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Critiques de Mariolina Venezia (11)
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Mort en Basilicate

Nunzio Festa est retrouvé mort sur un sentier agricole dans la province de la Basilicate. Imma Tataranni mène l'enquête et rapidement, plusieurs pistes s'offrent à elle : le frère de sa petite amie, ou bien les receleurs avec lesquels Nunzio organisait un trafic de tablettes votives. A moins qu'il n'ait été témoin de l'enfouissement clandestin de déchets toxiques dans le champ de son père...

Une enquête brouillone par une déléguée du procureur antipathique et boulimique, mais têtue comme une mule. Le suspense n'est pas toujours au rendez-vous mais on se plaît à la voir se tromper presque systématiquement sous l'oeil amusé de ses assistants. On oublie parfois l'enquête sur le meurtre et la disparition tant les digression sur la fille adolescente et sur la beauté des vestiges archéologiques de la région de basilicate sont nombreuses. Et pourtant il y a eu un mort et une jeune fille a disparu. Du coup on va au bout de ce voyage dans le sud de l'italie, la région de Basilicate étant connue pour la dureté de ses paysages et... le caractère têtu de ses habitant(es) !!
Lien : https://collectifpolar.com/
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J'ai vécu mille ans

Ce roman raconte l'histoire souvent rocambolesque d'une famille italienne dans le sud de l'Italie de 1861 à la fin du 20ème siècle. Dès les premières pages, le lecteur est pris par le beau style enlevé et poétique de l'auteur qui ne manque pas d'humour non plus.



Les personnages de cette saga sont certes très nombreux mais grâce à l'habileté de l'auteur, le lecteur ne les perd pas de vue pour autant. Les figures féminines (Concetta, Albina, Candida, Lucrezia) sont très marquantes ; ce sont toutes des femmes fortes, capables de tout face à l'adversité. Elles se révèlent lors de scénettes très imagées et très distrayantes.



Les histoires d'amour ou de haine s'enchainent au fil des générations sans jamais être ennuyeuses.



Ce livre a aussi un intérêt historique car l'histoire de l'Italie est toujours en toile de fond de cette saga familiale : unification italienne, brigandage, révoltes paysannes et nouvelle répartition des terres cultivables, immigration pour échapper à la misère, guerre de 14, avènement du fascisme, brigades rouges..



Aussi j'aurais été encline à donner une très bonne appréciation de ce livre pour l'inventivité du style et la force des personnages si la fin de m'avait pas tant déroutée et terriblement déçue. En effet, le dernier personnage féminin Goia, héritière de toutes les générations précédentes, vivant au 20ème siècle, me semble complètement raté et insaisissable. Avec ce dernier personnage, le style lui-même se dégrade et l'intrigue devenue très confuse se termine en queue de poisson. Quel dommage !

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J'ai vécu mille ans

Cette saga familiale s'étend de 1861 à 1989, elle a pour cadre le Basilicate, une région très pauvre du sud de l'Italie. De génération en génération, les personnages sont nombreux. Un arbre généalogique est proposé au lecteur dès le début du roman et on y a souvent recours. Le village des protagonistes vit sa vie misérable, encadrée par la pression sociale et par les préjugés, voire les superstitions. Les grands événements historiques de l'Italie (unification, entrée en guerre de 1915, montée du fascisme, seconde guerre mondiale, chute du communisme en URSS) sont clairement évoqués, dans leur relation avec la vie de la famille.



L'unification italienne intègre tout le Sud de la péninsule au royaume du Nord, qui parait tout à fait étranger aux autochtones; des bandits s'opposent au nouveau pouvoir. Dans ce contexte, Concetta donne à Francesco, un riche propriétaire foncier, son seul fils… après avoir accouché de six filles ! C'est dans cette lignée que l'on trouve tous les héros successifs de ce roman, dont beaucoup de femmes. Chaque personnage est bien individualisé: on sent que l'auteure s'est s'inspirée d'individus réels. La modernité s'introduit progressivement dans cette famille particulière et dans le village. Les idées nouvelles – y compris le fascisme et le communisme – font leur apparition dans ce coin reculé. Les personnes commencent à bouger à travers toute l'Italie. Au fil des pages, on entre franchement dans la période actuelle, que le lecteur connait mieux.



Ce livre est donc à la fois une saga familiale, une peinture de moeurs et une chronique historique. Il est réussi, peut-être trop long (mon intérêt a un peu faibli après le milieu du roman), écrit dans un style direct et vivant, voire parfois foutraque. Comme d'autres écrivains italiens contemporains, Mariolina Venezia mérite d'être découverte.

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J'ai vécu mille ans

J'ai vécu mille ans est une formidable saga familiale, une fresque vivante ou se mèlent les destins petits et grands qui ont façonné l'Italie contemporaine, le portrait d'un monde terrien dure et superbe.

Les personnages "hauts en couleur" et les situations tour à tour tragiques ou cocasses sont portés par une langue vivante et imagée qui n'est pas sans rappeler les films de l'âge d'or du cinéma italien.

Ce roman a obtenu le prestigieux prix Campiello 2007.
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J'ai vécu mille ans

Une saga familiale qui s'étend de 1861 à 1989 et dont le cadre est le Basilicate, une région du sud de l'Italie. Un arbre généalogique nous situe dès le début du roman et il faut y avoir recours souvent tout au long de la lecture. Les grands événements historiques (unification de l'Italie, montée du fascisme, guerres, chute du communisme en URSS) sont effleurés et laissent plutôt place aux bouleversements qu'ils créent chez les membres de cette famille. C'est très typique, écrit dans une langue colorée et grandement évocateur.
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J'ai vécu mille ans

Je n'ai pas été séduite par cette saga quelque peu loufoque dont l'écriture ne m'a pas du tout emballée... j'ai laissé tomber à la moitié du livre...
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J'ai vécu mille ans

Très belle saga familiale, dans laquelle les générations successives traversent les grands événements de l’histoire italienne et nous la rendent plus vivante (Garibaldi, les deux guerres mondiales, l’émigration en « Mérique », le fascisme, le communisme…). L’auteure réussit à parcourir plus d’un siècle en 187 pages sans donner le tournis. La description des paysages donne envie de visiter cette région rurale et montagneuse tout au Sud de l’Italie. Les personnages sont touchants et profondément humains ; l’écriture est belle et imagée, avec quelques passages très poétiques.
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J'ai vécu mille ans

C'est Gioia,la dernière descendante des Falcone qui retrace l'histoire familiale ,à Grottole,en Basilicate,région paysanne de l'Italie du sud.

Cela débute en 1861, de l'unité italienne à la chute du communisme en 1989.

Il a fallu six à sept ans à son auteur pour écrire cette saga car elle tenait à ce que tout_traditions, langage et mode de vie_ soit authentique.

J'ai passé de bons moments avec cette famille, sur cinq générations, bien que parfois gênée par le style,l'abondance des personnes et quelques libertés avec la chronologie.

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J'ai vécu mille ans

Où le jour de la naissance d’Oreste est vraiment un jour spécial ;



Où le cœur des cadettes a tendance à mariner dans le vinaigre … surtout dans les fratries de 6 sœurs ;



Où les problèmes de confection peuvent retarder un mariage ;



Où Rocco, apeuré par l’orage, s’éprend de sa petite truie ;



Où la faim touche tous les villageois et enlève précocement les enfants ;



Où Gioia connaît un destin contrarié.



L’incipit





« Fais-moi un papier car je ne me rappelle plus rien. Ni les prénoms de mes enfants, ni qui était mon père. Je l’aurais toujours dans ma poche. D’accord, je te le fais »





Comment en suis-je arrivée là ?





En fouinant sur les étals d’une librairie … Roman italien ? Auteur encore inconnue pour moi ? Fresque historique ? Portraits de femmes ? Emballé, c’est pesé.





De quoi s’agit-il ?





Concetta, une pauvresse des Pouilles, est la maîtresse de Francesco, qui lui a promis le mariage à condition qu’elle mette enfin au monde au garçon – et ce jour de 1861 naît Oreste, le premier garçon après six filles. A partir de cet évènement se déroule une jolie fresque familiale, du milieu du 19e siècle jusqu’à la fin du 20e, avec ses exils, ses regrets, ses amours et ses incompréhensions fatales, qui nous emmène des bas-fonds des sassi de Matera, aux campagnes de Pouilles en pleine réforme agraire, des bals et ders foires de villages à la naissance du Parti communiste italienne ; au fil du roman, les femmes conquièrent au fur et à mesure une place dans la famille et la société italienne : l’une d’elles est la première à porter des pantalons, l’autre une minijupe, une autre encore la première à faire des études ou à quitter le bourg familial …





La citation





« S’il ne perdit pas complètement la tête, ce fut grâce à un sachet d’olives noires au sel que sa mère lui avait donné avant le départ. Il en mangeait une chaque soir en la mâchant lentement avec le pain qu’il mettait de côté à midi, et la saveur de la chair saumâtre lui ramenait à la mémoire son nom, le visage des membres de sa famille, le souffle chaud de ses frères qui dormaient avec lui, le grommellement des animaux, les odeurs et les sons de sa maison ; elle lui permettait de transformer l’angoisse en nostalgie, l’effroi en regret, la démence en résignation » (p. 85).





Ce que j’en ai pensé :





On traverse plus d’un siècle de la « grande histoire » italienne, mais on a du mal à la croire, car le roman est assez court, ce qui donne au final un effet assez étourdissant. Et on entre dans l’histoire par le petit bout de la lorgnette, de manière indirecte, par les destins des hommes – et surtout des femmes – qui survivent sur cette âpre terre de Lucanie, à peine effleurés par les soubresauts politiques et sociaux, seulement lorsqu’ils bouleversent leurs existences. Un bien beau tableau, composé de destins de femmes exceptionnelles à bien des égards, quoique très différentes les unes des autres : de Gioia la révolutionnaire, à ses aïeules Candida, Albina ou Concetta. C’est une histoire tendre, même si on regrette parfois la vitesse du tourbillon qui nous entraîne et débouche sur une certaine forme de mélancolie. Les personnages sont particulièrement attachants (on a l’impression de les avoir toujours connus !), dans leur quête de dignité et de bonheur, même ceux qui ne le seraient pas a priori se révèlent en fin de compte profondément humains – et il s’agit vraiment d’un roman très humaniste. C’est aussi un bel hommage aux Pouilles, terre méconnue mais ô combien émouvante. Les générations s’enchevêtrent et se superposent (voir le parallélisme entre Franceszco et Gioia, repris au dernier chapitre), créant un sentiment troublant de continuité. L’écriture est poétique, avec parfois des passages au style très ciselé, mais toujours très fluide. On accroche très vite au bouquin qu’on a du mal à lâcher une fois entamé ! Il y a un souffle qui traverse l’œuvre, un rythme bien particulier qui l’habite. J’ai vécu mille ans, par le côté fresque et les portraits de femmes, évoque parfois le très bel Art de la joie de Golliarda Sapienza.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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J'ai vécu mille ans

Très belle saga italienne de 5 générations de femmes.
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Come piante tra i sassi

Enquête sur l'assassiner d'un jeune de Nova Siri confiée à le procureur adjoint Imma Tataranni et emmenés sur le final par le chef procureur Lucio Malatesta, le jaune fournit un prétexte à une renaissance du passé maintenant enlevé comme les Pierres de Matera, maintenant patrimoine mondial de l’Unesco et fierté de les gens de La Lucanie et les dépôts votifs près de Matera où ils ont célébré les mystères d'Eleusis.

Aussi dans la rélation avec l'épinglé Caligiuri émerge l’adolescence pas vécu de Imma qui a le dessus sur la réalité.

La technique utilisée est la langue vernaculaire et les personnages reflètent les gens ordinaires, idéal parce que n'importe qui aurait pu avoir une expérience réelle.
Lien : http://www.einaudi.it/specia..
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