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Critiques de Marine Blandin (48)
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Fables nautiques

Fables nautiques, c’est le moment où le royaume des morts entre en contact avec celui des vivants.

Avec celui des nageurs, plutôt.

Quelle idée, aussi, de construire un "Nautiland" par-dessus le cimetière des animaux familiers ! Vous aimeriez ça, vous, après avoir versé des larmes pour votre chat ou votre lapin domestique, voir sur leur tombe s’élever un temple à l’apnée et aux cuisses musclées ?

Mais Nautiland est bien plus qu’une piscine : c’est un univers.

Un univers foutraque et poétique, qui recèle bien des mystères…

Un univers que j’aimerais beaucoup voir adapté en film d’animation, tant l’histoire est cinématographique dans sa construction.

J’ai a-do-ré cet album, son intrigue, ses dessins, ses personnages, sa chute, tout… !

(Et encore plus avec le dessin si approprié glissé dans le rabat par une main amie^^⁾



Challenge Bande dessinée 2023
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Fables nautiques

J’adore ce genre de récit ou tout dérape.

Fables Nautiques est une fable fantastique, c’est Amytiville, la maison du diable, sauf qu’il s’agit d’un complexe aquatique, piscine labyrinthique où des baigneurs et maîtres nageurs semblent patauger inlassablement depuis bien longtemps.



Le dessin est brut, ondulant comme les remous dans l’eau, les lueurs sur la surface de l’eau vibrent déforment, les couleurs sont douces mais un peu inquiétantes parfois. Le style est parfois naïf, comme une bande dessinée pour jeune public, mais devient parfois totalement imprévisible, surréaliste et libre.



Ce centre aquatique a été construit sur l’emplacement d’un cimetière pour animaux domestiques, là où le lapin Moutte a été enterré. On y fait du water polo, de la natation synchronisée, on se laisse entraîner par le bassin à courants, on tente d’aller chercher une clé de vestiaire tombée au fond du bassin ou on échange quelques potins dans un Jacuzzi, mais est-ce la réalité ? On y trouve toutes sortes de choses, de personnages : un maitre nageur qui poursuit une vieille femme qui jette des carottes dans la piscine, les trois grâces dans le jacuzzi, des fantômes d’animaux, une craque de la natation synchronisée boudeuse, une plante carnivore, il y aurait même une baleine… C’est un récit un peu fou, la frontière ne se définit pas complètement entre l’aspect festif et ludique du complexe aquatique, et un monde clos à l'atmosphère morbide, voire apocalyptique, en effet, il y a un air de fin du monde.

Cela se transforme en récit d’initiation, en quête étrange, avec une clé à dénicher, artefact magique ?



Pourquoi sont-ils enfermés dans ce lieu de détente ? La piscine devient le Styx d’un enfer pour chats, chiens et autres petits lapins mignons. Il y a de l’humour décalé, pétillant et c’est une histoire très étrange, on va bien plus loin que ce que le synopsis nous laisse envisager, le monde très ordinaire d’un Aqualand devient surréaliste et fantastique et surtout totalement poétique.
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La renarde

Pris par hasard à la bibliothèque, je ne connaissais pas les dessinateurs. Ce sont surtout les couleurs qui m’ont accrochées. La renarde est une cruelle carnivore comme son statut de Renard le veut. Assez joueuse et maligne avec ça. Ses cibles préférées sont la lapine et ses lapereaux. Mais il y a aussi les poules. Elle s’amuse bien du chien du chasseur et avec le cheval coincé dans son pré.

Les dessins sont assez basiques, ça permet de ne pas trop s’apitoyer sur le sort des victimes (les lapins sont des sortes de balles). Beaucoup d’humour noir, de répétitions et d’exagérations pour rappeler le cruel monde sans pitié de la nature. Sympa mais ne vous attachez pas trop aux lapins !

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Le jour du musée

Les quatre histoires de cette bande dessinée on été réalisées dans le cadre des 24 heures de la BD au festival d’Angoulême 2009. Quatre auteurs ont 24 heures pour réaliser une bande dessinée de 24 pages chacun, la contrainte : “Le récit devait être muet et se passé dans un musée”. Du coup, le graphisme est juste ébauché, il y a peu de finitions, et pour autant, pour les quatre histoires, les qualités graphiques sont là, dynamisme, vivacité, qualité de lumière… on va vite à l’essentiel. Et pour les scénarios, j’avoue que pour quelque chose de pondu en si peu de temps, c’est pareil, l’essentiel est là, derrière chaque aventure anodine il y a une véritable réflexion, un vrai questionnement. Une bande dessinée “Challenge” et un challenge réussi.
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Le jour du musée

En fait Benoît Preteseille fait le lien à l’aide de cinq récits avec des bulles, dont l’action se déroule dans un musée, entre chacune des quatre histoires de BD muette ainsi qu’au début et à la fin de l’ouvrage, ce qui permet d’aborder des idées comme l’utilité des réserves ou la tentation de muséifier un très grand nombre d’objets. Bastien Vives traite de façon ironique la visite de lycéens au musée d’Orsay, ces derniers accumulent les activités parasites (tout en respectant les règles du musée). Leur absence de motivation pour les œuvres se modifie à la vue du tableau L’Origine du monde de Gustave Courbet. Et réunis en triangle (sic) autour de l’œuvre, ils font preuve de capacités étonnantes d’attention. Pour Fumio Obata le musée est un lieu de l’étrange ; les momies ne renvoient pas seulement à l’Égypte mystérieuse et elles peuvent renvoyer à des secrets contemporains. Jérôme d’Aviau découvre avec effarement que l’univers urbain et personnel où il vit est en voie d’intense muséification et il fuit cette société pour retrouver une vie dans la nature. Toutefois son squelette terminera dans une galerie. Il est à noter que cette muséification de quartier entier de ville a été dénoncée par des chercheurs en urbanisme et que des muséologues ont depuis longtemps mis en doute l’utilité de mettre en valeur certains objets et Stephen Weil dans un article de 1989 La véritable responsabilité du musée : les idées ou les choses, songeant à l’apparition éventuelle d’un musée du cure-dent, montrait avec quels arguments d’intérêt scientifique il serait possible de justifier cette création. Marine Blandin imagine que les propriétaires, injustement au cours de l’histoire dépossédés de leurs œuvres, reviennent réclamer celles-ci dans la violence et qu’à cette occasion une gardienne de musée dotée d’une forte apparence connaisse une histoire d’amour. Des styles graphiques très différents d’un très grand réalisme à une dimension fort caricaturale, portent ces récits qui ont pour point commun de ne contenir aucun texte. Il s’agit d’une sélection des productions réalisées lors des 24 heures de la Bande Dessinée du Festival d’Angoulême de 2009, parrainées par Lewis Trondheim. On peut évoquer que "La Boîte", autre BD muette réalisée à cette occasion, est parue chez Alain Beaulet. "Le jour du musée" est un ouvrage en noir et blanc qui en résumé permet de s’interroger plus sérieusement qu’il n’y paraît sur les fonctions du musée. Pour un public de jeunes fréquentant le lycée, il peut servir de bon point d’appui à cette réflexion.
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La petite chienne et la louve

Nana est une petite chienne vivant dans la terreur, subissant les maltraitances de son maître dès qu'elle fait pipi par terre… et croit pourtant qu'elle mérite ses sévices. Mais un jour, l'esprit d'une louve lui apparaîtra et l'aidera à s'échapper afin de briser ses chaînes et accéder à la liberté. Débute alors un périple où la petite chienne se posera beaucoup de questions et fera un gros travail sur elle-même pour s'émanciper.



Très jolie BD jeunesse sur un sujet difficile mais traité de manière touchante avec un personnage extrêmement attachant, me rappelant Dobby (Harry Potter) ou Gollum (Le Seigneur des Anneaux) dans sa manière de s'exprimer et de se flageller… jusqu'à découvrir qu'il peut vivre sans « le maître ».
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La petite chienne et la louve

Coup de cœur pour cette petite BD qui se met à hauteur d'enfants pour aborder le thème de la maltraitance animale. Le récit est en effet centrée sur Nana, une petite chienne battue par son maître, qui décide finalement de fuir les coups pour rejoindre la forêt.



Tous ceux qui aiment les animaux ne pourront qu'aimer ce récit poignant dénonçant les actes de maltraitance envers les animaux de compagnie. Certains scènes sont difficiles, mais elles sont représentées de façon à être tout de même accessibles à un jeune public (à partir de 8 ans). Les dessins au sont si expressifs et habilement découpés que si la BD avait été muette, l'histoire aurait été tout aussi compréhensible.
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La renarde

Les histoires de la Renarde sont une suite de gags en une page, format à l’italienne, d’humour noir et cynique. Le personnage de la Renarde est cruel, impitoyable, manipulateur, il y a Georges, le chien de garde franchement stupide, Kevin le cheval, gros père qui rêve de liberté, la lapine dépressive qui voit toutes ses portées finir dans le ventre de la Renarde… Le graphisme est assez schématique, les couleurs un peu rétro, en aplats, rappellent les vieux comics strip. Bien qu’ayant passé un bon moment de lecture et de rigolade, je reprocherais tout de même le côté répétitif et systématiquement négatif.
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Fables nautiques

Avec Fables Nautiques, Marine Blandin nous propose un premier album très prometteur dans la collection dirigée par Lewis Trondheim.



Un petit bouquin très agréable à prendre en main, " Fables nautiques " est un livre surprenant de fraîcheur.

Bienvenue dans un huis clos étonnant, tout en douceur où se mêle poésie, humour et fiction.



Ça commence comme ça : Une petite fille, vient se recueillir sur la tombe de son défunt lapin domestique en lui offrant une carotte. C’est un adieu quelle lui fait. Des bulldozers vont raser ce cimetière d'animaux pour y bâtir une piscine … ou pour être plus exact, un complexe nautique gigantesque, le Nautiland. Attention, prenez votre respiration, prêt , plongez !!



Marine Blandin nous invite en immersion dans ce microcosme aquatique, où le fond des bassins est peuplé d’êtres étranges.

L'histoire n'a ni géographie ni date, une 'swimming pool' perdue au milieu de nulle part et un cadre sans fin qui se dévoile progressivement, dans une nuée de personnages touchants : la vieille qui balance des carottes dans la piscine, les trois sirènes mauvaises langues qui ne partagent pas leur jacuzzi, la danseuse aquatique du groupe de natation synchronisée, différente des autres et qui se sent à l'étroit dans cette piscine-monde, le maître-nageur indispensable, ou encore les « cuisseuses » superbe ...



Mais le quotidien de Nautiland va subir une métamorphose, un sorte de non-retour.

Il faut trouver à tout prix la légendaire clef de casier perdue au fond de l'abyssale fosse de plongée !
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Fables nautiques

Une vraie découverte. Les dessins sont séduisants, mouvants comme déformés par un regard sous l'eau, et l'histoire m'a enchantée, au vrai sens du terme.



L'histoire n'a ni géographie ni date, une piscine perdue au milieu de nulle part et un cadre qui se dévoile progressivement, dans une nuée de personnages touchants : la vieille qui balance des carottes dans la piscine, les trois sirènes mauvaises langues qui ne partagent pas leur jacuzzi, la danseuse aquatique différente des autres et qui se sent à l'étroit dans cette piscine-monde, c'est poétique et le ton est juste.
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Fables nautiques

Une vieille dame assidue auprès de la tombe de son lapin dans un cimetière animalier. Elle apporte à chaque fois une belle carotte. Et puis un jour cet endroit laisse place à un complexe nautique. On y retrouve la vieille dame bien sur et plein d'autres personnages; Des maîtres nageurs, des apprentis pataugeant avec des frites, des pros du jacuzzi, des musculeuses de cuisse etc. Mais le défi est de plonger dans un bassin très profond pour retrouver la clef d'un casier. Une "fable" oui, un peu onirique et étrange, mais très bien dessinée qui a fait partie des oeuvres sélectionnées au festival d'Angoulême de 2012.
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Fables nautiques

Cette Alice au pays de la piscine ne m'a guère convaincu. Certes, il y a une bonne dose d'originalité à commencer par une introduction très réussie par rapport à la scène touchante du cimetière animalier.



Il est dommage que les choses se gâtent par la suite. Les loufoqueries dans ce centre aquatique vont se succéder jusqu'à rendre l'ensemble totalement indigeste entre la mamie lanceuse de carottes et la baleine fantôme. La fin de l'histoire laisse vraiment perplexe. C'est encore de l'absurde afin de surfer sur une vague pseudo-intellectuelle et semi-poétique.



Cette fable nautique onirique et surréaliste se fera sans moi car je ne suis pas le public visé.
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La renarde

Toujours aussi désopilant !

J'avais commencé par la lecture du tome 2.

Je crois que le tome 1 est encore plus grinçant.

Même si les blagues tournent toujours sur le même principe : j'adore.

C'est plutôt à lire par petites doses, quelques pages de temps en temps, pour ne pas se lasser.

C'était une très bonne distraction.
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Fables nautiques

Une très jolie bande dessinée dans laquelle on découvre l'univers de Nautiland, un énorme centre aquatique étrange. Il est impossible d'en sortir et des revenants le hantent...

Les dessins et les couleurs sont superbes, l'histoire surprenante et originale. J'aime beaucoup.
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Le jour du musée

Ces 4 histoires ont été réalisées les 27 et 28 janvier 2009 dans le cadre des 24 heures de la bande dessinée. A une heure précise, un thème est donné : 24 heures plus tard, les auteurs doivent rendre une histoire de 24 pages ce qui les force à travailler très vite, à inventer, à dessiner de façon plus lâchée. Cet exercice a été organisé aux Etats-Unis par Scott Mc Cloud dès 1990. Il a été importé en 2007 par Lewis Trondheim à Angoulême.



Les contraintes de l'édition 2009 : le récit devait être muet et se dérouler dans un musée. Comble du bonheur, vous aurez droit à un récit de Bastien Vivès dont la plupart des bdphiles sont tombés en grâce devant la qualité de son dessin. Pour ma part, je suis désolé de ne pas adhérer. Évidement, de telles contraintes entraînent un dessin à la limite du brouillon. Mais plus rien ne se perd de nos jours et les Editions Warum ont naturellement décidé de les publier à travers cet ouvrage.



Il est clair que le musée entraîne un imaginaire bien fertile pour les auteurs. Il est vrai que cela en devient comme un manifeste nous incitant à franchir les portes de ce lieu qui recueille des tableaux qui moisissent et des objets qui pourrissent avec des rideaux emplis de poussière. Il y a bien une espèce de Monsieur Loyal qui fait le lien entre chaque histoire. J'ai bien aimé ces intermèdes.



Cependant, aucune de ces histoires ne m'a véritablement marqué malgré la louable intention des auteurs.
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Fables nautiques

Une touchante histoire surréaliste, poétisée par un dessin au traits enfantins.



Je ne ne sais pas si j'ai tout compris, mais je me suis envolé dans les eaux profondes de ces fables nautiques.
Lien : http://noid.ch/fables-nautiq..
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Fables nautiques

Sublime, original, unique insérez tous les compliments imaginables. La mise en page sert le dessin ,le dessin sert l'histoire et l'ambiance.



SAUF, et c'est un grand sauf car toute la lecture je ne pensais qu'au fait que rien ne m'avait autant transporter sur les 2/3 derniers mois, le dernier quart, où l'histoire prend forme et cherche une résolution, quand je me plaisais tant à divaguer avec tous ces personnages incroyables.



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Fables nautiques

Voilà un joli plongeon au pays d'un centre aquatique peuplé de personnages étranges. Entre nymphes, fantômes, monstroplantes, nous sommes promenés dans un univers sans queue ni tête. Difficile de suivre le courant de l'histoire mais c'est bien rafraichissant.
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CO₂

J'ai adoré la douceur des illustrations et l'idée un peu farfelue de départ : que font les plantes quand nous ne sommes pas chez nous ? (spoiler : elles retournent tout)



Ces petits strips sont remplis d'humour et très sympathiques à lire.



La qualité du papier et le travail sur les illustrations en font un objet très agréable à avoir dans les mains.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Fables nautiques

Fables Nautiques est un ouvrage assez surréaliste. On découvre un monde à part, Nautiland, qui comprend plusieurs espèces vouées à se côtoyer au quotidien : les danseuses, ceux qui se font les cuisses...

Il y a vraiment de belles idées ! Le dessin de cette jungle qu'est Nautiland est agréable et laisse bien transparaître le caractère sauvage de ce monde, les émotions des personnages.

Je reste plus réservée quant à l'histoire. L'imaginaire qui colle parfaitement aux dessins m'a davantage perdue au niveau de l'intrigue.

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