Dans ma vie amoureuse, j’ai eu quelques aventures. J’ai connu les papillons dans le ventre et deux-trois relations foireuses. Puis j’ai connu Jean, mon fiancé, et tout a semblé trouver exactement sa place. Mais ça, c’était avant.
« Ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent, tels la poudre et le feu que leurs baisers consument. » W. Shakespeare
La vérité a fini par me rattraper, froide, brutale et sans pitié. Et dans celle-ci, tout est de ma faute. Tout ce qui semblait évident dans ma vie est à présent éclaté en mille morceaux.
Le pire dans tout ça, c’est que sous cette douleur fulgurante qui émerge de ma poitrine et me brûle les yeux, la seule chose en filigrane à laquelle j’arrive à donner du sens c’est… lui.
La température semble encore augmenter de quelques crans. Je me sens électrifiée ainsi serrée entre eux deux. Les effluves de leurs parfums respectifs se mêlent dans mes narines. Nos gestes se font plus fluides, plus coordonnés. Nos membres se déhanchant inlassablement sur le même mouvement lent à mesure que les accords de la guitare s’intensifient. Des gouttes de sueur perlent sur mon front, mais je m’en fiche. Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine.