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Critiques de Mambou Aimée Gnali (8)
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L'or des femmes

"L'or des femmes"est un roman de l'écrivaine congolaise

Mambou Aimée Gnali .Ce récit a pour cadre le Congo .Les principaux protagonistes sont les jeunes Mavoungou et la jeune Bouhoussou .Ils appartiennent tous les deux à la tribu Vili .A travers leur histoire , l'auteure nous révèle ce que subit et endure la femme africaine .Cette dernière est liée , ligotée, enchaînée par la tradition dans une société phallocrate .Aucune liberté fusse-t-elle la plus minime ne lui est accordée .Elle croule "la pauvre femme africaine"sous le poids des traditions .Ces dernières sont toutes en faveur de l' homme que tient à ce que ces traditions soient éternelles car toutes sont à sa faveur .

Pour nous faire observer les problèmes rencontrés par la

femme vili , l 'auteur le fait par le récit d 'amour entre deux jeunes : .Mavoungou et Bouhoussou .Mavoungou est un jeune homme qui fréquente l'école de la mission .Il est beau et bien éduqué .Il a toujours protégé la jeune

fille .Cette dernière est très belle .Elle est respectueuse

des aînés .

Avec le temps , une attirance réciproque était née entre

les deux jeunes .La jeune fille est subjuguée par le

charme et les bonnes manières de Mavoungou .C 'est le

grand amour entre-eux .Ils sont promis l 'un à l 'autre .

C'est le rêve idéal des deux jeunes ! le jeune homme vu

des faibles moyens doit travailler et s 'équiper pour se

marier .Cela prendra du temps .Mais le père de la jeune

fille ne peut attendre .Se présente alors à ce dernier un

homme âgé polygame mais ayant une situation florissante et fort estimé par la population .Il demande à se marier avec la fille . le père accepte l 'offre . le rêve des deux jeunes tombe à l 'eau .Une grande frustration pour eux .

Que reste-t-il aux deux jeunes pour sortir d 'une telle

situation ?

















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L'or des femmes

Remarquablement bien écrit par la plume de Mambou Aimée Gnali, on découvre une histoire d'amour hors du commun et surtout très instructive sur les us et coutumes ancestraux qui se révèlent au fil des pages. Vili, un peuple parmi tant d'autres au Congo sera mis à l'honneur dans ce roman avec pour sujet : la condition des jeunes filles nubiles, donc en phase de se marier, par les rites, en passant par la polygamie... En clair, sur les mariages arrangés.



Mavoungou, la vingtaine, est amoureux de la belle Bouhoussou depuis l'enfance et espère qu'elle devienne sa femme, dans un futur proche. Sauf que dans certains pays en Afrique, notamment dans celui-ci, il y a des règles, des traditions qui existent depuis la nuit des temps, à ne surtout pas bannir... Et quand les anciens parlent, souvent considérés comme la sagesse incarnée, il faut écouter et suivre les conseils.



Tous les deux s'aiment et vivent un amour discret, passionné et bouillant quand ils se retrouvent, en essayant de ne pas franchir les limites, que dès les premières pages, j'ai su que cette histoire allait me plaire. Malgré tout, Mavoungou, personnage fort et tellement touchant de cette histoire, se perd dans les bras de sa maîtresse, car, oui, il reste avant tout un homme aux besoins charnels. Tout s'écroule autour de lui quand il apprend que Bouhoussou est destinée à un autre homme... Homme très âgé, de la noblesse africaine et polygame, en plus. Mavoungou se rend compte qu'il ne fait pas du tout le poids face à cet homme au niveau du porte-feuille, du coup, ne peut rien faire et doit rester en retrait, voire s'effacer, et l'oublier tout simplement.



Quant à elle, justement, découvre ce qu'est l'or des femmes... une fois enfermée dans sa case, où toute jeune fille passant par là, est mise en quarantaine pour apprendre à être l'épouse idéale, entre ménages, cuisine et j'en passe, tandis que l'homme reste libre comme l'air. Son sort est scellé.



Pour ma part, j'ai adoré Mavoungou, son caractère et sa détermination. Il fait partie de cette nouvelle génération après le passage colonial, où il a pu évoluer parmi les blancs, aller à l'école, avoir un diplôme, un métier... mais avec les traditions bien ancrées en lui. Et pourtant pour elle, il est prêt à tout, à la voir en cachette malgré son mariage forcé, à continuer à l'aimer malgré tout.

C'est terriblement beau, touchant, captivant et dur à la fois, car plus on avance, plus on espère pour eux.



Et même si l'auteure n'a pas vraiment approfondi le sujet ou en tout cas, a fait le choix de ne pas l'approfondir, elle l'aborde tout en finesse, seulement dans les contours, et met en avant cette difficulté à aller au-delà de cette coutume et les croyances ancestrales, pour avoir le droit de choisir pour soi.

Tous les deux vont-ils réussir à se retrouver ? À braver les interdits pour enfin être ensemble ?

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L'or des femmes

Mavoungou est le personnage central de ce roman. On ne sait pas trop dans quelle ville on est. Ce pourrait être Pointe-Noire. Le lecteur n’a pas vraiment de repères temporels. Du moins, je ne les ai pas clairement identifiés. Donc, il y a plusieurs manières d’aborder ce roman. En supposant que la pratique du Tchikoumbi soit obsolète et qu’elle n’aurait pas survécu à la période coloniale. C'est mon hypothèse de départ en abordant le roman de Mambou Aimée Gnali. Une approche serait celle d’une pratique encore développée, comme je viens de l’apprendre après ma lecture, en discutant avec mon épouse qui a longtemps vécu à Pointe-Noire. Bon, le tchikoumbi, puisque je perçois l’agacement de certains lecteurs est une pratique d’initiation des femmes à la vie maritale. Pendant plusieurs mois, des classes d’âge femmes pubères sont mises en quarantaine.



C’est le cas d’une jeune fille de bonne famille, Bouhoussou. Mavoungou a longtemps protégé, durant son enfance, cette jeune femme et il s’en est finalement épris.





Ce roman est une remarquable occasion pour l’écrivaine congolaise de sonder tous les contours des alliances matrimoniales en Afrique centrale et particulièrement chez les Vili. Alors que Mavoungou, jeune travailleur veut faire valoir ses prétentions auprès de la famille de Bouhoussou, cependant la jeune femme a déjà été promise à un notable dans le cadre d’une alliance familiale. Quelle va être la réaction des protagonistes ? La question du mariage arrangé a déjà été traitée, ressassée en littérature. Il me paraissait captivant de voir son traitement dans un contexte congolais où les femmes ont vu de nombreuses pratiques du même acabit être renversées, laissant à la femme congolaise de nombreuses libertés. Il y a donc une forme d’anachronisme dans le traitement de ce sujet, comme si l’auteure souhaitait ré-explorer des pratiques aujourd’hui désuètes.



En analysant le propos de l’auteur, on est en droit de remettre en cause certaines certitudes.

« Dans nos us et coutumes, il s’agit d’un acte visant à perpétuer la famille, à travers une alliance entre familles qui se connaissent et s’apprécient. Il s’agit de pérenniser des liens. C’est d’ailleurs pourquoi nombre d’entre nous ont plusieurs, que nous ne connaissions même pas avant de nous engager. Mais nous connaissons leurs familles et savons d’où elles viennent. Ce qu’elles valent. C’est cela qui est important. Qui donne du poids à une union. » P.57 L'or des femmes - Ed. Gallimard

Parole délicieuse d’un père à son fils. En soi, rien d’exceptionnel. Cela s’est vu ailleurs. Juste rappel que dans ces sociétés africaines, le groupe, le clan prime sur les élans individuels.

« L’honneur de la femme ne tient qu’au bon vouloir de l’homme » P.80 L'or des femmes - Ed. Gallimard

Propos cinglants. Mais à la lecture du récit de Joseph Mwantuali*, Tu le diras à ma mère, il reflète une triste réalité : une phallocratie qui file de beaux jours en Afrique centrale. En tout cas dans cette société coloniale, les femmes existent par et pour les hommes. Il n’y a d’ailleurs pas dans le propos de Mambou Aimée Gnali une volonté de déconstruire un modèle établi. Même Mavoungou, personnage central de cette romance possède une femme refuge et défouloir en laquelle il déverse l’expression de sa frustration. Nzinga.



La figure de Mavoungou est intéressante par le fait que celui-ci est assez commun et basique dans ces choix d’homme. Il est un homme bantou dépossédé du fruit de sa passion. Cependant, il ne se sent pas investi du devoir de déconstruire un modèle social. Il veut juste de profiter du fruit défendu dès que l’opportunité se présente.



Je suis quelque peu indécis quant à ce que je dois retenir de ce roman. Pour plusieurs raisons : La première est que je ressors de cette lecture sans en savoir plus sur le tchikoumbi. La seconde se situe au niveau des nombreuses pistes ouvertes par l’auteure comme la question de la traite négrière et de l’enrichissement d’une certaine élite Vili et son impact sur l’évolution des mœurs. Ces points sont abordés sans vraiment être approfondis. Une troisième raison réside surtout dans l’ambiguïté du positionnement de Mambou Aimée Gnali sur la question des alliances matrimoniales.


Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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L'or des femmes

Chez les Vilis, au Congo, la jeunesse est écrasé sous le poids des traditions.

Comment changer le statut de la femme vili, qui doit subir des attouchements de la part de tous ses prétendants lors de son rite de passage après les premières lunes?



Est-ce que Bouhousou et Mavoungou feront triompher l' amour?

Comment les jeunes hommes peuvent-ils faire face à l'or des femmes?
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L'or des femmes

Il s’agit d’un roman fictif qui nous parle de la vie de Bouhoussou, une jeune femme vivant dans une société africaine traditionnelle au Congo, où elle est soumise aux rituels d'initiation des filles nubiles de la tribu Vili. Bouhoussou est captive du cercle de soupirants qui l'entourent et est destinée à épouser, un homme noble et bien plus âgé qu'elle, conformément aux normes sociales et aux attentes de sa communauté.



Cependant, la contestation gronde parmi les jeunes, remettant en question les normes de genre et les inégalités persistantes dans leur culture. Mavoungou, un jeune homme amoureux de Bouhoussou, est en désaccord avec ces pratiques et s'engage dans une série d'aventures avec elle pour échapper à ces traditions oppressives pour s'ouvrir à une société en mutation.



Le roman explore les thèmes de l'amour, de la tradition, de la résistance et de la lutte pour la liberté et l'autonomie dans un contexte culturel spécifique. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontés les jeunes qui cherchent à se libérer des carcans imposés par la tradition et à créer leur propre chemin dans un monde en évolution rapide.

On ne peut que compatir à ses jeunes qui rêvent de liberté. C’était une bonne lecture, mais la fin m’a laissé un gout d’inachevé. Je le recommande cependant !

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L'or des femmes

Les amours contrariés d'une jeune africaine (15 ans) et d'un jeune africain (15 ans) . La jeune fille avait été promise par la famille à une autre famille, avant sa naissance! mais les blancs sont aussi présents...

Passionnant et intéressant pour essayer de comprendre
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L'or des femmes

Je me lance dans la lecture des auteurs africains et j'aime particulièrement ce livre,qui se lit facilement et qui fait vivre l'histoire d'une culture d'un monde qui n'est notre.

Resumé:

Deux amoureux face à la tradition et au coutume.....

La tradition Vili du Congo veut que les filles à l'âge de se marier se soumettent aux rites de l'initiation de filles nubiles.

Les jeunes garçons qui sont réellement amoureux d'elles et souhaitent les épouser comme le cas de Mavoungou pour Bouhousou ont peu de chance face aux hommes riches du village qui demandent la main à l'insu des intéressées, le mariage est donc arrangé entre deux familles.

Ce roman nous montre les carcans d'une cruelle tradition,les désirs par éclairs ,détournent.



Mon avis:Etre née dans un coin du monde , dans une époque où j'ai eu la liberté de faire mes propres choix en ce qui concerne mes relations amoureuses, et d'autres choix de la vie.

C'est une chance que d'autres femmes n'ont peut être autre fois.
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Beto na beto : le poids de la tribu

« L’Afrique – qui fit – refit- et qui fera. » Michel LEIRIS



Les premiers livres publiés dans cette collection bénéficiaient d’une présentation de Jean Noël Schifano directeur de la collection. J’en extrait deux phrases emblématiques « Nous parions, ici, sur les Africains d’Afrique et d’ailleurs, de langue française et de toute langue écrite, parlée et sans doute pas écrite encore, nous parions sur l’écriture des continents noirs pour dégeler l’esprit romanesque et la langue française du nouveau siècle. Nous parions sur les fétiches en papier qui prennent le relais de fétiches en bois. ». Le frontispice des premières parutions a disparu mais l’orientation éditoriale demeure.



C’est après avoir lu de nombreux auteurs, africains, antillais, publiés dans cette collection (et chez d’autres éditeurs), que j’ai souhaité, dans une note aux dimensions modestes, faire partager des plaisirs de lecture et peut-être vous entraîner dans ces espaces si proches et si peu connus. En ces temps d’éphémères, je choisis de puiser dans les premiers ouvrages publiés.



Laissez vous guider par les titres et leurs résonances, passez la porte des jaquettes tachées et entrez dans ces continents, vous y trouverez des écrivain-e-s passionné-e-s et passionnants.



Vous avez peur de l’inconnu, vous chercher des repères, pourquoi ne pas commencer par les deux livres de Boniface MONGO MBOUSSA « Désirs d’Afrique » et « L’indocilité » qui présentent un large panorama d’auteurs, odeurs classiques, fragrances modernes, ténèbres rwandaises, flamboyances congolaises, diaspora et casques coloniaux.



L’écriture des un-e-s vous enchantera, celle d’autres vous fera rire, leurs rêves vous sembleront proches et d’autres si lointain. Contes, récits épiques, aventures, livres accrochés à la vie.



Quelques idées, pour vous mettre l’eau à la bouche, espérances de lectures à venir.



Plongez vous dans la langue savoureuse de Abdourahman WABERI « Transit » qui de Roissy à Djibouti évoque la guerre et l’exil ou « Rift, routes, rails » variations au passé et au présent sur les déserts, les océans et les mythes. Choisissez la langue brutale de la martiniquaise Fabienne KANOR qui dans « D’eaux douces » raconte l’aliénation d’une femme au prise avec les questions identitaires.



Peut-être serez vous attiré par le titre « Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois » de Henri LOPES qui revient sur le mouvement de la négritude et s’interroge sur la création, la francophonie, le métissage à l’heure de la globalisation .



Choisissez l’un des romans de Ananda DEVI, originaire de l’île Maurice, par exemple « Soupir » et son premier paragraphe « La terre est enflée comme une langue qui n’a pas bu depuis longtemps. Le sable coule aux pores. Les horizons et les regards sont scellés. Au dessus de nous, le ciel semble ouvert. Mais il n’y a rien d’ouvert, ici. Nous sommes nés enfermés. »



Suivez la quête d’amour de Maya, héroïne de Nathacha APPANAH-MOURIQUAND.



Vous n’aimez pas le foot, que cela ne vous rebute pas d’entrer dans « La divine colère » du camerounais Eugène EBODE, pour y partager sa critique de la compétition et des passions « transformant les stades en crachoir et en cratère de tous les exutoires ».



Que dire de « L’ivrogne dans la brousse » du nigérian Amos TUTUOLA, qui fait figure d’ancêtre de ces littératures. La traduction de Raymond QUENEAU est un régal.



Allez à « Lisahohé » capitale imaginaire mais si réelle du togolais Théo ANANISSAH pour suivre et vous perdre dans une enquête où le narrateur même ne semble pas si innocent.



Rejoignez la tendresse de la gabonaise Justine MINTSA dans « L’histoire d’Awu » à moins que vous ne vouliez suivre le chemin du journaliste qui vous entraînera sur les traces de Lidia do Carmo Ferrerira poétesse dans « La saison des fous » de l’angolais José Eduardo AGUALUSA.



Mais peut-être serez vous plus sensible à la confrontation entre modernité et privilèges ancestraux dans « La révolte du Komo » du malien Aly DIALLO, au récit du congolais Mambou Aimée GNALI et son « Beto na beto, le poids de la tribu » ou au destin de l’aveugle Doumé dans le roman « Le cri que tu pousses ne réveillera personne » du camerounais Gaston-Paul EFFA .



Admirez le portrait dressé de l’île Maurice par Amal SEWTOHUL dans « Histoire d’Ashok et d’autres personnages de moindre importance », ou parcourez l’effacement de la société traditionnelle dans le système colonial de Donato NDONGO dans « Les ténèbres de ta mémoire ».



Je ne veux ni vous lasser si substituer mes propres découvertes à vos possibles lectures.



J’ai gardé pour la fin la mosaïque de Sylvie KANDE « Lagon, Lagunes » et la petite postface si belle de Edouard GLISSANT qui se termine par cette invitation « Je voulais seulement, à cette place, partager avec vous l’insondable et l’imprévisible. Écrire est une divination. Lire ce qui fut écrit, c’est déchiffrer l’énigme. »
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