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EAN : 9782812926679
Editions De Borée (16/04/2020)
4.1/5   29 notes
Résumé :
Août 2013.

Le commissaire Paul Antonelli part avec sa femme et sa fille à La Baule rejoindre ses parents pour passer des vacances tous ensemble. Mais à leur arrivée, les grandsparents ont disparu... Paul va donc remuer ciel et terre pour les retrouver. Mais c’est dans leur passé que se trouve la clé : quand Anna, sa grand-mère, fut sauvée du ghetto de Varsovie. Pour retrouver ses parents, le commissaire devra faire la lumière sur les non-dits familiau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Le commissaire Paul Antonelli est un trentenaire heureux. Après une année de labeur intense, il s'apprête à passer la dernière semaine d'août à la Baule en compagnie de sa famille. Ses grands-parents adorés ont loué une jolie maison où il a prévu de les rejoindre avec son épouse Lise et leur fille Annabelle.

Partis à la mi-journée de Bordeaux où ils résident, ils arrivent en fin d'après-midi au 13, rue de la Forêt. Or, contre toute attente, personne n'est là pour leur ouvrir la porte et le couple d'octogénaires reste introuvable.

Commence alors un minutieux travail de reconstitution des dernières semaines de René et Anna Antonelli avant leur mystérieuse disparition. Leur petit-fils ne sait pas encore que cette traque hors norme le mènera du Danemark à l'Ecosse en passant par Londres, Naples, Munich et Varsovie...

En cherchant ses grands-parents, le jeune flic sera amené à revisiter le passé pour le moins tourmenté d'Anna, descendante d'un certain Aleksander Gelbart originaire de Pologne.

Le rythme de l'enquête est d'emblée très soutenu, les découvertes succèdent aux surprises : on ne parvient pas à lâcher ce polar trépidant qui fait la part belle à l'Histoire de la Mitteleuropa au XXe siècle. Si les descriptions topographiques se limitent à l'essentiel, j'ai énormément apprécié les portraits des principaux protagonistes et surtout le détail de la relation entre le commissaire Antonelli et sa fille Annabelle. C'est très fin et élégant, le trait est d'une justesse telle qu'on a l'impression d'avoir des personnages réels devant soi... Une merveille !

Au final, un roman comme je les aime : nerveux, concret, émouvant et profondément relié à un contexte sociohistorique dont on n'a manifestement pas fini de tirer tous les fils !
Le seul petit bémol se situe dans le dernier quart du livre : au lieu de conclure en conservant une belle tension, on a le sentiment que Marc Magro tricote son récit pour parvenir à dépasser les quatre-cents pages : ce n'était pas nécessaire !

Heureusement, le fin mot de l'histoire nous réconcilie avec le cours sinueux de l'intrigue et je me réjouis de découvrir ses précédents opus.

Je remercie l'opération Masse Critique et la collection Marge Noire des Éditions De Borée qui m'ont permis de passer un excellent moment en compagnie d'un écrivain haut-savoyard que je ne connaissais pas, mais qui mérite le détour.
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Août 2013. Lorsque Paul arrive à La Baule, avec sa femme et sa fille, pour passer les vacances avec ses grands-parents, dans la maison qu'ils ont louée, ces derniers ne sont pas là. Cela ne leur ressemble pas. Après avoir questionné les commerçants voisins, il signale leur disparition, à la Police. Il est lui-même commissaire à Bordeaux. Julien Dolons est chargé de l'enquête. Entre lui et Paul, une complicité se crée aussitôt. Il y a du respect et de l'empathie, de part et d'autre. le soutien de Julien ne faiblit pas, malgré une enquête très longue. Pendant des années, les deux hommes mènent les investigations, côte à côte.


Le père de Paul n'a pas parlé à ses parents, depuis des années. Cependant, c'est lui qui oriente les recherches de son fils. Il lui envoie un article de journal au sujet d'un film de propagande nazie, tourné dans le ghetto de Varsovie, en 1942, et qui était considéré comme une représentation réelle de la vie du ghetto. le tournage a eu lieu quelques semaines avant les déportations vers les camps d'extermination de Treblinka. En 1998, une bobine manquante a été découverte et a révélé la manipulation des images par les nazis. Anna, la grand-mère de Paul, avait dix ans, en 1942. Elle a été sauvée du ghetto. C'est son histoire que son petit-fils va devoir remonter.


Pour bâtir son intrigue, Marc Magro s'est fondé sur un fait réel méconnu. L'intérêt de Même pas morts se situe autant dans l'aspect polar que dans celui historique. L'enquête est douloureuse : Paul est confronté à l'horreur du néo-nazisme, celui durant la guerre, mais aussi celui qui sévit encore à travers le monde. J'ai été atterrée par les crimes qui sont encore commis de nos jours, au nom de cette idéologie immonde. L'auteur montre, également, de quelle manière, certains ont réécrit l'Histoire, à leur avantage. Il dénonce la réticence des gouvernements à juger les criminels de guerre, encore vivants. Certains d'entre eux sont protégés et n'ont jamais eu à répondre de leurs actes, bien que certaines organisations les recherchent. Il rend aussi hommage aux Justes parmi les Nations et décrit les investigations minutieuses et documentées qui aboutissent à cette reconnaissance.


Le suspense est très fort, Paul est investi personnellement dans cette enquête.[…]


La suite sur mon blog...


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Dés le début du livre on est happé par ces personnes âgées qui sont terriblement attachantes, très vite on veut connaître la suite quand leur petit fils venant passer des vacances accompagné de sa femme et sa fille Annabelle trouve porte close devant leur maison. Que s'est il passé ? Où ses grands parents ont-ils pu partir ? Que de questions, certaines ont trouvé réponses grâce à Annabelle à qui la grand-mère s'est confiée.
Une longue enquête va commencer pour Paul commissaire de Police à Bordeaux, il sera aidé de Julien chargé de l'enquête, une très belle amitié naîtra entre les 2 hommes.
En remontant l'histoire de sa grand-mère Anna , Paul découvre que celle ci avait pu être sauvée du ghetto de Varsovie en 1942 alors âgée de 10ans, mais qui a pu prendre autant de risques pour la libérer,
Par l'intrigue de ce roman policier Marc Magro nous livre un pan d'histoire complètement méconnu qui, à travers un film de propagande nazie, a leurré les historiens et nous-mêmes pendant près de 60 ans
Ce livre m'a énormément plu, le style comme toujours chez Marc Magro est très fluide, pertinent dans le choix des mots et une enquête très élaborée qui démontre le professionnalisme de cet écrivain, on sent la recherche historique approfondie des faits. J'ai passé quelques nuits blanches pour connaître la suite du livre tant j'étais accaparée par l'histoire.
Dans ce livre l'humain est également très présent, les relations entre les divers personnages sont très fortes, grâce à l'enquête des liens très intimes sont liés.
UN GRAND MERCI à Marc Magro, je recommande vivement ce livre.

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Août 2013, quand le commissaire Paul Antonelli part avec sa femme et sa fille rejoindre ses grands-parents à la Baule pour des vacances en famille, il ne se doute pas une seule seconde de ce qui l'attend. Absents à leur arrivée, il fera tout pour les retrouver...

Marc Magro nous offre un roman mystérieux, intrigant qui va à la source des secrets. Avec cette enquête, le commissaire réveille quelque chose d'intime, de tronqué dans son histoire familiale.

De 2013 à 2018, il sillonne l'Europe avec une soif, une exigence de vérité. Paul fait la connaissance de Julien, un collègue précieux à cette aventure. On aime cette affinité étroite presque fraternel qui les relie. Ce qu'ils vont aborder tous les deux est obscure et sensible. On parle de crime de guerre, de génocide, d'idéologie néo-nazie.

L'écriture est fluide, agréable, romancée. Au-delà du stress, de l'adrénaline qui poussent Paul à fouiller, à se démener pour les siens, c'est un travail sur lui-même qu'il réalise : de mémoire et de transmission. À travers sa fille Annabelle, intuitive et précoce, il apprend, se répare et déplie un pont crucial entre deux générations. Au fil de l'intrigue, on se rapproche, puis on se confronte à des pistes faussées. Pour Paul, les recherches catapultent les émotions. Déterminé, il ira jusqu'au bout de son voyage à rebours qui lui permettra d'avancer. C'est de l'ordre des conflits intérieurs, des non-dits, des faits enfouis, des supercheries...

Un roman où drame historique et drame personnel sont étroitement mêlés. Fascinant !
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Avril 2013 – Anna et René Antonelli, couple de personnes âgées, préparent “leur décès”. Ils ne sont absolument pas d'accord sur le lieu où ils reposeront ni sur la façon d'être enterré.

Août 2013 – Paul Antonnelli, commissaire à Bordeaux, rejoint ses grand-parents Anna et René à La Baule avec sa femme Lise et sa fille Annabelle de 10 ans.

Hors, quand ils arrivent à la Baule, le couple a mystérieusement disparu. Il sera aidé dans son enquête par Julien commissaire à la Baule. Très vite, une forte amitié va les lier.

Leur enquête va les mener jusqu'aux traces du passé de sa grand-mère d'Anna, jeune juive de 10 ans qui a connu les tourments de la Seconde Guerre mondiale et qui a réchappé aux camps de concentration avec l'aide d'un photographe allemand.

Paul découvre les atrocités qu'à connu Anna, un passé empli de souffrance. Celle-ci a caché à tout le monde les horreurs qu'elle a traversées.

L'écriture de ce roman est fluide, aucun temps mort. Les personnages sont attachants, humains. On les voit évoluer durant 5 ans, le temps du roman. Paul sous son aspect de flic dure et en fait un grand sensible qui a du mal à digérer les atrocités qu'à connu sa grand-mère. Il est dévasté non seulement pas sa disparition, mais par le fait que celle-ci ne se soit jamais confié sur ce qu'elle avait vécu. Il apprendra à pardonner, à être à l'écoute des autres.

Même si la fin m'a un peu déçu, tout le reste du roman est extraordinaire. J'ai adoré celui-ci, je l'ai lu d'une traite et le conseille à tout le monde. Un livre sur le pardon, empli d'amour, d'amitié.
Lien : https://bookliseuse.fr/meme-..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
A l'horizon, quelques esquifs blancs glissaient sur l'eau dans une sérénité qui lui parut injuste. Pour un même lieu, dans un même temps, la vie réservait des drames à certains alors que ce n'étaient que des moments plaisants pour d'autres. Voila qui résumait au mieux la brutalité d'un été.
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Ils se parlaient souvent mal ou s'envoyaient des piques, profitaient d'un détail ou d'une maladresse pour prendre l'avantage et se convaincre de leur innocence ou accabler l'autre des petits maux qui font les grandes douleurs de couple .
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Le départ de sa femme l’avait rendu des plus sauvages, reclus dans un silence pragmatique, économisant chaque mot, avec un goût démesuré pour la solitude. Le genre d’homme-ours qui ne parvient à supporter la vie qu’avec la nature autour de lui. Il avait très vite abandonné son poste d’ingénieur, s’était soudain passionné pour l’histoire, l’histoire, encore l’histoire, la grande histoire, mais s’était contenté d’une place rangée de cantonnier dans un petit village de l’Ariège. Combien de fois Paul avait souffert d’être la risée de ses camarades à cause de ce père qui ne s’exhibait qu’avec un balai en main ! Pas la peine de raconter qu’il était ingénieur, on ne l’aurait pas cru.
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Paul ressentit une envie terrible de crier, mais il lui fallait mettre sa déception, sa peur et sa colère de côté. On lui avait appris cela à l’école de police : rester maître de soi et se servir à bon escient de ce qui gronde en vous. Jusqu’à présent, il avait voulu croire à un simple rendez-vous manqué avec ses grands-parents, mais trois heures trente plus tard, trois heures trente interminables, trois heures trente absurdes après leur arrivée à La Baule, il réalisa que l’affaire était vraiment sérieuse et qu’il avait besoin de passer la main ou d’être épaulé avec des moyens plus importants.
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À dix ans, Annabelle ne manquait pas de subtilité pour argumenter. Elle percevait du monde qui l’entourait les moindres failles et savait creuser instinctivement dans le bon sens pour qu’on l’entende et la prenne au sérieux. Pas question qu’elle aille se coucher la première quand elle voyait que ses parents ne parvenaient pas à trouver une issue pour s’apaiser. Elle sentait leur inquiétude. Elle était elle-même inquiète.
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