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Critiques de Marianne Stern (118)
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1993 : Echappée rouge

La mayonnaise n’a pas pris.



1993 : Et si la perestroïka et la glasnost n’avait pas eu lieu ? Le mur serait encore debout. La RDA et sa STASI toute puissante encore. Anya pilote pour sa patrie, sous influence Russe et quand cette dernière décide d’annexer Berlin Ouest, les rouages si bien huilés vont se gripper.



Une uchronie, des avions, des barbouzes, tout s’annonçait bien. Un roman assez dense car assez court. Et pourtant, la mayo n’a pas pris. Je n’ai pas d’explications, je suis resté à l’extérieur, pas de vibrations durant les combats aériens. Rien. Quel dommage, ce roman avait tout pour plaire et m’a laissé froid.
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Naufragés de l'espace

10 ans d'éditions Critic, dix textes ?

Non huit !

Dommage, j'ai préféré les deux qui manquent !



P.-J. Hérault, une trentaine de romans, un vieux de la vieille du space opera, habitué du Fleuve noir, mais inconnu de ma part. Les éditions Critic ont entrepris de rééditer sa bibliographie et pour les 10 ans de la maison, de lui rendre hommage à travers 8 plumes de jeunes talents. 10 ans, 8 textes, va comprendre...

L'occasion pour moi de découvrir les thématiques de l'auteur et peut-être de me frotter à ses oeuvres plus tard ?

Même si l'approche antimilitariste me plait, comme le fait de trouver des voies différentes pour régler les conflits, ou voir son voisin de manière empathique, on reste dans l'ensemble dans le classique du classique. Cela manque de flamboiement, de modernité.

Le point commun des textes : le space opera, et se retrouver "seul" dans l'espace avec comme angle d'approche l'absurdité de la guerre.

J'attendais beaucoup de cette anthologie, de par les noms des auteurs et de ce que j'avais pu lire d'eux, mais je n'ai quasi jamais été entrainé dans les différents récits.





Circuit fermé, de Camille Leboulanger

On entre de plein cœur dans le cœur du sujet avec un naufragé perdu dans l'espace, seul dans sa combinaison spatiale avec pour seul fin, sa fin prochaine. Il se retrouve là après un combat entre les forces terriennes et des renégats à la vision différente sur l'avenir des Terriens.

Sur la thématique de l'absurdité de la guerre et du fait que l'on tourne, toujours en rond, j'ai eu l'impression que l'auteur a brodé son récit par rapport au twist final et que cela manquait un peu de force, de consistance.



Attendre l’aurore, de Emmanuel Quentin

Un vaisseau se fait "attrapé" par ...

Un texte intriguant qui le restera jusque la fin. Cet enlèvement dont ils sont les victimes et l'univers qui s'y attache est très étrange, à tel point que je n'y ai rien compris. Pas mauvais, mais je n'ai pas réussi à voir où voulait m'emmener l'auteur.



La cinquantième, de Marianne Stern

Une pilote vétérante, véritable légende vivante, revient d'une mission qui a falli lui coûter la vie. Sur la station, les remords et la culpabilité d'un autre accident qui a blessé son amour refoulé. Culpabilité, lassitude envers cette guerre qui n'en finit pas et désir d'en finir...

Rien de nouveau sous le soleil, tout cela est bien fleur bleue et n'arrive pas à sortir des sentiers battus du Space opéra et de la SF militaire.



Retour à Altamira, de Thibaud Latil-Nicolas

Un vaisseau rempli de réfugiés demande la permission d'accoster. Refus des autorités qui répondent : partez ou mourrez. L'exécutant des basses besognes refusent les ordres.

Un sujet d'actualité qui semble traiter de manière assez classique mais qui prend peu à peu plus de consistance et prendre des chemins moins balisés. Même si j'ai trouvé cela un peu trop bienveillant, la possibilité d'une société autre qu'inhumaine fait tout de même du bien. Et la fin réserve son lot de surprise.

Bien aimé au final. Et c'est le seul texte "social" qui fait le parallèle avec notre droit d'asile qui devient peau de chagrin.



Les indésirables, de Luce Basseterre

Je connaissais Luce Basseterre par une nouvelle parue chez 1115 éditions. L'occasion d'en découvrir plus.

Un vaisseau en rade à cause de sa propulsion. Un prisonnier étrange. Et une station fantôme.

Construit autour de la révélation, lorsque celle ci arrive, elle atteint son but : elle surprend.

Cependant, comme tout est axé dessus, le lecteur ne peut qu'attendre l'explication pour comprendre mais il reste à mon sens des zones de floues dans cet univers.



Mésaventure, de David Gallais

Un mécano antimilitariste doit dépanner un vaisseau militaire. Choc des générations, choc idéologique pour ce texte légèrement humoristique et invraisemblable.

De l'esprit Pulp avec une pirouette finale qu'on voit venir de loin, mais l'histoire est tellement cocasse que l'on a envie de découvrir le comment.

Assez rare de voir s'affronter dans un même récit bas du front (les bidasses) et mous du bulbe (les anti-militaristes, (mais j'ai lu très peu de SF militaire...).

Au final, j'ai passé un bon moment de lecture, ce qui n'était pas gagné d'avance. Donc bravo à l'auteur.



Le lien, de Audrey Pleynet

Deux ennemis se retrouvent isolés sur le même vaisseau. Deux visions du monde, deux modes de vie différents et cependant, peut être, un lien...

Une belle histoire qui tient le lecteur en haleine pour savoir où est le loup. Mais rien de très original non plus et la chute, bien que m'ayant surprise ne m'a pas fait d'effet wouah. Un peu plus de concision n'aurait pas été pour me déplaire.



Bételgeuse z-1, de Romain Benassaya

Bételgeuse, futur, un chasseur de prime est sur la piste d'une criminelle (?)

En peu de pages, l'auteur arrive à nous créer un univers plausible. Dommage que la fin soit si vite troussée et va à l'encontre de ce que l'on connaissait du protagoniste et de sa psychologie.



Lu dans sa version papier, j'ai un petit conseil à donner aux éditons Critic : certains de vos lecteurs sont vieillissants, leur vue baisse, donc attention à la taille de la police...



Avis réalisé suite à une opération Masse critique Babelio.



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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

Un coup de coeur, un vrai.



De l'action de bout en bout, dès le début, sans répit. J'ai du mal à me dire que tant de chose se sont passées dans un seul livre. Et en même temps, facile à suivre quand même, rien n'est brouillon ou précipité, rien n'est laissé au hasard.



Les personnages principaux sont tour a tour impitoyables et attachants, les personnages secondaires n'ont même pas une morale douteuse: il n'en ont juste pas. C'est surprenant, choquant, appréciable. Seule Viktoria est un peu chiante mais elle se soigne. C'est pas grave, cela correspond au personnage.

Les relations entre eux sont à leur images, variables, sans grande tendresse et pourtant pleines de sentiments.



L'intrigue est passionnante, l'univers, complet. Un détail me manque, mais il est trop relié à l'intrigue pour que je vous en parle ouvertement! Et au final, il n'est pas si important



Un grand moment. Que demander de plus?



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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

J'errais au SDL 2016, lorsque je suis tombée en arrêt devant Smog of Germania : d'abord à cause de la couverture, que je trouve absolument sublime, et ensuite pour le résumé pour le moins captivant !

1900, à Germania, la capitale du Reich. Le Kaiser Wilhem semble perdre ses esprits, et transforme sa ville en monument alors qu'il ferait mieux – d'après ses conseiller – de se concentrer sur le problème de la guerre qui fait rage le long de la frontière française. Dans le même temps, à cause d'une industrialisation massive, un smog noir a envahi les rues, cachant des assassins et des mafias.

La fille du Kaiser, Viktoria, échappe de peu à des tentatives de meurtres, ce qui va amener au grand jour un gigantesque complot, caché depuis trop longtemps. Elle va s'enfuir, aidé par des hommes pour le moins inquiétant. Leur mission : retrouver les commanditaires avant qu'il ne soit trop tard.

Smog of Germania nous fait suivre Viktoria. Jeune fille élevée dans un cocon dorée, elle sait peu de chose sur la vie à l'extérieur, malgré ses escapades. De fait, cela donne une personne parfois hautaine, souvent capricieuse... Elle va devoir évoluer par la suite, apprendre à voir par-delà les apparences. Pour cela, elle va avoir besoin de l'Exécuteur : travaillant pour le Kaiser en tant qu'assassin, il est à la fois homme et automate, mais surtout craint par tous. Ils vont rapidement s'allier avec Maxwell, un espion aux airs de pirate. Ces deux personnages, l'espion et l'assassin semblent lier l'un à l'autre, pour le meilleur et pour le pire. On va apprendre à connaitre peu à peu l'Exécuteur, Jeremiah. Froid, taciturne, il va faire tomber légèrement sa garde devant Viktoria, mais surtout devant Maxwell. Sans conteste, LE personnage de l'histoire que j'ai préféré ! Brillant, charismatique, dur... j'aurais voulu en savoir plus sur lui. De son côté, Maxwell est également intéressant, je n'ai jamais pu résister au pirate aux faux airs de gentilhomme. Viktoria est un peu plus ambivalente : elle est effectivement parfois capricieuse et hautaine, mais je l'ai apprécié malgré tout, surtout pour la voir s'adapter à cet univers rude et violent.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Naufragés de l'espace

Huit histoires composent ce recueil.



Leur point commun est de cibler des vaisseaux en difficulté. Mais chaque histoire est unique et bien ficelée.



J'ai beaucoup aimé lire ce qui s'apparente à des nouvelles à chute.



Nous trouvons un homme perdu dans l'espace avec très peu d'oxygène et qui va voir toutes ses certitudes disparaitre. Un homme voit son engin s'écraser dans un lieu inconnu où tout ce qui vit est réduit aussitôt en esclavage.



Une héroïne dont les exploits de pilote pèsent depuis trop longtemps. Un autre bien décidé à tenir parole auprès de sa femme ou encore, un homme aux pouvoirs étranges.



Ma préférée est "Mésaventure" principalement en raison de la présence de deux varans en tant que personnages principaux ce qui est original et fonctionne bien. Il y a ainsi un mélange d'humour et d'action réjouissant.



Mais toutes étaient intéressantes et notamment "Retour à Altamira" que j'ai lu comme une image à peine décalée de la manière dont nous refusons les réfugiés. Ou encore "Le lien" qui est un appel à l'entraide inter espèces.



Ce qui unit indéniablement ces récits c'est l'écriture, qui a chaque fois bien que différente, arrive à souder sans fausse note, l'ensemble.



Mais c'est aussi les valeurs. Les héros, malheureusement plus d'hommes que de femmes, sont bien souvent seuls mais ils portent des idéaux et sont prêts à se battre et même à perdre pour garder ce qui est important pour eux.



Il ne me reste plus qu'à découvrir l'œuvre de P.-J. Hérault à qui est dédié ce beau livre.



À lire !




Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

Déjà un grand merci aux Editions du Chat noir pour l'envoi de ce livre. Après quelques péripéties, il est arrivé à bon port et a pu être lu dans la foulée. Pour commencer, j'aime beaucoup la couverture, sombre, avec des bâtiments difficilement identifiables, tout comme des "choses" qui volent. Les rouages mêlés au décor et personnages, je la trouve tout à fait en adéquation avec le texte.



Vint ensuite l'histoire. Au début du 20ème siècle, nous plongeons dans Germania, ville où le Smog est présent et fait la loi, en quelque sorte. Le Kaiser veut gagner la guerre contre les français, mais de plus il souhaite par dessus tout faire en sorte que sa ville soit la plus majestueuse possible. Sa fille, Viktoria-Luise von Preuben, qui devrait ne pas sortir de chez elle, aime profiter de ses soirées pour naviguer dans les rues de Germania. Accompagné de son chaperon – qui n'est autre que l'homme de main du Kaiser, son cher père – elle va échapper de peu à la mort des suites d'un piège tendu juste pour son cou gracile. A partir de ce moment, les événements vont s'enchainer jusqu'à un point de non-retour pour l'ensemble des personnages.



J'avoue que j'ai du mal à savoir par où commencer car j'ai adoré le livre du début à la fin, que se soit l'histoire, les personnages, la manière d'écrire, bref un véritable tout.



L'intrigue est importante et se développe rapidement dans le sens où l'attaque se fait dans les premières pages, mais elle s'étoffe lentement au fil des pages jusqu'à ce que les personnages impliqués se montre au grand jour. Un engrenage qui ne laisse personne de côté, et dont les enjeux politiques sont si énormes que c'est à se demander une chose : comment ce complot a pu passer à la trappe durant tout ce temps. Des trahisons, des énigmes... Faire confiance à quelqu'un devient de plus en plus dangereux. Sans compter ce Smog important qui oblige les habitants à ne sortir que couvert au maximum afin de respirer un minimum.



Les détails, descriptions sont juste assez pour voir la ville et ses bâtiments se dessiner sous nos yeux. Enfin non, pas juste assez un peu plus que cela, car le soucis du détail est appliqué, que ce soit la lanterne utilisée pour voir un peu plus, ou les foulards qui couvrent les visages, sans compter les nombreux mécanismes humains ou non qui sont crées avec minutie. Lorsque Charogne et Gadoue se mettent à l’œuvre, des frissons se forment par endroit sur le corps à la lecture de ce qu'ils aiment faire. De toute manière leur prénom – ou surnoms – vont tout à fait avec leur pelle et brouette. Un léger sentiment de répulsion envers leurs travaux, il n'y a pas de doutes possible. Et l'esprit de Charogne est un véritable dédale de perversité.



En parlant des personnages, j'ai beaucoup apprécié les rôles de Jérémiah, Viktoria, Maxwell, Speer, Ludivine, Joachim, Flamel et bien d'autre encore, sans oublier les deux cités au-dessus. Chacun a une belle part dans le récit, et parler de tous ne servirait qu'à donner trop d'éléments sur le contenu, par contre je vais tout de même écrire sur deux ou trois.



Commençons avec Viktoria, la malheureuse fille du Kaiser qui va échapper de peu à la mort dès le départ. Dans les premières lignes elle m'a fait penser à une petite fille précieuse et capricieuse à qui personne ne lui refuse rien. Plus les événements vont intervenir et plus elle va comprendre qu'accorder sa confiance sans réfléchir peut lui causer des torts. De la gamine capricieuse du départ qui ne pense qu'à elle, nous la voyons évoluer avec les drames qui lui tombent dessus et devenir une jeune femme. Certes légèrement naïve parfois, mais qui a murit et qui ne reste pas égoïste, bien au contraire, ses pensées vont vers ceux qui l'aident réellement.



Jérémiah est un homme formidable malgré son aspect. J'ai aimé découvrir comment il était devenu ainsi, et l'auteur nous offre même son enfance un peu plus loin. Sa façon de penser est peu commune, ne se laissant pas guider par des sentiments qui pourraient lui obscurcir qon jugement. Il a un charisme fou, lorsqu'il décide de s'en servir, ce qui est extrêmement rare et préfère l'indifférence à toutes formes d'émotions. Tout cela dans le but de se protéger.



Maxwell est un homme de valeur, qui montre deux personnalités complètement distinctes. La première est celle d'un gentilhomme, prévenant, plein de ressources et près à vous servir. La seconde pourrait être comparé à celui d'un savant fou. Il aime son Zeppelin noir, fabriquer des choses, des gadgets en tout genre, tenter de dépasser les limites du possible. Il a un but et j'ai beaucoup apprécié le fait que même si c'est en parti pour lui, il le fait d'abord pour un autre qui lui est très précieux.



D'une manière générale, il vaut mieux se méfier de tout le monde dans cette histoire, les amis le sont-ils réellement? Et les ennemis, de quel côté sont-ils vraiment? Car entre les traîtres au Kaiser, à la fille, au maitre-espion, aux assassins et j'en laisse beaucoup de côté, il est très difficile de voir venir la fin de ce roman. D'ailleurs, à part pour deux personnages dont je ne voyais pas d'autres issues, pour Viktoria, j'avoue ne pas avoir vu venir cette scène. Disons que, sans donner d'explication sur son final, je ne le voyais pas de cette manière, mais plus esseulée, voire pire.



En bref, j'ai passé un super moment de lecture, entouré de personnages très travaillés, avec un passé et un présent très bien expliqués, laissant l'avenir se dessiner à l'horizon. Des descriptions de la ville comme des bâtiments volants ou non très réalistes, même si nous sommes dans un imaginaire lointain. Pour les adeptes du Steampunk et pour les "découvreurs" de ce thème, passer à côté serait vraiment dommage de mon point de vue.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/smog-of-germania-marianne-stern-a118179552
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

Un roman que j'avais hâte de lire enfin, premier volume d'une trilogie steampunk, mais qui n'a pas su me séduire et m'a même agacée par moments.





Ce qui m'a plu dans Smog of Germania c'est l'aspect steampunk, avec tous les ingrédients habituels : smog, vapeurs, industrie galopante, automates, ferraillerie, machines volantes etc. etc. J’aime beaucoup ce genre d’ambiances.



D'autre part, ce qui fait la force de Smog of Germania, c’est son décalage géographique. Ici, on n’est pas dans le cadre habituel anglais victorien. On n’est pas à Paris non plus; on trouve pas mal de récits pendant l’Exposition Universelle. Non, Smog of Germania se passe en Allemagne, en 1900, dans une des plus grandes villes de la civilisation occidentale de cet univers : Germania. Il s’agit d’uchronie, puisque le Kaiser a mis à genoux l’Alsace Lorraine. France et Allemagne sont d’ailleurs en guerre.



J’ai particulièrement aimé la peinture de la ville, entre dorures impériales et poussières suffocantes des bas-fonds industriels de Germania. Si cette représentation est assez classique, elle est assez réaliste aussi. Enfin, c'est une peinture d'un Reich décadent qui se donne à lire ici. Le Kaiser semble devenir fou, et sa violence exploser. Et il gravite autour de lui une aristocratie complètement défoncée. L’absinthe coule à flots, les corps se mélangent, la violence s’exacerbe. Il ne semble plus y avoir de limite et de raison dans cet univers.





En revanche, l’intrigue ne m’a pas passionnée. Elle est construite autour d’un vaste complot qui allie scène politique et diplomatique et intrigues de cour. Du classique, qui impacte, tout aussi classiquement, la protagoniste, Viktoria – « celle qui n’est pas grand chose et qui semble insignifiante mais en fait pas du tout ». La fille du Kaiser est en grand danger, et elle doit fuir. Le rythme du roman prend alors l’allure d’une course contre la montre quand Viktoria échappe de peu à une tentative de meurtre. Sauvée par Jeremiah, la main armée de l’Empereur, elle doit se transformer en pauvre hère des bas-fonds. C’est là encore très classique le coup de l’aristocrate capricieuse qui devient peu à peu plus humble, sortie de ses dorures.



Alors on ne s’ennuie pas une seule seconde. C’est dynamique, rythmé, les rebondissements arrivent au bon moment et les révélations apportent leur lot de suspense. De plus, l’écriture est plutôt immersive, et la relecture est parfaite. Je regrette cependant les quelques mots d’allemand dont sont truffés les dialogues – ça fait très artificiel selon moi. Un peu trop volonté de faire « couleur locale ». Mais ça se lit, et jusque là, ça aurait pu être une bonne lecture.





Ca aurait pu, mais il y a un gros mais.



D’abord, les personnages. Il n’y en a pas un qui a trouvé grâce à mes yeux. Viktoria est le cliché de l’aristo capricieuse et arrogante. Jeremiah mi humain-mi automate, tueur expérimenté, qui est aux yeux de Viktoria aussi repoussant que séduisant. C’est Christian Grey avec une moitié automate. Le même traumatisé de la vie et de l’amour, inadapté aux relations sociales et amoureuses. Les deux nous offrent des échanges dignes d'Amour gloire et beauté par moments. Derrière ce duo, une panoplie de personnages, chacun dans son rôle : l’aristo traîtresse, le fils banni qui revient en cachette, les figurants des bas-fonds et ceux des salons impériaux…



L’ennui de tous ces personnages, c’est la surexposition de leurs corps nus et sexualisés. Je sais bien qu’on est dans un roman qui dépeint la décadence d’un régime, d’une société et d’une aristocratie qui s’ennuie. C’est donc cohérent d’avoir des personnages qui se conduisent de manière tout aussi décadente. Cependant, était-il nécessaire d'y aller avec d'aussi gros sabots et de faire dans le trop plein ? Je pense que non, mais pour le coup, c'est affaire de point de vue et de sensibilité.



Je me sens cependant un peu flouée, cependant, car je m'attendais, selon le résumé, à un roman d'aventures, et pas à un roman érotique. Que j'ai trouvé particulièrement pauvre dans les relations entre les hommes et les femmes et la représentation des corps. Là encore, on peut dire que c’est « justifié » par l’époque. Mais enfin, l’agression sexuelle par ici, le viol par-là : c’est comme le comique de répétition, à la longue ça devient lourd.

Quant aux scènes de sexe « consenti », je les ai trouvées maladroites, et d’un autre temps, étalées en plus sur plusieurs pages. Une représentation trop grossière pour moi, pas assez subtile, manquant de finesse. Et un voyeurisme qui me déplaît. Mais cela rejoint ce que je disais plus haut : certains trouveront peut-être cette peinture très cohérente et pertinente compte tenu de l'univers décadent.



Enfin, la romance ne m'a vraiment pas réjouie, tant certains échanges m'ont lassée et d'autres fait rire, ce qui n'était pas le but, je pense. Je l'ai surtout trouvée très classique, par moments ça m'a fait penser à Angélique avec Geoffrey de Peyrac : j'aime bien, hein; enfin, j'aimais bien. A l'époque. j'aurais aimé lire quelque chose de plus fin, de moins vu et revu, de différent… de plus moderne, peut-être.





Bref, rencontre manquée, cela dit les tomes semblent indépendants; je ne suis pas sûre de vouloir replonger dans la trilogie ceci dit, bien d'autres titres m'attendent...
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/m..
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Bal masqué

J’ai pris énormément de plaisir à lire ce recueil ! Alors que je pensais que le thème du bal serait exploité de façon assez similaire, les auteurs ont su m’étonner, inventant des univers incroyables et m’emmenant dans des fêtes magiques, totalement improbables. J’ai aussi beaucoup aimé découvrir la plume de nouveaux auteurs, à qui les éditions du Chat Noir ont laissé leur chance, mais aussi retrouver des anciens qui ne m’ont pas déçu ! Un très bon recueil que je recommande grandement !



J'ai chroniqué chaque nouvelle séparément sur mon blog, n'hésitez pas à passer voir ;)
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Montres enchantées

Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).

J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.



Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).

Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !

Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... Le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !



Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.

Ma préférée d'entre toutes est sans doute Le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !

Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !

Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c’est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m’ont séduite. J’ai aimé l’univers mis en place en quelques pages à peine et j’y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.

On repart du côté des fouilles archéologiques avec L’Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d’un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. Le lecteur tourne aisément les pages, curieux d’avoir le fin mot de l’histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?

Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu’elle ait pu s’enfuir. L’auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d’horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !

Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J’ai apprécié l’ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J’ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !



Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d’autres m’ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d’un bout à l’autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.

C’est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j’ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d’or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d’un Gaston Leroux (cf Le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m’a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.

Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d’une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l’overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m’aient aucunement lassée !).



Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l’écrin dans lequel il repose !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Les chroniques d'Oakwood : Dans l'ombre de ..

Envoûtant.

Ce recueil d'histoires qui se regroupent entre elles est une pure merveille. L'auteur nous immerge dans un univers moyenâgeux puritain, gothique et mélancolique. L'église y règne en maître et les sorcières réduites en cendre. Les innocents sont punis pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. L'écriture de Marianne Stern est très poétique et visuelle. J'ai adoré l'atmosphère sombre et lugubre de chaque histoire. Le mystère plane autour de la sorcellerie, c'est un délice.
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That's a long way to hell

Un grand merci à Livr'S Editions et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Mauvais genres de mars 2021.



Septembre 2063. Neoberlin. Dans un monde où l'empire soviétique a pris possession des territoires suite à un évènement historique.

Hans Schmidt est un guitariste fan de heavy metal complètement paumé dans sa vie. Abandonné par son père lorsqu'il était petit, il vit avec sa mère, Ana, qui ne lui montre que du dégoût et de la haine. Leur vie n'est faite que de conflits permanents.

Hans décide donc de quitter cette ambiance pour aller vivre chez son pote Max, accompagné bien sûr de sa gratte Carrie, et de sa poudre, ses deux dépendances.

Hans a une révélation : il veut monter son groupe de Heavy Metal, et pousse Max, batteur, à en faire partie.

Cette idée folle va se réaliser et le binôme va partir à la recherche d'autres musicos, d'une salle de répét, et bien sûr devoir trouver un nom de scène.

S'enchaîneront les premiers concerts, et l'ambition grandira au fur et à mesure du succès et des prises de drogue du leader, ainsi que sa violence.



Hans, qui s'est rebaptisé Richard pour l'occasion, va sombrer petit à petit au point d'avoir des hallucinations... qui le mèneront vers la vérité sur sa mère et sur le No man's land présent dans Neoberlin...



Ce roman rôde dans l'univers fantastique et un peu polar, tout en étant une sorte d'autobiographie d'un rocker fictif accro au credo sex, drug & rock'n'roll.

Il est donc inclassable.

On prend plaisir à détester Hans, qui est exécrable avec ses potes, sa copine, sa mère, et préfère se poudrer le nez et jouer de la musique aux humains qui l'entourent. Il préfère même davantage Carrie à sa copine Tania.

L'auteure a su jongler entre réel et fantastique pour parfois nous mener en bateau. J'ai trouvé le côté fantastique un peu trop présent à mon goût.



Le petit plus : de belles références musicales disséminées au début des chapitres !

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That's a long way to hell

Un bouquin qu’on m’a offert au motif que dedans “il y a du hard rock et du heavy metal, ça va te plaire”. Ben non. En lisant la quatrième et les premiers chapitres, j’ai pensé aux années 80 en pensant qu’il avait été édité à cette époque reculée. Non plus. Un contexte de joug communiste patronné par Moscou dans les années 2060 après une apocalypse nucléaire, on se croirait revenu aux grandes heures de l’anticipation des années 50-80. Le concept fonctionnait à l’époque et avait du sens par rapport au contexte de guerre froide. Aujourd’hui, il est daté de chez daté, pour ne pas dire périmé, vu que le bloc communiste et l’URSS se sont effondrés au début des années 90.

Le décor post-apo aurait quant à lui gagné à être davantage présent. S’il n’a pas vocation à constituer le cœur du sujet, là pour le coup, il se retrouve si peu exploité, si loin à l’arrière-plan qu’il ne sert à rien dans le roman, ce qui pose la question du bien-fondé de son existence.

L’histoire tourne autour de la trajectoire du protagoniste et de ses rêves de musique rock. Sauf que voilà, Hans a tout du personnage tête à claques et imbuvable auquel il est impossible de s’attacher et encore moins de s’identifier. Le rejet que suscite le Teuton turbulent est tel que suivre ses aventures rock’n roll donne tout son sens au titre : le supporter jusqu’à la dernière page est pour le lecteur un long, très long chemin, aussi désagréable que les pires tortures de l’enfer.

La trajectoire de Hans et de son groupe est classique : difficultés sociales, problèmes familiaux, musique comme moyen d’évasion et de rébellion, drogue et alcool avec tous les débordements qu’on peut imaginer derrière, tensions au sein d’un groupe de rock plein de fortes personnalités (trop en retrait dans le roman où Hans s’étale au détriment des autres protagonistes qui de ce fait peinent à exister). Un parcours crédible qui rappellera pas mal de grandes stars et de groupes phares de la musique qui secoue, ce qui est la grande qualité de ce roman, riche en références et documenté sur le sujet… et peut-être aussi un défaut, avec son air de déjà-vu qui croise le mal-être de Curt Cobain, les penchants alcoolisés de Guns N’ Roses, la pharmacopée des Rolling Stones et la violence de Sid Vicious.

Bref, pas un mauvais roman mais les choix pris d’écriture ne m’ont pas convaincu. J’aurais sans doute été davantage emballé dans un cadre historique années 60 qui aurait eu du sens niveau guerre froide, révolte de la jeunesse et bouillonnement musical autour du rock.
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Récits du Monde Mécanique, tome 2 : Scents of O..

Après avoir adoré Smog of Germania, je ne pouvais pas rater Scents of Orient, enfin !

Dans Smog of Germania, Marianne Stern plantait son action en Allemagne, un pays en pleine sénilité et gouverné par un fou. Dans Scents of Orient, nous nous dirigeons vers les colonies britanniques indiennes, avec la guerre en arrière-fond. Marianne Stern décrit avec talent ces paysages déserts et cette ambiance coloniale, tout en y intégrant avec énormément de talent et de finesse des éléments Steampunk, tel les automates, les aéronefs et autres créations des orfèvres.

Le personnage principal va être celui de Lord Archibald Nelson, le gouverneur de la British East India. Il gouverne d'une main exemplaire afin de remplir au mieux la mission confié par la Couronne. A côté de cela, il a de nombreuses aventures avec des hommes, ce qui est toléré au vu de ses résultats, il aime prendre soin de son apparence, et réussit à vivre plus ou moins tranquillement. Jusqu'au jour où il va être pris dans un complot de taille... Le capitaine Clive et la duchesse Elzebeth sont particulièrement intrigants et malfaisants, spécialement la duchesse qui est une espionne vicieuse et sans pitié. Son élève, Charles de Bellecourt, est un Français aux intentions obscures.

Et que cherche tout ce petit monde ? Eh bien, ce serait plutôt un « qui » ! En effet, toutes ces personnes sont à la recherche de Herr Maxwell, cet intrigant orfèvre allemand que l'on a déjà eu l'occasion de rencontrer dans Smog of Germania. Et je dois dire que je suis ravie de le retrouver ici !



(Voir mon avis complet sur mon blog !)
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

En Résumé : J’ai passé un assez sympathique moment de lecture avec ce roman qui certes, n’a rien de révolutionnaire, mais offre un divertissement efficace et percutant. Le rythme s’avère nerveux et offre de nombreux rebondissements. L’intrigue reste classique, mais malgré certains aspects simplistes s’avère solide, même si parfois elle en fait trop sur le côté mystérieux ou encore que certaines révélations sont un peu trop prévisibles. L’univers est l’un des points forts du roman, offrant un aspect steampunk clairement intéressant et soigné, le tout dans une ambiance sombre, crasseuse et légèrement angoissante qui lui va bien. Je regrette juste que la ville de Germania ne s’impose pas plus. Concernant les personnages j’ai bien accroché à Maxwell et Jeremiah, qui sont travaillés et intéressants à suivre, ainsi qu’aux personnages secondaires avec une mention spéciale à Charogne et Gadoue pour leurs côté dérangeants et cyniques. Par contre, je n’ai pas trop accroché à Viktoria. Certes on suit ses aventures avec envie d’en apprendre plus, mais le personnage en lu même m’a paru un peu trop caricatural. De plus l’histoire d’amour que construit l’auteur ne parait pas apporter grand-chose au roman et s’avère un peu trop convenu à mon goût. La plume de l’auteur est simple, très visuelle et entraînante, je regretterai juste l’envie de l’auteur de vouloir mettre des expressions allemandes. Au final ce roman, même s’il est loin de s’avérer très marquant, a rempli son rôle de me divertir sans que je me prenne trop la tête.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Montres enchantées

Un recueil de nouvelles parlant de près ou de loin de montres, de voyage dans le temps, de temps qui passe. En soi, le parfait cocktail pour me plaire...

Et certaines nouvelles m'ont en effet beaucoup plu, mais bien peu nombreuses comparées à celles qui m'ont déçu, malheureusement. Je ne pourrais pas dire avec certitude si cela vient de la plume de certains auteurs, d'un sujet pas assez développé (difficile de bien développer son sujet en si peu de pages), ou tout simplement que je n'étais pas dans le bon esprit pour lire du Steampunk, mais j'ai dû me forcer pour en finir certaines.

Une assez mauvaise note de ma part pour ce recueil donc, mais je pense tenter de relire un jour les nouvelles qui n'ont pas su me charmer afin de me faire une meilleure idée.
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Tu es belle Apolline

Encore une excellente découverte chez le Chat Noir !

Apolline a l'air d'avoir une vie dont toute jeune fille pourrait rêver : elle vit dans une demeure magnifique, sa mère Ornella Romanovska est une célèbre mannequin, Arnaud – le beau gosse de sa classe – est apparemment attiré par elle.

Mais il ne faut jamais se fier aux apparences... {TW violence et anorexie} Car en effet, Apolline – surnommée Apocalypse – préfère s'habiller à la mode punk, se questionne souvent sur son père qu'elle ne connaît pas, a un intérêt certain pour l'Allemagne, se méfie de la nourriture et du gras, ce qui lui vaut des surnoms comme « sac d'os » par ses charmants (non) petits camarades. Elle a deux très bon amis, mais subit un harcèlement quotidien en cours, ce qui la pousse souvent à attaquer d'abord pour se défendre. Ses cours préférés : le français et l'allemand, grâce aux deux professeurs qu'elle idolâtre.

Je connaissais déjà Marianne Stern grâce à ses romans précédents, Smog of Germania et Scents of Orient, également parus chez le Chat Noir. Alors, je me suis tout de suite intéressée à Tu es belle Apolline, d'abord grâce à la couverture, mais aussi grâce au résumé, qui promettait une lecture forte en émotions.

Apolline est une jeune fille qui casse les codes, elle a un tempérament explosif et à fleur de peau, elle est victime d'anorexie, a une relation conflictuelle avec sa mère, et elle très intelligente mais son ennui et sa paresse lui font vite sécher les cours. Bref, c'est un personnage que j'ai peu rencontrée dans mes lectures, et qui a le mérite de montrer plus de « diversité ». Apolline est peut-être difficile à aimer – encore que moi je m'y suis attachée très rapidement ! – mais c'est une personne devant laquelle on ne peut pas rester indifférente, et à laquelle on s'identifie très bien. Elle a certes de graves problèmes, une relation conflictuelle avec tout le monde, et une agressivité assez marquée, mais... Mais on comprend très bien son évolution et comment elle en est arrivée là. Apolline s'est construite seule, avec un père inconnu et une mère qui devait toujours faire attention à son poids à cause de son métier ; elle a peu d'amis proches et elle est souvent rejetée dans son lycée...

Marianne Stern nous présente l'anorexie de manière très fine, et absolument pas de manière moralisante. Nous sommes dans un récit à la première personne, nous avons donc la possibilité de connaître les pensées d'Apolline et de voir comment elle gère les changements de son corps, que ce soit sous l'effet de l'adolescence ou à cause de l'anorexie. Il y a bien sûr la maigreur et les mutilations, mais aussi la perte des cheveux et des règles, les dents qui commencent à se déchausser, les problèmes de sommeil et avec la nourriture, et ce sentiment constant de mal-être, de haine par rapport à soi-même. C'est décrit de manière très touchante, délicate, et j'ai été très émue par tout ce qu'endure Apolline, par ses luttes, sa rage de vaincre, et sa volonté – malgré tout – de s'en sortir. Tu es belle Apolline est donc un récit parfois très dur, la plupart du temps bouleversant et émouvant, mais qui se présente aussi comme une petite bulle d'espoir. Apolline vit des jours difficiles, mais la voir lutter et remonter la pente est magnifiquement décrit.

Encore un très beau texte de Marianne Stern, je recommande !
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

Un vrai coup de coeur ! Je connais assez peu l'univers steampunk, bien qu'il m'ait toujours intriguée. du genre, je n'avais lu jusqu'à présent que le protectorat de l'ombrelle de Gail Carriger, A victorian Fantasy de Georgia Caldera et New Victoria de Lia Habel. Si j'ai apprécié ces livres, aucun ne m'a transportée comme Smog of Germania l'a fait. Son secret ? Un univers plus sombre et très crédible.



J'ai écrit un roman, il y a quelques années. Je l'avais imaginé d'une certaine manière et, bien entendu, le résultat n'y correspondait pas parfaitement. En lisant Smog of Germania, j'ai eu l'impression d'enfin trouver ce que j'avais cherché à écrire. Pas que l'intrigue soit la même, loin de là, mais dans l'ambiance et dans les personnages, mon idéal d'écrivain se trouvait entre mes mains. J'aurais pu en être jalouse, mais je suis principalement heureuse d'avoir vécu un moment de lecture intense, de m'être plongée dans un roman jouant sur mes exactes cordes sensibles. Et peut-être un peu jalouse tout de même.



Après ce (très) long préambule, je vais enfin aborder le sujet même de ce billet : Smog of Germania. Quelles sont les multiples raisons qui doivent vous amener absolument à le lire ?

La première (et pas des moindres) est bien évidemment l'ambiance. Ce smog opaque qui a envahi la ville pèse sur Germania dans une atmosphère oppressante. Il dissimule sous sa couverture charbonneuse les meurtriers et les vices, prête son voile aux complots et aux trahisons. Et dans sa traversée inquiétante, Viktoria, fille du Kaiser, va rencontrer les bas-fonds de la ville, la lie et la fange qu'elle ne pouvait même imaginer. Et ce malgré ses escapades nocturnes, qui lui octroient un sentiment de liberté illusoire et des frissons en toute sécurité.

Les personnages sont gris comme je les aime. Avec des nuances tirant vers le noir (avec l'avantage de s'accorder au smog omniprésent). Viktoria peut se montrer capricieuse et agaçante, mais on repère vite qu'il ne s'agit que d'un stratagème pour se protéger. Fragilité et courage se côtoient allègrement. Plus intéressants encore sont Maxwell et Jeremiah, parfois froids et calculateurs, et d'autres enflammés et exaltés. Maxwell surtout apparaît presque bipolaire tant son comportement peut varier brutalement. Leur relation est très bien développée et donne corps au récit.



Le monde est très bien construit, que ce soit au niveau de la politique, de l'essors des machines, de certaines particularités qui lui sont propres… et le style très visuel de Marianne Stern sert à merveille les descriptions, permettant de s'imaginer, de se plonger même, dans cet univers. La fin conclue parfaitement l'intrigue, grise à l'image du livre. Mais je préfère ne rien dévoiler. J'ai donc adoré du début à la fin.



Pour tous ceux qui aiment le steampunk ou qui voudraient découvrir ce genre, Smog of Germania est un livre à ne pas manquer. Et cerise sur le gâteau, sa couverture est magnifique.
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Les chroniques d'Oakwood : Dans l'ombre de ..

La Sorcière. Figure séduisante, inquiétante, solitaire, hors des sentiers battus… Elle revient aujourd’hui sur le devant de la scène car semble incarner cette femme moderne, indépendante, forte et déterminée. C’était déjà le cas quelques siècles plus tôt… mais elle finissait alors fréquemment sur un bûcher, trop incontrôlable et insoumise pour la société patriarcale d’alors.

Avec la publication du Malleus Maleficarum (Le Marteau des Sorcières) à la fin du XVe siècle, la chasse aux sorcières s’est accentuée en Europe, jusqu’à son apogée entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe. C’est justement à ce moment-là que Marianne Stern place son récit.



Je pensais me plonger dans un recueil de nouvelles mettant en scène différentes histoires de sorcières… oui et non. J’ai été surprise de découvrir que tous les récits étaient en fait liés. C’est bien simple une nouvelle = un chapitre = un morceau d’histoire = une chronique (quasi journalistique) de la ville d’Oakwood.

Entre 1590 et 1624, il s’en passe des choses dans cette petite ville isolée qui prend la forme d’un huis clos enfermé dans une ambiance puritaine étouffante et angoissante. Un signe étrange sur le visage ? Une caractéristique physique anormale ? Une trop grande indépendance vis-à-vis des hommes ? Un visage trop joli et tentateur ? Le lait qui caille et de mauvaises récoltes ? Sorcellerie ! Sorcières ! Au bûcher !



Lynn, muette depuis sa naissance, assiste à l’exécution d’une sorcière sur un bûcher en place publique alors qu’elle n’est qu’une enfant. Contrainte et forcée par son père, l’événement est censé lui rendre la parole. Brillante idée paternelle. De cette vision d’horreur, Lynn en ressortira traumatisée… et bel et bien transformée en sorcière grâce au don de la jeune femme brûlée ce jour-là.

Dès lors, Lynn devient une figure incontournable de la petite ville. Et toutes les histoires semblent lui être liées plus ou moins. Ou en tout cas à l’ombre qu’elle laisse derrière elle lorsqu’elle visite le cimetière.



J’ai aimé l’ambiance très grise, très sombre, qui se dégage de ce court recueil. J’ai aimé la thématique et le traitement de la figure de la sorcière, à la fois très classique car remontant le temps (les histoires se déroulent au XVIIe siècle) et en même temps assez moderne car nous offrant une vision quasi féministe.

J’ai aussi beaucoup apprécié la narration choisie par Marianne Stern. On pourrait redouter un manque d’approfondissement dû au format nouvelles mais non, toutes enrichissent l’histoire de la ville d’Oakwood et proposent donc un tableau très complet de la situation. On pourrait également douter de la chronologie mise en place par l’autrice, chronologie qui n’est pas du tout linéaire (une histoire se déroulant en 1607 pourra suivre un récit prenant place en 1614…) mais non. J’ai justement apprécié cette non linéarité qui apporte un peu plus de relief et propose au lecteur un puzzle pour lequel il faut remettre les pièces à leur place.

Je souligne également la plume de l’autrice, soignée et particulièrement visuelle. Les descriptions du cimetière, de la grange ou des ruelles du village sont rondement menées, très efficaces. Le lecteur est transporté dès les premières pages, on s’y croit.



Je n’ai rien à reprocher à ces Chroniques d’Oakwood qui m’ont rappelé que la figure de la sorcière est plus moderne et actuelle que jamais et que derrière ces femmes injustement condamnées se cachaient des innocentes persécutées pour leur différence, leur autonomie (peut-être même aussi leur anatomie trop séduisante) et leur envie d’indépendance.
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

La chose qui m'a fait craquer pour ce livre, c'est bel et bien la couverture que je trouve tout simplement magnifique. L'alliance des couleurs rend vraiment bien et puis bon, je suis faible devant les belles couvertures, que voulez-vous... Le résumé aussi m'a beaucoup intriguée, et je savais d'avance que ce ne serait pas une histoire simple, que ce serait fouillé et complexe. J'ai donc bien aimé ma lecture, même si c'est vrai que parfois j'étais un peu perdue avec toutes ces explications et l'univers.



Nous sommes au début des années 1900. Le Kaiser Wilhem règne sur la capitale du Reich, et il se préoccupe plus de transformer sa cité en quelque chose de grandiose, plutôt que de ses habitants et ses enfants. On dit de lui qu'il devient fou. Est-ce vrai ou une façon de l'évincer du pouvoir ? Un smog noir a envahi les rues suite à une industrialisation massive, au sein duquel les assassins sont à l’œuvre. Le jour où la fille du Kaiser, Viktoria, est victime d'une tentative d'assassinat. Les dés sont jetés, la course contre la montre est lancée. Qui lui veut du mal et pourquoi ?



L'on peut dire ce qu'on veut : on est immergé dan cet univers particulier dès le début du livre, ce qui aide forcément à vouloir continuer notre lecture. Même s'il est vrai que les 100 premières pages, j'ai eu du mal à comprendre le fond de l'intrigue en elle-même, ma curiosité était tout de même bel et bien présente et je voulais en savoir plus. Pourquoi Viktoria, qui ne se montrait que très rarement en public, est soudain la cible de ses assassins qui pullulent à Germania ? Mais à partir du moment où certaines révélations éclatent, je pensais que je serais rassurée, que ma curiosité serait tarie, mais non ! L'auteure nous réserve encore tellement de surprises, qu'on est pris dans une sorte de cercle vicieux qu'on a du mal à lâcher.



En ce qui concerne les personnages, je dois dire qu'ils sont divers et variés. Mais pour le coup, même s'ils semblent être beaucoup, l'auteure arrive à bien faire leur distinction, afin que l'on ne se sente pas noyés parmi eux. J'ai particulièrement aimé Maxwell et Jeremiah, qui ont réussi à me toucher avec leur personnalité et leur façon d'être. Ils ont beau être différents niveau caractère, ils sont pourtant très complémentaires. Mais surtout, ils ont la même idée en tête : faire tomber le Kaiser, ainsi que protéger Viktoria, qui devient vite une victime contre son gré. Quant à cette dernière, bien qu'elle soit une femme assez reculée et absente, il n'en reste pas moins qu'elle a un sacré caractère, et ne se laisse pas faire ! J'ai aimé son côté fort, même s'il est vrai que parfois, sa naïveté peut aller contre elle. Comme je vous le disais plus haut, nous avons toute une panoplie de personnages, mais je ne vous les décrirai pas plus ici, étant donné qu'on les découvre vraiment au fur et à mesure du récit. Mais ces trois personnages dont je viens de vous parler, sont bien ceux qui ont réussi à me toucher et avec qui j'ai apprécié passer ces instants.



Concernant l'intrigue, il est vrai que j'ai de temps en temps été perdue, mais ça, ce n'est que moi. L'univers est tellement poussé et complexe, que parfois, je me retrouvais un peu extérieure, ne sachant plus trop où donner de la tête et n comprenant pas vraiment où l'auteure voulait nous amener. De ce fait, certains passages qui, je trouve, traînaient un peu en longueur, m'ont un peu mise de côté. Cette histoire est vraiment complexe et concentrée, et j'avoue avoir eu un peu de mal, c'est vrai. Cependant, je salue vraiment l'auteure qui, avec sa belle plume, arrive à nous transporter malgré tout dans son univers. On sent toutes les recherches qu'elle a fait derrière, mais surtout le plaisir qu'elle a ressenti à l'écrire. J'aimerais vraiment vous en dire bien plus, parce que même si je n'ai pas autant aimé que je l'espérais, j'ai passé un bon moment de lecture et découvrir une nouvelle plume m'a fait très plaisir. Cependant, étant un tome unique, vous vous doutez bien que les péripéties et les révélations sont nombreuses, de ce fait, j'aurais vraiment trop peur de lâcher quelque chose qu'il ne faudrait pas. Néanmoins, c'est une lecture que je conseille à tous ceux qui veulent découvrir un univers particulier, très bien travaillé et innovant. Il est certain que vous tomberez sous son charme et de celui de la plume de Marianne Stern ! Pour ma part, ce ne sera pas le seul livre d'elle que je compte découvrir !



En résumé, j'ai l'impression que cette chronique est assez brouillon, alors je m'en excuse. Ce qui est loin d'être le cas pour le livre, qui est fouillé, complexe et très bien travaillé. On sent les recherches qu'a pu faire l'auteure et c'est vraiment très bien amené. Les personnages sont aussi très bien fouillés, et leur psychologie très complète. Même s'il est vrai qu'à certains moments j'étais un peu perdue, il n'empêche que c'est un très bon roman, que je conseille à ceux qui sont intrigués et tentés !



Justine P.
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Bénies soient vos entrailles

Une assez bonne lecture, qui aurait été meilleure il y a une dizaine d’années. Dans le fond, je n’ai pas grand chose à reprocher à ce roman (enfin, rien de rédhibitoire). Mais ce n’est plus trop mon style de lecture aujourd’hui. Bénies soient vos entrailles est un roman efficace, propre, bien exécuté, mais qui manque de surprise, et qui renoue un peu trop souvent avec les modèles faciles.



L’ambiance est chouette et m’a fait penser à Plumes et cigüe de Gwendolyn Kiste. Au menu : un village, de la boue, de la neige, des hommes frustes et rustres (dites-le le plus vite possible), une chasse aux sorcières, des cadavres, des démons, un prêtre fanatique. On est à Oakwood, entre le bois et le cimetière, au milieu de nulle part. On n’en sort jamais, d’Oakwood; on y est comme pris au piège. L’atmosphère est pesante, lourde et suffocante. Très réussie, se déclinant sur un éventail de trois couleurs : le blanc de la neige, le noir de la nuit et le rouge du sang qui coule à flots. Mais tout est bien dosé; il n’y a pas de surenchère dans l’horreur, j’ai bien aimé les successions de cadavres qui s’empilent, chacun venant tacher un peu plus la neige et ce village semblant innocent (j’ai bien dit semblant).



L’histoire en elle-même n’est pas très complexe, et le récit est linéaire : nulle difficulté donc dans ce roman qui s’avère facile à appréhender. Mais qui n’offre du coup pas beaucoup de surprises ni ne demande d’investissement particulier. Malgré tout, il est entraînant, ça se lit tout seul et on tourne les pages avec avidité.



En revanche, quelques bémols.

Dans les personnages d’abord. Moyennement convaincue par ce prêtre fanatique, qui devient vraiment fatigant à force. Ce personnage manque cruellement de nuances. Malgré tout, j’ai apprécié son antagonisme avec le bourgmestre, même si le duel est un peu facile.

Je regrette également que plusieurs arcs aient été amorcés pour être oubliés ensuite ou alors résolus assez grossièrement.

Mon plus gros reproche se porte sur la romance. Car elle fonctionne sur des ressorts éculés qui me lassent. La sorcière puissante qui se pâme devant le bel inconnu au regard pénétrant engoncé dans sa cape noire et en devient toute faible… bif baf bof pff.

J’ai enfin trouvé que la fin était un feu d’artifice de trop de choses et que tout cela était un peu brouillon, pour finir dans une sorte de happy end un peu trop collant. M’enfin, là, je pinaille.
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