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Je connaissais rapidement quelques éléments de la vie de la jeune Malala pour en avoir entendu parler à la télé, mais je ne m’étais jamais réellement intéressée à ce qu’elle avait vécu et à ses combats. J’ai donc enfin lu son autobiographie. Et ce livre m’a bouleversée.$
On suit cette jeune enfant Pakistanaise et sa famille, sur quelques années pour découvrir le contexte dans lequel elle a vécu.
Malala est Pachtoune. Elle vit à Mingora, une ville au nord-ouest du Pakistan, avec ses deux parents et ses deux petits frères avec qui elle se chamaille tout le temps.
Cette jeune fille a grandi dans un contexte très sain quand on sait comment sont traitées la plupart des femmes dans ce pays. Elle a des parents qui l’aiment sans aucune différence avec ses frères (alors qu’on nous dit que la plupart des famille font de fêtes énormes pour la naissance de garçons, mais rien du tout pour la naissances de filles), ils l’encouragent à s’exprimer, à s’instruire (son père est d’ailleurs le fondateur d’une école où les filles peuvent se rendre). Et tout cela qui nous paraît normal pour nous, est pourtant une chance là-bas.
On voit que Malala est heureuse d’apprendre. Elle insiste dessus, tout le temps. L’école est une chance, et elle fera tout pour aller au bout de ses études. Vraiment tout. Rien ni personne ne l’empêchera de s’instruire parce qu’elle est du sexe féminin.
Mais, des événements terribles ont eu lieu dans les années 2000 au Pakistan et ont bouleversé la vie de Malala, alors âgée d’à peine une dizaine d’années. Les Talibans ont peu à peu pris le dessus sur le gouvernement et ont imposé leurs règles. Cela s’est fait petit à petit, par des émissions radio où Fazlullah a dicté ce qu’il fallait ou ne fallait pas faire selon la religion islamique.
Dans ces règles, il y en a énormément concernant les femmes : doivent porter la burqa intégrale, ont interdiction de sortir de chez elles sans être accompagnée de leur mari, n’ont pas le droit d’aller au marché, ont interdiction de regarder la télé (parce que vous comprenez, sinon elles verrez d’autres hommes), les écoles pour filles sont considérés comme une injure. Et pour bien se faire comprendre, ils passent par la violence : meurtre, destruction de magasins, explosions d’écoles pour filles…
Mais Malala ne veut pas abdiquer. Elle refuse de se voir interdire quelque chose d’aussi important et bien que l’école. En suivant le modèle de son père, elle se met à se battre par les mots pour faire connaître la situation de l’éducation des filles dans son pays au monde. Elle brave les interdits. Et elle n’a que 10 ans.
Et cela marche, elle est écoutée. Mais c’est à cause de son combat qu’elle a été victime d’un attentat des talibans visant à la réduire au silence. Et même en ayant frôlé la mort, Malala ressort plus forte et plus déterminée que jamais à se battre pour un droit que tout le monde devrait avoir : le droit à l’éducation.
Ce livre est beau et touchant car c’est vrai. Tout est vrai. Des règles mises par les Talibans qui nous semble incensées (comment au XXIème siècle, la place de la femme peut-elle être encore aussi peu respectée dans autant de pays ?), jusqu’au terrible attentat qu’à subi cette incroyable jeune fille.
J’ai été emportée dans son histoire, j’ai aimé découvrir sa vie, sa passion, son combat. Malala est si courageuse. A seulement dix ans, ne pas avoir peur et s’opposer aux Talibans, c’est whaou. Elle est un modèle, réellement. Elle nous fait nous sentir mal d’avoir certains jours voulu rater les cours parce que “c’est relou l’école”, alors qu’on fait on a une chance inouïe de pouvoir apprendre tout ce qu’on apprend. Pour nous c’est naturel, c’est normal, mais ce n’est malheureusement pas le cas partout. Dans son pays, les filles à douze ans peuvent être mariées.
Et j’ai aussi été impressionnée par ses parents. Son père est tout aussi impliqué dans la cause de l’éducation pour les filles, lui qui a construit cette école et qui aime accueillir ses élèves et les voir s’épanouir. Il est fier de sa fille, il la soutient et dégage un amour indescriptible. Même sa mère qui est plus réservée, bien plus effrayée par la situation, est un appui important pour Malala.
J’ai été horrifiée de voir que ce combat a valu à Malala d’être la cible des Talibans. Ils l’ont arrêtée dans son bus scolaire pour lui tirer dessus. C’est impensable, et pourtant c’est la réalité. Ils se sont justifié en disant qu’ils l’avaient avertie, qu’elle défendait l’éducation occidentale ce qui serait contraire à l’islam. Ils ont voulu faire taire une enfant. Mais ils n’ont réussi qu’à la rendre plus forte, encore motivée à se battre, et à la faire connaître au monde entier.
Aujourd’hui, Malala se bat encore et toujours mais loin de son pays devenu trop dangereux pour elle. Elle parcourt le monde pour rencontrer et aider des enfants de pays défavorisés et souvent en proie à la guerre, à la famine ou à la pauvreté.
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