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Critiques de Marianne Leconte (8)
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Femmes au futur

Comme Femmes et merveilles, Femmes au futur est une anthologie composée uniquement de nouvelles écrites par des auteures.

Les onze récits choisis par Marianne Leconte sont moins variés que ceux de Femmes et merveilles et concernent pour la plupart les rapports entre les femmes et les hommes.

J'ai particulièrement apprécié les textes suivants :



- « Les funérailles », par Kate Wlihelm : dans un futur indéterminé, des jeunes filles, qui sont la propriété de l'État, sont élevées avec une très grande sévérité dans une institution qui ressemble plus à une prison qu'à un pensionnat... La dénonciation glaçante d'une éducation aliénante



- « La belle Eléonore est morte », par Raylyn Moore : sur cette Terre de 2145, les couples sont quasiment tous homosexuels et l'hétérosexualité est considérée comme une perversion ; un couple féminin se lie d'amitié avec un couple masculin… J'ai trouvé la fin un peu trop prévisible, mais la nouvelle ne manque pas d'humour.



- « Lorsque tout changea », par Joanna Russ : une épidémie mortelle a frappé tous les membres masculins d'une expédition qui avait pour but de coloniser la planète Tempassé et les femmes y ont construit une civilisation rurale ; trois cents après, un vaisseau spatial en provenance de la Terre se pose sur Tempassé et les femmes découvrent les hommes, qui leur paraissent ressembler à des « singes aux visages humains » ! Ceux-ci envisagent de s'installer sur Tempassé, affirmant qu'il y a désormais sur Terre égalité entre les hommes et les femmes...Une intéressante évocation d'une société féminine et d'une redécouverte des sexes.



- « Les femmes de Gordon », par Joséphine Saxton : quatre monarques masculins se partagent une planète et sont servis par de nombreuses femmes ; Gordon, l'un de ces monarques, supprime sans scrupule les femmes qui ne lui donnent pas entière satisfaction ; mais il ignore que les femmes en question ne sont que des androïdes et que les femmes authentiques qui les construisent s'apprêtent à le renverser… Un retournement de situation tout à fait réjouissant !



- « La fin vivante », par Sonya Dorman : une femme enceinte se rend dans un hôpital pour accoucher… La chute de la nouvelle est tout à fait inattendue !



- « La chanson de Tommy », par Kit Reed : la narratrice dirige un établissement où elle engraisse des femmes qui veulent plaire au chanteur vedette Tommy Jango ! Une dénonciation féroce de la femme objet.



- « Le TIM », par Pamela Sargent : New York est surpeuplé et ses habitants perdent des heures dans des transports complètement saturés, et pourtant la responsable administrative de la ville s'oppose à l'installation des TIM (Transmetteurs Instantanés de Matière)… Pourquoi ? Une nouvelle tout à fait intéressante qui confronte deux manières de concevoir le progrès social.



Les autres nouvelles m'ont semblé un peu moins réussies, mais l'anthologie est d'un bon niveau d'ensemble.

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Femmes au futur

Pendant longtemps la science-fiction, écrite par des hommes, s'est adressée aux hommes.

Les premiers romans étaient des livres à vocation scientifique, basés sur l'extrapolation d'un fait et les femmes scientifiques étaient plutôt rares à l'époque.

Puis la science-fiction s'est tournée vers le récit d'aventure et le space-opéra.

La gent féminine ne pouvait pas se reconnaître dans ces romans d'anticipation où abondent les exhortations à l'expansion colonialiste, les mondes conquis ou réduits en esclavage et des extra-terrestres toujours plus monstrueux.

Bien sûr, la femme est là, bien présente, mais l'héroïne n'existe souvent que pour que de virils aventuriers la sauvent et connaissent finalement l'amour.

Et puis soudain la science-fiction change, elle n'est, encore une fois, que le porte-parole de son environnement. C'est l'époque de la "Beat Génération".

La sociologie, la psychologie, la politique et la philosophie font une entrée remarquée dans la SF ; on devrait dire leur rentrée, en pensant aux romans de HG Wells, d'Huxley, de Jack London et d'Orwell.

Parue en 1976, cette anthologie de science-fiction féminine n'est pas l’œuvre d'une sexiste. Mais Marianne Leconte, constatant le peu de textes écrits par des femmes dans les nombreux recueil publiés, a cherché et trouvé de nombreuses nouvelles qui ne peuvent pas pour autant être qualifiées de "féminines".

Depuis les années 60, les "auteures" de science-fiction, pleines de talent, sont nombreuses et cette anthologie leur donne, pour la première fois, la parole.
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Le manuscrit de Grenade

Classé en fantasy, ce polar historique a tout du fantastique et peu de la fantasy puisque nous sommes dans notre Monde.



La touche fantastique est donnée par la magie. Attention, pas la magie à la Harry Potter ! Personne ne vous lancera un Adava Kadavra…



Par contre, nous avons des Doués, c’est-à-dire des personnes qui possèdent un Don et en cette époque de l’Inquisition, il ne fait pas bon appartenir à cette catégorie, comme il n’est pas bon d’être Juif, Musulman ou accusé de sorcellerie.



De l’action, de l’aventure version Indiana Jones fatigué, une quête, une touche d’ésotérisme, des guerres de religion, un manuscrit à retrouver et une énigme vite résolue.



Sans être mauvais, ce roman historico-fantastique aurait gagné de la profondeur s’il y avait eu plus de pages pour mieux développer les personnages, qui sont attachants mais trop faiblement esquissés, pour approfondir leurs différents voyages afin de rejoindre la ville de Grenade, leur donner plus de fil à retordre durant leur périple, plus de péripéties…



Là, on a l’impression que tout s’est fait les doigts dans le nez avec une rapidité qui rendrait vert de jalousie le professeur Langdon du Da Vinci Code. La résolution et la fin de la quête étaient trop facile, trop rapide, trop "on ne s’en sort pas encore si mal malgré tout ce qui est lancé après nos miches".



On me dira que si l’art est difficile, la critique est aisée… En effet, lorsque l’auteur n’épargne pas ses personnages et les fait mourir quasi tous (G.R.R Martin), on pleure, on gémit, on le supplierait même d’en épargner.



Si l’auteur en fait voir de toutes les couleurs à ses personnages, les maltraite un peu trop souvent pour finir par un happy end (Ken Follet, Di Fulvio), on râle car on trouve que pour en arriver là, il aurait peu leur épargner quelques malheurs au lieu de tenter de nous tirer des larmes à chaque chapitre.



Si un personnage tombe dans moult embuscades et s’en sort à chaque fois avec peu d’égratignures ("Le Hussard" de Giono ou dans les romans égyptiens de Christian Jacq), on trouvera ça pas très réaliste et vachement redondant, lassant.



L’exercice est périlleux et trouver le juste équilibre n’est pas facile. Oui, dans la quête, il leur arrivera des accidents "graves" durant leur périple, mais tout le monde s’en sort toujours par une pirouette, par le hasard qui fait bien les choses, par un bandit qui s’attache à Isabeau, déguisée en mec (et qui a des érections sans comprendre pourquoi – la preuve que la bite des hommes a un cerveau), par un tour de magie…



Même la résolution de l’énigme, de la prophétie, se déroule très vite… Heu, personne n’avait jamais trouvé la grotte depuis le temps ? Vu la vitesse à laquelle notre groupe y parvient, elle ne devait pas être cachée très fort…



Quant à l’énigme, elle sera résolue fissa, sans qu’il y ait d’erreur de lieu. Pas si hermétique que ça, cette arcane mystérieuse… Messieurs Indiana Jones et Langdon, vous pouvez allez vous rhabiller !



Anybref, ce roman a du bon, il m’aurait sans doute plu lorsque j’étais jeune, à la recherche d’histoire se terminant bien, de personnages/héros à qui il n’arrive pas trop de bricoles et qui s’en sortent quasi toujours des différents traquenard (le genre de choses qui fonctionnent parfaitement bien dans les bédés comme Lucky Luke, Astérix, Lanfeust,…).



À mon âge, avec mon bagage littéraire, ce n’est plus vraiment ma came. L’auteur qui succombe aux facilités de l’intrigue, ça me fend le cœur et me gâche mon plaisir littéraire.



Ça me fait presque de la peine de lui coller une cotation sévère car s’il y a un domaine dans lequel ce polar historico-ésotérico-fantastique a brillé, c’est dans celui du dépaysement, de l’évasion, de l’aventure.



Malgré mes bémols, malgré ma critique sévère, il a fait son job de m’emmener ailleurs et le soleil d’Andalousie a réchauffé mes épaules.



Comme quoi, il en manquait vraiment peu (pour être heureux ♪) pour passer d’un roman mitigé, trop survolé, cédant trop vite aux facilités à un roman profond avec des personnages forts.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le Professeur et l'Ours en peluche

Un recueil savoureux, sur le thème de l'enfance, thème important chez Sturgeon.



Ici, les enfants sont tous particuliers, et l'auteur se fait un plaisir d'explorer cet univers hors du commun et si proche de ce que nous fumes.



A dévorer lentement, mais avec beaucoup de plaisir.
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Les pièges de l'espace

Anthologie assez ancienne aux textes d'auteurs classiques : Poul Anderson, Michel Calonne, Leiber, Priest, Curval et Hubbard. Ils ne sont pas là à leur meilleur, mais les textes se tiennent et sont globalement bien sans êtres mémorables. On notera que deux des auteurs sont français et ils ne dépareillent pas. Le seul texte mémorable pour moi de cette anthologie est celui de Michel Calonne:

« Racine sur la très belle » est l'histoire d’un auteur qui interview dans un bar l’un des pionniers de l'exploration spatiale et qui découvre que l'histoire réelle est plus sombre que la version officielle. Ce n'est pas exceptionnel au niveau de la trame, mais la caractérisation des personnages est bonne, la narration habile et efficace, et le style vraiment maitrisé.

Je ne connaissais pas cet auteur, une découverte pour moi...
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Le manuscrit de Grenade

Un roman historique et fantastique aux personnages attachants et agréable à lire.
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Femmes au futur

Deux belles nouvelles. Kate Wilhelm qui avec " Les funérailles" confirme qu'elle est une auteure géniale. Quant à Kit Reed, je suis encore ébahi par son talent, "La chanson de Tommy" est comme d'habitude avec elle, un tour de force.
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Le temple du dragon

Un très bon livre de fantasy jeunesse, pour tous les passionnés de la Chine et des arts martiaux.

Le monde créé par l'auteur est assez riche, la magie prend ici une forme originale en respectant les vielles traditions et les mythes asiatiques.

Ce n'est cependant pas un livre enfantin, la mort est très présenté dans cette histoire pleine de mystères, de trahisons, dotée de bons personnages.

En bref, une lecture très agréable surtout pour les amoureux de la Chine Impériale.
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