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Citations de Malcolm Mackay (64)


Quelqu'un qui a été votre ami et votre confident pendant vingt ans peut vous lâcher en un clin d’œil. ça arrive. Tout être sensé garde en tête cette triste réalité; les autres l'apprendront.
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Il y en a qui se lèvent et vont passer toute la journée dans un bureau. D'autres qui construisent. Ou qui conduisent. C'est leur métier. Ils n'y pensent pas, ils le font. Pour Calum, il consiste à tuer. Il va se préparer. Le jour venu, il le fera.
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John Young est à une table au centre de la pièce et enduit la queue de billard de craie. Les billes sont dispersées sur la table, aucune n’a encore été empochée. Il vient peut-être de commencer, ou alors il a été nul. Calum n’en sait rien, il ne l’a encore jamais vu jouer. Tout le monde sait que Jamieson est bon. Qu’il a pris des leçons auprès de professionnels. Young a dû apprendre quelque chose de son patron.

« Calum, comment tu vas ?

– Très bien. » Il va prendre une queue au râtelier. Il est en jeans et T-shirt ; il ne joue bien qu’en T-shirt. Les manches entravent les mouvements.

Young rassemble toutes les rouges au centre de la table et les dispose avec le triangle. Il place soigneusement les autres sur leur mouche. Tout est précis, fait par quelqu’un qui joue souvent, et avec un partenaire sérieux. « Beau temps dehors, dit-il finalement.

– Oui. À toi de casser. »

Young se penche, ajuste et frappe. Une seule rouge s’échappe et la bille blanche revient. Une casse sans danger pour lui qui va rendre le prochain coup difficile. Il ne laissera pas Calum gagner.
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Le club se trouve dans le centre, une petite entrée mène à un grand bâtiment. Un dimanche après-midi, personne à la porte. En général, quelques clients au bar, et en haut, aux huit tables de billard. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, un écriteau sur la porte : Fermé pour nettoyage. Un carton défraîchi qu’on ressort chaque fois qu’on a besoin d’intimité. Suspect, de toute évidence, mais personne ne se pose de questions. Calum ignore l’écriteau, ouvre la porte et entre.
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Tous les indices sont là si vous voulez les chercher. Vous ne voulez sans doute pas, comme la plupart des gens. Une conversation ordinaire, deux personnes qui s’appellent par leur prénom sans être très proches. Des amis qui se retrouvent plutôt une fois par semaine que tous les jours. De simples connaissances. On a si souvent des conversations de ce genre, alors pourquoi s’en soucier ?
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Ça commence par un coup de fil. Une conversation anodine, familière, amicale, on ne parle pas affaires. Un rendez-vous est pris, en terrain neutre, un lieu public de préférence. Quels que soient l’interlocuteur et le lieu de rencontre, il faut rester prudent. Parer à toute éventualité, rien n’est acquis d’avance. On est tenté de faire confiance, mais c’est une erreur. Quelqu’un qui a été votre ami et votre confident pendant vingt ans peut vous lâcher en un clin d’œil. Ça arrive. Tout être sensé garde en tête cette triste réalité ; les autres l’apprendront.
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Pouvoir se nourrir de l'enthousiasme de quelqu'un d'autre est un réconfort.
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La fierté qu'apportait un bon métier honnête ne me suffirait jamais . La fierté ne remplaçait pas une vie confortable ; c'est pour ça que j'ai pris le raccourci qu'offrait le grand-banditisme . Je voulais mieux .
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Un bon cogneur est quelqu'un qui sait se battre, doser la correction à administrer, traiter chaque cas individuellement. On ne se rue pas simplement sur quelqu'un. Chaque individu doit recevoir seulement ce qu'il mérite. Il doit savoir que ce sera pire s'il défie de nouveau Jamieson. Un bon cogneur est quelqu'un qui sait toujours où fixer la limite et ne pas être tenté d'aller au-delà.
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Il n'y a pas de façon sympa de dire à quelqu'un qu'il s'est planté.
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C'est facile de tuer un homme, mais difficile de bien le tuer. Ceux qui le font bien le savent. Ceux qui le font mal le découvrent à leurs dépens. Leurs dépens avec leurs conséquences.
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[…] n’y a que deux choses qui comptent. Le fric et la police. Escroquer un supérieur est puni. Parler à la police est puni sévèrement. Le reste est sans gravité.
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[…] Elle a dit avec un sourire moqueur :
« Tu es vraiment le type du dur silencieux. » C’était mignon.
« Surtout silencieux », a-t-il répondu en haussant les épaules.
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[…] Il a horreur des interventions d’urgence. Elles se font dans la précipitation. Facile, et parfois inévitable de commettre des erreurs. Lui est un programmeur. Méticuleux et patient. Lent, diraient certains. Libre à eux. Sa qualité vient de sa patience.
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Il ne comptait pas rester aussi tard à son bureau. Il est déjà plus de sept heures. Autant dire que ç’a encore été une bonne journée de travail. Il classe des documents. Chacun dans son dossier, soigneusement rangé sur l’étagère. Il y reviendra demain. Aucun doute, c’est ennuyeux, mais il s’y est résigné depuis longtemps. Il est comptable depuis trente-cinq ans ; de quoi se résigner à n’importe quoi.
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Certains employeurs veulent tout savoir. Là, ça n'arrivera pas. Ils sont très professionnels.
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Vivre comme un bandit, c'est marrant. Être traité comme tel, non.
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Les courses n’attirent pas Young le moins du monde. De minuscules Irlandais qui torturent des animaux au nom d’un sport financé par des crédules et contrôlé par de riches oisifs.
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« Quel âge tu as maintenant, Calum ?

– Vingt-neuf ans.

– Tu vieillis. » Young rit en se moquant de lui-même ; c’est un homme de quarante-trois ans, rondouillard mais juvénile. Ses yeux pétillent quand il rit, comme s’il le faisait de bon cœur ; son front se plisse et ses cheveux noirs ébouriffés retombent devant. Il a l’air jovial, mais on n’oublie jamais qui il est. « Tu envisages de te caser ? »

C’est une question professionnelle, pas personnelle. « Je n’y ai jamais pensé. Ça viendra peut-être. Je ne crois pas en avoir besoin. J’aime être libre, mais je verrai comment le vent tourne. »

Young acquiesce. C’était une exigence. Calum veut dire que s’il s’engage avec Jamieson, il ne veut pas être surchargé. Une exigence que Young peut admettre, elle colle avec les autres prétentions.
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« Tu as travaillé pour quelqu’un dernièrement ? » demande Young. C’est la première fois qu’il parle vraiment affaires, qu’il admet ouvertement quel est le véritable motif de l’entrevue.

La question est perfide. Calum travaille, il y est obligé. Ce que Young veut savoir c’est s’il a travaillé régulièrement pour la même personne ou s’il a simplement navigué. Il connaît probablement déjà la réponse ; il veut voir si Calum peut le surprendre. Il ne peut pas.

« Non. Des trucs ici et là. En free-lance. Comme toujours. »
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