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Citations de Marie de Hennezel (534)


Qui n'aimerait entendre une parole qui lui rappelle : "Si ton coeur te condamne, si ta conscience te condamne, si ta souffrance te condamne, si ton diagnostic te condamne, il y a en toi plus grand que toi, plus aimant que toi ; il y a en toi une réalité qui te pardonne."
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Nous ne pouvons pas empêcher l'angoisse de l'autre, mais nous pouvons la contenir, et transmettre un sentiment d'être malgré tout porté. Ce qui permet peut-être de lâcher prise.
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Le mot "pitié", dans le sens déformé de l'usage moderne [...] véhicule encore l'idée que l'autre n'a pas en lui la capacité de faire face et de porter ce qui lui arrive.

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M. de H. - Personnellement, je perçois une différence très importante entre le mot "pitié", tel qu'il est employé de nos jours, et le mot "compassion". Dans la pitié il y a le mur d'une défense contre sa propre souffrance. Dans la pitié nous ne sommes pas en contact avec notre propre souffrance d'être humain Nous sommes celui qui est en bonne santé, en positon de force, face à celui qui est démuni et qui souffre... On parle de "chaleur professionnelle". Ce terme renvoie à une attitude très défensive. Il faudrait être attentif, chaleureux avec quelqu'un qui souffre, tout en demeurant celui qui domine !
Cette attitude peut très vite dériver vers quelque chose d'insupportable pour le malade, car il s'agit bien d'une forme de pitié. En revanche, si cette chaleur est ancrée dans ce qui, en nous, est touché et souffre de voir l'autre souffrir, si cette chaleur ne s'abrite pas derrière des défenses professionnelles, alors nous ne sommes pas dans la pitié.
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C'est par notre manière d'être que nous pouvons faire sentir à quelqu'un qu'il est davantage qu'il nous donne à voir. Cela n'exclut évidemment pas les paroles, mais souvent nous sommes habitués à des paroles faussement rassurantes qui sont en décalage complet avec notre manière d'être. Alors que la manière de toucher ne trompe pas. C'est le quotidien des soins qui offre l'occasion de rencontrer la personne en la touchant. Cette approche-là est proche du sacré.
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... dans l'acceptation de son impuissance et de sa pauvreté face à la mort, il y a une fécondité.
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Le monde médical se sent coupable des limites de sa technique, et fuit. Il s'agit vraiment d'une blessure narcissique, et ce narcissisme blessé est celui d'une société qui se croit toute-puissante à cause de ses "progrès".
Il y a donc bien une culpabilité : celle d'une civilisation technique qui, devant la mort, touche ses limites.

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La peur est une réalité complexe, et celle du jugement, notamment dans certains milieux chrétiens, a rendu la mort redoutable et redoutée. Mais nous avons oublié qu'au moment de la mort nous serons jugés, non par un regard de juge, mais par un regard d'enfant. Ce regard d'enfant est d'ailleurs beaucoup plus terrifiants, car il est celui de l'innocence, et, devant cette innocence, nous voyons à quel point nous n'avons pas aimé l'amour, à quel point nous n'avons pas aimé la vie...
Je crois vraiment que nous serons jugés par un regard 'enfant... mais, parce qu'il est d'une infinie miséricorde, nous ne devrions pas en avoir peur.
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La tâche d'une tradition spirituelle est de nous rappeler cette phrase souvent citée : "Si ton coeur te condamne, Dieu est plus grand que ton coeur." Elle n'est pas de nous enfermer dans la peur et la culpabilité.

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Chercher la cause revient souvent à chercher le coupable.... Et l'on ne peut pas nier qu'aujourd'hui certains discours religieux disent que la maladie est le châtiment de Dieu ! Alors comment sortir de tout cela... Car justement le rôle d'une tradition religieuse ou spirituelle n'est pas d'aggraver cette peur liée à nos mémoires et à nos pensées, pas plus que d'aggraver cette culpabilité.
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Le coma semble une sorte de mise en veilleuse, d'attente. Peut-être une façon de laisser à l'entourage le temps de se préparer, d'accepter le départ, peut-être l'attente d'une parole d'adieu, d'une permission de mourir, ou d'une ultime étreinte qui permette de lâcher son propre corps et de mourir.
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Lorsque l'attitude et la parole de ceux qui accompagnent ne viennent pas en contradiction avec ce que la personne mourante sait ou ce qu'elle pressent,, c'est à un soulagement que l'on assiste et non pas à un effondrement.


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Il y a donc deux écueils à éviter ; d'abord communiquer son propre désespoir quand l'autre a encore besoin d'espoir pour vivre, et puis s'accrocher à l'espoir quand l'autre nous fait signe qu'il n'en a plus.

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Tout le processus du mourir est d'ailleurs sous-tendu par un espoir permanent qui prend les formes les plus variés : espoir de guérison, espoir d'un miracle, puis souvent à la fin espoir d'une petite rallonge de vie.

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... celui qui s'accepte mortel depuis toujours est plus grand que la mort.

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Mentir fait toujours du mal - que ce soit auprès d'un mourant ou dans la vie en général - mais, dans le cas précis du mourant, le mensonge peut accroître la difficulté dans laquelle il se trouve déjà. La question sera donc plutôt de savoir "comment" dire la vérité sans que cela enferme la personne dans ses symptômes, dans sa maladie, dans son être pour la mort.
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Mentir fait toujours du mal - que ce soit auprès d'un mourant ou dans la vie en général - mais, dans le cas précis du mourant, le mensonge peut accroître la difficulté dans laquelle il se trouve déjà. La question sera donc plutôt de savoir "comment" dire la vérité sans que cela enferme la personne dans ses symptômes, dans sa maladie, dans son être pour la mort.
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Mentir fait toujours du mal - que ce soit auprès d'un mourant ou dans la vie en général - mais, dans le cas précis du mourant, le mensonge peut accroître la difficulté dans laquelle il se trouve déjà. La question sera donc plutôt de savoir "comment" dire la vérité sans que cela enferme la personne dans ses symptômes, dans sa maladie, dans son être pour la mort.
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La plupart du temps l'attitude des proches enfonce la personne mourante, qui ne peut même pas se mettre à l'écoute de sa propre réponse intérieure à cette question du sens. Car ce sens est véritablement le secret de chacun ; il existe un sens particulier pour chacun d'entre nous qu'il nous appartient de trouver.
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C'est [...] véritablement l'entité malade-famille que l'on accompagne.

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