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Critiques de Marie-Fleur Albecker (72)
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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

En 1381, quelques milliers de gueux des campagnes anglaises se révoltent because les seigneurs qui entreprennent d'augmenter les impôts. Comme quoi les révoltes de GJ, ça ne date pas d'hier... L'écriture est surprenante pour un roman "historique" ! L'auteur "vit" véritablement l'histoire qu'elle raconte, à travers le regard d'une paysanne que l'on qualifierait aujourd'hui de féministe. En fait, elle veut être libre, ne plus subir... De l'émeute à l'ancienne, avec des têtes 👑 coupées trimbalées dans la ville en haut d'une pique et tout et tout.
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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

Nous sommes dans l’Angleterre de la semaine de Pentecôte 1381. La décision d’une nouvelle taxe provoque la grogne chez les paysans. Un soulèvement s’ensuit. Il est temps de montrer aux seigneurs et au roi de quel bois se chauffent les gueux. La jeune Johanna Ferrour, prisonnière d’un mariage foireux et éprise de liberté, se retrouve être la seule femme au cœur de ces émeutes. La soif de liberté et d’égalité qui monte des populations les plus pauvres incite aussi Johanna à se positionner en tant que femme. Pourquoi ne jouirait-elle pas des mêmes droits que les hommes ?



C’est au cœur de cette révolte populaire et du cheminement feministe de Johanna que nous plonge Marie-Fleur Albecker. Briser les barrières, donner plus de justice, voilà des thèmes un peu décalés pour le Moyen-Âge. De plus, la langue de l’auteure est forte, très orale, contemporaine. Tout semble complètement anachronique et pourtant ça marche. On plonge littéralement car Marie-Fleur Albecker rend ses personnages attachants dans leurs travers et leurs espoirs. De plus, elle a l’art de raconter, d’oser poser avec malice des questions contemporaines dans cette Angleterre médiévale « fictive ».



Bien évidemment, certains lecteurs pourront être déroutés par cette grande liberté de ton qui alterne avec des passages plus descriptifs et mesurés mais au moins il y a de l’audace et ça n’arrive pas si souvent en littérature. Les « hasards » du calendrier éditorial font que ce roman a un écho particulier dans l’actualité : l’après MeToo pour l’aspect féministe et les gilets jaunes pour le côté révoltes populaires.
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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

À mi-chemin entre le roman historique et le manifeste féministe, Et j’abattrai l’arrogance des tyrans, premier roman de Marie-Fleur Albecker, s’annonçait comme un OVNI de cette rentrée littéraire. Promesse tenue, même si je n’ai pas été aussi transcendée que ce à quoi je m’attendais.

Le livre nous fait remonter le temps et voyager jusque dans l’Essex, en Angleterre, au beau milieu du Moyen-âge. Les paysans vivent dans des conditions précaires : mal payés, ils sont rarement libres et plient sous le poids des impôts. Une colère sourde gronde parmi ce peuple et fait planer dès les premières pages une tension presque électrique. Puis ce qui devait arriver arrive : celui-ci refuse de se laisser faire plus longtemps, empoigne fourches et pieux, et entreprend de marcher sur Londres pour exposer ses revendications au roi. Pas à pas, on suit l’évolution de cette révolte, sa croissance, son déclin aussi parfois. L’engagement des protagonistes de cette petite histoire pour la liberté et l’égalité inconditionnelles de tout Homme s’avère alors particulièrement galvanisant.

Avant tout, Et j’abattrai l’arrogance des tyrans s’affirme comme un roman historique particulièrement bien documenté. Marie-Fleur Albecker restitue le cadre historique de son intrigue avec une vivacité et une simplicité telles que l’on voit sans peine le paysage géographique, politique et social se dessiner devant nos yeux. Les descriptions des paysages et des constructions – châteaux, ponts… – qui les peuplent nous offrent tout spécifiquement un voyage dans la campagne londonienne du XIVe siècle. La précision de ce cadre donne alors d’autant plus de vie à l’intrigue.



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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

Si vous poussez quelqu’un à bout, il finit en général par exploser. Il en va de même des peuples. Vous pouvez les contrôler, les brimer, les torturer ou, plus insidieusement, les endormir à coup de télé et de RSA, lorsque le point de non-retour est atteint, quand la désespérance est trop vive, ils finissent toujours par se révolter. La France en sait quelque chose qui connut quantité de soulèvements populaires : 1789, 1830, 1848, la commune de Paris et jusqu’à ses derniers avatars : le front populaire et mai 68. Mais ce n’est pas de la France et de Paris que Marie-Fleur Albecker a choisi de nous parler. Elle a franchi la Manche pour nous raconter la Révolte des Paysans de 1381 qui vit les habitants du Kent et de l’Essex monter à Londres pour exiger du roi le renvoi de ses conseillers.

Quantité de raisons président à la naissance de ce mouvement spontané. Il y a les séquelles de la grande peste et la misère qui s’est installée depuis ; il y a la guerre contre la France qui n’en finit pas et les taxes toujours plus nombreuses pour la financer. Mais ce qui par-dessus tout pousse les paysans à quitter leurs fermes pour gagner la capitale, c’est l’injustice. Ou plutôt toutes les injustices. Celle qui fait d’un seigneur un individu tout puissant, celle qui empêche le serf de quitter son village pour aller chercher fortune ailleurs, celle qui accable d'impôts les humbles et enrichit les puissants sans oublier bien sûr les emprisonnements arbitraires, les spoliations, les exécutions…

« Et j’abattrai l’arrogance des tyrans » nous propose une immersion parmi ce petit peuple d’ouvriers, d’artisans et de paysans qui décidèrent un beau matin qu’ils en avaient assez. Des prémisses de leur révolte jusqu’à sa répression finale, nous suivons le long des routes cette troupe hétéroclite qui s’agrandit jour après jour de tous les mécontentements et de toutes les souffrances. Nous assistons donc au lynchage des collecteurs d’impôts de Brentwood qui lança le signal de la rébellion ; nous accompagnons les révoltés lors de la prise de Canterbury qui aboutit notamment à la libération de John Ball, ce prêtre dissident qui prêche l’égalité de tous ; nous participons avec eux au sac du palais du régent dans la bonne ville de Londres et aux rencontres avec le jeune souverain.

Mais, si nous côtoyons les grands noms de l’histoire, le roi, l’archevêque de Canterbury ainsi que le fameux Wat Tyler qui prit la tête de la rébellion, c’est à des individus beaucoup plus humbles que l’auteur a choisi de s’intéresser. Elle a choisi un panel assez représentatif dont elle nous fait partager le quotidien et pénétrer les pensées. Il y a là un vieux bourgeois épris de droiture et d’équité, un jeune homme fougueux avide de gloire, un vétéran des campagnes françaises, une femme. Cette femme c’est Johanna et c’est à travers ses yeux que nous contemplons ces quelques semaines de liberté et d’espoir. C’est une femme forte que Johanna. Une femme qui saisit là l’occasion de crier à la face du monde son besoin de liberté et qui décide de vivre enfin la vie qu’elle s’est choisie et non pas celle que son mari, sa famille, l’église et la société lui ont imposée. Johanna, c’est une révolte dans la révolte, c’est le féminisme avant même que le mot n’existe. C’est surtout une femme extrêmement touchante, blessée, rudoyée, rabaissée mais qui reste arcboutée à son désir d’émancipation.

S’il met un coup de projecteur sur cet épisode méconnu de l’histoire d’Angleterre, le principal intérêt de ce roman est bien de nous montrer que les aspirations des peuples sont toujours les mêmes et que la soif de justice n’a pas faibli. Le besoin de liberté et d’égalité est toujours d’actualité. Il ne suffit pas de les ériger en principes et les inscrire au fronton des mairies, il faut les faire vivre, pleinement. Nos politiques feraient bien de ne pas l’oublier. A défaut, ils s’exposent à l’un de ses accès de fièvre qui renversent tout sur leur passage et n’accouchent pas forcément du meilleur. Et comme le dernier remonte à plus de 50 ans je ne serai pas surpris qu’un Wat Tyler ou une Johanna viennent très prochainement nous sortir de notre léthargie.

Le fait que Marie-Fleur Albecker fasse parler ses personnages exactement comme nos contemporains renforce cette proximité entre notre époque et la leur. Pour autant je dois avouer ne pas avoir été séduit par les intonations que cela donne parfois à son roman. Ce n’est pas le décalage, pour ne pas dire l’anachronisme, entre le langage d’aujourd’hui et le moyen-âge qu'elle fait revivre qui m’a gêné. Bien au contraire. Je déteste ces romans historiques dans lesquels l’auteur se croit obligé d’insérer un vocabulaire d'époque pour "faire vrai". C’est simplement que cet apport est parfois un peu outrancier et n’apporte aucune valeur ajoutée à son propos. Un exemple parmi d’autres : en page 145 elle présente le jeune roi Richard II en ces termes : « il est considéré comme plutôt beau gosse, grand avec le visage bien blanc et les cheveux blonds. Sans doute une sorte de jeune Brad Pitt avec de belles fringues brodées d’or ». Jusque-là, rien à dire. Le portrait est rapide, clair et la comparaison avec l’ex d’Angelina, parlante. Mais elle ne s’arrête pas là et continue en ces termes : « Paradoxalement, ça peut ramener de la minette ; de toute façon, quand t’es le King, tu chopes en masse ». Et là, j’ai le sentiment qu’elle recherche davantage la complicité avec son auditoire qu’à transmettre une information. J’ai un peu l’impression d’assister à l’un des cours de l’auteur (elle est prof d’histoire-géo) où elle tenterait d’intéresser ses élèves en s’exprimant comme eux et en se les mettant dans la poche avec un humour à deux balles.

Ceci étant, le résultat est globalement satisfaisant et l’objectif atteint. Marie-Fleur Albecker est bel est bien parvenue à nous intéresser au destin de ces hommes et de ses femmes qui vécurent il y a six cent ans mais qui nous paraissent pourtant si proches tant leurs aspirations ressemblent aux nôtres.


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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

J’étais persuadée d’adorer ce roman. Je n’en savais pas grand-chose, mais le titre et le résumé m’avaient fait une telle impression ! Je suis finalement plus triste que déçue de ne pas l'avoir vraiment apprécié…



L’auteure se propose de nous raconter la révolte paysanne de 1381, en Angleterre, en y plaçant au centre un personnage féminin, Johanna. Mais voilà, la façon de procéder est atypique, trop originale, c’est ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse.

En effet, l’auteure, prof d’Histoire, se place en observatrice des évènements en les commentant. Il y a des références à notre monde actuel, des retranscriptions de dialogues en langage moderne et des explications contextuelles. Malheureusement, ce qui aurait pu être un tour de maître rend le tout extrêmement fouillis. Il y a de très bons éléments et de superbes passages qui sont noyés dans le reste.

On sent que l’auteure a tenté de donner une universalité à ces quelques jours pendant lesquels tout était possible et, moi qui suis écœurée par notre monde et qui espère une révolution de ce genre, j’y ai été très sensible. Mais d’un autre côté, j’ai eu l’impression (et c’est, je crois, la première fois) que l’auteure s’écoutait parler. A certains moments, j’étais presque soulée de paroles, « qu’elle en vienne au point ! ».



Je pense que des lecteurs peuvent être sensibles à cette originalité et savourer autant l’alternance de niveau de langage que les multiples digressions et les réflexions variées de l’héroïne - et c'est visiblement le cas au vu des nombreuses critiques dithyrambiques qui me précèdent.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé certains passages et je suis contente d’avoir lu un roman à la narration aussi atypique, mais je n’ai pas réussi à l’apprécier… et j’en suis la première attristée.

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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

« qu’ils viennent me chercher », fanfaronnait cet été un président face au mécontentement d’une bonne partie de la population dont il a la « charge ».



Qu’il se méfie ce petit bonhomme, ça s’est déjà vu.



En 1341 par exemple quand, écrasés par des impôts censés renflouer les caisses du royaume d’Angleterre, ruiné par la guerre de 100 ans, des paysans quittent leurs champs pour aller dire leur façon de penser au monarque.



Dans cette foule composée, comme de bien entendu, majoritairement de mâles, une femme, Johanna, éprise de justice sociale, entend bien faire entendre ses revendications féministes.



Marie-Fleur Albecker, dont c’est le premier roman, ne tente pas de déguiser ses convictions sous un excès de style, qu’elle a cool et décontracté. Elle y va franchement et sans prendre de gant, assène quelques vérités qui n’ont rien de moyenâgeuses.



c’est amusant, parfois grinçant, toujours pertinent dans l’impertinence. Si la voix féministe qu’elle fait entendre percute notre présent, elle fait également la part belle à « ceux qui ne sont rien », hommes et femmes, petit peuple des « sans dents ». Et ce n’est pas seulement en écho que l’on entend des mots pour notre époque. L’auteure ne mâche pas les siens pour nous dire ce qu’elle pense de notre temps et des choses qui n’ont guère évolué depuis 700 ans. Un roman percutant et jubilatoire, où certaines scène de foule parlerons forcément à celles et ceux qui ont déjà participer à des manifestations.



Mon âme libertaire a sauté de joie à de nombreuses reprises en suivant l’épopée de cette jeune paysanne aux mots crus et aux convictions portées en étendard.



Ne passez pas a côté de ce roman, l’un de mes gros coups de cœur de la rentrée.
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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

Le langage contemporain utilisé ne m'a pas dérangé du tout. Au contraire, j'aime bien l'idée de relater un évènement historique avec les mots d'aujourd'hui (comme le fait beaucoup Jean Teulé). J’émets toutefois une réserve : le parti pris n'est pas toujours très clair et l’auteure fait côtoyer le vocabulaire de l'époque avec le nôtre, ce qui m'a un peu gêné. J’ai été en revanche assez perturbé par les trop nombreuses intrusions de l’auteure dans le texte. Il ne se passe pas un paragraphe où l’auteure nous fait part de ses opinions (souvent entre parenthèse)… cela nuit à la fluidité de la narration et on perd le fil de l’histoire.

A ce titre j’aime avoir mon libre arbitre lorsque je lis un roman et rechigne lorsque l’auteur nous dit systématiquement comment il faut penser… C’est ici bien trop souvent le cas à mon goût.

Un roman qui pour ma part ne m’a pas emballé et ce malgré certaines qualités littéraires indéniables.

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Une maman parfaite

Le livre m'a été envoyé par la maison "Aux forges de Vulcain" avec beaucoup de gentillesse, et malgré la sympathie de leur geste, je n'arrive pas à trouver le livre agréable. Le récit se concentre sur une galaxie de femmes variées, Anne, la femme "moyenne", avec des velléités féministes mais beaucoup de difficultés à se détacher du patriarcat ; sa meilleure copine, qui embrasse la maternité furieusement et fait un bébé "toute seule" avec un grand succès ; une autre de ses amies, qui est souhaite rester childfree. Autour de ces trois portraits, les équipes médicales, les mères, les maris et conjoints divers, souvent bas du front ou inutiles... Très souvent, on a envie de demander à ces femmes pourquoi elles trainent avec des compagnons aussi superflus. En bref, j'ai trouvé la plupart des personnages désagréables et peu plaisants à suivre. La partie sur l'accouchement par césarienne est très intéressante, sur le sujet de la dépossession corporelle. Un ouvrage à lire éventuellement si on se pose des questions sur la maternité, la PMA et la grossesse.
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Une maman parfaite

Une maman parfaite; un roman pour comprendre que l’on ne naît pas mère on le devient.



Poser des mots sur les maux du post-partum. Un sujet tellement intéressant et pourtant tellement tabou. Mais quel dommage ! Alors oui, ce livre mérite d’être lu. Lu pour comprendre que nous ne sommes pas seules, lu pour comprendre que ça peut arriver et lu pour comprendre que ça passe.



On connaît, on nous parle de la préparation à l’accouchement : les différents cours de préparation à l’accouchement, l’arrivée du bébé, comment gérer l’accouchement. On est très bien entourée jusqu’à l’arrivée du bébé. Mais après? Qui nous explique le post partum vécu par chacune différemment.



C’est ce que nous explique l’auteure. A fils des lignes, des pages et des différents interlocuteurs, elle nous parle de ce sujet encore taboue, encore incompris de tous et pourtant au combien important.



Anne qui voulait tellement devenir mère et qu’une fois qu’elle l’est ne comprend pas pourquoi elle n’est pas heureuse.



J’ai beaucoup aimé et c’est un livre que je conseillerais aux jeunes mamans afin qu’elles puissent comprendre qu’il n’y a pas qu’une façon de faire, qu’il ne faut pas s’en vouloir et qu’elles ne sont pas seules.
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Une maman parfaite

Ce fut une lecture assez originale dans sa narration, moins dans le contenu. Néanmoins, je pense que ce genre de propos, essentiels, doivent encore exister pour rappeler que la maternité est quelque chose de personnel et ne doit pas être une pression. Vous êtes libres avant tout !



Ce roman montre néanmoins que parfois cela n’est pas aussi simple que cela et que la pression de la société et de l’horloge biologique peuvent être des arguments pour faire un enfant. J’ai trouvé que le roman était construit de façon intéressante, mais j’ai trouvé aussi ces personnages plutôt stéréotypés, un peu trop même ce qui pêche en modernité. L’autrice a fait le choix de mettre en scène à la fois une femme qui ne veut pas d’enfant, une autre qui est mère célibataire et une autre qui devient mère après d’être posé la question et qui est celle que l’on suit. Je n’ai pas non plus spécialement apprécié le personnage masculin qui paraît plus subir la situation, faisant face comme il peut, ce que j’ai trouvé triste (mais la encore, ce genre de situation existe encore malheureusement).



Ce roman a le mérite de parler avec modernité, parfois d’une façon crue, mais n’est en rien vulgaire. La plume est fluide, sympathique à lire avec quelque petite dose d’humour. Si je n’ai pas été touché par les personnages, j’ai apprécié ce que j’ai lu et qui est un bon rappel sur le fait que la maternité restera toujours imparfaite, que nous sommes avant tout des êtres humains et que, encore une fois, la maternité est un choix personnel : pas une contrainte, pas une obligation !
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Une maman parfaite

A travers un récit juste et volontiers sarcastique, la géographe et écrivaine raconte concrètement et avec une grande franchise ce que veut dire être mère.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Une maman parfaite

À 31 ans, Anna a le désir d'être mère, mais très vite, elle prend conscience que ce projet d'enfant ne coule pas de lui-même. Sans le savoir, avec son conjoint Mathias, elle s'apprête à vivre un véritable parcours du combattant. À travers son histoire, on explore la maternité sous toutes ses coutures, sans tabou et sans concessions...



Avec ce roman, on s'écarte du rêve du bébé un peu trop lisse pour se rapprocher d'une réalité avec des chiffres, des expériences, des ressentis différents. Anna nous livre l'injonction qui est faite aux femmes en matière de parentalité. Elle souligne les inégalités hommes-femmes encore très présentes et les transmissions tacites de génération en génération.



Les confessions d'Anna sont courageuses, sincères, et je l'ai trouvée souvent trop sévère avec elle-même. Elle nous fait part de ses doutes, de ses questionnements. On parle ici de fertilité, de sexualité, du sentiment d'être dépossédée de son corps et de son identité. Elle nous décrit comment les sources contradictoires peuvent se montrer perturbantes et dévalorisantes. Elle nous fait part de son sentiment de ne pas se sentir entière, accomplie dans le rôle qu'on lui alloue, et qu'elle a pourtant tant convoité.



J'y ai vu de la souffrance dans ses silences et de l'espoir quand elle peut s'ouvrir à la communication, sans la peur d'être jugée. Ce récit m'a foncièrement émue par sa liberté de ton, et j'ai la conviction que l'intimité peut être dévoilée sans honte et sans souci de choquer. C'est à mon sens en toute conscience et intelligence que chaque femme trouvera du sens à son désir ou non d'enfant, afin de l'apprivoiser et de se l'approprier.



Un livre qui s'adresse à tous et qui appelle à beaucoup de vigilance et d'indulgence.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Une maman parfaite

Je remercie les éditions aux forges de vulcain ainsi que NetGalley pour leur confiance, et l’envoi de ce livre au format numérique avant sa sortie.



Bien que ce livre m’ait interpellé par son titre et sa couverture, j’ai longuement hésité avant de le demander en SP. En effet, son résumé m’attirait et m’effrayait en même temps.

Au final, je suis contente d’avoir été au dessus de mes craintes. La lecture n’a pas été facile, loin de là, mais le parcours d’Anne m’a parlé.

J’ai trouvé dans cette lecture des témoignages poignants et réels.



Je reproche souvent à la littérature d’embellir la réalité. Souvent quand il est question de désir d’enfant ou de maternité tout est toujours très facile dans les livres. Le personnage principal tombe enceinte très rapidement pour pas dire du premier coup. Alors qu’en réalité et bien ce n’est pas aussi évident que ça.



Une maman parfaite aborde de nombreux sujets liés à la maternité, du désir d’enfant (ou non désir), à la conception (seule, ou en couple), en passant par le parcours PMA, puis l’accouchement et enfin le post partum.

Tout cela est abordé de manière assez détaillée, je dois dire que je ressors de cette lecture moins bête, j’ai vraiment appris de nombreuses choses. J’ai vraiment eu l’impression d’accompagner Anne dans toutes ces étapes.



Pour conclure, je mets la note de 3,5/5. J’ai été un peu décontenancée par la mise en page du récit et un poil déçue par la fin, il m’a clairement manqué des réponses.



Cependant, je vous recommande cette lecture si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet. D’ailleurs, petite mention spéciale pour les ‘points infos’ distillés au fil de la lecture et qui délivrent des faits ou chiffres scientifiques pour étayer les propos.

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Ni seuls, ni ensemble

Construit autour de la rencontre entre une femme (Louise) issue de la bourgeoisie provinciale et un homme (Karim) issu de l'immigration, alimenté par la lucidité féroce de l'auteur, ce roman a beaucoup d'atouts.

Les précédentes critiques ont mis en avant la pression mise sur Louise et Karim par les cadres sociaux et familiaux qui pèsent sur leurs épaules. En réalité, Louise et Karim se veulent tous deux en rupture douce avec leurs origines. Rejetant, sans grande difficulté, les valeurs familiales qui fixaient des cadres, les voilà évoluant dans une mer de subjectivité qui les entrainent de compromissions en compromissions. A mes yeux, le poids sur leurs épaules vient plus de la négation des cadres sociaux antérieurs que de leur existence. Ils évoluent en suivant les valeurs vagues et contradictoires de notre époque, qu'ils ne sont pas réellement appropriés et qu'ils piétinent sans beaucoup d'états d'âme. Et bien sûr les valeurs familiales qu'ils ignorent et dont ils se disent détachés les rattrapent au passage. Reconnaître un cadre aide à se construire, que ce soit dedans ou à l'extérieur. Je n'ai pas beaucoup ri en suivant leur histoire banale et tiède, sans vraie rencontre, sans dialogue et sans projet commun.

La métaphore politique avec En Marche! est assez parlante : c'est le croisement de personnes issues de monde différents, sans véritable projet commun, et amenés à renier ce qu'ils étaient (et les cadres dans lesquels ils évoluaient), unis d'abord par l'action quotidienne.

Cette rencontre sans rencontre, qui permet d'avancer ensemble et de croiser l'autre sans violence frontale, mais sans réelle acceptation et reconnaissance, a peut-être ses vertus politiques. A chacun d'en juger. Sur le plan domestique, elle m'a plutôt fait frémir.

Tous ces ingrédients auraient pu permettre de faire un très bon livre. Mais voilà, l'auteure manque un peu de souffle, regarde avec acuité la société contemporaine, mais ne nous emmène nulle part.

Et pour finir, je n'ai pas du tout accroché avec le style, que j'ai trouvé lourd. Quelques tentatives sont faites pour paraitre moderne et populaire, mais deux ou trois expressions vulgaires (le remarquable "c'est chaud du gland" revient à plusieurs reprises...) ne font pas du Céline, ni même du Grand Corps Malade, surtout quand les pages suivantes ressemblent à des notes prises en cours de sociologie...
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Ni seuls, ni ensemble

Histoire impertinente d’un jeune couple contemporain.
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Ni seuls, ni ensemble

Dans Ni seuls, ni ensemble, il y a de l'amour, des familles, des origines, de l'argent ou pas. Il y a des idées reçues, des clichés, des réflexions, des envies, des rêves, des difficultés, des solutions, des disputes, des regards...

Mais ce roman, c'est surtout un couple. Un couple qui se raconte. En alternance. Avec sincérité. Et...

Le début m'a inquiétée. Louise m'énervait. Le style m'énervait. Mais cela n'a pas duré longtemps du tout. L'écriture était en accord avec l'évolution de l'histoire. Je me suis attachée à Louise. Je les ai écoutés tous les deux. Ce couple qui grandissait, qui évoluait , qui traçait sa route. Ensemble et chacun de son côté. Cela devient fort. C'est émouvant. C'est une vie à deux. Un couple...

Je peux vous dire que le titre est très bien choisi.

Et je peux vous dire que Ni seuls ni ensemble est à lire évidemment ! Évidemment !

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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

Nous sommes en 1381. Joanna est une jeune femme de 32 ans qui a toujours eu soif de justice. Lorsque le roi Richard II décide d'augmenter les impôts alors que la grande peste et la Guerre de Cent ans ont ruiné le royaume d'Angleterre, elle décide de se joindre aux rebelles au côté de son mari William, un paysan libre et riche. Elle est la seule femme parmi tous ces hommes qui marchent sur Londres.



Joanna est une jeune femme qui s'interroge sur la place des femmes dans la société, sur les inégalités sociales. Ces interrogations étaient peu courantes chez les jeunes femmes de l'époque, Joanna est une pionnière du féminisme... Elle va se révolter à la fois en tant que pauvre et en tant que femme. Nous allons faire la connaissance des meneurs de cette révolte, d'un prêtre prédicateur, de Richard II avec qui le dialogue est impossible, des riches seigneurs agrippés à leurs privilèges...



Ce roman historique qui raconte une révolte sociale qui a vraiment eu lieu au Moyen-Age est d'une incroyable originalité. Joanna est une héroïne très moderne pour son époque, pleine de fougue et de convictions. J'ai aimé la langue surprenante qu'invente l'auteure, prêtant aux personnages de cette époque un langage actuel comme pour signifier que l'Histoire est un éternel recommencement. Elle multiplie les trouvailles langagières, mêlant expressions familières, voire grossières, et expressions précieuses. C'est un roman engagé qui fait passer une quantité de messages par le biais de l'humour, qui fait réfléchir au rôle de la femme à cette époque et de nos jours. J'ai vraiment aimé l'audace de ce roman au style déjanté. Une auteure à suivre !
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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

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Et j'abattrai l'arrogance des tyrans

Je m'attendais à un roman historique montrant les relations de classe, de genre, de pouvoir dans la société médiévale à travers cette marche vers la liberté.

J'ai été très déçue par le style, par l'écriture trop "21° siècle", langage parlé d'aujourd'hui. C'était sans doute un parti pris mais je n'ai pas du tout accroché.
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Une maman parfaite

Pas très captivant malgré que le thème me plaise beaucoup. Enfonce beaucoup de portes ouvertes sur la grossesse et la maternite, sur fond de réflexions féministes peu abouties. On se reconnaît évidemment dans pleins de passages si on a le même profil que l'actrice (la trentaine urbaine hetero) mais le récit ne pas pas apporté grand chose
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