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Citations de Marcel Dubé (32)


Tu n’étais qu’un présage
Qui allait se poursuivre
À travers des milliards d’images
Et d’insondables rêves
Et moi rien d’autre qu’un désir
Qu’une page illisible
d’antimémoire
Qu’un enfant nomade
échevelé
qui n’en finissait plus de courir
Et de perpétuer
son rêve

Je ne savais pas ton nom
Car tu n’avais pas encore pleuré
Mais je pressentais un mirage
En forme d’yeux et de mains
Et ton corps avait l’allure
d’une fleur élancée
Et tes jambes fines
d’antilope solitaire
Cherchaient à retourner
Dans la vallée perdue et vide
De mon flanc crevé
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Ramasse tes cennes , Médée, tu pourras peut-être t'acheter une moto un de ces jours. Quand t'auras ta moto tu pourras peut-être venir aux femmes avec nous autres.
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Il me semble que tu n’as pas tout fait pour être heureuse […] Pourquoi as-tu perdu ta vie avec lui ?
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Tu es si peu de choses pour moi.
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Je ne tiens plus à rester seule avec toi. Ni cette nuit, ni jamais !
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ÉLIZABETH : Tu disais que tu faisais appel à moi. Alors, vas-y, je t'écoute. GENEVIÈVE : Souviens-toi de ce qui s'est passé il y a quelques heures lorsque je vous ai amené Laura…
ÉLIZABETH : Tu m'avais prévenue qu'elle venait alors je n'ai pas été surprise. GENEVIÈVE : Mais papa, lui!… Papa qu'est-ce qu'il a fait? Rappelle-toi, rappelle-toi bien.
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Marcel Dubé
La jeunesse, qu’on le veuille ou non, est marginale tant qu’elle n’est pas devenue adulte. Marginale, non dans un sens pessimiste, mais dans le sens où elle a des droits sans avoir d’obligations ni de responsabilités. Cela dit, je crois qu’il est encore plus difficile d’être jeune aujourd’hui.
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QUATRIÈME ACTE


SCENE XX
JOSEPH, enfin debout : B'soir P'pa… B'soir p'pa.
Son père le regarde et ne répond pas.

JOSEPH: Tu pourrais me dire bonsoir le père! C'est vrai ! Je suis poli, moi! Tu pourrais être poli toi aussi!… Penses-tu que je suis surpris de te voir? Je pas surpris une miette!… Je savais que tu serais debout, je savais que tu m'attendrais… Je l'ai dit à Émile, tu peux lui demander; j'ai dit: Émile je te gage cent piastres que le père va m'attendre.

Éveillé par les voix, Armand paraît dans sa porte de chambre. Il fait de la lumière.

JOSEPH: Armand aussi, je le savais! Je savais que vous seriez pas capable de vous endormir avant que j'arrive. Je me suis pas trompé, je me suis pas trompé le père. On aurait dit que c'était tout arrangé d'avance. Ouais! Parce que vous devriez avoir hâte de savoir si j'allais apporter mes quarante piastres… Parlez! parlez, maudit !… Dites quelque chose ! Restez pas là, la bouche ouverte comme des poissons morts. Vous m'attendiez pas?

BERTHA, qui paraît à son tour dans sa porte de chambre : Qu'est-ce que t'as à crier comme ça, toi? As-tu perdu la boule? Veux-tu réveiller toute la rue?

JOSEPH: Toi, je t'ai pas adressé la parole, Bertha. Rentre dans ta chambre et dis pas un mot. Là, je suis en conférence avec le père et Armand.

ARMAND: On parlera de tes affaires demain, Joseph. Il est trop tard pour discuter de ça, ce soir.

JOSEPH: Trouves-tu qu'il est trop tard, le père ? T'étais là, debout comme un brave, quand je suis rentré ! Trouves-tu qu'il est trop tard?

BERTHA: Armand a raison, va te coucher, espèce d'ivrogne.

JOSEPH: Certain qu'Armand a raison. Il a toujours eu raison le p'tit gars à sa mère ! (Il fonce en direction de Bertha.) Certain que je suis rien qu'un ivrogne! Mais j'ai pas d'ordres à recevoir de toi, la grosse Bertha. T'es pas ma mère ! Tu seras jamais une mère pour moi.

BERTHA: Je voudrais pas avoir traîné un voyou comme toi dans mon ventre !

JOSEPH: J'aime autant être un voyou, Bertha, et pouvoir me dire que ta fille Marguerite est pas ma vraie sœur.

BERTHA: Touche pas à Marguerite !

JOSEPH: Si c'était une bonne fille comme Fleurette, j'y toucherais pas, mais c'est pas une bonne fille… Je sis ce qu'elle est devenue Marguerite, tout le monde de la paroisse le sait, et si tu le sais pas toi, je peux te l'apprendre.

ARMAND: Marguerite est secrétaire dans une grosse compagnie, laisse-la tranquille.

JOSEPH: Si Marguerite est secrétaire, moi je suis premier ministre ! La vérité va sortir de la bouche d'un ivrogne, de la bouche d'un voyou, Bertha. En quatre ans, ta fille Marguerite a fait du chemin, Bertha. Ça lui a pris quatre ans mais elle a réussi. Elle a jamais été secrétaire de sa maudite vie par exemple ! Mais fille de vestiaire, ah ! Oui! Racoleuse dans un club ensuite, ah ! oui ! certain ! et puis maintenant, elle gagne sa vie comme putain dans un bordel.

BERTHA crie: Mets-le à la porte, Édouard mets-le à la porte.

JOSEPH: Pas dans un bordel de grand luxe! Mais dans ce qu'on trouve de plus « cheap » rue De Bullion.

ARMAND: Répète plus ça, Joseph, répète plus jamais ça!
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Femme-miroir
et fille-marée
Grand voilier noir
Chimère d’été
Je t’ai vue courir sans prendre garde
Dans la plaine de mes yeux
tranquilles et morts
Tes vingt ans devant toi
Comme la première peine
Le silence autour de toi
Comme une absence hautaine

Tu étais fiévreuse et tu n’avais
pas d’ombre
Tu ne laissais de traces
derrière ta fuite incendiée
Que le chemin brûlé
Où le soleil vacille
et mes regards s’épuisent
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’ai dormi au bord
Des anses de ta beauté
Effleurant de mon souffle
tes îles craintives
À demi submergées
Tes collines sauvages
Tes prairies ponctuées
de battements ailés

Les marées impassibles
Ne faisaient que bercer
Ton sommeil assiégé
Par les algues marines
Tes mains avaient goût
De sel et de sable
De même que ton visage
Où tes larmes séchaient
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Je t’aimais je t’aime encore
Et t’aimerai toujours
Chaque nuit chaque jour
Je veux hurler dans le vent
Pour qu’il te le répète
à San Juan
De La Havane aux Caraïbes
Dans les mers d’Équateur
et parmi les Antilles

Je t’aime au passé tandis
que je déplore ton absence
Je t’aime au présent
afin que tu t’éloignes
Et je t’aime au futur
quand tu vas reparaître
Et que l’esprit est ma
seule volonté
Seule amarre et dernière bouée
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Souviens-toi donc de mon amour
éperdu
De mes espoirs sans repos
De ma tendresse retenue
De mes bras inutiles
Et de mon cœur sans audace
Qui chaque jour faisait naufrage
Au bord de tes lèvres asséchées
Entre tes mains fébriles

Mais tu ne refermais pas les doigts
pour le contenir
Pour le faire revenir
de sa folle croisade
sans lendemain
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