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Critiques de Marianne Stern (118)
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

C'est une histoire vraiment bien structurée et pensée que nous propose Marianne Stern. D'abord, elle ne se focalise pas uniquement sur les états d'âme d'une princesse obligée de se cacher qui découvre que la vie est plus dure en dehors des murs du palais impérial. Le suspens est maintenu et les rebondissements présents jusque dans les dernières pages où le dénouement est amené de manière fluide, évitant l'écueil classique de la fin brutalement annoncée. Les chapitres plutôt courts de ce roman dynamisent un peu plus (s'il en était besoin) cette lecture et créent un rythme plaisant.



L'écriture, de la même manière que l'intrigue, est soignée. Aucun mot n'est employé à la légère et sert l'histoire de manière optimale. J'ai toutefois eu un peu de mal à accrocher avec cette écriture au début du roman... Mais après quelques chapitres posant les bases de l'histoire, j'ai dévoré la suite jusqu'au dernier mot.



La suite de ma chronique sur le blog.
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Les chroniques d'Oakwood : Dans l'ombre de ..

Il est temps pour moi de taper cette dernière chronique du mois d’octobre ! D’autant que cette lecture semble bien coller avec le thème qui plane…



Les Chroniques d’Oakwood sont en fait une sorte de recueil de différentes histoires se passant autour du bourg d’Oakwood. Sorcières, revenants… Au fil des années, il y a bien des choses à raconter, et ces récits peuvent parfois vous mettre mal à l’aise, vous répugner, ou tout simplement vous effrayer. Le maillon qui semble relier toutes ces histoires en dehors du lieu ? La Demoiselle d’Oakwood… mais qui est-elle ? Que fait-elle ? Ces différents récits nous permettent de l’appréhender différemment à chaque fois, pour nous en faire une image un peu plus précise.



Ceux qui suivent le blog de façon plus ou moins régulière pourront aisément constater que ce bouquin ne rentre pour ainsi dire pas du tout dans ce que je peux lire d’habitude. Qu’est-ce qui a bien pu me prendre de vouloir essayer, alors ? Très simple. Lors d’une visite au stand du Chat Noir durant le Swiss Fantasy Show à Morges, nous avons pu échanger quelques mots avec Marianne Stern. Et j’ai appris qu’elle habitait le même bled que moi. Oui, je sais, deeply, deeply shocking. Du coup, je me suis dit que j’allais tenter. N’allez pas croire que je ne possédais pas de réserves, bien au contraire, mais je voulais quand même essayer.



Quelle n’a pas été ma surprise après une quarantaine de pages ! Bien sûr, j’ai été mal à l’aise pendant ma lecture. Bien sûr, j’ai flippé. Et évidemment que j’ai, à plusieurs reprises, murmuré : « Mais c’est dégoulasse ! ». Sauf que cela ne m’a pas empêchée d’aller jusqu’à la fin. Je voulais aller jusqu’à la fin ! Et quand je devais m’arrêter de lire, je n’étais pas très contente parce que je désirais en savoir plus (curiosité, quand tu nous tiens…). L’auteure a donc bien réussi son pari durant tous ces chapitres !



Marianne Stern nous livre véritablement des chroniques de cimetière, des chroniques de sorcières, en mêlant le surnaturel au réel. C'est un bouquin sombre. Vraiment ! En plus, on sent le travail au niveau du contexte, aussi, parce que même au niveau des pratiques, on s’y croirait ! À l’époque de la chasse aux sorcières, il y a tellement de choses à raconter. Et je vous avoue que la chronique la plus flippante du livre n’a rien de surnaturel. Elle est horrible, mais tellement bien narrée que j’ai été scotchée dans mon fauteuil, presque tétanisée !



C’est un peu la magie du bouquin de Marianne Stern : c’est ensorcelant. C’est, une fois de plus, vraiment très bien écrit, on sent qu’elle souhaite nous emmener quelque part, mais qu’elle s’attarde parfois juste sur quelques détails, histoire de nous mettre bien dans l’ambiance… et parfois, ces détails nous font largement grimacer. Tout est presque trop réel, on s’y croirait vraiment ! La manière qu’elle a de planter le décor, de décrire les personnages a quelquefois un aspect de douceur et de mélancolie, ou au contraire quelque chose de percutant et beaucoup moins charmant (c’est là qu’on sent qu’elle joue un petit peu avec ses lecteurs, quand même…)



Moi qui n’aime pas les récits de sorcières, j’avoue pourtant que j’ai assez apprécié mon voyage, parce qu’il m’a permis de découvrir une facette que l’on ne croise que peu. Je veux dire, la Demoiselle d’Oakwood est assez particulière, et j’ai trouvé ça intéressant de voir ce qu’elle venait faire dans ce cimetière. Je ne dis pas que j’aimerais en savoir plus, mais le temps du livre, ça m’a plu ! (ce qui est presque un exploit en soi)



En plus, je trouve que les différentes histoires sont bien organisées, avec les dates au début de chaque « chapitre », on s’y repère bien et tout s’entremêle pour construire une Oakwood où l’on ne voudrait pas habiter mais dont on se servirait bien pour raconter des histoires qui font peur au coin du feu.



Que dire de plus ? Si vous aimez les ambiances sombres comme ce livre en propose, laissez-vous tenter, parce que pour le coup, vous risquez bien de vivre des moments assez forts ! (et non pas en roquefort).



Cette chronique n’est au final pas si longue, mais pour un livre d’environ 200 pages, c’est un peu normal. Je ne peux pas en dire plus au risque de spoiler, mais on peut dire que Les Chroniques d’Oakwood auront été ma surprise du mois, puisque je ne m’attendais pas du tout à apprécier le bouquin ainsi. Néanmoins, je me retrouve incapable de mettre une note pour ce bouquin, sachant que j’ai du mal à évaluer mon ressenti dans le livre et après le livre. Si je devais en mettre une ? Ce serait un 17/20, je pense, mais c’est uniquement à titre indicatif. Je ne risque pas de faire une habitude de ce genre de lecture, mais bravo à Marianne Stern pour cet ouvrage, c’est réussi ! (et je lui souhaite plein de lecteurs !)
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Montres enchantées

La mouvance steampunk m'attire, mais à petites doses, car les auteurs tournent malheureusement très vite en rond. J'ai vu fleurir ce genre d'univers comme une mode sur les tables des libraires et j'avoue en avoir vite eu assez. Mais lorsque ce livre est paru, il m'a de suite fait de l’œil. Il s'agit d'un recueil comportant dix-sept nouvelles d'auteurs confirmés comme d'écrivains débutants.



Il faut d'abord souligner la qualité d'ensemble des textes. Que l'on aime ou que l'on aime pas certaines nouvelles, toutes sont globalement bien écrites et originales. Certes, des éléments reviennent souvent, mais leur utilisation dans l'histoire leur donne une originalité qui leur est propre. Les auteurs nous plongent dans des univers à la fois semblables et très différents. C'est cela le charme de ce genre de recueil, naviguer dans des univers à la fois nouveaux et vaguement connus. Un beau voyage en somme !



La suite de la chronique sur le blog !
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Ils ne devaient pas s'aimer

D’emblée j’ai été attirée par la sublime couverture de cette anthologie, signée Miesis Illustration (prix ValJoly’Maginaire 2011). Une couverture dans des tons noir/gris en parfait accord avec le titre du livre et qui donne le ton. Cette superbe anthologie est composée de dix nouvelles, toutes ayant pour thème un amour impossible, voire carrément improbable. J’ai été emportée par ces nouvelles, toutes aussi belles les unes que les autres. Certaines finissent bien, sur une note d’espoir, d’autres pas, d’autres encore ont une fin tragique. J’ai également été agréablement surprise par la variété des genres. Car en effet on retrouve ici bien sûr beaucoup de fantastique mais aussi de la fantasy et même de l’anticipation ! La plupart de ces nouvelles m’ont bouleversée et même si j’en ai préféré certaines plutôt que d’autres, je dois dire que globalement, j’ai adoré cette anthologie. Ces dix auteurs ont réussi à m'embarquer dans leur univers et il m’a été très difficile de lâcher ce livre, une fois plongée dedans... Lire la suite sur le blog.
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Naufragés de l'espace

Certains d’entre vous connaissent probablement le prolifique J-P Hérault, un grand auteur de SF française. Je n’ai moi-même découvert sa plume que récemment. Des récits agréables, faciles à lires et divertissants, proposant des thématiques qui me parlent. L’amitié, la vacuité de la guerre, l’immensité de l’espace…



Cette année, Critic a rassemblé plusieurs plumes pour lui rendre hommage. Chaque auteur s’empare de la thématique à sa façon, donnant à lire une belle diversité dans un univers qui garde une cohérence globale. J’aime bien ce type de recueil, comme une cerise sur le gâteau, voir parfois une sublimation de l’univers connu (si je prends le Paris des Merveilles, je trouve que la nouvelle de Pierre Pevel sur les ponts de Paris est une pépite qui surpasse la trilogie initiale!)



Et côté sublimation… il y a de vrai bijoux dans ce recueil!



J’ai deux énormes coups de coeurs :



=> La nouvelle « Retour à Altamira » de Thibaud Latil-Nicolas



Je ne connaissais pas la plume de Thibaud, et j’en suis tombée amoureuse aussitôt. Son texte est un accord parfait entre la profondeur des personnages et l’intrigue. L’histoire de Guedj et Valentina m’a profondément touché : la plume de Thibaud retransmet avec une véracité profonde la plus belle relation d’amour qui peut exister entre deux personnes. Loin des stéréotypes romantiques, on retrouve dans ce récit les émotions qui peuvent nous traverser au quotidien lorsqu’on a la chance de vivre une relation épanouissante. Le tout dans un style simple, fluide et pourtant aussi beau et fragile que de la dentelle… de la magie. Je ne sais pas comment il fait, mais je vais mettre ses romans dans ma PAL!



=> La nouvelle « Le Lien » d’Audrey Pleynet



J’avais déjà apprécié la plume d’Audrey dans l’Anthologie « Ecologie et Folie technologique » d’Oneiroi. Une affinité qui se confirme! Sa nouvelle est très très bien rythmée : nous suivons la course pour la survie entre deux femmes de camps opposé, dans un vaisseau à l’agonie. Mais ce qui fait toute la force de ce récit est l’enrichissement de l’intrigue par un traitement des personnages immersif (on est dans la peau de Lamia) malgré la particularité de cette étrange protagoniste. Lamia n’est effectivement pas une humaine comme vous et moi : reliée en permanence aux autres soldats-clones, elle doit affronter la solitude extrême. Audrey nous emmène avec une facilité déconcertante dans un système social très différent du nôtre, c’est absolument jouissif! D’autant que, comme la nouvelle précédemment citée, le format court ne l’empêche pas de faire évoluer son personnage d’une main de maître, en douceur et en cohérence. De toutes les nouvelles, Lamia est l’héroïne qui fait le plus grand chemin dans sa personnalité, et tout se passe en douceur.



Je tiens à souligner au passage la qualité des autres récits : j’ai adoré les varans de Kogan dans la nouvelle « Mésaventure » de David Gallais, qui signe là aussi une nouvelle originale, dotée d’un personnage fort auquel on s’attache tout de suite (bien qu’il soit loin du stéréotype du vétéran de guerre : c’est probablement pour cela que je l’aime tant!). David a trouvé une expression graphique parfaite pour concrétiser une communication télépathique homme/animal.



A noter aussi, la nouvelle « Les indésirables » de Luce Basseterre dont j’ai particulièrement apprécié le final, et le personnage fort de Maya dans « La cinquantième » de Marianne Stern.



En conclusion : une belle lecture. La forme de récit court est parfaite quand on a la tête prise dans un autre univers, et les pépites donnent de l’inspiration tout en s’évadant!
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

Malgré un début un peu difficile, je me suis laissée entraîner dans ce steampunk troublant et mystérieux. L'univers est superbement bien construit et on se laisse guider par la fluide plume de l'auteure. J'ai pas du tout accroché au personnage de Viktoria, que j'ai trouvé enfant gâté jusqu'au bout, mais j'ai adoré Maxwell et Jeremiah, qui sont bien mystérieux et que j'ai pris plaisir à suivre.




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Montres enchantées

Je suis une grande fan de nouvelles et novellas pour l'intensité indispensable au développement très rapide des univers présentés et pour ce côté "instant T" d'une vie, monde ; ce sont des peintures concentrées et hautes en couleurs. Et j'adore d'autant plus les anthologies pour cette possibilité de sauter d'univers en univers très différents, façon sauts en hyper-espace, sorte de "tardis" virtuels.

Cette anthologie-ci offre des nouvelles de très bonne qualité ; j'ai adoré quasiment la totalité et toutes aimées. Originales et plusieurs seraient géniales en roman. Quelques-unes ont d'ailleurs été romancées mais il y en a d'autres. Mais merci à l'anthologiste et aux auteurs pour ces voyages qui m'ont touchée à chaque fois, fait frémir et émerveillée à d'autres.
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That's a long way to hell

Chose plutôt rarissime, j’ai réellement du mal à « classer » ce livre, eh oui, il m’arrive de ne pas trop savoir où ranger une de mes lectures, cela dit, ce n’est pas réellement gênant, si ? Je l’ai donc mis dans les dystopies, bien que, certains éléments pourraient le mettre en fantastique, d’autres en uchronie, d’autres encore en roman psychologique.



Si de manière générale, dans ce genre de roman très psychologique, j’aime avoir des détails, l’auteure a fait le choix de ne pas trop en donner et de ce concentrer sur ce côté psychologique que j’affectionne. Alors oui, j’aurais aimé un peu plus de détails, mais honnêtement, j’ai trouvé que cela n’était pas gênant au point d’en faire un point négatif. Tout ce qui se révèle faire partie de la psychologie est travaillé, et j’en suis venue à me demander si je ne devenais pas moi-même un peu parano ! Je peut dire que l’auteure a su me tourmenter et me torturer à pas mal de reprise, je me suis imprégnée du récit, je me suis mise à la place de Hans, j’étais lui, il était moi, nous ne faisions qu’une seule et même personne, de là mon impression de devenir un peu folle. Oui ok, je sais, je le suis déjà, mais bon, pas la peine de le souligner !



Ce roman est « classé » dans la collection Névrose chez Livr’s Editions… franchement, il n’y a pas mieux comme place pour lui, c’était celle qui lui fallait. L’auteure a su mélanger les genres pour un résultat qui, en moins de 300 pages, vous embarque dans un esprit totalement torturé. Pourtant, plutôt que de nous faire ressentir un certain malaise, nous avons envie de plonger plus profondément pour en apprendre encore plus. A travers ses personnages, et principalement Hans, Marianne Stern a su toucher et titiller notre propre psychologie, notre esprit en pleine ébullition va encaisser chacune des choses que celui de Hans encaisse. Chacune des « apparitions » vous apparaîtra dans le réel et non pas uniquement à travers les pages d’un livre.



Hans est le genre de personnage que l’on déteste d’entrée de jeu, il faut dire qu’il ne fait absolument rien pour que l’on se sente bien en sa présence, ni que ce que nous voyons à travers lui nous donne un soupçon d’envie de voir évoluer cette impression de détestable en autre chose. Malgré tout, j’ai ressentie cette envie urgente de le comprendre, de réussir à changer d’avis sur lui, de ne plus sentir ce mal-être qu’il dégage, de le faire changer ou évoluer dans le bon sens et qu’il soit un peu moins tête à claques.



Pour moi, le point central est la psychologie, tout le reste n’est là que pour servir ce côté psychologique. L’époque, le décor, le milieu dans lequel nous évoluons, l’ambiance du récit, les personnages secondaires, …



L’auteure développe le côté musical également, après tout, c’est quand même la passion de ce cher Hans ! Mais cela implique tout ce que ce milieu a de bons, comme de ce qui l’est beaucoup moins. N’oublions pas les addictions telles que la drogue et l’alcool ! Il faut avoir l’esprit bien accroché, mais le résultat est là, alors franchement, prenez sur vous, sortez de vos habitudes et de vos zones de confort, osez voir la vie à travers les yeux et l’esprit de Hans.



Je ne vous cache pas que cela fait pas loin d’une semaine que j’ai terminé ma lecture, il a pourtant fallu que je laisse mon propre esprit se reposer un peu avant de pouvoir poser les mots que vous êtes en train de lire en ce moment. C’est un roman qui marque, qui laissera forcément une trace en vous, mais qui vaut la peine que nous lui accordions un peu de notre temps.
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Bénies soient vos entrailles

Bénies soient vos entrailles est un roman fantastico-gothique qui rend hommage au genre et permet aux éditions du Chat Noir de retourner à ses racines au sein de la collection Griffe Sombre. Marianne Stern (re)met en scène le village d’Oakwood et sa Demoiselle dans une intrigue qui fleure bon la sorcellerie et le satanisme, signant ainsi une belle porte d’entrée dans ce type de littérature.
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Tu es belle Apolline

J’ai eu le plaisir de recevoir le nouveau livre de Marianne Stern, Tu es belle Apolline aux @editionsduchatnoir .

Je vous avoue que ce Young adult m’a quelque peu remué.



Nous allons être plongé dans le quotidien de cette adolescente de 17 ans qui est pleine de rage, qui déteste son corps, ce qui l’entoure et sa vie en général.

Lors des premiers chapitres j’ai eu beaucoup de mal avec Apolline car sa colère, ses excès et ses multiples provocations ne la rendent pas du tout attachante.



Et puis, pages après pages, ses fêlures se dévoilent.

Je ne veux pas en dire trop car le livre est assez court et je pense qu’il faut découvrir son histoire avec le personnage.



J’ai trouvé que l’autrice abordait des thèmes d’actualité très fort d’une manière vraiment juste.

Assister passivement à l’autodestruction de cette ado n’est pas facile, la maman que je suis avait tant envie de l’aider !



Un bémol concernant une grosse facilité scénaristique concernant l’identité d’un personnage.. (mais 🤫)



Bref un roman à découvrir.



De mon coté je vais me pencher sur les autres romans de l’autrice car j’ai vraiment bien accroché à son style et son univers.
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Tu es belle Apolline

Tu es belle Apolline est un roman young-adult de littérature blanche intéressant à découvrir pour son héroïne hors du commun et ses thématiques fortes. Marianne Stern aborde des sujets sociaux importants comme l’anorexie, le body-shaming, les difficultés familiales avec subtilité et maîtrise, ce qui rend le texte encore plus intense. Une fois commencé, impossible de lâcher ce roman que je recommande très chaudement même si vous n’êtes pas familier du genre. Il vaut le coup qu’on passe outre nos habitudes !
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Tu es belle Apolline

Fan des autres romans steampunk de Marianne Stern, j'ai essayé avec confiance cet énième opus plutôt young adult avec une héroïne qui casse les codes. Et je n'ai pas été déçue…



Mon avis :

Apocalypse, un personnage principal d'enfer

Le roman est centré sur Apolline alias Apocalypse, une ado de 17 ans, rebelle sur les bords qui adore écouter du métal, voue une passion sans limites pour l'Allemagne et s'habille comme une punk à chien. Vivant avec sa mère célibataire et top-model dans une propriété remplie plus par le personnel de maison que par une vraie famille, elle s'élève toute seule entre l'alcool, les joints et surtout sa phobie du gras qui la rend très maigre.



Malgré deux amis fidèles au lycée, elle subit le harcèlement scolaire de sa classe qui passe son temps à la traiter de sac d'os ou de nazie. Sa seule défense, c'est l'attaque et parfois ses provocations l'entraînent à réaliser de mauvais choix, surtout en matière de garçons. Son seul réconfort au lycée sont sa prof d'allemand à qui elle voue un culte et son prof de français qui joue dans un groupe de métal. Cependant, par paresse ou par ennui, elle sèche souvent les cours, malgré une grande intelligence.



Bref, vous l'aurez compris, notre héroïne casse un peu les codes habituels avec son mode de vie et son tempérament, mais malgré tout on s'y attache vite.



Ajoutez à cela une relation compliquée avec sa mère gothique similaire à une copine, qui ne montre pas le meilleur des exemples, et une grand-mère catholique intégriste et vous aurez une version trash de Gilmore Girls.



Au vu du résumé, on aurait pu croire qu'il s'agit d'un récit sur une pauvre petite fille riche, mais c'est plus complexe que cela.



Une critique du milieu de la mode en demi-teinte

La mode est un thème récurrent dans ce roman young adult, du fait du personnage d'Ornella, alias Mutti, la mère d'Apolline.



Alors qu'Apolline déteste ce milieu parce qu'il l'empêche principalement de profiter de la présence de sa mère, Ornella l'adore, et cela nous dessine les deux facettes du métier.



Marianne Stern nous propose une mannequin trash et capricieuse, aux airs de diva, plus obsédée par ses robes que par sa fille et surtout bien décidée à maintenir sa carrière tant qu'elle le peut avant d'être trop vieille pour les défilés.



Mais ce mannequin doit embaucher des agents de sécurité pour se protéger des paparazzis, ne rien avaler à part du céleri et du jus de citron, supporter un agent particulièrement casse-pieds, courir à chaque shooting, et réfléchir à un plan B (autrement dit, harponner un vieux riche) pour s'assurer une fin de carrière confortable.



Seules consolations : son dressing est rempli de robes fabuleuses, elle a été égérie pour Karl Lagarfeld et les podiums lui apportent gloire, argent et bonne estime d'elle-même, et souvent des jeunes trentenaires à mettre dans son lit.



Derrière les paillettes se cachent donc de grands sacrifices. La seule chose qui rapproche les deux personnages est leur amour pour les belles robes. Car malgré un look de punk à chien, Apolline est fan du style pin up et n'hésite pas à piquer des robes à sa mère et à se découvrir femme à travers ces vêtements.



Une analyse fine du problème de l'anorexie



Apolline nous raconte sa vie et ses déboires à la première personne dans ce roman young adult et se dessine peu à peu tous ses problèmes, dont le plus important : l'anorexie.



Plutôt que de jouer la carte moralisatrice, Marianne Stern a préféré nous montrer comment une adolescente vis son rapport au corps et à cette maladie, jusqu’au déclic où elle admet qu’elle a un problème et besoin d’aide. J’ai trouvé que c’était très bien amené, car le fait de se glisser dans la peau du personnage nous rendait plus lucide sur l’anorexie et plus empathique envers les gens qui en sont touchés.



Tous les éléments de la dégradation physique de l’adolescente apparaissent, comme des signes avant-coureur de sa chute lente : maigreur, mais aussi perte des cheveux, absence de sommeil, déchaussement des dents, vertiges, manque d’énergie, maux de ventre après absorption de nourriture, sentiment perpétuel d’être laide ou inexistante, mutilations, absence de règles… Rien ne nous est épargné mais en même temps, on apprend beaucoup sur comment l’adolescente vit cette maladie.



Elle ne veut pas se soigner par peur d’être catégorisée de folle, internée dans un hôpital et gavée de nourriture par des médecins et au lieu de chercher de l’aide, elle s’enfonce de plus en plus dans des comportements à risques.



Autour d’elle, on suit également comment son entourage réagit à son attitude, ce qui donne une palette complète des émotions humaines : la grand-mère lucide sur la maladie mais moralisatrice, la mère qui ignore le problème, les amis qui essaient d’aider mais sans brusquer les choses et dans la limite de leurs capacités, le personnel de maison qui reste indifférent ou s’implique trop, les profs qui ont conscience du problème sans trop savoir comment l’aborder…



Par dessus-tout, on comprend que cette maladie déclenchée chez la jeune fille est un condensé de plusieurs de ses problèmes et que ce n’est pas uniquement lié à son poids : absence du père, harcèlement scolaire, absence d’éducation de sa mère, solitude, peur de ne pas être aimée… De ce fait, Marianne Stern élargit le propos et nous montre qu’il ne s’agit pas uniquement d’une maladie liée à l’image que l’on a de soi.



Sans vouloir spoiler la fin, apprenez qu’elle apporte une solution plutôt fine et bien menée à Apolline, mais aussi aux jeunes lecteurs qui pourraient avoir le même problème.



En conclusion : Un roman young adult décoiffant, avec une héroïne au caractère bien trempé faisant face à de nombreux problèmes dont l’anorexie, mais dont la présentation est fine et empathique. Un vrai coup de coeur de lecture sur fond de musique Heavy metal !
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Tu es belle Apolline

Je remercie les éditions du chat noir pour cette lecture. Un titre intriguant, mais surtout une quatrième de couverture qui m’avait directement emballé ! L’histoire promet beaucoup dès ces premières lignes lus !



L’histoire est celle d’Apolline. Une fille qui pourrait sembler comme toutes les adolescentes de son âge. Pourtant, elle est différente sur certain point de vu. Sa mère est un top model reconnu, elle vit dans le luxe, en ayant tout ce qu’elle veut. Elle n’a jamais connu son père et elle bataille sans cesse contre les calories.



Apolline est dans les excès. Elle est le stéréotype de l’adolescente rebelle. Qui sèche les cours, fumes, boit, provoque… Elle cherche les ennuis partout où elle passe.



Au début, franchement, j’avais beaucoup de mal avec le personnage d’Apolline qui est très agaçant. Son comportement, sa vision des autres et sa manière de juger sans cesse me donnait envie de lui donner des claques.



Pourtant, plus on avance dans l’histoire, plus on commence à découvrir ce qui se cache derrière cette attitude rebelle. On découvre ses soucis, ses états d’âmes, ses souffrances et ce qu’elle vit au fond d’elle. On finit par avoir un attachement pour elle. On comprend que son comportement est directement lié à la douleur qui l’habitude.



J’ai beaucoup aimé cette façon de procéder dans l’histoire. Au début, on la voit comme ce que tout le monde voit d’elle. Une simple adolescente rebelle qui casse les pieds à tout le monde. Mais au fur et à mesure, on découvre la vrai Apolline, avec ses inquiétudes et ses démons intérieurs. C’est ce qui, à mes yeux, rend cette histoire justement très belle !



En bref, c’est une histoire qui se lit en deux temps. Dans un premier, nous sommes des personnes extérieures et nous la jugeons sur ce qu’elle veut bien nous montrer d’elle. Puis ensuite, nous découvrons qui elle est vraiment. C’est une histoire touchante qui aborde une multitude de sujets importants (que je ne pourrais vous révéler sous peine de vous spoiler). Une histoire qui m’a vraiment beaucoup touchée !
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

C’est maintenant devenu une habitude, lors de chaque Foire du Livre de Bruxelles, un détour s’impose par le stand des Editions du Chat Noir. Ce livre me faisait de l’œil, mais il me manquait ce petit quelque chose pour qu’il rejoigne ma PAL. Finalement, après un pitch plutôt convaincant de Mathieu Guibé, je me suis laissé tenter. Et grand bien m’en a pris !



Avec ce premier tome de la saga intitulée « Récits du Monde Mécanique », Marianne Stern propose un récit à l’esthétique steampunk, genre avec lequel elle se sera permis quelques libertés.



La première originalité de ce roman est que le smog et la révolution industrielle habituellement associés à la ville de Londres et l’époque victorienne ont déserté la capitale britannique pour envahir les rues de Germania, la capitale du Reich. À la tête de celle-ci, le Kaiser Wilhem, dont on dit qu’il n’a plus toute sa raison. En effet, rien ne lui importe plus que le désir de faire de sa ville un fleuron industriel. Le smog est d’ailleurs le triste résultat de cette mégalomanie.



Qui dit steampunk dit également inventions et technologies ingénieuses et c’est ici que réside la seconde originalité de ce roman : les orfèvres. Il s’agit d’une caste bien particulière d’individus dotés d’un don très rare leur permettant de créer des inventions d’une grande complexité et d’une perfection inégalable. Il va sans dire qu’ils sont très convoités par les dirigeants des diverses puissances mondiales et qu’ils préfèrent se terrer dans l’ombre plutôt que de faire étalage de leur talent.



En ce qui concerne les personnages, j’ai beaucoup apprécié leur complexité.



Commençons par Viktoria-Luise Von Preuben, personnage central de cette histoire, fille du Kaiser Wilhem, dont le seul but dans l’existence est de rechercher un mari respectable qui pourra un jour succéder à son père. La capricieuse demoiselle adore n’en faire qu’à sa tête et elle se fait un devoir de défier les interdits imposés par son père. L’un de ses passe-temps favoris consiste à quitter régulièrement la sécurité du château afin d’arpenter les sombres rues de Germania. Cependant, la vie de château de Viktoria bascule le jour où elle échappe de justesse à une tentative d’assassinat.



La jeune Fräulein au caractère bien trempé, incarne à la perfection le stéréotype de la petite fille pourrie gâtée, habituée à ce qu’on lui passe tous ses caprices. Il est très difficile de ne pas trouver ce personnage horripilant ! Cependant, au fur et à mesure des événements auxquels elle sera confrontée pour sauver sa vie et échapper au vaste complot qui menace la stabilité politique bien précaire du Reich, la jeune fille gagne en maturité et descend peu à peu de son piédestal. Je me suis même surprise à l’apprécier en fin de compte et même à éprouver de la compassion pour elle, notamment lorsqu’elle se voir rejetée par l’homme qu’elle aime. Non, non, ne comptez pas sur moi pour dévoiler le nom de l’heureux (ou malheureux) élu !



Dans sa fuite, Viktoria sera escortée par Jérémiah, mi-humain, mi-automate, son garde du corps, mais avant tout l’Exécuteur du Kaiser. Ce dernier effectue les basses besognes dictées par Wilhem et réduit au silence les traitres et autres indésirables. Froid, taciturne et sans pitié en apparence, il laisse cependant entrevoir une part d’humanité très touchante lorsque sa carapace s’effrite.



Viktoria et Jérémiah pourront notamment compter sur l’aide de Herr Maxwell, le maître-espion du Kaiser pour les épauler dans leur fuite et démasquer le commanditaire du meurtre. Sous ses airs de parfait gentleman avenant et sympathique se cache un redoutable adversaire calculateur et fin tacticien.



Au fur et à mesure de leur périple, les trois compagnons seront tantôt épaulés, tantôt poursuivis par une foule d’autres personnages à la psychologie tout aussi complexe. Rassurez-vous, bien que ces derniers soient nombreux, ils font leur apparition au fur et à mesure du récit et dans un ordre tout à fait logique. Impossible donc de s’y perdre.



Finalement, en ce qui concerne l’intrigue, celle-ci est tortueuse et sombre à souhait. On tremblera plus d’une fois pour le salut des personnages que l’auteur prend plaisir à malmener. Quelques petites touches de nécromancie et d’humour noir viennent ponctuer l’atmosphère déjà bien oppressante et cruelle qui se dégage de Germania.



En bref, j’ai adoré Smog of Germania, qui est l’un de mes coups de cœur de cette année ! J’ai hâte de découvrir ce que Marianne Stern nous réserve dans le second et le troisième tome de cette trilogie. En tout cas, j’espère bien y retrouver Maxwell et surtout Jérémiah !
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

Viens toi aussi plonger dans les intrigues brumeuses de Germania !



Plus qu’un roman, Smog of Germania est un voyage à travers le temps, l’espace et l’imagination. Un retour en arrière dans un passé qui n’a pas existé, c’est tout le bonheur d’une uchronie steampunk !



Marianne Stern nous entraîne ainsi à la suite de Viktoria, fille du Kaiser du Reich, dans la ville de Germania, recouverte d’un épais brouillard nommé smog. La petite vie tranquille de la jeune femme, dont les seules préoccupations jusqu’à présent étaient son futur mariage avec un quelconque beau parti qui prendrait la suite de son père et ses sorties nocturnes à travers Germania, vole en éclat le jour où des assassins tentent de la supprimer. Ils y seraient d’ailleurs arrivés sans la présence de l’Exécuteur, mi-homme mi-automate, fidèle serviteur du Kaiser. Commence alors une course-poursuite à travers le Reich pour échapper à ces tueurs qui semblent obéir à quelqu’un de haut placé, qui aurait un vrai intérêt à faire disparaître Viktoria. Peut-être pour faire définitivement basculer le Kaiser dans la folie et déclencher la guerre avec les Français ? Peut-être… Mais rien n’est limpide dans le brouillard de Germania…



Si le côté uchronie n’est pas extrêmement mis en avant, le steampunk est bien présent et c’est un vrai plaisir ! Zeppelins et mécanismes foisonnent et sont bien intégrés au récit. S’il m’a fallu une bonne centaine de pages pour entrer dans l’histoire, j’ai lu les deux cent pages suivantes avec urgence, pressée de savoir ce qu’il allait arriver à ces personnages auxquels il est très facile de s’attacher, surtout deux dont je ne peux pas vraiment te parler sous peine de te spoiler une partie du récit. C’est avec Viktoria que j’ai eu le plus de mal à cause de son caractère de petite fille gâtée et égocentrique.



Il faut aussi savoir qu’au-delà de l’atmosphère pesante apportée par ce smog omniprésent, la violence est monnaie courante dans cet univers. Si tu aimes les romans où rien de méchant n’arrive à tes personnages préférés, ce livre n’est pas pour toi. Si tu aimes les voir souffrir, fonce !



Tu y découvriras une intrigue bien pensée, faite de complots et de trahisons, tu te perdras dans le brouillard et les faux-semblants de Germania, tu découvriras que tout le monde a des intérêts cachés et des secrets inavouables. Tu liras surtout un roman grandiose porté par une très belle plume dont la fin devrait te laisser sur ta faim justement et te pousser à aller chercher sur le champ des informations sur les tomes suivants (Scent of Orient, déjà paru, et Realm of broken faces, à paraître très bientôt !).
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Récits du Monde Mécanique, tome 1 : Smog of Ger..

J'ai vraiment adoré ma lecture ! La plume est fluide, très agréable à lire, l'univers Steampunk est sombre mais très original et approfondi, les personnages sont extrêmement bien travaillés malgré la complexité du récit, la technologie bien imaginée et l'autrice n'est pas avare de surprises.



Dans une Allemagne totalement hallucinée, dont la capitale, Germania, est noyée dans un brouillard noir plus épais que la purée de pois car la ville est sur-industrialisée, on fait tout de suite la connaissance de Viktoria, la fille du Kaiser qui n'hésite pas à se divertir dans les bas-fonds de Germania. Une jeune femme peu sympathique selon les circonstances, capricieuse par moments, naïve et "enfant gâtée", et pourtant notre Fraulein se révèle très attachante. Idem pour son garde du corps, Jeremiah dit "L'Exécuteur", un être mi-humain, mi-automate, en qui elle peut avoir totalement confiance dans ce monde violent, dénué d'humanité et de scrupule. La vie n'est guère facile pour Viktoria von Preussen, et cela ne va pas s'arranger au fil des pages.



L'intensité du mystère et le suspense montent de chapitre en chapitre, l'histoire s'étoffe, va de rebondissement en rebondissement, bref, on ne lâche pas ce petit pavé d'environ 445 pages. Histoire d'amour, de décadence, d'une quête et d'un complot entre des maffias d'assassins, des trafiquants, des zeppelins et un kaiser fou. Tout ce monde est observé, manipulé... Un délice pour le lecteur !



J'ai seulement regretté une chose : la fin qui pour ma part pouvait être vue autrement. Je n'en parle pas afin de ne rien divulguer, c'est une fin plutôt réussie mais heureuse (?) sans l'être... Nous avons pourtant une héroïne de caractère qui ne décide plus de sa vie dans la dernière partie du roman... Chut, j'ai dit pas de "spoiler" lol



Un mot sur la couverture : superbe !
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Bal masqué

J’avoue, j’ai craqué pour ce livre, uniquement pour sa couverture au départ. Surtout que les nouvelles ne sont pas mon genre préféré habituellement…Mais, de temps en temps, pourquoi pas et le thème me plaisait, donc je me suis laissée tenter !

Et je ne regrette pas mon achat ! Même si les nouvelles de la fin ont davantage retenu mon attention que celles du début. Parmi mes préférées, je citerai : « Les douze invitées » de Pauline Sidre, « Le yeux du Corbeau » de Céline Chevet ou encore « Le Grand Froid » de Clémence Godefroy.

Pour chaque nouvelle, je vous propose un court résumé (plus une mise en bouche pour ne pas vous spoiler) ainsi que mon ressenti. C’est parti !! 😊

La première nouvelle est « Bal de Brume » d’Estelle Faye. Une auteure dont je possède plusieurs ouvrages dans ma bibliothèque mais que je n’ai jamais lue…Un bon moyen de la découvrir donc. Si sa nouvelle est bien, je m’attendais à plus percutant encore. « Bal de Brume » nous entraîne, à la suite de Gaël Ferrier, un étudiant en cinéma, au cœur de San Francisco. Gaël débarque de France dans l’espoir de trouver enfin un endroit où son art pourra s’épanouir. Il est également prêt à découvrir toutes les nouveautés et les surprises que peut receler une ville comme San Francisco …Il va être servi ! Cette histoire manquait un peu de piment pour moi dans le sens où j’escomptais un peu la fin. Cependant, j’ai totalement adhéré à la plume de l’auteure. Ses descriptions dans la forêt, notamment, étaient très convaincantes : j’avais l’impression d’y être.

Maude Elyther nous plonge ensuite au cœur des rêves et de l’inconscient avec « L’Orchidée rouge ». J’avoue avoir peu de souvenirs de cette nouvelle. Si ce n’est des bribes, un peu comme dans un rêve justement. L’écriture est très onirique et, malheureusement, je l’ai lue une semaine où j’étais fort fatiguée. J’ai eu du mal à m’accrocher à l’histoire et à bien comprendre le sens des phrases. Pourtant le style est très joli mais trop onirique et poétique pour moi à ce moment-là. J’avais plutôt tendance à glisser dans les bras de Morphée et à rejoindre notre héros dans l’inconscient plutôt que de suivre le récit.

« Le sang te va si bien » de Marianne Stern prend place dans un village des temps anciens (indéterminés) où rodent le Malin et ses sbires. C’est sans doute la nouvelle la plus « gore » du recueil. La nuit de Walpurgis approche et le père Irwin sait que cette célébration est l’occasion pour les démons de sortir de l’ombre et de se mêler aux vivants. Il est sur le qui-vive, tout comme la poignée de fidèles qui ont promis de l’aider à surveiller l’événement. Cette garde sera-t-elle efficace ? Satan s’avouera-t-il vaincu ou parviendra-t-il à étendre son emprise sur les hommes ? Une histoire que j’ai appréciée, bien que ce ne soit pas le genre que je lis habituellement !

Le héros de « Les larmes de Lucrèce » d’Elie Darco a un pouvoir étrange, très utile pour résoudre des mystères. Je vous laisse le plaisir de le découvrir. Un drame s’est produit lors d’un bal...masqué (évidemment) emportant une bonne partie des invités dans les flammes. Notre héros est chargé de découvrir ce qu’il est advenu du « Masque de Lucrèce », porté par Faustina Graziosa, charmante jeune femme en l’honneur de qui cette fête avait été organisée. J’ai bien aimé et le style et l’intrigue de cette histoire.

« En trois exemplaire » d’Emanuelle Nuncq est une histoire de voyage dans le temps. Il y est d’ailleurs question d’une Université Libre de Temporalité où les étudiants sont formés aux expéditions temporelles. Un événement d’une grande incidence pour tous les membres de cette université va venir perturber le bal annuel. Retourner dans le passé sera-t-il suffisant pour faire rentrer les choses dans l’ordre ? J’ai apprécié le style et les idées de l’auteure. Toutefois, je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi, ce qui entache un peu ma lecture.

Je suis incapable de vous résumer « Lacrimosa » de Dee L. Aniballe. J’avoue que je n’ai pas trop compris cette nouvelle. De nouveau, le style est plus onirique et poétique et la fatigue a dû jouer sur ma non compréhension de l’histoire. Malheureusement, je pense n’avoir pas su l’apprécier à sa juste valeur.

Je n’ai pas cité « Têtes de tigre » de Cécile Duquenne dans mes nouvelles favorites mais elle aurait pu y figurer. C’est la première qui m’ait vraiment touchée dans ce recueil. Diane, l’héroïne, vit dans un monde où tout le monde porte un masque. Ces masques permettent d’atteindre une sorte d’immortalité. Cependant, plus le temps passe et plus Diane étouffe; elle rêve d’une autre vie, sans masque, même si cela implique que sa longévité soit écourtée. Dans ce monde plein de contraintes, osera-telle prendre son envol ? L’univers est très bien décrit et les personnages attachants. L’auteure dépeint parfaitement les émotions de ceux-ci ainsi que ce qui les entoure.

J’ai beaucoup aimé le contexte de la nouvelle « Le masque de la Mort noire » de Claire Stassin. Le récit se déroule dans une Venise moyenâgeuse. La peste y est présentée comme une créature vivante qui étend son ombre mortelle sur la ville. Nous suivons également des humains dans cette histoire, une prostituée tout d’abord, Vanozza, et, ensuite, une servante de bordel, Leora,. Comment ces deux jeunes femmes accueilleront-elles l’arrivée de la peste ? J’ai bien aimé ce récit bien qu’il soit fort descriptif, parfois un peu trop peut-être. Cependant, cela permet au lecteur de plonger corps et âme au cœur de Venise et du bal qui s’y déroule.

J’ai un avis mitigé concernant « Le maître des Masques » de Lucile G. Matteoldi. Je ne comprenais rien à cette nouvelle au début. Je pense que cet effet est totalement voulu par l’auteure. Malheureusement, je n’y ai pas complétement adhéré. J’étais trop perdue au départ pour réellement apprécier l’histoire par la suite. Malgré tout, l’idée est originale et bien menée et le style poétique colle bien au récit.

« Le grand Froid » de Clémence Godefroy est, comme dit précédemment, une de mes nouvelles préférées. Dans un environnement qui rappelle les régions nordiques (Russie, Norvège), de par les noms et l’atmosphère qui s’en dégage, nous retrouvons « Anna » ou « Leini », servante d’une jeune fille riche et bien née en passe de se marier. Anna vient d’une région où règne le « Grand Froid », censé tenir les barbares à l’écart. Elle a une mission à accomplir pour enfin pouvoir rentrer chez elle, mais parviendra-t-elle à la mener à bien ? J’ai beaucoup aimé le personnage de Leini, l’ambiance qui se dégage de cette nouvelle et l’intrigue, surtout le couperet final ! A découvrir !!

« Les yeux du Corbeau » de Céline Chevet est une autre de mes nouvelles préférées. Dans un monde où tout est uniformisé et où la devise est « Egalité, Unité, Dignité », les masques sont de rigueur. Pour éviter les discriminations de quelques sortes qu’elles soient, tout le monde est prié d’entrer dans le moule préconisé par le Conseil. Ceux qui ne le respecte pas en subissent les conséquences au bal mensuel organisé par ce même Conseil : le moindre écart de conduite, la moindre tentative pour se démarquer des autres est sévèrement réprimée. Pourtant, les rêves et les désirs d’Ambre la mène petit à petit sur des pentes interdites. Quelles seront les conséquences ? Y survivra-t-elle ? Une très jolie histoire, bien ficelée, aux multiples rebondissements, accompagnée de personnages attachants et soutenue par un style fluide !

« Belle rose porporine » de Vincent Tassy aurait également pu figurer dans mon top 5. L’héroïne de cette histoire reçoit une mystérieuse demande d’amis sur Facebook, émanant d’une certaine Violette S., accompagnée d’une invitation à un événement. Curieusement, sa meilleure amie, Jeanne, et d’autres de ses amis ont également reçu ces messages. Cependant, personne ne semble réellement connaître cette fameuse Violette. Décidées à participer à cette fête et à découvrir qui se cache sous ce nom, les deux amies vont se rendre au bal organisé par Violette et vivre des expériences étranges et traumatisantes. J’ai bien aimé la manière dont l’auteur a mené son intrigue ; la fin notamment m’a beaucoup plu. À la suite des personnages, je me posais de nombreuses questions. Une sorte de malaise s’installe rapidement dans cette nouvelle. Le style de l’auteur est direct et dynamique ce qui donne du peps au récit.

« Là où danse le jour » de Pascaline Nolot nous plonge au cœur d’un univers post-apocalyptique dans lequel a lieu un bal (hé oui 😊). Les humains qui s’y côtoient, survivants de l’Atomisation vont recevoir la visite d’un invité surprise. Je ne vous dit rien de plus et vous laisse le plaisir de la découverte. Tout ce que je peux vous dire, c’est que l’ambiance un peu glauque, étrange, presque malsaine qui se dégage de cette nouvelle m’a beaucoup plu. L’idée est originale et bien trouvée. L’invité surprise est particulièrement bien décrit et bien mis en scène. Une très chouette nouvelle !

« Sans que rien manque au monde » de Fabien Clavel est une sorte de nouvelle policière. En effet, plusieurs médecins ont reçu une lettre anonyme dont l’auteur les attend au « bal des folles », bal organisé pour les pensionnaires d’un hospice. L’inspecteur Ragon, dont la femme, malade risque un jour de se retrouver dans ce même hospice, est chargé de cette affaire. À lui de découvrir, lors de cette étrange bal, qui a envoyé la lettre et surtout, pourquoi ! J’ai bien aimé suivre cette petite enquête où le fantastique se mêle au réel. C’est une nouvelle très addictive dont l’intrigue est bien tournée et la fin bien orchestrée. L’inspecteur Ragon est un personnage particulier mais attachant.

« Les douze invitées » de Pauline Sidre est, sans conteste, ma nouvelle préférée. Elle met en scène douze sœurs, enfermées par leur père dans leur chambre et est divisée en douze parties. Chacune de ces parties est consacrée à une sœur dont le lecteur suit le point de vue. L’histoire débute avec la plus jeune et se poursuit, de sœur en sœur, pour (presque) se terminer avec la sœur ainée. Deux intrigues s’entremêlent : d’une part, celle de l’invitation mystérieuse et du bal, d’autre part, celle de la raison de leur claustration. J’ai adoré les changements de point de vue. Chaque sœur nous en apprend un peu plus et fait avancer l’histoire à sa manière. Cette nouvelle est merveilleusement bien construite, addictive, bien écrite…en un mot parfaite !

« Minuit démasquée » de Mélanie Fazi est l’histoire d’une maison dans laquelle s’est déroulé un événement tragique. C’est aussi l’histoire du groupe d’amis qui évoluaient autour de cette maison et dont la vie a basculé. Rokia va essayer de rétablir un équilibre entre les choses. Sa mission est délicate. Parviendra-t-elle à la remplir ? Si j’ai moins aimé le sujet de cette histoire (et donc moins accroché à l’intrigue), j’ai apprécié le style de l’auteure et l’idée originale qu’elle a eue !

En bref, un recueil de nouvelles qui a su me plaire, bien que les nouvelles plus oniriques du début ne m’aient pas spécialement convaincue. Je le conseille à tous ceux qui apprécient les nouvelles fantastiques, les bals et les masques. La couverture reflète parfaitement ce que renferme cet ouvrage !




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Bal masqué

Avec cette sublime couverture, je ne pouvais que craquer pour la dernière anthologie des éditions du Chat noir qui fait toujours la part belle au fantastique. Comme son nom l’indique, cette anthologie regroupe des nouvelles dont le thème central est le bal masqué. Qu’il soit vénitien, horrifique, vampirique, le masque est le fil conducteur du recueil. Masque pour mieux cacher ou à l’inverse pour mieux découvrir?…



Comme dans toute anthologie, j’ai mes préférences. J’ai trouvé certains textes bien trop ampoulés. A trop vouloir en faire, certains auteurs perdent leur lecteur même si le côté formel du texte reste travaillé et très beau. Une nouvelle comme L’orchidée rouge de Maude Elyther m’a laissée de marbre. Je n’ai pas été sensible à la plume de l’auteur. En revanche, d’autre nouvelles m’ont ravie comme celle de Fabien Clavel, Sans que rien manque au monde, qui reste ma préférée. J’ai adoré son personnage, son style, son histoire et je verrais bien son univers développé dans un roman! Il nous plonge au début du 20ème siècle. L’inspecteur Ragon, bibliophile averti, va devoir enquêter au sujet de lettres mystérieuses. J’ai adoré l’ambiance délicieusement surannée.



J’ai également énormément apprécié la nouvelle de Pauline Sidre Les douze invitées, qui réinvente le conte de fée. Douze sœurs sont enfermées dans leur chambre, punies par leur père jusqu’au jour où une étrange invitation leur parvient. Il y a un peu de Barbe bleue dans cette histoire originale où chacune des sœurs prend la parole à tour de rôle.



J’ai aussi été sensible à la plume d’Elie Darco. La façon dont son enquête est menée dans Les Larmes de Lucrèce m’a surprise et j’ai aimé le personnage qu’elle développe. Sa plume est toujours délicieuse et son univers intéressant.



Je passe rapidement sur les nouvelles de Cécile Duquenne avec Têtes de tigre, de Céline Chevet avec Les yeux du corbeau ou encore de Claire Stassin avec Le masque de la mort noire qui m’ont toutes embarquée dans leur univers riche et développé!!



Bal masqué est une anthologie qui rassemble des textes travaillés et intéressants. Une belle manière de découvrir de nouvelles plumes!
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Bal masqué

J'ai enfin terminé ce livre ! Depuis le temps que je l'ai commencé :) Mais l'avantage avec les recueils de nouvelles, c'est qu'on peut piocher, lire des bouts, juste une nouvelle ou deux de temps en temps, et découvrir la plume d'autres auteurs sans y passer des heures. Ces nouvelles ne m'ont pas toutes plu, le style, surtout, m'a beaucoup rebutée pour certaines. Quelques pages, du plat, du lourd, du cliché ; et j'abandonnais.

En revanche, trois ont particulièrement retenu mon attention. En premier, "Minuit démasquée", de Mélanie Fazi. Cette fille a vraiment un don. Réussir à me faire pleurer, à faire naître tant d'émotions en une vingtaine de pages, c'est fort.

Ensuite, "Le sang te va si bien" de Marianne Stern. Je sais pas, c'est peut-être que le personnage d'Emily m'a rappelé l'ado que j'étais, et cette vengeance gore était pour le moins jouissive.

Et enfin, « Bal de Brume » d'Estelle Faye. Si le style ne m'a pas entièrement convaincue, l'histoire, ce bal de maison hantée et de vampires revisité de manière plutôt originale et moderne, était agréable et marrante à lire.

(Et puis y a la mienne, de nouvelle, mais je suis incapable de savoir ce que vaut mon travail^^)
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Les chroniques d'Oakwood : Dans l'ombre de ..

J'ai été subjugué par ce recueil. Les chroniques d'Oakwood incarne tout ce qui me fascine depuis l'enfance. J'ai tout de suite été happé par l'histoire, car l'atmosphère brumeuse et inquiétante de l'intrigue est vite installée.



L'histoire est envoûtante, Marianne décrivant très bien l'histoire d'Oakwood et de ses habitants, le tout dans une ambiance froide et hostile la plupart du temps. Mais ce qui m'a surtout émerveillé, ce sont les lieux et la vision que Marianne donne de la sorcellerie. L'atmosphère et les architectures gothiques sont parfaitement retranscrites, donnant aux lieux cette aura ténébreuse au charme envoûtant. Marianne, de part son écriture à la fois poétique, lyrique et précise, est parvenue à rendre ces derniers palpables, mettant en avant leur histoire et les croyances qui y sont rattachées, tout en leur donnant une importance évidente quant aux événements liés aux personnages. En fait, Marianne a rendue son histoire vivante, car construite et retranscrite avec clarté.



Concernant la vision de la sorcellerie, je l'ai adorée ! Ténébreuse, intimiste, nuancée... J'ai vraiment apprécié le fait qu'aucun parti pris n'ait été fait par l'auteure. Rien n'est dénoncé, qu'il s'agisse de la sorcellerie ou de la religion, tout n'est que montré voire suggéré. Les mœurs de l'époque sont respectées, nous mettant face à la folie des hommes, de par leur nature et leurs croyances virant au fanatisme. Les thèmes abordés et les messages délivrés sont réfléchis en plus de restés actuels. Quant à la sorcellerie proprement dite, j'ai vraiment aimé que Marianne la rende si simple. J'entends par là qu'elle n'a fait ni dans le spectaculaire, ni dans le romantisme poussé, et c'est ce qui la rend si intimiste et réaliste, montrant bien le lien des sorcières avec la nature et les éléments de cette dernière.



La construction de l'intrigue est vraiment bien menée, les récits ne suivant pas un ordre chronologique évident, étant liés les uns aux autres par différents éléments ayant leur importance dans le déroulement de l'histoire. Même si certains événements sont plus ou moins convenus (ce n'est pas un reproche), ils sont contrebalancés par une tension permanente et une envie de découvrir ce que vont faire les personnages selon les situations. Ces derniers sont attachants ou repoussants pour la plupart, certains ayant un vécu les rendant suffisamment complexes pour essayer d'être compris. J'ai beaucoup aimé Lynn (ainsi que James et John). Je n'ai pu qu'être touché par son vécu et ce qu'elle devient. Sa personnalité est vraiment très belle en plus d'être assez énigmatique, et j'aurais aimé en découvrir encore davantage à son sujet.



Les Chroniques d'Oakwood est indéniablement un coup de cœur. Il m'a fait ressentir la passion que j'ai depuis longtemps pour la sorcellerie, et je n'ai pas pu m'empêcher, à la lecture des lieux et décors, de penser à l'époque victorienne et à la Nouvelle-Orléans, ainsi qu'à l'histoire des sorcières de Salem.
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