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Critiques de Marie Benedict (190)
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Madame Einstein

Style plat, succession de banalités insipides pour décrire décors et personnages (y compris Mileva Marić et Albert Einstein), remplissage par des dialogues creux et des réflexions répétitives, notamment sur le fait que Mileva a eu plein d'idées et qu'Albert les a publiées sous son nom à lui uniquement. C'est une thèse à laquelle j'ai tendance à adhérer (et qui justifiait mon attirance pour ce livre), mais qui n'est pas argumentée ici, juste ânonnée ad nauseam.
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Madame Einstein

J'ai un tout autre regard sur Albert Einstein et beaucoup plus dur que celui que j'avais en lisant "le cas Éduard Einstein" de Laurent Seksik. Dans ce dernier, j'avais relevé son désarroi et son incapacité à s'occuper de son fils Éduard mais j'y avais vu aussi son côté son côté humain, son combat contre le racisme, pour l'égalité. Ici, c'est principalement son égocentrisme exacerbé que je retiens.

"Tu es un génie dans bien des domaines mais pas en ce qui concerne le cœur humain." Madame Einstein, Mileva Maric, est très brillante et a, à bien des égards, contribué au succès de Albert Einstein, son mari.

Sous de faux prétexte,il ne lui a jamais reconnu publiquement une place.

Les articles qu'ils ont écrit ensemble ne portent jamais leur deux noms, seul celui d'Albert Einstein est mentionné.

Prétention ? oui, jalousie ? sans doute !

Albert va progressivement considérer sa femme non plus comme une grande scientifique mais comme une simple femme se devant d'être au foyer et pourtant leur couple s'est construit sur de tout autres projets.

Mileva est, contrairement à Albert, d'une grande de loyauté, elle se fait violence mais préserve l'image de son mari.

Ainsi face à Marie Curie qui lui fait savoir que son mari a toujours appuyé sa carrière et s'est battu pour que son nom figure aussi sur les articles et liste des personnes sélectionnés en 1903 pour le prix Nobel, elle esquive ce qui s'est passé avec Albert.

Plus les jours passent, plus Albert acquiert de la notoriété et plus Mileva s'efface pour ne devenir que l'ombre de son mari.

C'est une biographie romancée, mais Marie Bénédicte s'est beaucoup documentée pour être au plus proche de la réalité.

C'est un livre passionnant, révoltant et qui fait amplement relativiser (c'est un comble !) les mérites et la grandeur de Monsieur Einstein.
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Madame Einstein

Milena Maric, jeune fille brillante, a été poussée à faire des études par son père, ce qui est extrêmement rare en Serbie à la fin du XIXeme siècle... Milena souffre d'une claudication en raison d'une malformation de naissance. (Ses parents savent qu'elle ne trouvera pas à se marier dans leur société, elle peut donc se consacrer à ses études.)

Envoyée en Suisse pour intégrer l'Institut polytechnique, elle se retrouve dans la même promotion qu'un jeune juif un tantinet ébouriffé... Albert Einstein...



Forcément, je connaissais Albert Einstein mais très sincèrement, je ne savais pas grand chose de sa femme et de ses enfants. J'avais entendu dire qu'il les avait abandonnés et qu'un de ses fils avait des troubles psy. J'ai bien conscience que l'histoire de Milena est ici romancée, et j'ai apprécié que l'autrice précise à la fin les faits réels, en tout cas avérés.

J'avoue m'être un peu ennuyée au début, l'intrigue a pris du rythme quand la relation entre Albert et Milena a été consommée...

J'en retire que, définitivement, il n'est pas possible de savoir qui est réellement une personne quand on ne le voit pas dans son intimité...
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Madame Einstein

Madame Einstein et Monsieur Einstein étaient tous les deux musiciens, aussi.

Mais c'est madame Einstein qui a toujours dû composer !
Lien : https://livres-enchantes.sim..
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Madame Einstein

Dans ce roman, nous allons suivre Mileva une jeune femme Serbe venue étudier la physique à l’université de Zurich. Lors de ses études, elle va devoir faire face aux préjugés de part son handicap mais également de part le fait qu’elle soit une femme dans un monde d’hommes. Seul un camarade semble être sympathique. Albert Einstein. Suite à de nombreux débats et discussions sur la physique, ils finissent par tomber amoureux et se marier. Mais la physique et la vie de couple n’est pas toujours compatible.



Dans ce roman, nous allons suivre la vie de Mileva. Cette femme m’a énormément touchée. Et bien que ce livre soit romancé, l’auteur se base sur des faits réels pour avancer son récit.

Lors de cette lecture, nous faisons face aux difficultés d’être une femme à cette époque. Et je trouve que Mileva et son amie Hélène vont faire face avec beaucoup de force et d’intelligence aux remarques archaïques des hommes.

Ce roman parle donc de la condition des femmes, mais également des juifs et des « étrangers » venus de l’Est aux yeux des européens.

On y découvre Albert Einstein, le génie à la renommé mondiale d’une autre manière. On l’adore pour le détester ensuite.

Les protagonistes sont très forts de caractère. C’est un roman, rempli de science, d’amour, de force mais également de résilience. Cette lecture est extrêmement enrichissante malgré des petits défauts de traduction !

Je vous recommande cette lecture que j’ai trouvée très enrichissante !
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Madame Einstein

Un bel hommage aux « femmes de l'ombre » que cette biographie romancée de la première femme d'Albert Einstein, Mileva Maric.

Physicienne et mathématicienne brillante, elle rencontre Albert à l'Institut polytechnique de Zurich, ce qui, en cette fin du XIXe siècle, est une prouesse pour une femme, d'origine serbo croate de surcroît ( les slaves d'Europe de l'Est ne sont pas forcément les bienvenus). Cette rencontre va changer définitivement sa vie et son rêve de devenir l'une des très rares femmes professeurs de physique en Europe.

Quel a été réellement le rôle de Mileva dans la découverte de la théorie de la relativité et plus généralement dans le travail de son mari ? Marie Benedict , s'appuyant sur les correspondances échangées entre les deux époux, le présente comme essentiel, Mileva en ayant notamment assuré toute la partie mathématique et même l'écriture. En admettant même que ce soit exagéré, il reste que le nom de Mileva n'est jamais apparu sur les travaux publiés par son mari et qu'il n'aura rien fait pour la faire connaître et lui faire partager la reconnaissance de ses pairs. Si l'on ajoute à cela, sa conduite assez lamentable en tant que mari, on peut dire que l'image du génie en prend un sacré coup !



Un livre qui redonne donc à Madame Mileva Maric Einstein la visibilité que ce cher Albert lui a refusé et qui rappelle opportunément , comme le rappelle la 4e de couverture , qu' « il n'y a pas de place pour deux génies dans un même foyer » et qu'hélas ce sont presque toujours les femmes qui cèdent la place !
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Madame Einstein

Très contente de cette lecture (prêtée par une adorable collègue) qui m'a faite sortir de ma zone de confort.



L'histoire de Mileva Marić est dévoilée à travers de petits épisodes de sa vie étudiante puis de sa vie en tant que femme au foyer.

J'ai tout de suite trouvé le style de l'autrice très agréable et je ne voyais pas les pages défiler.

Le personnage de Mileva m'a énormément plu. J'ai éprouvé beaucoup d'estime et de compassion pour elle. Et une énorme envie d'étrangler le petit Albert :)

L'aspect historique du livre était aussi très intéressant.

Je n'ai pas fait de recherches pour savoir à quel point l'autrice avait romancé l'histoire de cette femme (elle en parle dans sa post face mais j'aimerais en savoir plus encore!).



En bref, une lecture qui m'a transportée avec une femme incroyable.
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The Mystery of Mrs. Christie

Je serai sans doute passé à côté de The Mystery of Mrs. Christie sans mon club de lecture. Une couverture romantique, un titre quelconque et pourtant c’est un roman que j’ai beaucoup aimé.



Au centre du roman, la célèbre Agatha Christie, que nous suivons sur deux époques en parallèle. Elle nous raconte sa rencontre avec son époux, son mariage et sa vie de couple d’un coté tandis qu’entre deux se glissent des chapitres qui relate sa disparition survenue en 1926. Son mari est alors au centre du récit. On comprend très vite que leur relation n’est plus ce qu’elle était.



Cette disparition est réelle pourtant presque 100 ans après, on ne connait toujours pas ce qui se cache derrière cela. L’auteure imagine donc un scénario plausible. Et c’est vraiment très réussi parce que j’ai été tenue en haleine du début à la fin.

Agatha Christie est un personnage très intéressant et j’ai adoré découvrir un peu plus sur sa vie personnelle. Elle est attachante et ce roman m’a donné envie de lire ou de relire certains de ses romans.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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The Personal Librarian

Ce n'est pas du tout le genre de thème de lecture vers lequel je me dirige habituellement mais, après avoir lu l'extrait et, surtout, après qu'il ait réussi à susciter des questions chez moi, je me suis dit que je voulais lire la suite.



Pour le contexte, j'ai un père à la peau très foncée et une mère blanche. Je suis donc métisse et j'ai la peau mate. J'ai une petite soeur qui a le même père noir que moi mais qui est blanche et blonde. Je vous laisse donc imaginer à quel point les gens qui jugent les autres sur leur couleur de peau est d'une absurdité sans fond pour moi. Mon expérience personnelle a beaucoup influencé mon expérience de lecture... et c'est probablement là mon drame.



Donc l'histoire de Belle da Costa Greene était intéressante parce que c'est bien sa couleur de peau qui conditionne sa vie. Une couleur de peau qui lui vient en plus d'une tragédie familiale qui est tue mais qu'on imagine très bien. Et j'ai trouvé ça d'autant plus intéressant qu'on ne sait pas toujours quoi faire des métisses, même aujourd'hui : ils sont blancs ? ils sont noirs ? On ne nous laisse pas toujours être juste métisses ; il y a une forme d'injonction à choisir si on veut être un "métisse blanc" ou un "métisse noir". Sauf que, contrairement à cette époque, on n'a pas besoin de l'écrire sur nos papiers d'identité... Bref.



Je pense que j'aurais aimé une histoire sur la famille de Belle, plus qu'une histoire sur elle seule. Je me suis trouvée à tourner en rond entre l'art (auquel je ne suis pas profondément sensible) et sa couleur de peau qui est rappelée toutes les quatre pages. Bien sûr, j'ai compris l'omniprésence de ce trait physique, mais il était répété en plus de descriptions qui me paraissaient sans fin, sans jamais rien apporter de plus. J'ai sauté des lignes, sorry.



Il est évident que c'était une femme importante et remarquable, par rapport à son métier et sa position sociale. Son arc narratif est plutôt dynamique, mais il y a un point sur lequel elle est très statique (un point important) : ses origines ethniques. Là-dessus, entre le début et la fin, à part ... Je sais pas... Peut-être que je n'ai pas su m'immerger suffisamment dans l'époque et ses enjeux... Ou je n'ai pas réussi à comprendre ce qui se passait à l'intérieur d'elle-même. Oui, elle lutte toute sa vie, mais elle ne lutte que dans sa tête, . Donc, pour moi, il y a le choix du confort et il n'est pas hyper assumé en plus, je trouve. Ca sert à rien de se poser tout le temps les mêmes questions, si c'est pour rester les fesses entre deux chaises. Peut-être que j'attendais un peu trop de cette lecture compte tenu du sujet.



Sinon, une belle écriture des 2 auteures. Lecture en VO sans réelle complication.



Pour celles et ceux que ça intéresse :

Scènes explicites : 0,5 piment sur 5

Langage pouvant être considéré comme grossier : 0 flamme sur 5
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The Personal Librarian

+++++++ LA BIBLIOTHÉCAIRE PERSONNELLE +++++++



Personne ne peut rester indifférent à l’extraordinaire destinée de Belle da Costa Greene, la bibliothécaire personnelle du puissant banquier américain John Pierpont Morgan (1837-1913). Et sûrement pas Alexandra Lapierre qui a consacré une biographie romancée à "Belle Greene" , un ouvrage duquel notre amie sur Babelio, jeunejane, a introduit le 1er février dernier une merveilleuse critique.



Belle da Costa Greene était une femme noire qui a été obligée de cacher son identité véritable et de passer comme une blanche, pour se protéger de discriminations racistes.



D’abord un mot sur l’auteure : Marie Benedict, née en 1969 à Pittsburgh, a beau être avocate elle a publié plusieurs ouvrages historiques et des biographies, entre autres de "Madame Einstein" et l’actrice Hedy Lamarr. Elle a été assistée par Victoria Christopher Murray qui depuis 1997 a écrit de nombreux romans, souvent sur des thèmes religieux.



Belle est née en l’État de Virginie le 26 novembre 1879 comme Belle Marion Greener. Par la suite, elle s’est faite plus jeune de 4 ans en arrangeant un peu sa date de naissance. Après le divorce de ses parents son nom de famille a perdu la lettre "r" à la fin et elle s’est fabriqué une ascendance portugaise (da Costa) pour expliquer sa couleur de peau fort basanée.



Ne croyez surtout pas que notre Belle était une tête de linotte. Loin s’en faut ! Elle a hérité l’intelligence de son père, Richard Greener qui, il y a un siècle et demi en 1870, a été le tout premier noir diplômé de la prestigieuse université d’Harvard.



En 1902, à l’âge de 22 ans, Belle a commencé à travailler dans la bibliothèque d’une autre prestigieuse université, celle de Princeton, où elle s’est fait remarquer par son habilité avec d’anciens manuscrits.



Trois ans plus tard, elle a été recrutée par l’infuent John Pierpont Morgan pour s’occuper de sa colossale collection de livres. Une collection qu’elle a, au fil des années, considérablement élargie en achetant pour des millions de dollars de manuscrits et œuvres rares.



Après la mort du banquier, son fils Jack Morgan (1867-1943) a laissé Belle poursuivre ses travaux et l’a nommée directrice de la "Pierpont Morgan Library" dans la fameuse avenue Madison, 225, à Manhattan, New York.



Pendant 43 ans, jusqu’à sa retraite en 1948, notre bibliothécaire a tout donné pour enrichir cette collection et à en faire une des plus somptueuses du monde, grâce à un talent de discernement et de négociation exceptionnel pour des pièces de grande valeur.



Belle da Costa Greene ne s’est jamais mariée, mais a eu pendant des années une liaison avec l’historien Bernard Berenson (1865-1959), un Américain d’origine lituanienne et grand spécialiste de la Renaissance italienne.



En googlant les photos de Belle sur le net, vous pouvez-vous rendre compte que son allure honorait son prénom. Elle avait par ailleurs l’habitude de s’habiller à la parisienne avec beaucoup de soins : chapeaux, colliers, foulards, visons...

Une de ses boutades y faisait allusion : "Ce n’est pas parce que je suis bibliothécaire, qu’il faut que je m’habille comme une bibliothécaire".



Un encore plus célèbre propos de Belle tenait en 2 mots. À une question d’un journaliste indiscret qui voulait savoir si avec Pierpont Morgan elle avait eu une relation amoureuse, elle a répondu : "We tried" (nous avons essayé).



Belle da Costa Greene est décédée à New York le 10 mai 1950, à l’âge de 70 ans.



L’ouvrage de 341 pages, sorti le 29 juin dernier, est sérieusement documenté et se lit facilement. Aussi bien que je viens de me commander de Marie Benedict sa biographie d’Hedy Lamarr "La femme qui en savait trop".

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