire que je n'y connaissais rien en haiku et assez peu en poésie, c'est donc avec une grande curiosité mais également beaucoup de prudence que j'ai abordé le thème imposé pour le mois de janvier par le challenge Sur les pages du Japon.



Après réflexion, j'ai décidé de me plonger dans Haikus du temps présent de Madoka Mayuzumi aux éditions Picquier.

Le choix d'un auteur contemporain m'a semblé adéquat pour faciliter la compréhension des textes.

De plus, j'ai été attiré par le choix de l'éditeur et de l'auteur d'expliquer les haikus et ainsi de les faire découvrir aux néophytes tels que moi.



Née dans la préfecture de Kanagawa en 1962, Madoka Mayuzumi est une haïjin (personne écrivant des haïkus) reconnue. Mayuzumi Madoka a été nommée « ambassadrice de la culture japonaise en France » en 2010 et a enseigné le haiku à la Maison de la Culture du Japon à Paris.



Le livre commence par une courte introduction de la traductrice nous expliquant ce qu'est un haiku sur le plan syntaxique, historique et humain. Une introduction fort réussie, où on découvre l’intérêt premier des haikus mais également la difficulté à les traduire et à en rendre l'entière profondeur.



J'y ai découvert que les haikus, avant d’être des poèmes retranscrits sur papier, étaient partagés en groupe à l'oral dans une volonté de communion avec les autres et avec la nature. Cette forme de poésie est l'art du non dit, du suggéré. On y exprime ses sentiments devant un évènement ou un paysage, le tout lié à une saison.



Le livre est d’ailleurs présenté en quatre partie :



LE PRINTEMPS 春

L’ÉTÉ 厦

L'AUTOMNE 秋

L'HIVER 冬



La taille des haikus est très réduite (dix-sept syllabes, découpées en trois segments de 5, 7 et 5). Il n'y a donc souvent qu'une impression fugace qui passe du texte au lecteur. Cette impression par contre va se développer dans l'imaginaire du lecteur, s'associer à son vécu et provoquer de l'émotion. Je conseille aux futurs lecteurs de ce livre de lire l'haiku sur la page de droite avant de lire les explications de l'auteur et de la traductrice sur celui-ci. Cela permet de se l'approprier complètement sans être influencé.



Il convient de saluer ici le travail de la traductrice. Son introduction est claire et donne envie de se plonger dans cet univers poétique. Les explications qu'elle fournit pour chaque haiku nous éclairent sur le Japon et sa culture. Je m’intéresse depuis des années maintenant à ce fabuleux pays mais j'ai pu mesurer aux travers de ses explications que j'avais encore beaucoup à découvrir. Pour terminer sur ce sujet, la traduction des haikus arrive à retranscrire les émotions malgré la barrière de la langue. On perd souvent le rythme du haiku et donc une partie de sa musicalité mais on conserve son essence, l'émotion.



En ce qui concerne la traduction des haikus, le rythme 5-7-5, artificiel en français, a été résolument ignoré, l’accent étant plutôt mis sur la restitution des nuances émotionnelles et le respect, dans la mesure du possible, de l’amplitude propre au haiku, sous-tendue par une ambiguïté inhérente à la langue japonaise.





Certains haikus m'ont laissé perplexe à leur première lecture, je n'ai su ou pu me les approprier. Ils étaient peut-être trop éloignés de ma propre expérience ou de ma propre culture. Heureusement, les commentaires m'ont permis de comprendre leur signification et ainsi de partager en partie l'émotion de l'auteur.





pierre papier ciseaux

encore à égalité!

la montagne rit





D'autres m'ont par contre de suite emporté. J'ai pris le temps de les apprécier, de les relire avant même de lire les explications. Une fois celles-ci dévoilées, j'ai pris du plaisir à les relire encore et à retrouver l'émotion de ma première lecture.





devant les cerisiers en fleur

on ne peut douter

des lendemains





(...)



Pour conclure, Haikus du temps présent m'a séduit par sa délicatesse et sa subtilité. C'est un livre qui plaira autant aux habitués de haikus qu'aux néophytes qui trouveront dans les explications de l'auteur et de la traductrice les clés nécessaires à la compréhension de l'oeuvre.





Note : 8/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Haïkus du temps présent

J’ai adoré ce livre.

Il présente quatre-vingt quatre haïkus contemporains de Mayuzumi Madoka, répartis en 4 chapitres, un pour chaque saison.

Son grand intérêt à mes yeux - en fait il y en a deux, en plus de la grande poésie de l’auteure:

Le premier est que tous les haïkus sont présentés en version bilingue (japonais/français) et pour la version japonaise, à la fois en kanjis/kanas et en romaji.

Le second, et c’est à mes yeux la grande valeur de ce livre, est que chaque haïku est commenté à la fois par l’auteure qui mentionne le kigo (mot de saison) employé, et explique les circonstances qui ont inspiré son haïku

et par la traductrice (Corinne Atlan - qui préface également l’ouvrage) qui donne les clés culturelles permettant de mieux comprendre la pensée du moment de l’auteure.

Ces commentaires sont pour moi le vrai plus de ce livre car ils fourmillent d’informations sur la culture japonaise.

De ce point de vue on peut se rendre compte de la grande sensibilité du japonais aux événements saisonniers, à la beauté des choses et à leur impermanence, mais aussi du caractère très poétique de la langue japonaise.

J’ai ainsi été émerveillé d’apprendre en lisant le commentaire de l’auteure sous un des haïkus (page 70), qu’il existait un mot en japonais pour désigner les flaques d’eau laissées par la marée qui se retire : ‘wasurejio’ qui peut être traduit littéralement par « marée oubliée ».

Je recommande vivement ce livre pour une reconnexion à l’instant présent, au monde des sens.

Mayuzumi Madoka a écrit beaucoup d’autres livres d’haïkus, mais je n’ai malheureusement trouvé aucune traduction en français.
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Haïkus du temps présent

Une façon magnifique d'entrer dans le monde des haikus! Dans ce livre, pour chaque chaque haïku nous avons :

-sur la page de gauche le texte avec sa traduction en caractères japonais et la saison qui s’y rattache,

-sur la page de droite un commentaire de l’auteur sur le contexte, l’émotion et l’inspiration du haïku.



Mayuzumi Madoka a publié de nombreux livres de haïkus, un récit de voyage et plusieurs essais. Elle a été nommée ambassadrice de la culture japonaise en France en 2010 et a enseigné le haïku à la maison de la Culture du Japon de Paris.



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Haikus du temps présent

Les poèmes de Mayuzumi Madoka sont des haïkus de saisons regroupés en quatre parties : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. Le « mot de saison » que l’on trouve dans chaque poème l’inscrit ainsi dans une saison particulière, et lui donne une symbolique et une émotion propre. C’est cette symbolique, et plus généralement la signification du poème, que nous expliquent d’ailleurs l’auteure et la traductrice sur la page voisine de celle où est écrit le haïku. En plus de nous proposer une sélection de poèmes, l’ouvrage nous offre également des éclairages intéressants, des précisions culturelles ou contextuelles concernant l’écriture du poème, et des pistes de réflexions.



Chaque saison se construit sa propre symbolique et se décrit selon ses propres codes. Si certaines associations d’idées sont parfois prévisibles (comme le « bilan » que l’on peut faire en fin d’année), certaines sont en revanche très surprenantes : on peut ainsi s’étonner de constater que la mer ne symbolise ni l’été, ni les vacances pour les japonais, mais les désastres tels que tsunamis et typhons. Le rapport à la nature est d’ailleurs un des éléments primordiaux mis en avant dans ce recueil. Elle est sans cesse personnifiée, elle est crainte, admirée, choyée et complice, elle reflète les sentiments de l’écrivain et de celui qui prend le temps de l’admirer. J’ai beaucoup aimé la façon dont elle est sans cesse mise en scène, le dialogue qui semble s’instaurer entre l’écrivain et les éléments naturels.



J’ai beaucoup apprécié l’intimité que l’on ressent à travers chacun de ces poèmes. « Le haïku exprime une expérience au vécu », le dit elle-même l’auteure, et on le comprend en effet en lisant les explications attachées à chaque poème : elles nous renseignent en effet sur les circonstances dans lesquelles l’auteure a rédigé ses haïkus, l’état d’esprit dans lequel elle était et ce que l’observation de la nature lui inspirait. Le haïku a ainsi beau être la « forme littéraire la plus brève du monde », c’est épatant de constater à quel point ces poèmes peuvent être remplis d’émotion et de sentiments. Si la part de non-dit peut-être assez frustrante si l’on ne sait pas comment interpréter ces poèmes, elle est cependant très importante puisqu’elle permet au lecteur de faire travailler son imagination et de s’approprier entièrement les mots du poète.



Haikus du temps présent est finalement un recueil de poèmes que j’ai adoré lire. Il m’a accompagnée pendant tout le mois de janvier, m’a fait voyager à travers le Japon et les siècles, m’a ouverte à une nouvelle culture, m’a donné à voir de nouvelles émotions, une nouvelle poésie. J’ai particulièrement apprécié le fait que les poèmes soient tous enrichis d’une petite notice qui permet au lecteur qui lit des haïkus pour la première fois de ne pas être perdu mais au contraire de les apprécier autant que possible. En bref, j’ai beaucoup aimé cette édition intelligente et instructive, qui donne à voir un très belle aperçu de ce que peuvent être la poésie japonaise et l’oeuvre de Mayuzumi Madoka. Je vous le recommande vivement si vous êtes amateur de poésie ou si vous êtes curieux d’en savoir plus sur les haïkus ou la culture japonaise.
Lien : http://ulostcontrol.com/haik..
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