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EAN : 9782754057745
304 pages
First (23/01/2014)
4/5   6 notes
Résumé :
Depuis ses origines, la médecine a connu de multiples rebondissements. La façon de considérer la maladie en est la raison principale. La haute Antiquité nous apprend par exemple qu'être malade était une punition divine, le résultat d'un envoûtement ou encore d'une manifestation de la colère de Dieu devant un sacrilège. Il faudra attendre la Grèce d'Hippocrate (Ve siècle avant J.-C.) pour que dans les esprits, la médecine commence à se séparer de la magie et de l'emp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cet ouvrage est constitué d'une soixantaine de chapitres de deux à trois pages. Dans chacun d'eux, l'auteur présente un thème ou un aspect de la médecine d'un point de vue historique. Ces chapitres se succèdent de manière chronologique, ce qui donne une vision de l'évolution des théories et pratiques médicales au cours du temps.
Voici quelques titres de chapitres qui m'ont intéressé : 'De la mythologie grecque à l'étymologie médicale', 'La saignée', 'Sangsues et asticots', 'Mal de lune pour Roi-soleil', 'Docteur James Barry', 'Béribéri', 'Les apports de la médecine nazie ?'...

L'auteur met notamment en évidence l'influence des préconçus religieux, philosophiques ou moraux, sur la manière de "soigner". Les exemples développés montrent qu'à toutes les époques et dans toutes les civilisations la conception que l'homme se fait de lui-même et celle qu'il se fait de la maladie l'a conduit à mettre en oeuvre des méthodes de soin dont l'efficacité thérapeutique pouvait être nulle, voire néfaste : absence de mesures d'hygiène, pratique excessive de la saignée, conceptions erronées des maladies mentales...
La critique de l'auteur sur les pratiques anciennes n'est toutefois pas à sens unique, puisqu'il montre aussi l'habileté de certains de nos ancêtres (attestée par exemple par des restes de personnes ayant subi une trépanation il y a quelques milliers d'années et y ayant survécu).
Il est probable que dans cinquante ans nos descendants regardent avec dédain certaines de nos pratiques médicales actuelles.

La manière dont l'ouvrage est présenté rend sa lecture particulièrement agréable, même si mon intérêt a beacoup varié selon les thèmes abordés. le fait de zapper quelques passage moins intéressants à mon goût, ou que j'ai trouvés redondants, n'empêche nullement la compréhension du reste et donc d'apprécier l'ensemble, chaque chapitre étant indépendant et se suffisant à lui-même.

Un ouvrage que je conseille à tous, en particulier ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'évolution des idées, et à L Histoire, tout simplement.
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Mes amis lecteurs, attention en ouvrant ce livre vous allez vivre une véritable aventure....

Vous allez découvrir comment est né le thermomètre.... Comment réalise-t-on les premières transfusions de sang.... Ah ! oui, et aussi au Moyen Age les premières anesthésies.....

Soixante chapitres dans ce livre, que de découvertes.... Un voyage semé de nombreuses anecdotes et d'humour.... N'hésitez pas
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Savez-vous à quand remontent les premières trépanations ? Et si je vous dis que cela date du Néolithique. Etonnant, non ?

Savez-vous pourquoi le caducée des médecins n'est plus surmonté que d'un serpent ?

La césarienne aurait-elle quelque chose à voir avec César ?

Qui a inventé les lunettes ou bien encore le thermomètre ?

Comment pratiquait-on les premières anesthésies ?

Marc Magro relate, à travers 104 courtes histoires, quelques moments singuliers et étonnants qui jalonnent l'aventure médicale.

Des récits enlevés dans lesquels on retrouve l'humour et le sens des situations de l'auteur, qui se plaît à transmettre des histoires jamais ennuyeuses.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, cet ouvrage est le fruit d'un véritable travail de médecin. Marc Magro a fait ses études de médecine pour devenir médecin urgentiste. Hospitalier et médecin pompier, il complète quelques années plus tard sa formation en obtenant son diplôme de psychologue clinicien. Et c'est là tout son mérite : allier plaisir et rigueur, pédagogie et exigence.

Un petit régal à grignoter au hasard des pages ou à lire de façon continue.

Un excellent ouvrage pour briller en société !

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Livre très intéressant ou vous apprenez plein d'anecdotes sur la médecine. Ceci n est pas un roman mais un livre qu'on peut lire par ci par là pour se cultiver. Marc Magro est en plus de cela un auteur très sympathique, ce qui ne gâche rien 😉
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des histoires de la médecine en courts chapitres, très lisible, documenté, intéressant, on apprend plein de choses
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le pouvoir grossissant du verre est décrit par Euclide dès le IIIe siècle av. J.-C. Dans une lettre, Cicéron (106-43 av. J.-C.) explique qu’en raison d’un relâchement de l’acuité visuelle dû à l’âge, il est obligé de faire appel à des esclaves pour l’aider dans ses lectures. Pline l’Ancien écrit donc : « La couleur agréable de l’émeraude fortifie l’acuité visuelle. »
Plus tard, Abbas Ibn Firnas (précurseur de l’aéronautique au IXe siècle) est le premier à mettre au point la technique de taille du cristal dans le monde musulman. Pour cela, on lui reconnaît la paternité de l’invention de la pierre de lecture qui n’est autre qu’un verre très poli, réalisé à partir de béryls (pierres semi-précieuses translucides) servant de loupe pour lire.
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Les femmes médecins s’intéressent particulièrement aux problèmes des femmes. Voici un texte d’introduction de l’une d’elles dans un traité portant sur la gynécologie : « Puisque donc les femmes sont par nature plus faibles que les hommes, par conséquent sont plus fréquentes chez elles les maladies, surtout dans les parties vouées à l’œuvre de la nature ; et comme ces parties se trouvent en des endroits secrets, les femmes par pudeur et fragilité de condition, n’osent pas révéler à un médecin les angoisses causées par ces maladies. C’est pourquoi émue de leurs malheurs et à l’instigation d’une certaine matrone, j’ai commencé à examiner avec attention ces maladies qui frappent très souvent le sexe féminin. »
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Claude Bernard, médecin et physiologiste français du XIXe, pense que la première démarche d'un savant est de spéculer, de proposer des hypothèses. Hypothèses qui doivent rester fausses tant que la démarche expérimentale n'a pas prouvé le contraire. (p. 8)
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« En temps d’épidémie, il faut fuir au plus tôt, le plus loin et le plus longtemps possible… » En 1348, moins d’un an après le début de l’épidémie, le pape Clément VI autorise l’autopsie publique des pestiférés afin d’essayer d’arrêter ce fléau. Cette mesure permet à Guy de Chauliac (1298-1368), médecin auprès de la papauté d’Avignon et chirurgien, d’être parmi les précurseurs de la dissection (humaine) dans un but médical. Il distingue alors la peste bubonique (formation de ganglions) de la forme pulmonaire. Au contact des cadavres, il contracte à son tour la maladie, sans en mourir, pratiquant sur lui l’incision des bubons.
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La révolution technologique apporte encore une autre pierre à l’édifice. La médecine expérimentale va s’intéresser au fonctionnement normal des organes et mieux comprendre les dysfonctionnements et les pathologies. Claude Bernard, médecin et physiologiste français du XIXe, pense que la première démarche d’un savant est de spéculer, de proposer des hypothèses. Hypothèses qui doivent rester fausses tant que la démarche expérimentale n’a pas prouvé le contraire.
L’imagerie, elle aussi, permet de réaliser une sorte d’autopsie du vivant et d’affiner les diagnostics.
Pourtant, malgré tous ces progrès, on peut comprendre encore Osler, brillant médecin canadien (1849-1919) qui affirmait : « La médecine est l’art de l’incertitude et la science de la probabilité ». C’est dire la complexité de cette profession, la manière dont le monde médical avance encore à tâtons parfois, et ce qui lui reste à découvrir.
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