- Récupérer Benjamin, libérer les chats qui ont une famille, délivrer les ploozes enfermés, renverser un régime totalitaire et mettre en place une démocratie.
- Super. Tu sais qu'on a maximum cinq heures ? Y a école, demain.
- Oui, je sais. Selon mes calculs, c'est jouable.
- Bon, alors allons-y.
... j'ai la chair de trouille !
- De poule, tu veux dire.
- Bah non : j'ai pas froid, j'ai peur.
-Je ne veux pas y aller ! Je veux pas ! Je veux pas ! C'est toujours pour moi ! Toujours ! C'est pour moi à chaque fois ! [...]
-Louis. On t'écoute. Qu'est-ce qui est toujours pour toi ?
-Le cheveu qui flotte. Celui qui suit partout, tout le temps. Malgré la taille du bassin, c'est toujours pour moi, ce cheveu qui vient se coller entre mes doigts, entre mes orteils, je ne peux jamais m'en défaire, il y en a toujours un, on ne sait pas à qui il est, mais il est là, et il est pour moi. Et ça me dégoûte.
a deux doigts de glousser, Chris relève un peu plus le menton en s'esclamant!
madame vos flatteries me plongent un peu plus dans l'embarras et on pouffe tous les 4
quand Huguette rit deux fossettes se sculptent aux coins de ses lèvres, elle a l'air d'avoir 8 ans !
Elle replace les mèches de son chignon défait (depuis la course folle dans la forêt, son look est passé de Monet à Picasso).
Mes parents adorent les idées de "punition constructive". Ils collectionnent les livres sur l'éducation bienveillante, l'aide à la parentalité et la méthode Coué, ils sont contre l'usage des écrans avant 45 ans, trop de viande à la cantine, les sachets en plastique individuels.
Mes parents disent que je joue bien. Ca me fait plaisir mais je ne suis pas dupe, ce sont mes parents, ils lisent des bouquins sur l'éducation positive, aiment la musique de vieux et disent "voili voilou" (grave ringard).
Partout s'étalent les flaques immenses, sombres, gluantes, glissantes.
C'est comme si la nuit était venue s'échouer sur la côte.
Finalement, je ne suis pas super à l'aise dans ma peau, comme on dit.
Vous voyez, ces jours où vous avez choisi la mauvaise culotte et que vous savez que vous allez devoir la traîner toute la journée ? Cette culotte-là, qui vous gratte et qui vous pique, celle qui baille ou celle qui vous rentre dans les fesses au moindre clignement des yeux ? Eh bien moi, je me sens toujours comme ça. Embarrassée dans une culotte étriquée.