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Critiques de Marc Paillet (39)
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Le poignard et le poison

C'est un polar historique, qui se situe quatre ans avant que le roi Charles ne soit couronné « empereur Charlemagne », donc en 796.

Le roi Charles, d'Aix (Aachen ), envoie le comte Childebrand et l'abbé Erwin, deux missi dominici ( envoyés plénipotentiaires ) pour enquêter à Autun sur une plainte déposée par l'évêque à propos d'un vol de terres. Au passage, Erwin vérifie, dans les lieux de culte, la conformité des bibles.

Mais voilà qu'arrivés à Autun, ils assistent à une esclandre du vicomte Aldric en plein repas. Peu après, celui-ci est retrouvé assassiné, apparemment empoisonné, mais le médecin remarque aussi un coup de poignard.

Childebrand et Erwin étant sur les lieux, ils vont enquêter et rendre la justice, supplantant le comte Thierry qui le prend mal.

Mais que magouille la belle Gertrude, épouse de l'intendant qui, lui-même, paraît sournois ?

.

Un livre sans prétention, qui a l'originalité de nous présenter les crimes au moyen âge, au temps où l'enquêteur et le juge était la même personne.
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Le poignard et le poison

Ayant fini l'excellente série Fidelma, je suis à la recherche d'une série qui se passerait également au haut moyen-age, qui est ma période de prédilection. C'est donc tout naturellement que j'ai ouvert le 1er tome de ces enquêtes policières se passant pendant le règne de Charlemagne.

L'enquête est bien développée et même suffisamment retors pour accrocher le lecteur. Les personnages pourraient aussi être intéressants mais le problème, c'est que je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire.

Je pense que cela tient à l'écriture. A aucun moment, je n'ai ressenti d'empathie pour un des protagonistes. J'avais l'impression de survoler les évènements sans jamais vraiment pouvoir m'y intéresser.

Bref, ce fut une lecture plutot laborieuse pour moi dont je ressors déçue. Sincèrement, je ne pense pas que je lirai la suite.
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Le poignard et le poison

Avec une préface d'une vingtaine de pages : Marc Paillet présente l'état de la société et de son organisation au VIII° siècle, avec Charles roi des Francs et des Lombards qui sera sacré empereur en l'an 800.

Le souverain veut construire un monde nouveau avec des nouvelles structures sociales et politiques, et pour ce faire, il s'entoure d'experts, d'érudits et met en place un corps d'élite : les" missi diminici" qui vont avoir les pleins pouvoirs pour le représenter sur tout son immense territoire !

Précisément, l'évêque Martin d'Autun s'est plaint des agissements frauduleux du comte Thiouin et de son vicomte Aldric, et les 2 missi sont envoyés sur place pour vérification. Il s'agit de l'abbé Erwin, saxon et du comte Childebrand qui vont être obligés malgré leurs différences de faire équipe sur ce différend ! Mais, au cours du festin offert en leur honneur, ils assistent à un esclandre du vicomte Aldric et, peu après ce dernier est retrouvé empoisonné et même poignardé violemment . Ils vont s'intéresser en priorité au crime et mettre tous les moyens de l'époque pour remonter jusqu'à l'assassin !

Les suspects sont nombreux, et les 2 missi vont peu à peu cerner les intérêts, les magouilles, les ambitions et les intrigues des habitués du Comté !

Un polar historique classique, agréable à lire, dans un contexte médiéval documenté avec un duo qui fonctionne grâce à leur expériences réciproques, leur perspicacité et leur désir d'équité.

L.C thématique de janvier 2023 : entre 200 et 500 pages.

L.C thématique du polar 2023 : historique.
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Le poignard et le poison

J’avais lu ce livre il y a longtemps. Et j’ai ensuite dévoré tout le reste de la série, huit enquêtes en tout, et autant d’occasions de retrouver le comte Childebrand et l’abbé Erwin. Une série probablement interrompue par la mort de l’auteur, Marc Paillet, journaliste et historien de formation né en 1918 et mort le 29 décembre 2000. Je n’ai jamais eu l’occasion, ni pris le temps, de découvrir l’un ou l’autre des treize autres livres qu’il a écrit, romans ou essais sur la profession journalistique… mais il n’est pas exclu que je le fasse un jour !



Les personnages de cette série sont attachants, et, surtout, ils nous en apprennent beaucoup sur cette époque qui reste malgré tout extrêmement mystérieuse. Car, après tout, rares sont ceux qui peuvent véritablement dire grand chose sur Charlemagne, la façon dont il a géré son empire, sur la façon dont, alors que lui même ne sait ni lire ni écrire, il accorde à Alcuin, un fin lettré, une place de choix dans son administration…



En lisant cette série, j’ai eu envie d’en savoir davantage sur cet empereur dont, jusque là, je ne savais rien ou presque, sinon qu’il avait été couronné en l’an 800, que son neveu Roland – dont je devais découvrir, bien plus tard, qu’il n’était pas son neveu – avait été tué à Roncevaux par les sarrasins – qui n’étaient en réalité pas des sarrasins -. Ah, pardon, j’oubliais ! J’avais eu l’occasion de fantasmer sur sa couronne en lisant Georges Chaulet ! Vous ne voyez pas ? Mais si, Fantômette contre Charlemagne…



Bref, de Fantômette à Charlemagne, j’ai fini par lire la biographie de l’empereur publiée, chez Fayard, par Jean Favier, une somme de 715 pages. Et, depuis, je suis un inconditionnel de cet homme qui a su dépasser les habitudes de l’époque. Mais ce n’est pas le sujet…



Marc Paillet, donc, nous propose une énigme riche, bien menée, agréable à lire. Les personnages centraux, le comte Childebrand et l’abbé Erwin, conjuguent réflexion et impulsivité. Ce dernier porte la voie d’Alcuin, qui a su faire comprendre, alors que l’époque n’était pas à ce genre de finesse, que les aveux obtenus par la torture n’avaient pas de valeur, alors que l’on était friand, alors, de jugements de Dieu qui, s’ils brillaient par leur côté imaginatif, demeuraient totalement aléatoires…



Vous aimez les énigmes ? Vous appréciez les voyages dans le temps et l’histoire ? Alors prenez le temps de lire Le poignard et le poison ! J’espère que vous ne serez pas déçus !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Le Gué du diable

Ce roman nous entraîne en 802, près d’Auxerre, à la limite entre 3 domaines importants, celui du comte d’Auxerre, celui des Nibelung et celui des Gerolf. Marc Paillet nous plonge dans la société carolingienne au cœur d’une intrigue faisant la part belle aux frasques des puissants à la suite des missi dominici : l’abbé Ewin et le comte Childebrand.



J’ai beaucoup aimé retrouver ses missi dominici et leurs assistants qui chacun à sa manière apporte beaucoup à l’histoire. J’ai aussi beaucoup apprécié la description de la société carolingienne, avec les différences hiérarchiques, les métiers et les technologies d’alors. On voit le début de la société féodale et la notice de fin d’ouvrage aide à comprendre les changements mis en place par Charlemagne pour régner sur son empire.



Un des intérêts pour moi de la série est vraiment la conception de la justice que portent Ewin et Childebrand et aussi la compréhension des concepts de justice dans la société franque, comme par exemple le wergeld, qui fait penser au prix du sang dont Peter Tremayne parle dans les aventures de Fidelma, montrant que la justice franque était assez proche en ce sens de la justice celte, “réparatrice”. Le wergeld ne se substitue pas cependant à l’emprisonnement et aux châtiments corporels qui sont très durs même si on sent bien que le but des missi dominici est de les diminuer et surtout de limiter les vendettas.



Je me suis aussi amusée à rapprocher Doremus qui est un ancien “chevalier des forêts”, et les aides du juge Ti qui sont aussi d’anciens “chevaliers des vertes forêts”. ça m’a laissé un peu rêveuse sur ces hors-la-loi avide de justice, comme robin des bois qui apporte une bonne dose de débrouillardise aux héros et qui montrent aussi des sociétés où la justice dépendait de l’intégrité de ses représentants, sans beaucoup de garde-fous (ici les garde-fous étant justement les missi dominici).



C’est vraiment une série que j’apprécie, dans l’ambiance et la narration.

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Le poignard et le poison

Marc Paillet est un auteur que j'ai découvert à la publication de son premier roman, celui-ci même, de la série des enquêtes d'Erwin le Saxon.

Tous les ans j'attendais au mois d'avril la suite des enquêtes jusqu'à la dernière, la huitième. Après, ce fut le silence car Marc Paillet nous avait quitté.

Dans Le poignard et le poison l'action se passe en l'an de grâce 796 où l'abbé saxon Erwin et le comte Childebrand, les missi dominici de Charlemagne, investis de pleins pouvoirs par le souverain, mènent leur enquête criminelle dans le territoire où ils sont envoyés.

C'est un monde nouveau qui se crée en ce VIIIe siècle, avec de nouvelles structures sociales et politiques et de nouvelles mentalités.

L'atmosphère m'a transportée dans cette période éloignée et peu connue par moi, et à cela contribue la langue soignée et une bonne documentation, les personnages hauts en couleurs, les grands guerriers, les érudits et les sages, tous attachants, et une intrigue qui garde sa force jusqu'à la dernière page.

L'abbé saxon Erwin, esprit imperturbable et perspicace mène l'enquête exigeant avant tout des preuves, fait fort surprenant pour l'époque. Le personnage est complexe, homme rigoureux et juste, sévère sans cruauté, réfléchi, calme, avec une ironie discrète et une lucidité silencieuse, et plus passionné qu'il ne veut le laisser paraître. C'est ainsi qu'il est vu par une femme ...

J'ai savouré le roman.

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Le Gué du diable

Au temps de l'Empereur Charles le Grand,

Une histoire : intrigues et rebondissements.

Deux domaines, deux familles, égales en dignité,

Un Comte surveille, avide et sans fierté.

Une mission impériale, arrivent les missi

Avec Rebelle, Goupil et Pansu, les investis.

Les meurtres commencent, les langues s'agitent,

Le peuple regarde et les nobles enragent.

La haine monte, cran par cran, et finit par exploser

L'amour se confirme et dans le sang, va s'expliquer.



Et le fou se retrouve devant la Cour Impériale,

Et les amants sont honorés d'un mariage royal.



J'ai adoré le style même si parfois il semble un peu rigide ; les personnages, bien campés et plein d'humour ; le cadre, tellement beau le pays d'Auxerre ; l'intrigue, pas si simple que cela et menée d'une main de maître par une équipe de choc.

Trop envie de découvrir les autres aventures des missi dominici et leurs trois compagnons au temps de Charlemagne, période de renaissance il faut quand même le dire !
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Le sabre du calife

En 802, l'abbé Erwin et le comte Childebrand sont envoyé à Bagdad par Charlemagne. Ils doivent rassembler des informations sur l'empire de Haroun Al Rachid. La puissance économique et politique du califat Abbasside est à son apogée. Et son Calife est sans doute le plus grand. Malheureusement pour notre ambassade française le cadeau destiné au calife et les lettres de créance ont été volés et tout ceci empêche les missi dominici d'accéder au palais.

Nos francs vont se retrouver au cœur de plusieurs intrigues qui secouent Bagdad. Et ainsi privé de reconnaissance sociale et politique, les envoyés de Charlemagne n'ont plu de quoi assoir leur autorité. Voilà ce qui fait le charme de ce roman historique et ce qui lui apporte son piquant. Nos héros sont malmenés et peu souverains surtout que les rivalités à la cour sont légions. Et la vie quotidienne de la ville perse n'est pas de tout repos. Mais elle nous procure un parfait dépaysement et nous offre un récit historique captivant et passionnant


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Le poignard et le poison

Je voulais sortir des sentiers battus avec les classiques Frère Cadfael et Sœur Fidelma et j'ai découvert les enquêtes d'Erwin le Saxon de Marc PAILLET. Erwin le Moine et et son comparse Childebrand le Noble sont les deux missi dominici de Charlemagne, amenés à sillonner le royaume (et bientôt l'empire) afin de mener des enquêtes pour le service de notre grand Roi.

Dans ce premier opus "Le poignard et le poison", ils sont appelés en la ville d'Autun pour statuer sur les malversations commises par le comte et le vicomte en charge de cette terre. Mais le jour de leur arrivée, lors du grand banquet donné en leur honneur, le vicomte est assassiné ! L'enquête, de prime abord banale, est émaillée d'indices et de rebondissements et le suspense est gardé jusqu'à la fin.

Je me suis régalée avec ce policier historique qui change un peu, du fait d'abord qu'il se situe en France et d'autre part, parce qu'il nous en apprend un peu plus sur l'époque assez mal connue de Charlemagne, médiévale mais encore un peu romaine.
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Le poignard et le poison

En lisant les commentaires laissés sur ce roman, je m'aperçois que je ne suis pas le seul à être sorti de cette lecture dubitatif. Comme beaucoup, j'ai aimé le cadre historique dans lequel il se déroule (La France de Charlemagne avant qu'il ne soit couronné empereur). On y voit s'éteindre les dernières lumières de la civilisation romaine et naitre le système féodal qui sera la règle durant les siècles à venir.



L'énigme se tient même si elle ne révolutionne pas le genre. Peut-être qu'en découvrant les éléments au fur et à mesure comme les enquêteurs ménage peu de suspens. Mais niveau intrigue j'ai, hélas, connu bien pire.



Mais pourtant, je n'arrive pas à être pleinement satisfait. Et je crois que la raison vient principalement du style de l'auteur. Si l'histoire se lit vite et facilement, je trouve que la manière de la raconter manque de vie, d'énergie. Tout comme les dialogues manquent de naturel. Les émotions sont ou trop plates ou trop exagérées.

Et puis je trouve que certains personnages manquent de relief ou n'ont pas été exploités au maximum de leur potentiel, à l'image de frère Antoine, archétype du moine jovial et jouisseur, lointain cousin du frère Tuck de Robin des Bois. L'auteur nous explique que c'est un bon vivant toujours prêt à mettre l'ambiance et relever des défis lorsqu'il se trouve à table, mais c'est tout juste évoqué, jamais raconté. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.



Bref, ce polar historique me laisse sur ma faim. Il ne me laissera pas un mauvais souvenir, je le sais déjà. Non, je pense qu'il ne me laissera aucun souvenir du tout et c'est dommage car il y avait du potentiel dans cette histoire.
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Le poignard et le poison

En une reconstitution scrupuleuse,ce roman vous fait pénétrer dans la vie quotidienne de cette renaissance carolingienne,esquisse de notre Europe et aube de notre temps
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Le poignard et le poison

L'énigme n'est peut être pas exceptionnelle, , cependant on se trouve devant un roman qui offre le plaisir d'être transporté dans une autre époque, et de toujours apprendre ou comprendre quelque chose.

J'aime ces transpositions où pendant le temps de la lecture, on existe dans un monde différent. Il faut accepter d'intégrer le contexte social et culturel pour comprendre certains comportements ou réactions.

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Le poignard et le poison

Erwin, un missionnaire, sous les ordre du roi Charles, va enquêter, au départ, sur une querelle, qui va devenir un meurtre, il est accompagné du comte Childebrand, Thimothée, le grec et frère Antoine ; au départ, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver, avec tous les personnages, de plus il y a parfois, des mots de vieux français qui perturbe la lecture, mais très vite, pris par l'histoire, cela ne m'a plu gêné, pour les dévorer en 2 jours.

Je poursuis les aventures d'Erwin avec les tomes suivants, la salamandre, le gué du diable...
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Le poignard et le poison

Nous voici propulsé durant la période du haut moyen-âge, plus précisément à l'époque de Charlemagne. Nous suivons un comte et un abbé qui vont mener une enquête à Autun.



C'est un véritable plaisir que de lire un roman historique, qui plus est, durant une partie du moyen-âge qui est moins mise en avant. C'est tout naturellement que j'ai apprécié le livre dans son ensemble : l'histoire, la narration, les personnages, l'enquête... Je n'ai honnêtement pas grand chose à dire, car ce livre se laisse lire facilement. J'ai vite été pris dans l'histoire, et ensuite, les péripéties s'enchaînant, la fin du livre était déjà là.

Je vais maintenant me mettre en quête des autres tomes de cette série, car Marc Paillet a réussi à m'accrocher avec ce duo étonnant !
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Le poignard et le poison

Le Moyen-Age a souvent inspiré les auteurs de romans historiques, mais reconnaissons-le, c'est surtout à partir de l'an Mil et des Croisades que la littérature s'y est intéressée, avec comme point culminant, la Guerre de Cent ans. Pour la période qui va de la chute de l'empire romain à 1095, date de la Première Croisade, seuls quelques romanciers s'y sont aventurés : François Cavanna, avec "Les fosses carolines" (1986) et "La couronne d'Irène" (1988) qui se situent au temps de Charlemagne, Régine Deforges avec "La révolte des nonnes" (1981) à l'époque mérovingienne, l'épopée hallucinante de Gary Jennings "L'empire barbare" '1992) au VIème siècle, ou Jean-Louis Fetjaine "Les reines pourpres" (2006-2007) concernant la même époque, ou encore Michel Peyramaure "La confession impériale" (2010), biographie romancée de Charlemagne. Le polar historique nous donne deux auteurs de premier plan : Peter Tremayne (les aventures de Sœur Fidelma dans l'Irlande du VIIème siècle) et Marc Paillet (les enquêtes d'Erwin le Saxon au temps de Charlemagne).

Marc Paillet (1918-2000) est l'auteur d'une série de huit romans relatant les enquêtes de Erwin le saxon et du comte Childebrand, 'missi dominici" dans le royaume de Charlemagne : Le Poignard et le Poison, t. 1 (1995), La Salamandre, t. 2 (1995), Le Gué du diable, t. 3 (1996), Le Sabre du Calife, t. 4 (1997), Le Spectre de la nouvelle lune, t. 5 (1998), Le Secret de la femme en bleu, t. 6 (1999), Les Vikings aux bracelets d'or, t. 7 (1999), Les Noyées du grau de Narbonne, t. 8 (2000).

Erwin et Childebrand sont des "missi dominici"; littéralement des "envoyés du maître, ou du seigneur". Généralement ils vont par deux, un noble et un membre du clergé, et leurs prérogatives sont très étendues : non seulement ils contrôlent l'administration des provinces, mais encore ils ont droit de justice, tant dans le domaine religieux que dans le domaine séculier. Etant les représentants du souverain, leur verdict est sans appel. Déjà présents dans l'administrations carolingiennes, ils prendront de plus en plus d'importance, après le couronnement de Charlemagne, ils seront plus nombreux et recrutés dans la haute noblesse et le haut clergé.

En 796, date où se passe l'action de "Le poignard et le poison", les "missi dominici" sont encore recrutés dans la petite noblesse et dans le bas clergé. Envoyés à Autun pour une mission de routine, nos deux héros vont se trouver mêlés à une histoire de crime, qu'ils vont devoir élucider. L'intrigue policière, assez classique, est suffisamment complexe pour soutenir l'intérêt, les portraits des intervenants convaincants, la toile de fond (c'est le point fort du roman) remarquablement documentée (on apprend beaucoup de choses sur cette période, relativement oubliée), il manque juste un soupçon de vivacité dans le style, un peu plus de couleurs et de rythme, pour faire de cette histoire une belle réussite.

Cela dit, ne boudez pas votre plaisir. Si vous êtes amateur d'Histoire et d'énigmes policières, vous trouverez largement votre bonheur dans ces aventures médiévales, qui ont, c'est leur moindre défaut, l'avantage de vous dépayser. ça, dans les temps que nous vivons, ce n'est déjà pas si mal. .



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Le poignard et le poison

Le champ d'investigation, c'est le royaume franc du VIIIe siècle après J.-C. Erwin le Saxon est un ecclesiastique, "missi dominici" de Charlemagne qui, lors d'une mission à Autun, est confronté à un crime crapuleux.

Il y a quelques jours je regardais un secret d'histoire sur Charlemagne et j'avoue que j'ai été intriguée par ce personnage et encore plus par le fonctionnement de son royaume, pardon de son empire. Et voilà que je tombe sur cette série de romans historiques. Quel meilleur moyen de compléter les informations déjà glanées dans ce documentaire.... ?

L'abbé saxon Erwin appartient à cette élite de savants, d'érudits et d'experts que Charlemagne a réunis autour de lui. Il en a fait l'un de ses missi dominici. Pour sa première mission, en l'an de grâce 796, Erwin en compagnie du comte Childebrand va enquêter à Autun où ses façons de faire, à l'opposé des procédés brutaux de l'époque, détonnent. Car Erwin ne se satisfait pas d'aveux arrachés par la torture. Il veut des preuves. Contrairement à son compère et faire-valoir Childebrand, Erwin réfléchit et croit à la vertu des déductions.

C'est le temps où l'Europe commence à s'affranchir de la barbarie. Et on le comprend d'autant mieux qu'ici car au-delà de l'intrigue l'auteur nous offre une brillante leçon d'histoire.


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Le poignard et le poison

Après une introduction historique (une piqure de rappel ne fait jamais de tort), une intrigue assez classique en fin de compte. Les missi dominici (envoyés du seigneur) allant par deux, nous trouvons au centre des événements une paire d’enquêteurs (Sherlock Holmes et le docteur Watson, Hercule Poirot et le capitaine Hastings, Blake et Mortimer, Erwin et Childebrand, même combat). Et dès le premier chapitre, paf ! un meurtre par le poison ! Une fois encore, la victime se révèle être un salopard de la pire espèce : vénal, avaricieux, violent, crapuleux, meurtrier. Et donc la liste des suspects s’allonge au fil des pages… Mais j’ai eu le sentiment que cette enquête n’en était pas réellement une, mais plutôt un prétexte pour dresser le portrait de la société carolingienne. Donc il y a le suzerain, les vassaux, les nobles, les prêtres, les colons, les esclaves, et les marginaux : un tueur à gages, une sorcière herboriste, des faussaires, etc.

Ce qui m’a fait sourire, ce sont les plaintes concernant l’excès d’impôts et de taxes en tous genres. Et soudain, le Haut Moyen Âge devient plus … comment dirais –je… accessible ?

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Le poignard et le poison

A l'hiver 796 l'abbé saxon Erwin et le comte palatin Childebrand sont missionnés par le roi Charles pour aller enquêter à Autun. L'évêque Martin 2 s'est en effet plaint auprès de Charles des agissements du comte Thiouin. Peu après leur arrivée Erwin et Childebrand sont conviés à un banquet par le comte. Lors de cette soirée bien arrosée le vicomte Aldric fait un esclandre. Peu après il est retrouvé mort, empoisonné.



L'enquête autour de cette mort est la première que mènent ensemble nos deux héros, missi dominici de Charlemagne. Childebrand est un rude guerrier. Parent de Charles il est convaincu de sa supériorité et a du mal au début à accepter la compagnie d'Erwin, intellectuel taciturne. Ce dernier recherche des éléments de preuve par l'enquête et préfère éviter les aveux sous la torture. Je constate cependant que c'est une justice de classe qui est menée là : le simple garde est condamné à mort, ses chefs, membres de l'aristocratie, privés de leurs biens ou condamné à finir ses jours dans un couvent. C'est une lecture que j'ai trouvée plaisante.
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Le poignard et le poison

J'adore cette collection dirigé par Jean-Claude Zylberstein "grands détectives" chez 10/18. Marc Paillet s'appuie sur sa pratique d'historien pour nous délivrer une enquête policière de bonne facture : l'abbé Erwin, saxon érudit et le comte Childebrand, noble nibelungide, missi dominici au service du Roi Charlemagne pas encore empereur, vont s'efforcer de découvrir les preuves d'un meurtre à une époque où la justice avait davantage l'habitude d'être plus expéditive, entre jugements de Dieu et tortures. Une reconstitution précise et scrupuleuse de l'époque carolingienne.
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Le poignard et le poison

Un polar historique au temps de Charlemagne. Deux Missi-Domonici sont envoyés dans un Comté suite à des différents entre le Comte et l'Évêque quant à des domaines revendiqués par les deux autorités. Arrivés sur place, le Vicomte est assassiné lors du banquet donné en leur honneur. Et là les bouches s'ouvrent, les témoignages recueillis affluent sur les malversations dudit Vicomte et de l'intendant du Comte.

On y évoque les conditions de vie des paysans et la volonté manifestée par Charlemagne d'administrer son royaume d'une manière plur rationnelle et plus soucieuse des intérêts des populations.

Marc Paillet a fait un gros travail de recherche historique pour que son intrigue soit en cohérence a ec l'époque. Premier travail collaboratif entre le moine saxon et le Comte pour mener l'enquête assez fouillée.
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