Tout d'abord, merci à Babélio et à l'éditeur de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Les thrillers ne sont pas ma tasse de thé mais, lors de chaque masse critique, je me mets au défi de découvrir un livre que je n'aurais pas forcément acheté.
Ceci dit, ça ne veut certainement pas dire qu'il ne faut pas acheter "Rien de plus grand"... au contraire !
L'auteur nous raconte l'histoire de Sébastian, Maja, Amanda et leurs amis.
Il n'y a pas de surprise.... Lorsque nous commençons la lecture, on est tout de suite au fait de ce qui s'est passé : Maja est la seule survivante d'une tuerie dans un lycée suédois. Maja est, non seulement la seule survivante, mais semble même être une pièce maîtresse de cette tuerie.
L’intérêt de ce livre n'est pas de savoir "qui" mais "comment" et "pourquoi". Et cela, l'auteur nous l'explique avec brio.
Elle peint magnifiquement la société dans laquelle nous évoluons, avec de jeunes gens en perte de repères.
La lecture de ce livre rappelle que les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles y paraissent. Les médias manipulent la réalité, nous également et nous avons trop souvent tendance à juger sur pièce.
Personnellement, ce qui m'a dérangé, et justifie ma "note" dans ce roman, ce sont les scènes de "sexe". Sans être prude, j'ai un peu de mal avec la description de scènes "chaudes", surtout quand les protagonistes sont des enfants ou des ados.
En conclusion : Pour ceux qui ont lu "il faut qu'on parle de Kévin", Rien de plus grand est du même style.
Un livre qui nous fait encore réfléchir bien après sa lecture, qui s'insinue dans notre tete, qui nous interroge, nous dérange...Un livre à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie         120
Qu'est-ce que c'est plus effrayant : une fusillade dans une salle de classe d'un lycée de la banlieue chic de Stockholm qui a laissé cinque morts ou la description du quotidien médiocre, vide d’intérêt des adolescents riches ? Ce roman radiographie les hypocrisies des classes dirigeantes et l'extrême violence qui resurgit sur leurs enfants.
Commenter  J’apprécie         10
Prix du meilleur thriller scandinave 2017, « Störst av allt », traduit aujourd'hui en français sous le titre « Rien de plus grand », est le dernier roman de Malin Persson LIOLITO. Il est sorti ce 8 mars 2018 aux Presses de la Cité. La maison d'édition et NetGalley m'ont permis de le découvrir en version numérique, ce fut un plaisir !
L'auteure avant de se lancer en 2008 dans l‘écriture a mené une carrière d'avocate au sein d'un cabinet auprès la cour de justice de l'Union européenne. Elle a travaillé ensuite comme juriste à la commission européenne. Elle a poursuivi sa double carrière jusqu'en 2015, moment où elle a décidé de se consacrer entièrement à l'écriture. Outre « Störst av allt », on lui doit aussi « Bara ett barn » dont le titre édité chez Belfond est devenu « L'enfant qui ne souriait jamais ».
Rien de plus grand est un récit livré à travers le prisme de Maja, jeune ‘young-adult' enfermée dans une relation amoureuse toxique qui se retrouve devant une cour de justice après avoir tué deux personnes, sa meilleure amie et son amoureux. La question n'est pas de savoir si les faits sont avérés. La question est celle de la vérité judiciaire qui la déclarera – ou non – coupable !
Au coeur de son procès, Maja s'absente de la réalité et se raconte ce qu'elle a fait, plus encore ce qu'elle a vécu, les chemins parcourus, les embûches rencontrées, les pistes abandonnées, reprises et perdues à nouveau. Surtout, Maja s'interroge : est-elle responsable de tout ce gâchis ? A-t-elle provoqué les dérapages ? Que doit-elle penser de la procureure ? de son avocat ? Et ses parents, ceux de son amoureux, n'ont-ils pas, eux aussi, une lourde responsabilité dans la tuerie qui l'a mené en prison ? La toxicité de son amour, elle n'en est pas responsable. Si ? Issue d'un milieu d'origine friqué, accaparé par sa recherche d'intérêts plutôt qu'attiré par un modèle de relations humaines centrées sur la personne, Maja ne peut que se demander si, née ailleurs, elle aurait modifié la trajectoire qu'elle a choisie. Finalement, la justice doit-elle la condamner ou la déclarer non coupable ?
Ces questions, de vraies questions sociales abordent les épineux problèmes de sexe, de drogue, d'influence malsaine d'une presse à scandales, de la négation même du respect de l'instruction judiciaire mais l'auteure aborde aussi les questions de la parentalité, du décrochage scolaire, de la réponse des écoles, des manquements de la justice, du manque de réalisme des aides psychologiques (ndlr : le thème central déjà traité par l'auteur dans son livre « L'enfant qui ne souriait jamais ». le livre touche à tout, à l'image de la complexité de la société dans laquelle le récit s'insère.
L'écriture – et même l'artifice d'écriture laissant la place prépondérante au monologue que se tient à elle-même Maja, la jeune tueuse en attente du verdict – est calibrée pour le public ‘young-adult'. La tranche 15-30 ans aime ces livres qui posent un regard qui édifie le monde, qui lui rend sa complexité et suscite une réflexion généraliste sur la société, ses rouages, son humanité ou l'absence de celle-ci. Ces lecteurs ont l'âge et les moyens de s'identifier à ces questions, le plus souvent sans réponse univoque et ils peuvent, à partir des mots d'auteurs, se forger et énoncer leurs propres visions du monde et de ce qui le déséquilibre. Quant aux lecteurs plus âgés, loin de bouder de telles approches, ils aiment s'y confronter pour, le plus souvent, conforter leur propre appréhension de la société d'aujourd'hui.
Et là, il faut reconnaître le talent de Malin Persson LIOLITA qui maîtrise parfaitement les codes du genre thriller, de la justice face à l'opinion publique et de la construction progressive d'une tension qui guide, contrecarre, confirme ou modifie les jugements que le lecteur porte sur la situation, les personnages et la décision finale. C'est sûr, au cours de la lecture de « Rien de plus grand », on a envie de gifler, casser la figure et renier plus d'un personnage ! On juge, on case les personnes. On objecte et on confirme, de manière péremptoire, les causes malsaines qui ‘nous' ont conduit au coeur d'une telle situation dramatique. Nous laissant croire qu'on pense par nous-mêmes, Malin Persson LIOLITA nous emmène, nous emporte où elle veut ! Pari gagné, le lecteur dès la première page est pris dans les filets de la complexité que l'auteure va lui dévoiler peu à peu.
Rien de plus grand … que l'amour jusqu'au moment où une autre chose le surpasse. Mais qu'est-ce que cela pourrait bien être ? N'hésitez pas, suivez l'invitation de l'auteure, plongez dans son roman…
Commenter  J’apprécie         150
J'adore les masses critiques Babélio. Surtout quand celles-ci me provoquent un coup de cœur surprise et encore plus quand j'ai droit à une LC avec ma partenaire! Alors d'abord c'est un merci Babélio et les Editions Presse de la cité.
Quand on pense auteurs suédois, on pense thriller psychologique, meurtre, psychopathe, sanglant, dérangé. Mais quand j'ai commencé Rien de plus grand j'étais surprise de voir un autre aperçu d'un thriller, celui du jury. Malin Persson Giolite a réalisé un coup de maitre car je me suis vue au tribunal à juger la responsabilité de Maja Norberg dans cette tuerie.
Je vais être honnête, ce n'était pas gagné. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, ne reconnaissant pas les dictats des thriller scandinave. Un procès est ouvert. Maja explique à sa manière, tout doucement comme elle s'est retrouvée au milieu de ce drame. Coupable. Innocente. Entrecoupée de journées au tribunal, seule dans sa cellule Maja va se remémorer sa descente aux enfers lors de sa rencontre avec Sebastian.
Qui sont Maja et Sebastian? Ce dernier fil de la plus grosse fortune de Suède, mort lors de cette fusillade. On va le découvrir très vite, un parfait fantôme. D'ailleurs c'est le seul point négatif que je remonte de ma lecture. Le flou artistique sur les personnages de Sebastian et Claes. Maja nous dévoile succinctement leurs traits de caractère.
Ce roman m'a interpellé sur la place importante d'un jury. Ne pas se laisser influencer pas les médias, les fausses preuves. Connaître toutes les informations avant de donner son jugement.
Lire un thriller sur ce côté là est fort enrichissant. J'ai refermé le roman avec la boule au ventre en me disant que je n'aurais pas aimé être à la place du jury. L'issu du procès m'a remuée surtout que le lecteur se retrouve dans la tête de Maja. D'ailleurs ma colère s'est sur deux personnes : les parents de Maja.... Et toi Maribel?
Commenter  J’apprécie         172
***
Maja Norberg a 18 ans et vient de passer plus de 9 mois en maison d'arrêt. Pourquoi ? Parce qu'on l'accuse de complicité de meurtres dans la tuerie qui s'est passée dans une classe de son lycée. Parce qu'on affirme qu'elle a intentionnellement ôter la vie à des jeunes qu'elle côtoyait tous les jours. Parce qu'on soutient que rien n'était plus grand que l'amour qu'elle vouait à Sebastian. Mais rien n'est aussi simple, aussi clair et aussi rigide que ça...
J'ai mis du temps à apprécier ce thriller. Il est pourtant bien écrit mais sa construction m'a parfois semblé longue et les répétitions nombreuses. J'ai eu l'impression de tourner en rond et de revivre a plusieurs reprises les mêmes scènes. Mais une fois le verdict tombé, dans les toutes dernières pages, j'ai repris mon souffle... C'est alors que j'ai compris que Malin Persson Giolito avait volontairement donné un rythme lent à son récit afin qu'on se sente totalement impliqué et proche des personnages. Et c'est finalement un moment de lecture particulier, une histoire dense et compliquée, où chaque fil tiré ouvre une nouvelle porte, dévoile un nouveau coupable, redistribue les cartes et offre un peu d'espoir...
Merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité pour le partage de ce roman...
Commenter  J’apprécie         260
Une tuerie dans une salle de classe d'un lycée chic de Stockolm. 1 survivante : Maria (Maja) Norberg et tout l'accuse. Autour d'elle, les corps sans vie de :
- Amanda Steen, qui était sa meilleure amie, la "blonde" écervelée, écervelée parce que blonde, bien sûr et mignonne. Amanda, petite poupée frivole, auto-centrée, mais hilarante parce qu'autocentrée et frivole, fan de commérages ...
- Samir Saïd, grand ami de Maja, fils d'un couple de migrants, le bon élève qui veut sortir de son milieu et être la fierté de ses parents, celui qui remet aussi en cause les schémas établis et le confort dans lequel vivent ses camarades
- Christer Svenson, l'enseignant, cool, compréhensif,
- Dennis Oryema, le hors classe : trop âgé, trop fauché
- Sébastian Fagerman, petit ami de Maja, fils du richissime, Claes Fagerman
le résultat de 1 minute 30 de tir d'armes automatiques. Mais qui est le responsable ?
Le procès commence et avec lui, pour Maja, la remontée dans le temps pour comprendre ce qui s'est passé entourée des 3 avocats choisis par son père et sa mère, C'est l'histoire simple d'une jeune fille qui tombe amoureuse d'un garçon très aisé, mais perdu, laissé en jachère par son père, et dont le frère ainé, Lukas a tout réussi. Un garçon qui va mal, mais si beau, si glamour (l'argent apporte beaucoup de glamour), que personne ne voit la machine infernale se mettre en marche. Maja d'abord fascinée par la famille et le luxe de celle-ci, va s'en détacher, mais par un étrange tour du destin, se sent responsable de Sébastian, même si elle n'a pas la pleine mesure de sa détresse. Alcool, drogues (merci Dennis), sexe (encore une fois merci Dennis) et argent : sans contrôle avec un père charmeur, mais qui n'a rien d'un père présent et d'une mère aux abonnés absents, Sebastian court après quelque chose qu'il ne peut avoir : des parents présents à la différence de Maja, qui elle, trouve au pire moment de sa vie, une mère et un père, beaucoup plus impliqués qu'ils ne l'étaient auparavant et une petite soeur, Lina, qui l'adore et qu'elle adore, contre vents et marées.
Evidemment, j'ai pensé à "Il faut qu'on parle de Kevin" de Lionel Shriver, mais ici, c'est totalement un autre sujet qui est abordé et les victimes sont très attachantes, à tenter de se débrouiller avec des problèmes que les adultes refusent de voir. Une belle surprise ...
Commenter  J’apprécie         10
Le style littéraire est fort agréable à lire .C'est confortable car l'histoire elle, est terrible ...A l'écoute des infos qui rapportent ces tueries dans les lycées ou universités ,je reste pétrifiée en me demandant comment cela est possible ;Cette histoire décortique une situation où les enfants sont abandonnés à eux mêmes par des parents occupés à leur vie moderne du paraitre et de la "réussite à tout prix" peu importe justement le prix .
C'est percutant et souvent très au jet d'acide ...
Merci à ma bibliothécaire ,je ne m'y serai peut être aventurée mais j'ai passé un excellent moment .
Commenter  J’apprécie         20
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui tout à la fois, prend aux tripes et est bien écrit. La narratrice est Maja, la jeune fille de terminale arrêtée dans son lycée pour avoir participé à une fusillade dans une salle de classe. Une bonne partie du récit relate les faits par sa bouche, de façon brute, semble-t-il distanciée, sans affect (une écriture "blanche" comme on dit), ce qui a le don d'orienter le jugement du lecteur à son égard. le procès est détaillé étape par étape, ce que j'ai trouvé très intéressant également. Et peu à peu, on finira par comprendre, à la faveur de flash-back/analepses, pourquoi la fusillade a eu lieu, pourquoi un tel drame est survenu.
L'on découvrira qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences, que les avocats, même de criminels, sont bien nécessaires et ne font pas forcément un "sale boulot". Qu'il faut se défier de l'emballement médiatique, des on-dits et des jugements hâtifs sous le coup de l'émotion, sans recul possible -surtout quand à la colère de la foule vient se mêler le désir de voir des riches et des gosses de riches en baver eux aussi, que s'ajoute aux événements une sourde lutte des classes dans le commentaire de ceux-ci. L'on comprendra d'ailleurs que quel que soit le niveau social, si les uns peuvent souffrir de leur manque de moyens, l'argent des autres ne préserve pas non plus de toute forme de malheur, car non, le bonheur, ce n'est pas que l'argent (et j'ai déjà entendu -véridique !- une personne dire des filles de Johnny Hallyday, à sa mort, qu'avec ce qu'elles allaient hériter, elles n'avaient pas à se plaindre ! Comme si elles ne pouvaient souffrir de sa mort) et quand il n'y a pas l'amour des parents, tout peut s'écrouler derrière une façade de vie facile.
Et que les parents ne devraient jamais ni infantiliser leurs enfants et tout leur passer comme à des bébés incapables de compréhension mais ne doivent pas à l'inverse les juger comme des adultes en miniature prêts à affronter seuls des situations des plus difficiles, en ne vérifiant pas ce qu'ils font, en les laissant totalement libres et en se gargarisant auprès des autres parents d'avoir une ado "très mature pour son âge".
Un policier qui fait aussi la satire de certains travers de la société donc, et qui donne matière à réfléchir.
Commenter  J’apprécie         30
Enquête judiciaire - adolescente de Stockholm jugée pour tuerie à son école
Commenter  J’apprécie         00
"Prix du meilleur thriller scandinave 2017".
Et bien, c est mérité !
Parce que le sujet est innovant : le procès d une jeune fille coupable d'une tuerie dans un lycée suédois.
Parce que le point de vue narratif est audacieux : Maja nous raconte la maison d arrêt, le procès et revient, par le biais de flash back, sur ce qui fait qu'elle en est arrivée là...Maja finit même par nous interpeler, nous lecteurs, et ça fait froid dans le dos.
Parce que la psychologie des personnages, de l avocat à l'héroïne en passant par les parents et leurs ados, est des plus fines.
Parce que les thèmes abordés sont passionnants : grandeur et décadence d'une jeunesse dorée, privilégiée, à qui on pardonne moins encore; l'emprise amoureuse ; la négligence parentale ; la solitude adolescente et l'entre soi des plus argentés...
Un très bon roman donc, malgré le malaise, qui m'aura fait penser tout du long au terrible film WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN...
Avis aux amateurs !
Commenter  J’apprécie         10
Ce roman nous plonge dans le procès de Maja Norberg une adolescente de dix-huit ans. Neuf mois auparavant une tuerie de masse s'est déroulée dans son lycée et elle est accusée d'en être le co-auteur avec son petit copain Sébastian fils de la plus grande fortune de Suède. Les chapitres alternent entre le procès en lui-même et les évènements qui ont conduit à ce désastre. le tout raconté par Maja elle-même. Maja évolue au sein de la jeunesse dorée de la banlieue chic de Stockholm. Elle a un groupe d'amis, entre autre Sébastian Amanda et Samir qui lui est issu de l'immigration mais qui est un élève brillantissime qui désire plus que tout s'élever dans l'échelle sociale. Nous assistons au fil des pages à la lente descente aux enfers de Maja provoquée par la relation toxique qu'elle entretient avec Sébastian. En effet celui-ci est complètement abandonné par sa mère qui a fui le domicile conjugal et haï par son père, un être abject, et qui lui préfère son frère qui répond mieux à l'idée qu'il se fait du fils idéal. Sebastian va de plus en plus mal et Maja veut l'aider. Mais peine perdue. Ce roman est une peinture au vitriol de la Suède actuelle qui elle non plus n'échappe pas aux réactions racistes de sa population comme dans tous les pays européens. Sa jeunesse est en perdition et et l'argent dans lequel elle nage ne fait que la précipiter toujours plus bas. J'ai mis un moment avant de rentrer dans le récit mais au bout d'une centaine de pages quand Maja raconté sa vie quotidienne et celle de ses amis le rythme en devient addictif et on tourne les pages sans s'en apercevoir. Va-t-elle être accusée où innocentée ? A-t-elle tiré délibérément sur sa meilleure amie Amanda ? Voilà tout l'enjeu du procès. Ce qui m'a gênée un tantinet, c'est le style d'écriture que j'ai trouvé relâché et sans aucune qualité, mais n'était-ce pas le but de l'auteur dans la mesure où elle fait parler une adolescente ? Je ne sais pas. En tout ça moi ça m'a un peu gâché la lecture. En résumé c'est un roman intéressant mais qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable.
Commenter  J’apprécie         52