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Citations de Marcel Theroux (141)


Il y a toujours des instants où le souvenir d'un être cher qu'on a perdu nous prend et nous plie en deux.
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Fin avril je suis remontée en haut du poste de guet avec une longue-vue et j'ai repéré du mouvement au loin, sur la route de l'est : d'abord de la poussière, puis une colonne de gens qui se détachait de l'horizon et venait vers nous. C'est étrange, ce silence, quand on voit une chose pareille d'aussi loin à la lunette. On sait que ça fait du bruit : les chevaux qui peinent sous un lourd fardeau, les cravaches et les bâtons, le cliquetis des chaines, les hommes qui maudissent les traînards, sauf qu'on ne les entend pas. Et la longue-vue aplatit tout comme une illustration dans un livre d'images.
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J'ai traversé la vie comme un chat marche sur la glace, en tâtant le terrain avant de faire le moindre pas.
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Étrange, à quel point l'homme n'est jamais plus cruel que quand il se bat pour une idée.
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Il y a plein de choses que je voudrais désapprendre, mais on ne peut feindre l'innocence. Ne pas savoir est une chose, faire semblant de n'avoir jamais su, c'est une imposture.
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J'ai regardé mon haleine monter dans la clarté du ciel. Jadis, les étoiles avaient un nom, chacune d'elles, jadis elles brillaient comme les lumieres d'une ville familière, à présent elles devenaient chaque jour plus mystérieuses. [...]
Le ciel devenait la page écrite d'une langue tombée dans l'oubli. Les choses que l'humanité avait vues et nommées pour toujours étaient rayées de l'existence.
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oui, quelque part sur l'échelle des années, mes yeux se sont éteints avec le meilleur de moi-même.
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L'homme aime s'attaquer de front à une crise, foncer dessus comme si c'était une épreuve de force.
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Finalement, la bonté n'existe que quand l'époque le permet.
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Je voyais désormais que j'étais devenue aussi indésirable qu'un jongleur à un enterrement.
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Les prières que mon père avaient offertes étaient des prières de pharisien. Il parlait de Dieu et de sacrifice. Mais la vanité était son seul Dieu, et il s’est avéré que l’objet du sacrifice, c’était moi.
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Parfois, quand on a beaucoup souffert, il arrive que ce soient les petits détails qui vous brisent.
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La réalité recouvre d'un carcan d'acier les formes inconsistantes de ce qui aurait pu être.
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Il y a toujours des instants où le souvenir d'un être cher qu'on a perdu nous prend au ventre et nous plie en deux.
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Un livre brûlé, ça me serre toujours un peu le cœur.
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Le monde n'est pas sentimental, il est sans pitié. Je ne dois qu'à moi de connaître les habitudes de mon esprit. Je me flatte de le comprendre un petit peu. Je lui ressemble peut-être même de plus en plus. Sauf qu'il durera toujours, contrairement à moi.
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Même si j'ai tendance à dire du mal des gens et à penser les pires choses sur leur compte, au fond j'attends toujours qu'ils me surprennent. J'ai beau essayer, je n'arrive pas à désespérer du genre humain. Même si à quatre-vingt-dix-neuf pour cent c'est des fumiers, de temps à autre ils sont capables de faire quelque chose d'angélique. Je ne peux pas dire que ça me redonne la foi vu que je ne l'ai jamais vraiment eue, mais c'est toujours déroutant quand ça se produit.
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Et c'est dans ces moments-là que j'avais l'impression de comprendre un peu mon père, parce que le monde que je voulais ressemblait à celui qu'il devait avoir en tête quand il est parti pour le Grand Nord. Et je me suis rendu compte que ce n'était pas sa faute. C'était dans la nature même de notre époque. C'était dans la nature même des calamités qui avaient frappé notre planète. Les gens portaient toutes ces possibilités en eux, ange et démon, selon la direction que l'époque leur faisait prendre. Comme la graine qui fend le béton, c'est leur appétit pour la vie qui les rendait si destructeurs. Nous avions tous le malheur d'être nés à une époque où les ressources vitales étaient devenues très rares.
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Mille ans d’étude avaient permis qu’il sache ces choses – mille ans de science, d’expériences, de gens prêts à mourir pour affirmer que la terre tourne autour du soleil et pas l’inverse. Et si ce savoir venait à disparaître, il faudrait mille ans de plus pour le réapprendre.
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On ne s'attend jamais à assister à quoi que ce soit. On ne s'attend jamais à faire partie des derniers.
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