"Dans la tête des autres" de Mano Gentil, aux éditions Calmann-Lévy. Rédaction et lecture de la chronique littéraire : Karine Fléjo.
Seulement, dans "famille", et j'ai fait la faute si longtemps, lorsqu'on enlève la lettre M, il reste le mot "faille".
- N’en rajoute pas, je t’en prie. Imagine l’embrouille… C’est facile pour Gérard, il donne les ordres et j’exécute. Tu sais très bien les prouesses que j’ai fait pour avoir ce rendez-vous.
- Que j’ai « faites ».
- Oh ! Ça va ! Ne cherche pas à détourner la conversation. Bon, je m’y colle. J’appelle chez B&P.
- N’empêche que c’est « que j’ai faites »...
Aimer c'est aussi savoir exprimer les sentiments, savoir consoler, savoir souffrir pour l'être aimé.
- As-tu déjà oublié la prédiction du devin Calchas ?
- Non, mère, mais mon choix est fait. Je préfère la gloire des combats, au risque d'y perdre la vie. Je veux que mon nom retentisse éternellement dans la mémoire des hommes... Et je me refuse à penser que mon destin est déjà tout tracé.
L'air du dehors me permet de respirer vraiment. Je me sens mal, comme si j'avais été happée, aspirée par une meute délirante. On m'a tapé sur l'épaule, on m'a serré le bras, on m'a couverte de compliments... j'ai cru mourir. Heureusement, j'ai pu me glisser dans la cour numéro 2 et, comble de bonheur, j'aperçois Mehdi. Demi-bonheur!
Tu sais combien je m'inquiète vite, Maman. Je me souviens durantvta longue maladie, je ne parvenais pas à me concentrer. Je suivais mes cours sans cesser de penser à toi, de t'imaginer mourante5, de te supposer te tordre dans une subite douleur. Et le mal qui te gagnait m'envahissait à mon tour. Ce que j'ai pu souffrir sur les bancs de cette école où j'ai appris surtout que le meilleur enseignement était celui de la réalité.
Que sont des rêves quand on est seul ? Rien, sinon un état où le peu est l'ami du bien. Les jours passent et se suivent. Ils se ressemblent au point de les confondre. Il ne reste qu'à se lever chaque matin et à se dire que la vie a une fin. Attendre... Attendre
Une autre époque peut-être, un autre monde sûrement... Ursule m'a fait peur et j'ai retrouvé ce délicieux frisson de ne pas savoir ce qui va se passer jusqu'à la fin de la lecture, et même pas la tentation d'aller au dernier chapitre tellement je voulais suivre le chemin. Ce sont vraiment de belles heures que j'ai passées mais en espérant ne jamais la croiser dans les rues de Grenoble. Mythomane, schizophrène, tueur(se) en série mais encore, qui est-elle vraiment ? ma réponse est très personnelle alors je la garde. Merci très chère auteure, pour cette nouveauté si différente. A quand le prochain ?
" Apparaître, paraître, disparaître : le jeu de la vie"
Ensuite, il a grandi et jamais un autre enfant n'est apparu. Il lui suffisait. Le monde autour d'elle était grand, mais pas son coeur