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3.98/5 (sur 30 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Mirage Flats (Nebraska) , le 11/05/1896
Mort(e) à : New York , le 10/03/1966
Biographie :

Mari Susette Sandoz est une enseignante et auteure américaine. Elle est née dans le Nebraska le 11 mai 1896. Son père était issu d'une famille aristocratique suisse. Elle écrit depuis son plus jeune âge, ce qui ne plaît pas du tout à son père. Elle travaille durement dans la ferme familiale avant de devenir enseignante. Elle se marie à 18 ans, mais le mariage n'est pas heureux, elle divorce en 1919 et part vivre à Lincoln.

Malgré son manque de diplômes, elle arrive à entrer au Lincoln Buisiness College en 1920, puis à l'université du Nebraska en 1922.

À sa grande surprise, en novembre 1928, son père alors mourant, lui demande d'écrire sa biographie. Mari Sandoz fait des recherches approfondies et en tire un livre, "Old Jules", en 1933. Elle ne parviendra à le faire publier qu'en 1935.

En 1942, elle s'installe à New York pour être plus proche de ses ses éditeurs. Elle est très active auprès des aspirants-écrivains et anime des ateliers d'écriture, notamment à l'université du Wisconsin-Madison et à la télévision.

Elle apprend en 1964 qu'elle est atteinte d'un cancer. Elle meurt en 1966.
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Source : http://www.sandozcenter.com/clubs/biography.csc
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La chronique de Jean Edgar Casel - Little Big Man - Les Cheynnes Les Cheyennes de Mari Sandoz aux éditions Télémaque Septembre 1878 : déportés loin de leurs terres, les Cheyennes se meurent dans l'hostile « Territoire Indien ». À bout de patience,...


Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Il lui avait appris les différentes façons de chasser et de se comporter sur le sentier de la guerre, bien qu'il fût notoire que la famille de Crazy Horse comprenait en son sein nombre de Saints-Hommes, de bons chasseurs - et aussi de gaillards sachant fort bien se battre si nécessaire. Cependant ils ne recherchaient jamais les honneurs conférés pendant les danses de la victoir mais, au contraire étaient renommés pour leurs mœurs tranquilles, modestes, pour l'attention continuelle qu'ils portaient au bien du peuple et pour leurs paroles sages, apaisantes, à l'égard de ceux qui venaient à eux dans le malheur.
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Comment, en effet, mieux caractériser cet indien intimement déchiré, considéré comme unique parmi les siens et absorbé dans des songes mystérieux, que par cette inoubliable image d'un vieux bison enragé ?
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Mari Sandoz campait là un tableau magistral et authentique des guerres indiennes dans les Plaines du Nord des années 1850 aux années 1870, dont presque chaque ligne sonnait juste.
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C'était ainsi que la piste avait commencé - par un petit filet d'hommes blancs. Alors l'indien avait levé sa main en signe de bienvenue puis il était sorti de son tipi pour fumer sa pipe et observer ce village de Blancs qui s'allongeait devant lui jour après jour, l'été durant, toujours dans la même direction. Au début, il s'était un peu étonné de ne jamais les voir revenir dans l'autre sens. Et pourtant ce devait bien être les mêmes qui repassaient chaque année : c'était impossible qu'il y eût autant de gens sur toute la Terre.
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Le livre de Sandoz concerne également le peuple de Crazy Horse et, comme elle l'écrit dans sa préface, ses "affinités avec la terre, le ciel - et toutes les choses qui s'interposent entre ces deux éléments" .
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Finalement, il s’assit, saisit le miroir signalétique de forme ronde qu’il portait sur la poitrine et le fixa pour inspecter ces “choses blanches” dont se moquaient les autres garçons : son visage étroit, sa peau claire et surtout sa chevelure, guère plus foncée que le duvet d’un poussin de prairie et si souple que les Lakotas disaient qu’elle “faisait des boucles”. Et puis il y avait les choses que le miroir ne montrait pas : sa répugnance pour les peintures d’apparat, les perles, les danses et bien d’autres coutumes Lakotas.
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Les femmes, coiffées avec soin, en robe de daim et en blouse de calicot, s'étaient éloignées elles aussi pour étendre des robes autour des fouurmilières afin de les débarasser des poux et des lentes dont la présence s'expliquait par un récent séjour prolongé chez les Blancs.
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"Suivant le voeu du Grand-Père, dit-il, nous sommes descendus loin vers le Sud, où l'on nous avait demandé d'aller. Là-bas, nous avons trouvé une terre ou nul Cheyenne ne pouvait vivre. C'est à celle ici que nous appartenons. J'ai connu cette région avant que le premier de vos hommes blancs ne pose le pied le long de nos rivières, avant qu'il n'apporte le whisky dans nos villages, ou que vos tuniques bleues ne viennent arpenter nos piste en tout sens, du Nord au Sud. Quand vous êtes arrivés, au début, vous étiez peu nombreux. Nous vous avons parlé en ami, vous traitant comme nos invités, vous offrant notre gibier pour nourriture, et nos tipis pour vous réchauffer. Même lorsque vous avez commencé à vous infiltrer partout, à tuer les bisons, à porter la maladie dans nos villages et à tirer sur les nôtres dans la nuit de l'hiver, nous avons maintenu nos jeunes gens en paix -cette paix que vous nous avez promise tant de fois."
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« Les porteurs-de-Chemise »

- American Horse, fils de Sitting Bear des True Oglalas l
Puis ils passèrent devant Woman’s Dress, fils de Bad Face et petit-fils de Smoke, debout au premier rang de l’assistance, vêtu comme de juste d'une nouvelle tunique de daim — et se dirigèrent vers la dernière rangée, vers Crazy Horse qui regardait la scène comme un visiteur ordinaire. Worm n’était pas un chef ; il n’était qu’un saint homme ; et pourtant le trille qui salua la sélection de son fils retentit dans le camp au décuple des trois précédents. Il était notoire que celui-là n’avait jamais travaillé pour son propre compte. Les guerriers manifestèrent eux aussi leur approbation. Longtemps, Crazy Horse s’était distingué parmi eux. Et c’était une bonne chose qu’un homme pût être choisi pour la valeur de ses actes et non parce que son père était un Big Belly.
Ensuite, les jeunes gens furent portés sur les meilleurs chevaux américains et conduits ainsi jusqu’au tipi conciliaire dont on avait relevé tous les rabats pour lui conférer une ressemblance avec un champignon pointu. Puis la horde du peuple suivit, les guerriers et les jeunes garçons en tête, afin d’assister à l’entrée des quatre impétrants qu'on invita à s’asseoir sur les belles robes neuves déployées au centre du tipi.
A une extrémité se trouvaient les Anciens et les meneurs; ils formaient un demi-cercle et Man Afraid, le plus grand parmi eux, était au milieu. En face, les jeunes guerriers avec leurs pères derrière eux ; sur les côtés, debout, femmes et enfants. Alors, ils fumèrent, dégustèrent du bison, du gibier, du chien et de toutes les autres nourritures sacrées des Indiens. Puis un Ancien renommé pour sa sagesse se leva et s’adressa aux jeunes gens assis sur les robes pour leur expliquer leurs futurs devoirs civils et militaires. Ils encadreraient les guerriers dans le camp et au cours des déplacements ; ils s’efforceraient de maintenir l’ordre et de juguler tout accès de violence ; ils veilleraient à ce que les droits de chacun soient respectés. Pour cela, ils devaient se montrer avisés, bienveillants et fermes en toutes circonstances ; ils devraient concilier, conseiller — puis commander. Si leurs paroles n’étaient pas écoutées, ils devaient frapper, et s’ils n’étaient toujours pas obéis, ils devaient tuer. Mais jamais ils ne devaient prendre les armes contre les leurs sans réflexion ni tentative de conciliation préalable, et, s’il le fallait vraiment, que ce fût alors avec précaution et avec justice. L’homme qui vit seul peut faire ce qui lui plaît ; s’il vit parmi les autres, il doit alors s’incliner devant le bien commun. Sans de vaillants meneurs pour veiller à cela, le peuple irait à sa ruine, la nation se démembrerait en de petites bandes sans défense. L’homme est un être égoïste, passionné, à moitié sauvage, qui, sans discipline ni contrainte, peut devenir incontrôlable et dangereux.
— Hou ! hou ! s’écria le peuple. Hou !
Puis les chemises, belles et neuves, furent sorties de leurs coffres. Selon la tradition sacrée, elles avaient été confectionnées par les Anciens à l’intention particulière de ceux qui allaient maintenant les porter ; chacune se composait de deux peaux de mouflon cousues ensemble, auxquelles on avait laissé les ergots ; la peau des pattes antérieures tenait lieu de manches, celle des postérieures retombait sur les côtés. Sur les épaules et le long des bras, des bandes décorées de piquants de porc-épic présentaient des images d’hommes, de chevaux et d’armes — les choses sacrées de chaque homme. Les manches étaient frangées de crin et chaque mèche symbolisait un exploit guerrier : une capture de chevaux, une blessure reçue, un prisonnier ramené, une prise de Scalp, un coup compté, la vie sauve d’un ami — ou quelque autre exploit accompli.
— On dit qu’il y en a plus de deux cent quarante sur la chemise de Celui-aux-Cheveux-Clairs, chuchota une vieille femme qui fut vite rappelée à la raison par les regards noirs qu'on lui lança de toutes parts.
Puis les chemises furent placées sur les épaules des hommes, et une simple plume d’aigle fut attachée derrière chaque tête, sur l’occiput, à cet endroit lisse comme celui où la terre rencontre le ciel. Ensuite, un homme plus âgé encore que le précédent se leva et parla d’ autres responsabilités qu’ils auraient à assumer — plus importantes encore que les précédentes.
— Portez les chemises, mes fils, dit-il, et soyez des hommes au grand cœur. Aidez toujours les autres sans jamais penser à vous. Veillez sur les démunis, les veuves, les orphelins et tous ceux-de-peu-de-pouvoir. Aidez-les. Ne pensez pas du mal des autres et ne voyez pas le mal qu’ils voudraient vous faire. Il se peut que de nombreux chiens viennent lever la patte contre votre tipi. Mais alors détournez les yeux et ne laissez pas votre cœur porter ce souvenir. Ne donnez pas prise à la colère, même si des parents baignent dans leur sang juste devant vous. Je sais que ces choses sont difficiles, mes fils, mais nous vous avons choisis pour vos grands cœurs. Accomplissez tous ces devoirs avec allégresse et faites bonne figure devant l'adversité. Accomplissez-les avec force, générosité et courage et si, ce faisant, un ennemi se dresse contre vous, passez fièrement votre chemin. Car il est préférable de rester à terre, nu comme un guerrier, que d’être confortablement enveloppé dans sa couverture avec un cœur liquéfié.

(pages 232-33-34)
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"Quelle peut bien être la valeur de la parole donnée chez l'araignée, dans le monde veho? Il nous faut désormais apprendre à marcher à la façon contrefaite de l'homme blanc, et sur ses propres traces. De nos jours, on écrit ses promesses sur des bouts de papier, pour pouvoir au besoin les montrer au menteur, et les lui remettre en mémoire. Fini le temps où le papier n'existant pas, le mensonge ne pouvait être toléré."
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