AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie Benedict (191)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Madame Einstein

1896, 1ère page du journal de Miléva Maric. Cette jeune fille serbe intègre l’institut polytechnique de Zurich, où elle est la seule femme.

Brillante étudiante, mais aussi boiteuse, elle est méprisée et rejetée par son professeur mais aussi par les autres étudiants. Excepté d’Albert Einstein qui en tombera amoureux.



Passionnée de sciences, géniale en mathématiques, elle apporte une large part à la théorie de la relativité d’Einstein, qui ne citera jamais les contributions de son épouse.

Un portrait sans concession d’Einstein, à double facettes. Charmeur et agréable pour le cercle d’amis et d’admirateurs, égoïste et cruel pour sa famille : femme et enfants.

« Cela me surprenait toujours de voir avec quelle aisance il endossait une personnalité charmante en public, lui qui venait juste de me crier de marcher derrière lui. »



L’auteure a donc choisi de raconter l’histoire de Miléva sous la forme d’un journal de 1896 à 1914.

Ce qui permet une grande proximité avec Miléva Einstein : comprendre ses doutes, ses rebellions, son caractère. Mais aussi le formatage d’une femme à cette époque. Elle doit s’occuper de ses enfants et son foyer en priorité, et laisser la part belle à son mari.

Pourtant, ses parents, conscients de « sa disgrâce physique » (aucun homme ne voudra d’une femme boiteuse) l’ont élevée dans l’idée d’une femme consacrée à son métier, mais pas une épouse :

« Cette conviction que je n’étais pas digne de me marier était ancrée en moi depuis si longtemps qu’elle semblait faire partie de ma personne »



Mise au point très appréciable de l’auteure à la fin du livre :

« Étant donné l’éclairage nouveau que ce roman jette sur le célèbre Albert, mes lecteurs seront peut-être curieux de savoir ce qui est véridique dans ces pages et ce qui relève de la spéculation. En ce qui concerne la structure globale du livre – les dates, les lieux, les personnes – j’ai tenté de coller autant que possible aux faits, et je n’ai pris des libertés par rapport à la réalité que dans un but romanesque. (…) Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur les personnages décrits dans ce livre, je vous invite à consulter l’ensemble des documents et des lettres rédigées par et sur Albert Einstein et Mileva Maric. »



Commenter  J’apprécie          30
Madame Einstein

Derrière chaque grand homme se cache une femme.

Ce roman confirme cet adage.



J'ai littéralement été envoûtée par l'écriture de l'auteure qui est simple et addictive.

Et puis il faut reconnaître que le personnage principal a tout pour lui, une femme intelligente , boiteuse et Serbe de surcroit.

Jj'ai toujours eu beaucoup d'affection pour ce grand homme qu'était Einstein (et pourtant il m'en a fait bavé ). Mais sans doute le côté médiatisé de l'homme ( qui n'a jamais vu ces fameuse photos ou il tire la langue ?) a aidé a le rendre sympathique.

Je ne sais pas si ce roman remet l'homme qu'était Einstein a sa véritable place, mais il faut reconnaître que de très sympathique au début du roman, il l'est beaucoup moins à la fin.



Ce roman est un véritable hommages aux femmes, une leçon de vie aussi.

Beaucoup dans ce roman sont des parties inventées, ou la spéculation sur les évènements à une place importante. Rien ne prouve que les choses se sont passées de cette façon, rien ne prouve que Einstein était cet homme que Marie Benedict décrit avec brio.. mais qui sait...

Car en fait tellement se sont cachés derrière le politiquement correct, derrière l'image publique qu'il pouvait montrer et qui en fait était tout l'inverse une fois la porte de leur domicile fermée.

D'autant que la rencontre entre Mileva Maric et marie Curie est juste formidable.



Mileva Maric, est très certainement une femme que j'aurais voulu rencontrer.







Commenter  J’apprécie          1138
Madame Einstein

Bon y a pas à dire j'ai adoré ce roman qui retrace la rencontre et l'histoire d'Albert Einstein et Mileva Marić sa première épouse.

J'avais déjà eu un avant-goût de leur histoire dans la série Genius la saison 1 retraçant la vie d'Einstein .

Il est vrai qu'on reste dans la catégorie roman et non biographie donc certains passages sont imaginés par l'auteure, mais elle se base quand même sur la correspondance entre eux entre 1897 et 1903, et d'autres sources officielles.

Le style est simple, il se lit très facilement même lorsqu'on aborde les thèmes de physique ou mathématiques.

La narratrice Mileva, aurait pu devenir une grande mathématicienne et physicienne, mais elle a tout sacrifié pour son amour Albert.

Après je n'ai pas envie de vous spoiler mais bon on sait qu'ils se sont séparés et ont divorcé en 1919, donc voilà 🙄🙄...

Ce que l'on découvre : la condition des femmes de l'époque, qui ne sont là que pour faire des enfants, s'occuper de leur mari, accepter tout d'eux, peu d'accès en faculté pour les femmes, sans compter la montée de l'antisémitisme, Mileva Marić est slave et reniée par la famille Einstein. (Comme Djamel Debbouze a dit "On est toujours le raciste de quelqu'un").

En plus elle d'être slave elle est orthodoxe et scientifique, la vie est plus difficile pour certains que pour d'autres c'est évident.

Je n'ai pas trouvé que cette femme était niaise comme certains l'ont dit, il ne faut pas oublier quand on lit un roman historique de se rappeler du contexte de l'époque, le divorce n'était pas vu comme aujourd'hui, une femme étudiante non plus.

En bref, Mileva rêvait d'un destin tel que Pierre et Marie Curie, mais elle n'a pas fait les bons choix selon cette dernière...
Commenter  J’apprécie          20
Madame Einstein

BOF ! Déçue. C'est un biopic comme les aiment les américains. Ecrit à la première personne, donc rempli de dialogues et situations inventées. En gros, c'est elle qui a tout découvert, et Albert l'a exploitée.

Je vais chercher une biographie plus sérieuse.

Commenter  J’apprécie          00
Madame Einstein

Einstein s'est approprié les découvertes de sa femme. C'était un mari égoïste, manipulateur voire cruel. Voici ce qui ressort de ce roman. On commence enfin à découvrir le côté obscur de ce génie du XXe siècle. La série "Genius" nous en donné un aperçu identique. Son épouse Mileva, brillante mathématicienne, s'est laissée peu à peu dominer et exploiter par cet homme tyrannique. Nous, femmes de la fin du XXe et du début du XXIe, avons, page après page, envie de lui dire de ne pas céder, de ne pas se laisser réduire au rôle de boniche. Comme le dit la 4e de couverture, c'est un exemple à ne pas suivre. Merci à l'autrice de rendre à Mileva Maric la place qui aurait dû être la sienne, aux côtés de grandes scientifiques telles que Madame Du Châtelet, Madame Lavoisier ou Marie Curie.
Lien : https://veroniquepascual.fr
Commenter  J’apprécie          50
Madame Einstein

J'ai beaucoup aimé cette biographie romancée de Mileva Marić qui permet de mettre en avant cette femme scientifique, brillante mathématicienne et physicienne, peu connue, qui a sacrifié beaucoup (ses ambitions universitaires, une potentielle renommée, et même une partie de sa vie personnelle) pour son mari Albert Einstein. Il permet également de mettre en lumière sa certaine contribution aux théories sur la relativité générale qui ont rendu célèbre son mari et de montrer l'homme derrière la célébrité.

Seul bémol : le fait que l'histoire s'arrête au moment où Mileva et Albert Einstein se séparent, le titre du roman a beau être Madame Einstein, j'aurais aimé en savoir plus sur ce qu'elle était devenue après (en tous cas, beaucoup plus que les maigres informations données dans l'épilogue).

Cela reste une très bonne lecture avec la belle plume de l'auteure dont je continuerai à suivre les parutions.
Commenter  J’apprécie          120
Madame Einstein

Chez les Curie, on ne peut citer Pierre sans Marie. Mais chez les Einstein, on ne connaît qu’Albert, et encore, très mal. Qui était-il? Le théoricien génial ou cet homme velléitaire utilisant l’intelligence de sa femme ? Lorsque l’on sait à quel point le cerveau du Nobel a été soumis à toutes sortes d’analyses, coupes et autopsies, la lecture de ce roman interroge sur celui de sa femme. Qui a vraiment écrit la théorie de la relativité ? Mise en lumière de de celle qui resta dans l’ombre…



Mileva Marić a une vingtaine d’années lorsqu’elle intègre Polytechnique à Zurich en 1896. Ses parents lui ont assuré que sa démarche claudicante —un problème congénital de la hanche— rendait impossible tout projet de mariage. Il ne lui restait plus qu’à se réfugier dans les mathématiques, un vrai don qui depuis son plus jeune âge la prédisposait à devenir une intellectuelle. Son père très aimant place tous ses espoirs en elle et la famille concède à quelques sacrifices afin que Mileva reçoive le meilleur enseignement possible.

A Zurich, ville considérée comme moderne à l’époque, Mileva, l’unique jeune femme étudiante, affronte l’opprobre de ses congénères d’amphithéâtre avant de forcer leur admiration et finir par s’intégrer. Le jeune Einstein la remarque d’emblée, se lie d’amitié.



Les mois et les années passent, de compagnons d’amphi, ils deviennent un peu plus que des amis. Pourtant Mileva s’était fixée des objectifs, elle ne peut pas tout gâcher maintenant, avant l’obtention de son diplôme, elle essaiera de lutter, de changer d’établissement, mais le lien qui l’unit à Einstein est plus fort que tout. Albert lui promet la lune et le bonheur, il lui vante cet esprit de bohème qui souffle sur leur tête, bien sûr Mileva que tu peux te marier avec moi et être une femme intellectuelle, de celles qui comptent, à deux nous serons plus forts Mileva, nous collaborerons ensemble sur les plus grandes découvertes et nous marquerons l’histoire.

Et puis à quelques mois de l’obtention de son diplôme, Mileva tombe enceinte, hors mariage. Soudain tout semble compliqué pour Albert. Sa mère n’apprécie guère la jeune femme, ses origines juives ne lui permettent pas de trouver un travail… Mileva se voit alors contrainte d’abandonner ses études si près du but et retourner chez ses parents. Puis accoucher et attendre désespérément en Serbie qu’Albert fasse le voyage afin de rencontrer sa fille. Mais Einstein a d’autres obligations, des succès imminents, des articles à finir, des femmes à rencontrer… Ce n’est que le début de la longue dégringolade qui attend Mileva. La suite sera une addition d’humiliations et de trahisons, le destin brisé d’une femme brillante. Sa vie entière sera dévouée à un homme intéressé, manipulateur et dénué d’empathie que l’on nommerait aujourd’hui sans abus de langage un pervers narcissique.

Mon avis

Un roman passionnant, documenté et parfaitement romancé, nous transportant de l’admiration à la révolte. Les personnages d’Einstein et de son épouse, ou encore des parents de celle-ci sont dépeints très finement, ainsi que le milieu de l’époque. Ce roman prouve que l’importance de la science et des découvertes n’empêchaient pas les sujets éternels : la parade amoureuse de l’homme, les dangers de l’amour, les diktats sociaux, la dépendance de la femme, la difficulté de choisir sa carrière, ses tiraillements autour du bonheur de ses enfants passant avant son propre intérêt. Un coup de coeur ! Merci aux Editions Presses de la cité pour cette lecture !




Lien : https://agathethebook.com/20..
Commenter  J’apprécie          120
Madame Einstein

Porté par un rythme vif mais jamais trop rapide pour autant, Madame Einstein retrace à la perfection toutes ces années-là, soit l’arrivée de Mileva à Zurich, sa rencontre avec les filles de la pension où elle loge et qui se révèleront être les femmes intellectuelles qu’elle n’a jamais pu côtoyer jusque là (sans doute les premières femmes avec qui elle aura des atomes crochus), ses premiers temps à l’université, sa rencontre avec Albert… Puis toutes les désillusions qui s’ensuivent.



Car au vu du résumé, vous l’aurez certainement compris : la réalité, dans ce qu’elle a plus prosaïque va vite rattraper nos deux génies amoureux. Mileva, en tant que femme sera évidemment encore plus impactée par le poids des conventions sociales. Difficile d’être une scientifique brillante quand on doit faire le ménage, la cuisine et s’occuper des enfants. Difficile pour un homme comme Albert, victime d’antisémitisme et assoiffé de reconnaissance de penser à ménager celle qui fut pourtant sa coéquipière dans bien des recherches.

Écrit dans un style très agréable, facile à lire et en même temps véritablement soigné, le récit est à la première personne et nous permet de suivre les pensées les plus intimes de cette brillante élève serbe. L’immersion est totale et ce, dès les premières pages. Nous, lecteurs, ne pouvons que nous prendre d’amitié pour cette jeune fille totalement décalée par rapport aux femmes de son temps et qui aurait mérité un plus beau destin. La misogynie du milieu universitaire et de la société toute entière sont une toile de fond évidemment importante mais on peut également choisir de retenir le portrait d’une femme hors du commun, travailleuse acharnée et dotée d’un caractère qui force le respect (car il en fallait, à l’époque, pour s’imposer comme elle l’a fait).



Extrêmement documenté, le roman de Marie Benedict est parfaitement équilibré. Il parle de sujets scientifiques poussés sans jamais nous perdre mais juste assez pour donner une vraie crédibilité à l’histoire et aux personnages. L’histoire d’amour est présente mais n’est jamais le centre du récit. C’est un roman historique mais avec, en son cœur, une personnalité si moderne qu’on oublie parfois (enfin presque !) que nous sommes seulement en 1896 !

En quelques mots,



Beaucoup se sont interrogés sur la part qu’avait pris Mileva dans les travaux d’Einstein. Certains affirment qu’ils ont véritablement travaillé en duo et qu’elle a été flouée. D’autres considèrent qu’elle a peut-être participé mais que le véritable auteur de ces articles, c’est Albert. Je n’ai évidemment aucune idée de la vérité car je n’ai ni les connaissances, ni les compétences pour démêler le vrai du faux. Il semble néanmoins bon de savoir que ce roman, s’il ne dresse pas un portrait particulièrement positif d’Albert (qui n’apparait absolument pas comme un homme aimant), n’invalide évidemment par son parcours en tant que scientifique. Dans cette histoire, Marie Benedict remet juste sur scène une « oubliée de l’Histoire » qui aurait certainement mérité sa petite part de lauriers.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
Commenter  J’apprécie          20
The Mystery of Mrs. Christie

Je serai sans doute passé à côté de The Mystery of Mrs. Christie sans mon club de lecture. Une couverture romantique, un titre quelconque et pourtant c’est un roman que j’ai beaucoup aimé.



Au centre du roman, la célèbre Agatha Christie, que nous suivons sur deux époques en parallèle. Elle nous raconte sa rencontre avec son époux, son mariage et sa vie de couple d’un coté tandis qu’entre deux se glissent des chapitres qui relate sa disparition survenue en 1926. Son mari est alors au centre du récit. On comprend très vite que leur relation n’est plus ce qu’elle était.



Cette disparition est réelle pourtant presque 100 ans après, on ne connait toujours pas ce qui se cache derrière cela. L’auteure imagine donc un scénario plausible. Et c’est vraiment très réussi parce que j’ai été tenue en haleine du début à la fin.

Agatha Christie est un personnage très intéressant et j’ai adoré découvrir un peu plus sur sa vie personnelle. Elle est attachante et ce roman m’a donné envie de lire ou de relire certains de ses romans.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          253
The Personal Librarian

+++++++ LA BIBLIOTHÉCAIRE PERSONNELLE +++++++



Personne ne peut rester indifférent à l’extraordinaire destinée de Belle da Costa Greene, la bibliothécaire personnelle du puissant banquier américain John Pierpont Morgan (1837-1913). Et sûrement pas Alexandra Lapierre qui a consacré une biographie romancée à "Belle Greene" , un ouvrage duquel notre amie sur Babelio, jeunejane, a introduit le 1er février dernier une merveilleuse critique.



Belle da Costa Greene était une femme noire qui a été obligée de cacher son identité véritable et de passer comme une blanche, pour se protéger de discriminations racistes.



D’abord un mot sur l’auteure : Marie Benedict, née en 1969 à Pittsburgh, a beau être avocate elle a publié plusieurs ouvrages historiques et des biographies, entre autres de "Madame Einstein" et l’actrice Hedy Lamarr. Elle a été assistée par Victoria Christopher Murray qui depuis 1997 a écrit de nombreux romans, souvent sur des thèmes religieux.



Belle est née en l’État de Virginie le 26 novembre 1879 comme Belle Marion Greener. Par la suite, elle s’est faite plus jeune de 4 ans en arrangeant un peu sa date de naissance. Après le divorce de ses parents son nom de famille a perdu la lettre "r" à la fin et elle s’est fabriqué une ascendance portugaise (da Costa) pour expliquer sa couleur de peau fort basanée.



Ne croyez surtout pas que notre Belle était une tête de linotte. Loin s’en faut ! Elle a hérité l’intelligence de son père, Richard Greener qui, il y a un siècle et demi en 1870, a été le tout premier noir diplômé de la prestigieuse université d’Harvard.



En 1902, à l’âge de 22 ans, Belle a commencé à travailler dans la bibliothèque d’une autre prestigieuse université, celle de Princeton, où elle s’est fait remarquer par son habilité avec d’anciens manuscrits.



Trois ans plus tard, elle a été recrutée par l’infuent John Pierpont Morgan pour s’occuper de sa colossale collection de livres. Une collection qu’elle a, au fil des années, considérablement élargie en achetant pour des millions de dollars de manuscrits et œuvres rares.



Après la mort du banquier, son fils Jack Morgan (1867-1943) a laissé Belle poursuivre ses travaux et l’a nommée directrice de la "Pierpont Morgan Library" dans la fameuse avenue Madison, 225, à Manhattan, New York.



Pendant 43 ans, jusqu’à sa retraite en 1948, notre bibliothécaire a tout donné pour enrichir cette collection et à en faire une des plus somptueuses du monde, grâce à un talent de discernement et de négociation exceptionnel pour des pièces de grande valeur.



Belle da Costa Greene ne s’est jamais mariée, mais a eu pendant des années une liaison avec l’historien Bernard Berenson (1865-1959), un Américain d’origine lituanienne et grand spécialiste de la Renaissance italienne.



En googlant les photos de Belle sur le net, vous pouvez-vous rendre compte que son allure honorait son prénom. Elle avait par ailleurs l’habitude de s’habiller à la parisienne avec beaucoup de soins : chapeaux, colliers, foulards, visons...

Une de ses boutades y faisait allusion : "Ce n’est pas parce que je suis bibliothécaire, qu’il faut que je m’habille comme une bibliothécaire".



Un encore plus célèbre propos de Belle tenait en 2 mots. À une question d’un journaliste indiscret qui voulait savoir si avec Pierpont Morgan elle avait eu une relation amoureuse, elle a répondu : "We tried" (nous avons essayé).



Belle da Costa Greene est décédée à New York le 10 mai 1950, à l’âge de 70 ans.



L’ouvrage de 341 pages, sorti le 29 juin dernier, est sérieusement documenté et se lit facilement. Aussi bien que je viens de me commander de Marie Benedict sa biographie d’Hedy Lamarr "La femme qui en savait trop".

Commenter  J’apprécie          636
The Personal Librarian

Ce n'est pas du tout le genre de thème de lecture vers lequel je me dirige habituellement mais, après avoir lu l'extrait et, surtout, après qu'il ait réussi à susciter des questions chez moi, je me suis dit que je voulais lire la suite.



Pour le contexte, j'ai un père à la peau très foncée et une mère blanche. Je suis donc métisse et j'ai la peau mate. J'ai une petite soeur qui a le même père noir que moi mais qui est blanche et blonde. Je vous laisse donc imaginer à quel point les gens qui jugent les autres sur leur couleur de peau est d'une absurdité sans fond pour moi. Mon expérience personnelle a beaucoup influencé mon expérience de lecture... et c'est probablement là mon drame.



Donc l'histoire de Belle da Costa Greene était intéressante parce que c'est bien sa couleur de peau qui conditionne sa vie. Une couleur de peau qui lui vient en plus d'une tragédie familiale qui est tue mais qu'on imagine très bien. Et j'ai trouvé ça d'autant plus intéressant qu'on ne sait pas toujours quoi faire des métisses, même aujourd'hui : ils sont blancs ? ils sont noirs ? On ne nous laisse pas toujours être juste métisses ; il y a une forme d'injonction à choisir si on veut être un "métisse blanc" ou un "métisse noir". Sauf que, contrairement à cette époque, on n'a pas besoin de l'écrire sur nos papiers d'identité... Bref.



Je pense que j'aurais aimé une histoire sur la famille de Belle, plus qu'une histoire sur elle seule. Je me suis trouvée à tourner en rond entre l'art (auquel je ne suis pas profondément sensible) et sa couleur de peau qui est rappelée toutes les quatre pages. Bien sûr, j'ai compris l'omniprésence de ce trait physique, mais il était répété en plus de descriptions qui me paraissaient sans fin, sans jamais rien apporter de plus. J'ai sauté des lignes, sorry.



Il est évident que c'était une femme importante et remarquable, par rapport à son métier et sa position sociale. Son arc narratif est plutôt dynamique, mais il y a un point sur lequel elle est très statique (un point important) : ses origines ethniques. Là-dessus, entre le début et la fin, à part ... Je sais pas... Peut-être que je n'ai pas su m'immerger suffisamment dans l'époque et ses enjeux... Ou je n'ai pas réussi à comprendre ce qui se passait à l'intérieur d'elle-même. Oui, elle lutte toute sa vie, mais elle ne lutte que dans sa tête, . Donc, pour moi, il y a le choix du confort et il n'est pas hyper assumé en plus, je trouve. Ca sert à rien de se poser tout le temps les mêmes questions, si c'est pour rester les fesses entre deux chaises. Peut-être que j'attendais un peu trop de cette lecture compte tenu du sujet.



Sinon, une belle écriture des 2 auteures. Lecture en VO sans réelle complication.



Pour celles et ceux que ça intéresse :

Scènes explicites : 0,5 piment sur 5

Langage pouvant être considéré comme grossier : 0 flamme sur 5
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Benedict (805)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5200 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}