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Critiques de Malin Persson Giolito (108)
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Rien de plus grand

Tout d'abord, merci à Babélio et à l'éditeur de m'avoir permis de découvrir ce roman.

Les thrillers ne sont pas ma tasse de thé mais, lors de chaque masse critique, je me mets au défi de découvrir un livre que je n'aurais pas forcément acheté.

Ceci dit, ça ne veut certainement pas dire qu'il ne faut pas acheter "Rien de plus grand"... au contraire !

L'auteur nous raconte l'histoire de Sébastian, Maja, Amanda et leurs amis.

Il n'y a pas de surprise.... Lorsque nous commençons la lecture, on est tout de suite au fait de ce qui s'est passé : Maja est la seule survivante d'une tuerie dans un lycée suédois. Maja est, non seulement la seule survivante, mais semble même être une pièce maîtresse de cette tuerie.



L’intérêt de ce livre n'est pas de savoir "qui" mais "comment" et "pourquoi". Et cela, l'auteur nous l'explique avec brio.

Elle peint magnifiquement la société dans laquelle nous évoluons, avec de jeunes gens en perte de repères.



La lecture de ce livre rappelle que les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles y paraissent. Les médias manipulent la réalité, nous également et nous avons trop souvent tendance à juger sur pièce.



Personnellement, ce qui m'a dérangé, et justifie ma "note" dans ce roman, ce sont les scènes de "sexe". Sans être prude, j'ai un peu de mal avec la description de scènes "chaudes", surtout quand les protagonistes sont des enfants ou des ados.



En conclusion : Pour ceux qui ont lu "il faut qu'on parle de Kévin", Rien de plus grand est du même style.

Un livre qui nous fait encore réfléchir bien après sa lecture, qui s'insinue dans notre tete, qui nous interroge, nous dérange...Un livre à ne pas manquer.
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Rien de plus grand

Qu'est-ce que c'est plus effrayant : une fusillade dans une salle de classe d'un lycée de la banlieue chic de Stockholm qui a laissé cinque morts ou la description du quotidien médiocre, vide d’intérêt des adolescents riches ? Ce roman radiographie les hypocrisies des classes dirigeantes et l'extrême violence qui resurgit sur leurs enfants.
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Rien de plus grand

Prix du meilleur thriller scandinave 2017, « Störst av allt », traduit aujourd'hui en français sous le titre « Rien de plus grand », est le dernier roman de Malin Persson LIOLITO. Il est sorti ce 8 mars 2018 aux Presses de la Cité. La maison d'édition et NetGalley m'ont permis de le découvrir en version numérique, ce fut un plaisir !

L'auteure avant de se lancer en 2008 dans l‘écriture a mené une carrière d'avocate au sein d'un cabinet auprès la cour de justice de l'Union européenne. Elle a travaillé ensuite comme juriste à la commission européenne. Elle a poursuivi sa double carrière jusqu'en 2015, moment où elle a décidé de se consacrer entièrement à l'écriture. Outre « Störst av allt », on lui doit aussi « Bara ett barn » dont le titre édité chez Belfond est devenu « L'enfant qui ne souriait jamais ».



Rien de plus grand est un récit livré à travers le prisme de Maja, jeune ‘young-adult' enfermée dans une relation amoureuse toxique qui se retrouve devant une cour de justice après avoir tué deux personnes, sa meilleure amie et son amoureux. La question n'est pas de savoir si les faits sont avérés. La question est celle de la vérité judiciaire qui la déclarera – ou non – coupable !

Au coeur de son procès, Maja s'absente de la réalité et se raconte ce qu'elle a fait, plus encore ce qu'elle a vécu, les chemins parcourus, les embûches rencontrées, les pistes abandonnées, reprises et perdues à nouveau. Surtout, Maja s'interroge : est-elle responsable de tout ce gâchis ? A-t-elle provoqué les dérapages ? Que doit-elle penser de la procureure ? de son avocat ? Et ses parents, ceux de son amoureux, n'ont-ils pas, eux aussi, une lourde responsabilité dans la tuerie qui l'a mené en prison ? La toxicité de son amour, elle n'en est pas responsable. Si ? Issue d'un milieu d'origine friqué, accaparé par sa recherche d'intérêts plutôt qu'attiré par un modèle de relations humaines centrées sur la personne, Maja ne peut que se demander si, née ailleurs, elle aurait modifié la trajectoire qu'elle a choisie. Finalement, la justice doit-elle la condamner ou la déclarer non coupable ?

Ces questions, de vraies questions sociales abordent les épineux problèmes de sexe, de drogue, d'influence malsaine d'une presse à scandales, de la négation même du respect de l'instruction judiciaire mais l'auteure aborde aussi les questions de la parentalité, du décrochage scolaire, de la réponse des écoles, des manquements de la justice, du manque de réalisme des aides psychologiques (ndlr : le thème central déjà traité par l'auteur dans son livre « L'enfant qui ne souriait jamais ». le livre touche à tout, à l'image de la complexité de la société dans laquelle le récit s'insère.

L'écriture – et même l'artifice d'écriture laissant la place prépondérante au monologue que se tient à elle-même Maja, la jeune tueuse en attente du verdict – est calibrée pour le public ‘young-adult'. La tranche 15-30 ans aime ces livres qui posent un regard qui édifie le monde, qui lui rend sa complexité et suscite une réflexion généraliste sur la société, ses rouages, son humanité ou l'absence de celle-ci. Ces lecteurs ont l'âge et les moyens de s'identifier à ces questions, le plus souvent sans réponse univoque et ils peuvent, à partir des mots d'auteurs, se forger et énoncer leurs propres visions du monde et de ce qui le déséquilibre. Quant aux lecteurs plus âgés, loin de bouder de telles approches, ils aiment s'y confronter pour, le plus souvent, conforter leur propre appréhension de la société d'aujourd'hui.

Et là, il faut reconnaître le talent de Malin Persson LIOLITA qui maîtrise parfaitement les codes du genre thriller, de la justice face à l'opinion publique et de la construction progressive d'une tension qui guide, contrecarre, confirme ou modifie les jugements que le lecteur porte sur la situation, les personnages et la décision finale. C'est sûr, au cours de la lecture de « Rien de plus grand », on a envie de gifler, casser la figure et renier plus d'un personnage ! On juge, on case les personnes. On objecte et on confirme, de manière péremptoire, les causes malsaines qui ‘nous' ont conduit au coeur d'une telle situation dramatique. Nous laissant croire qu'on pense par nous-mêmes, Malin Persson LIOLITA nous emmène, nous emporte où elle veut ! Pari gagné, le lecteur dès la première page est pris dans les filets de la complexité que l'auteure va lui dévoiler peu à peu.



Rien de plus grand … que l'amour jusqu'au moment où une autre chose le surpasse. Mais qu'est-ce que cela pourrait bien être ? N'hésitez pas, suivez l'invitation de l'auteure, plongez dans son roman…

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Rien de plus grand

Maja, une « connasse de bourge » comme elle se définit, vient d'avoir 18 ans. Bien jeune pour être jugée pour meurtre. Par sa voix, nous assistons à son procès. Neuf mois après des faits terribles où l'on a retrouvé, dans le lycée que fréquente la jeune fille, les corps d'Amanda, de Dennis, de Christer et de Sebastian. Seul Samir survit au massacre.

Que s'est-il passé ? Sebastian et Maja ont pénétré dans l'établissement avec des armes et une bombe. Le garçon a tiré sur trois de ses « camarades ». Maja aurait occis par erreur sa meilleure amie et volontairement son amant. Parce qu'il le voulait. Parce qu'elle avait essayé de sauver cet être charismatique mais fragile psychologiquement qui plongeait dans la spirale infernale de la drogue, de l'alcool, du sexe et de la violence parce que son père, l'une des plus grosses fortunes de Suède, le haïssait et l'avilissait.

Alors que la réalité des événements est insoutenable, la confession de Maja et ses retours dans le passé nous font toucher la vérité. Celle d'une jeune fille qui a voulu se sacrifier.

Très habilement construit, « Rien de plus grand » dresse le portrait d'une société qui néglige ses adolescents alors qu'ils vivent l'une des périodes les plus délicates de leur existence où la frontière entre le bien et le mal est ténue.



EXTRAIT

Rien de plus grand que l'amour. (…) Que rien ne comptait plus pour moi que cet amour. Elle se trompe. L'amour n'est rien face à la peur de mourir.


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Rien de plus grand

Des coups de feu. Une salle de classe avec, semble-t-il, 5 morts, l’un d’eux tenant encore son fusil, et Maja, intacte, un fusil à la main. Que s’est-il donc passé ? Interpellée, la jeune fille passera 9 mois en maison d’arrêt avant que son procès ne débute.

C’est elle qui relate ce qui s’y dit, ce qu’elle ressent, ce dont elle se souvient quand, entre les audiences, elle retourne en cellule

Elle avait à peine 18 ans quand elle a été élue petite amie par Sebastian, un jeune homme gravement perturbé mais adulé en tant que fils de la plus grosse fortune de Suède. Au cours des fêtes somptueuses qu’il organise, les jeunes du lycée noient leurs peurs dans l’alcool, la drogue et le sexe

Peu à peu, gorgé de drogues et écrasé par son père, Sebastian entre dans une spirale de haine, de folie et de chantage dans laquelle il piège Maja.

Au fil du procès, Maja s’interroge et doute, est-elle coupable ou non ? Elle hésite et réfléchit car si l’inculpée tremble, pleure, s’accable de ce qui s’y dit, en même temps elle analyse avec une grande maturité ce qui s’y tait : les préjugés qui farcissent chaque témoignage, chaque regard ; les grands principes brandis mais foulés chaque jour aux pieds ; la fausseté fondamentale de tout jugement qui se pose depuis l’extérieur sans rien connaître de l’intime du sujet.

Remarquable, ce livre est néanmoins lent car il chemine au rythme de la pensée
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Rien de plus grand

J'adore les masses critiques Babélio. Surtout quand celles-ci me provoquent un coup de cœur surprise et encore plus quand j'ai droit à une LC avec ma partenaire! Alors d'abord c'est un merci Babélio et les Editions Presse de la cité.

Quand on pense auteurs suédois, on pense thriller psychologique, meurtre, psychopathe, sanglant, dérangé. Mais quand j'ai commencé Rien de plus grand j'étais surprise de voir un autre aperçu d'un thriller, celui du jury. Malin Persson Giolite a réalisé un coup de maitre car je me suis vue au tribunal à juger la responsabilité de Maja Norberg dans cette tuerie.



Je vais être honnête, ce n'était pas gagné. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, ne reconnaissant pas les dictats des thriller scandinave. Un procès est ouvert. Maja explique à sa manière, tout doucement comme elle s'est retrouvée au milieu de ce drame. Coupable. Innocente. Entrecoupée de journées au tribunal, seule dans sa cellule Maja va se remémorer sa descente aux enfers lors de sa rencontre avec Sebastian.

Qui sont Maja et Sebastian? Ce dernier fil de la plus grosse fortune de Suède, mort lors de cette fusillade. On va le découvrir très vite, un parfait fantôme. D'ailleurs c'est le seul point négatif que je remonte de ma lecture. Le flou artistique sur les personnages de Sebastian et Claes. Maja nous dévoile succinctement leurs traits de caractère.

Ce roman m'a interpellé sur la place importante d'un jury. Ne pas se laisser influencer pas les médias, les fausses preuves. Connaître toutes les informations avant de donner son jugement.



Lire un thriller sur ce côté là est fort enrichissant. J'ai refermé le roman avec la boule au ventre en me disant que je n'aurais pas aimé être à la place du jury. L'issu du procès m'a remuée surtout que le lecteur se retrouve dans la tête de Maja. D'ailleurs ma colère s'est sur deux personnes : les parents de Maja.... Et toi Maribel?

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Rien de plus grand

***



Maja Norberg a 18 ans et vient de passer plus de 9 mois en maison d'arrêt. Pourquoi ? Parce qu'on l'accuse de complicité de meurtres dans la tuerie qui s'est passée dans une classe de son lycée. Parce qu'on affirme qu'elle a intentionnellement ôter la vie à des jeunes qu'elle côtoyait tous les jours. Parce qu'on soutient que rien n'était plus grand que l'amour qu'elle vouait à Sebastian. Mais rien n'est aussi simple, aussi clair et aussi rigide que ça...



J'ai mis du temps à apprécier ce thriller. Il est pourtant bien écrit mais sa construction m'a parfois semblé longue et les répétitions nombreuses. J'ai eu l'impression de tourner en rond et de revivre a plusieurs reprises les mêmes scènes. Mais une fois le verdict tombé, dans les toutes dernières pages, j'ai repris mon souffle... C'est alors que j'ai compris que Malin Persson Giolito avait volontairement donné un rythme lent à son récit afin qu'on se sente totalement impliqué et proche des personnages. Et c'est finalement un moment de lecture particulier, une histoire dense et compliquée, où chaque fil tiré ouvre une nouvelle porte, dévoile un nouveau coupable, redistribue les cartes et offre un peu d'espoir...



Merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité pour le partage de ce roman...
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Rien de plus grand

Une tuerie dans une salle de classe d'un lycée chic de Stockolm. 1 survivante : Maria (Maja) Norberg et tout l'accuse. Autour d'elle, les corps sans vie de :

- Amanda Steen, qui était sa meilleure amie, la "blonde" écervelée, écervelée parce que blonde, bien sûr et mignonne. Amanda, petite poupée frivole, auto-centrée, mais hilarante parce qu'autocentrée et frivole, fan de commérages ...

- Samir Saïd, grand ami de Maja, fils d'un couple de migrants, le bon élève qui veut sortir de son milieu et être la fierté de ses parents, celui qui remet aussi en cause les schémas établis et le confort dans lequel vivent ses camarades

- Christer Svenson, l'enseignant, cool, compréhensif,

- Dennis Oryema, le hors classe : trop âgé, trop fauché

- Sébastian Fagerman, petit ami de Maja, fils du richissime, Claes Fagerman

le résultat de 1 minute 30 de tir d'armes automatiques. Mais qui est le responsable ?

Le procès commence et avec lui, pour Maja, la remontée dans le temps pour comprendre ce qui s'est passé entourée des 3 avocats choisis par son père et sa mère, C'est l'histoire simple d'une jeune fille qui tombe amoureuse d'un garçon très aisé, mais perdu, laissé en jachère par son père, et dont le frère ainé, Lukas a tout réussi. Un garçon qui va mal, mais si beau, si glamour (l'argent apporte beaucoup de glamour), que personne ne voit la machine infernale se mettre en marche. Maja d'abord fascinée par la famille et le luxe de celle-ci, va s'en détacher, mais par un étrange tour du destin, se sent responsable de Sébastian, même si elle n'a pas la pleine mesure de sa détresse. Alcool, drogues (merci Dennis), sexe (encore une fois merci Dennis) et argent : sans contrôle avec un père charmeur, mais qui n'a rien d'un père présent et d'une mère aux abonnés absents, Sebastian court après quelque chose qu'il ne peut avoir : des parents présents à la différence de Maja, qui elle, trouve au pire moment de sa vie, une mère et un père, beaucoup plus impliqués qu'ils ne l'étaient auparavant et une petite soeur, Lina, qui l'adore et qu'elle adore, contre vents et marées.

Evidemment, j'ai pensé à "Il faut qu'on parle de Kevin" de Lionel Shriver, mais ici, c'est totalement un autre sujet qui est abordé et les victimes sont très attachantes, à tenter de se débrouiller avec des problèmes que les adultes refusent de voir. Une belle surprise ...
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Rien de plus grand

Le style littéraire est fort agréable à lire .C'est confortable car l'histoire elle, est terrible ...A l'écoute des infos qui rapportent ces tueries dans les lycées ou universités ,je reste pétrifiée en me demandant comment cela est possible ;Cette histoire décortique une situation où les enfants sont abandonnés à eux mêmes par des parents occupés à leur vie moderne du paraitre et de la "réussite à tout prix" peu importe justement le prix .

C'est percutant et souvent très au jet d'acide ...

Merci à ma bibliothécaire ,je ne m'y serai peut être aventurée mais j'ai passé un excellent moment .
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Rien de plus grand

Rien de plus grand ou le procès de Maja Norberg, rescapée d’une fusillade dans son lycée, retrouvée un fusil à la main. Au fil des aller-retours entre audiences et souvenirs de la jeune fille, le lecteur, d’abord dubitatif, se prend paradoxalement d’affection pour le personnage central, moins coupable que les adultes nantis qui l’entourent. On en vient à espérer son innocence et on dévore jusqu’à l’issue. Efficace, fluide, surprenant, touchant.
Lien : https://figuresdestyle2017.c..
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Rien de plus grand

J'ai beaucoup apprécié ce roman qui tout à la fois, prend aux tripes et est bien écrit. La narratrice est Maja, la jeune fille de terminale arrêtée dans son lycée pour avoir participé à une fusillade dans une salle de classe. Une bonne partie du récit relate les faits par sa bouche, de façon brute, semble-t-il distanciée, sans affect (une écriture "blanche" comme on dit), ce qui a le don d'orienter le jugement du lecteur à son égard. le procès est détaillé étape par étape, ce que j'ai trouvé très intéressant également. Et peu à peu, on finira par comprendre, à la faveur de flash-back/analepses, pourquoi la fusillade a eu lieu, pourquoi un tel drame est survenu.



L'on découvrira qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences, que les avocats, même de criminels, sont bien nécessaires et ne font pas forcément un "sale boulot". Qu'il faut se défier de l'emballement médiatique, des on-dits et des jugements hâtifs sous le coup de l'émotion, sans recul possible -surtout quand à la colère de la foule vient se mêler le désir de voir des riches et des gosses de riches en baver eux aussi, que s'ajoute aux événements une sourde lutte des classes dans le commentaire de ceux-ci. L'on comprendra d'ailleurs que quel que soit le niveau social, si les uns peuvent souffrir de leur manque de moyens, l'argent des autres ne préserve pas non plus de toute forme de malheur, car non, le bonheur, ce n'est pas que l'argent (et j'ai déjà entendu -véridique !- une personne dire des filles de Johnny Hallyday, à sa mort, qu'avec ce qu'elles allaient hériter, elles n'avaient pas à se plaindre ! Comme si elles ne pouvaient souffrir de sa mort) et quand il n'y a pas l'amour des parents, tout peut s'écrouler derrière une façade de vie facile.

Et que les parents ne devraient jamais ni infantiliser leurs enfants et tout leur passer comme à des bébés incapables de compréhension mais ne doivent pas à l'inverse les juger comme des adultes en miniature prêts à affronter seuls des situations des plus difficiles, en ne vérifiant pas ce qu'ils font, en les laissant totalement libres et en se gargarisant auprès des autres parents d'avoir une ado "très mature pour son âge".

Un policier qui fait aussi la satire de certains travers de la société donc, et qui donne matière à réfléchir.
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Rien de plus grand

Enquête judiciaire - adolescente de Stockholm jugée pour tuerie à son école
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Rien de plus grand

Je remercie NetGalley et presses de la cite de m'avoir permis de lire se thriller qui ma moyennement plu car de trop long dialogues.Ce thriller est une belle histoire mais dommage je l'ai trouvé un peu brouillon et j’ai eu du mal a m'y retrouver.C'est l' histoire d'étudiants aises Maja,Christer,Svensson,Lisa,Amanda,Sebastian font partie du groupe d'amis de la victime.Cette histoire se passe a Stockholm en Suède.

Ce sont des jeunes gens qui font la fête,se droguent, se saoulent et se bagarrent.Sebastian était un jeune homme psychologiquement instable vue les evenements qui vont se passer,Maja sa petite amie est une jeune fille très conciliante sympa.Elle va être accusée d'un crime qu'elle na pas commis du père de Sebastian est une personne très riche mais qui n'aime que lui même.

Il laisse sont fils faire n'importe quoi jusqu’à ce qu'il se détruise.Je vois que même avec l'argent on ne peut pas acheter, les vrais amis(es) et même l'amour d'un père pour son enfant.

Je n ais pas vraiment aimé ce livre car difficile de suivre l'histoire.
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Rien de plus grand

"Prix du meilleur thriller scandinave 2017".



Et bien, c est mérité !



Parce que le sujet est innovant : le procès d une jeune fille coupable d'une tuerie dans un lycée suédois.



Parce que le point de vue narratif est audacieux : Maja nous raconte la maison d arrêt, le procès et revient, par le biais de flash back, sur ce qui fait qu'elle en est arrivée là...Maja finit même par nous interpeler, nous lecteurs, et ça fait froid dans le dos.



Parce que la psychologie des personnages, de l avocat à l'héroïne en passant par les parents et leurs ados, est des plus fines.



Parce que les thèmes abordés sont passionnants : grandeur et décadence d'une jeunesse dorée, privilégiée, à qui on pardonne moins encore; l'emprise amoureuse ; la négligence parentale ; la solitude adolescente et l'entre soi des plus argentés...



Un très bon roman donc, malgré le malaise, qui m'aura fait penser tout du long au terrible film WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN...



Avis aux amateurs !
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Rien de plus grand

Je tiens avant tout à remercier les éditons Presse de la Cité ainsi que Netgalley pour cette surprenante découverte. C’était la première fois que je lisais un policier/thriller suédois et j’en ressors complètement satisfaite.



Rien de plus grand commence avec l’histoire de Maja. Cette adolescente est retrouvée vivante au milieu d’une pièce remplie de victimes. Suite à une violente attaque elle est la seule survivante. Ces victimes dont elle connaissait l'exacte identité. Ces victimes qu'elle a fréquenté. Elle est pourtant arrêtée quelques minutes plus tard, comme étant la seule suspecte de ce massacre. On suit alors son jugement, mais également son histoire. Qu’est-ce qui aurait bien pu la pousser à perpétrer un tel massacre ? Pourquoi aurait-elle également tué le garçon qu’elle aimait ? On en apprend de plus en plus sur elle au cours de son récit sur sa vie. Ses amours, ses amis, ses ennemis, ses déceptions. Du haut de ses 18 ans, elle n’a jamais été sûre de ce qu’elle voulait. Parce que Maja est encore une enfant. Une grande enfant qui ne sait rien de la vie. Complètement paumée dans cette vie remplie de fête, d’argent, de drogue et d’alcool coule à flot. Mais au final, est-elle réellement la coupable de tout ça ? N’est-elle pas une simple petite pièce dans cet immense puzzle ? N’est-elle pas plutôt une victime ? Pas physique, mais psychologique. Parce qu’on l’apprend au fil du roman, Maja est fragile. Elle fait parti de ceux qui, malgré tout l’argent du monde, sont détruits par la vie et ceux qui les entourent. Et sa relation avec le beau Sébastian est le début de toute ce massacre qui va rapidement viré à l'obsession. On assiste alors au début d’un récit qui fait froid dans le dos  Un récit où une bande d’adolescents se comportent comme des adultes. Où le pouvoir des mots est bien plus forts que tout.



Rien de plus grand est un policier qui nous enivre dès les premières lignes. On entre dans une histoire qui fait perdre pieds, qui accuse tout et nous fait douter. L’histoire de Maja m’a tenue en haleine tout le long. Et les alternances entre son récit sur sa vie d’avant et son jugement donne encore plus de réalité à l’histoire. C’était incroyablement bon ! J'ai rarement lu un policier/thriller aussi hypnotisant.
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Rien de plus grand

Rien de plus grand de Malin Persson Giolito est un thriller psychologique qui nous plonge dans la tête d’une adolescente accusée d’être l’auteure d’une tuerie de masse dans son lycée en complicité avec son petit ami mort dans la fusillade. L’axe de traitement de l’histoire est vraiment original.



Maja Norberg figure sur le banc des accusés dans un procès qui déchaîne les passions. Cette jeune fille qui avait tout pour elle, plutôt jolie, issue d’une famille aisée, bonne élève et entourée d’amis, a commis le pire. Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de cette adolescente si convenable en apparence pour qu’elle devienne du jour au lendemain l’auteure d’une tuerie de masse avec son petit ami ?



Toute l’intrigue se concentre sur le personnage de Maja qui est d’ailleurs la narratrice de l’histoire. Le roman se déroule au rythme du procès et se découpe en journées. Nous suivons le fil des interrogations, les différentes prises de positions sur les faits et tout cela à travers le regard désabusé et cynique de Maja. Les passages du procès sont entrecoupés de passages où Maja, isolée dans sa cellule, nous raconte la façon dont elle a vécu les événements. J’ai trouvé l’intrigue prenante même si je déplore son rythme un peu lent. On a parfois l’impression que l’auteure rembobine la bande jusqu’à l’usure tant le schéma des faits racontés par Maja et ce qu’en disent les témoins en parallèle donne un effet un peu répétitif. J’ai trouvé les passages racontés par Maja tels qu’elle les a vécus bien plus intéressants et plus significatifs au niveau de l’avancée de l’intrigue. Le personnage de Maja est un personnage d’adolescente énigmatique, mi- ange mi- démon, qui ne provoque ni empathie ni antipathie. A travers ce personnage et la tuerie de masse au lycée, l’auteure aborde les clivages sociaux qui règnent en Suède mais également en Europe. Elle aborde le fossé entre les classes et la perception impitoyable de l’immigration au travers des personnages de Samir et Sebastian. Samir est un jeune homme ayant fui la Syrie avec sa famille, très bon élève au lycée il est pourtant stigmatisé par le fait d’être issu de l’immigration. A l’opposé de ses camarades qui ont un train de vie plutôt bourgeois, il vit en banlieue avec ses parents qui triment pour gagner leur vie. Ce fossé criant s’illustre dans la rivalité qui se développe au fil du récit entre Samir et Sebastian. Sebastian est une caricature de gosse de riche, son père étant la plus grosse fortune de Suède, il vit dans les quartiers chics et voyage aux quatre coins du globe, il semble tout avoir et est malgré tout en totale perdition. L’auteure crée une tension dans la confrontation de ces deux milieux par le biais de ces deux adolescents qui se détestent mais également à l’intérieur de chacun des milieux, l’un tente d’exister aux yeux de son père qui le méprise et l’autre a honte du milieu d’où il vient et espère sans sortir en intégrant les meilleures écoles.



Rien de plus grand est un thriller avec une part sociologique forte. L’auteure nous plonge dans l’ambiance d’un procès et nous fait entrer dans la tête d’une adolescente accusée d’un crime horrible. J’ai beaucoup aimé cette lecture très bien construite dans l’ensemble même si je déplore certaines longueurs qui cassaient un peu le rythme du récit.
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Rien de plus grand

Ce roman m'a plu. Maja raconte son procès, mais aussi les événements qui y mènent. La jeune fille est un peu trouble, son récit montre que beaucoup de choses ne peuvent être compartimentées et catégorisées comme étant bien ou mal. Sa mère n'a pas un rôle très reluisant. Ce n'est pas une mère horrible, mais il y a mieux. L'adolescente évoque d'autres parents, ceux de ses amis. Elle s'attache à montrer au lecteur que tout n'est pas aussi simple que ce qu'il voit de prime abord. Alors que je me demandais comment elle pourrait expliquer l'un de ses gestes, que je me disais qu'au moins pour cet acte, on ne pouvait pas l'excuser, elle nous en raconte les circonstances... et celles-ci expliquent, voire excusent ce geste. Peut-être que certains lecteurs ne l'excuseront pas. Je dois dire que dès le départ, j'ai bien aimé Maja, malgré le cynisme dont elle fait parfois preuve. J'ai pensé que si elle s'était retrouvée là-dedans, cela ne pouvait pas être uniquement de sa faute... Elle m'a parfois donné envie de la secouer; d'autres fois, elle m'a paru perdue... Mais même quand elle m'agaçait, un fond de sympathie à son égard restait. De temps en temps, elle disait que son avocat pensait ceci et cela: elle ne semblait pas comprendre qu'au-delà de ce qu'il pensait, il faisait son travail, ce pourquoi il était payé: la défendre.

[...]

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Rien de plus grand

Quel dommage que le roman, dans ses cent premières pages, use la patience de son lecteur en ne lui distillant que peu d’infos, noyées dans les réflexions et autres sarcasmes sans grand intérêt de Maja ! Parce qu’après, enfin, le ton change et devient celui d’un récit intime : ce que j’appelle le vrai roman démarre et il est bon. Alternant le présent du procès et les retours en arrière, il nous permet, progressivement, de comprendre ce qui s’est passé dans la salle de classe et comment on en est arrivé là. On saura, à terme, le rôle exact qu’a joué Maja et le déroulement du procès est source de tension permanente.

« Rien de plus grand » offre à la fois le portrait saisissant d’une jeune fille, dont on suit le parcours pas à pas, toujours au plus près de ce qu’elle a ressenti et un aperçu pertinent de la société suédoise (où le roman, dont Netflix vient d’acheter les droits pour en faire une série, est un best-seller).
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Rien de plus grand

Ce roman nous plonge dans le procès de Maja Norberg une adolescente de dix-huit ans. Neuf mois auparavant une tuerie de masse s'est déroulée dans son lycée et elle est accusée d'en être le co-auteur avec son petit copain Sébastian fils de la plus grande fortune de Suède. Les chapitres alternent entre le procès en lui-même et les évènements qui ont conduit à ce désastre. le tout raconté par Maja elle-même. Maja évolue au sein de la jeunesse dorée de la banlieue chic de Stockholm. Elle a un groupe d'amis, entre autre Sébastian Amanda et Samir qui lui est issu de l'immigration mais qui est un élève brillantissime qui désire plus que tout s'élever dans l'échelle sociale. Nous assistons au fil des pages à la lente descente aux enfers de Maja provoquée par la relation toxique qu'elle entretient avec Sébastian. En effet celui-ci est complètement abandonné par sa mère qui a fui le domicile conjugal et haï par son père, un être abject, et qui lui préfère son frère qui répond mieux à l'idée qu'il se fait du fils idéal. Sebastian va de plus en plus mal et Maja veut l'aider. Mais peine perdue. Ce roman est une peinture au vitriol de la Suède actuelle qui elle non plus n'échappe pas aux réactions racistes de sa population comme dans tous les pays européens. Sa jeunesse est en perdition et et l'argent dans lequel elle nage ne fait que la précipiter toujours plus bas. J'ai mis un moment avant de rentrer dans le récit mais au bout d'une centaine de pages quand Maja raconté sa vie quotidienne et celle de ses amis le rythme en devient addictif et on tourne les pages sans s'en apercevoir. Va-t-elle être accusée où innocentée ? A-t-elle tiré délibérément sur sa meilleure amie Amanda ? Voilà tout l'enjeu du procès. Ce qui m'a gênée un tantinet, c'est le style d'écriture que j'ai trouvé relâché et sans aucune qualité, mais n'était-ce pas le but de l'auteur dans la mesure où elle fait parler une adolescente ? Je ne sais pas. En tout ça moi ça m'a un peu gâché la lecture. En résumé c'est un roman intéressant mais qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable.
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Rien de plus grand

Un roman qui pousse à réfléchir sur la jeunesse et sur la posture de parents... L'argent et le pouvoir peuvent-ils se substituer à l'amour et à l'attention ? Dans ce thriller sociétal raconté du point de vue de l'accusée on a un vrai conflit entre la représentation que l'héroïne a d'elle-même ( elle se sent coupable d'avoir détesté... ) et la manière dont elle est jugée par la société. Au delà cet enjeu : Maja est-elle coupable ? Ou est-ce une victime collatérale ? , nous avons aussi le récit d'une impuissance paralysante et d'une solitude. Personne n'aide Sebastian, personne n'aide Maja. Et au fil du récit, on découvre une Maja qui subit, qui suit le courant et qui fait ce que la société, ses parents ou ses amis attendent d'elle. Personne ne lui demande jamais ce qu'elle veut faire : a-t-elle vraiment envie d'être avec Sebastian ? Personne ne se le demande, il est riche, il est le fils d'un homme puissant donc ils doivent être ensemble ... Maja suit le mouvement, c'est une jeune fille obéissante. On espère une petite éclaircie avec le personnage de Samir qui tranche avec les nantis, mais peu à peu, le vernis s'écaille et on est au final déçu par le personnage... Je ne vais rentrer dans les détails, je ne vais surtout pas vous dire si Maja est coupable ...





Ce que j'aime : le personnage de Maja, la manière dont elle est intégrée et mangée par la société et les attentes de ceux qui l'entourent, son impuissance et sa solitude qui sont parfaitement exprimés (mention spéciale pour la scène de la salle de bain avec Sebastian sur la fin du livre qui résume à elle seule le personnage de Maja et la manière dont elle appréhende l'existence)





Ce que j'aime moins : Samir et la reconstitution des faits, j'aurais aimé que ce soit un peu plus détaillé, par rapport aux motivations profondes de Sebastian





En bref : Un roman de l'impuissance et de la manière dont la société et ses attentes peuvent broyer un jeune





Ma note





8,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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