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3.06/5 (sur 33 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Matera , 1961
Biographie :

Mariolina Venezia est une écrivaine et une scénariste italienne.

Collaboratrice de plusieurs revues littéraires, elle est également scénariste pour le cinéma et la télévision.

Son roman J'ai vécu mille ans (Mille anni che sto qui), dont l'écriture a nécessité plus de 6 ans à l'auteure, paraît en 2006 en Italie et deux années plus tard en France.

L'action de cette chronique familiale et historique des Falcone, qui s'étend de 1861, date de l'Unité italienne à la chute du Mur de Berlin en 1989, se situe à Grottole, dans la région du Basilicate.

Pour ce roman, Mariolina Venezia est la lauréate 2007 du prestigieux prix Campiello.

Source : Wikipédia
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Bibliographie de Mariolina Venezia   (3)Voir plus

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Guillaume Allary, directeur des éditions NiL, présente les quatre nouveautés de janvier et février : - La Disparition d'April Latimer de Benjamin Black (NiL Détectives) - Mort en Basilicate de Mariolina Venezia (NiL Détectives) - Luke et Jon de Robert Williams - Pause de Susan Maushart


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Lucrezia dissimulait dans un trou, près de la cheminée, ce qu'elle arrivait à économiser. Elle aurait préféré mourir plutôt que de le placer à la poste.
Mais elle continuait de s'y rendre pour s'enquérir de l'argent que son mari y avait déposé et inviter l'employé à le lui verser. Elle repartait en murmurant entre ses dents blasphèmes et malédictions, puisse la foudre lui tomber sur la tête, à lui qui avait son trésor et qui refusait de le lui donner : Et pourtant il lui aurait permis d'acheter un domaine, de le cultiver et de payer des études à son fils. Mais elle se débrouillerait pour lui offrir des études, par respect pour son serment et par vengeance, elle l'entretiendrait jusqu'à ce qu'il apprenne à lire et à écrire, dut-elle cracher son sang.
Le soir, la pauvre femme fabriquait descontient-moi en chaume, réparait les besaces, rempaillait les chaises. Elle réussit à s'acheter une poule qu'elle plaça sous son lit. Chaque matin, elle donnait un oeuf frais à son fils et, au printemps, la faisait couver. Elle tuait un poulet et le servait à Rocco le jour de sa fête. Les autres, elle les vendait. Grâce à l'argent mis de côté, elle acheta un porcelet à la foire, une femelle rondouillarde et bruyante à la queue en tire-bouchon.
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1969. Grand mouvement populaire. Des barrages s'élèvent partout,parce que la vallée du Basento n'a pas droit aux financements gouvernementaux destinés à l'industrialisation. des usines,nous voulons des usines. Stop à l'émigration.
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Elle était en train de se déshabiller.
Vincenzo la contempla un instant sans piper, puis il lui sauta dessus avec la fureur d’un assoiffé du désert, lui qui n’était plus autorisé à la toucher depuis des lustres. Mais elle ne le repoussa pas : une étrange idée avait soudain germé dans son cerveau.
Vincenzo posséda sa femme avec violence, s’enfonçant dans ce qui n’était plus pour lui qu’un mirage et son cœur malade faillit sortir de sa poitrine. Albina le sentit battre comme un tambour contre ses seins, battre de plus en plus fort, puis sursauter et s’écraser.
Elle s’attarda un moment sous lui. Le poids de son corps était agréable. Elle s’en extirpa non sans peine puis le retourna. Vincenzo affichait une expression de bonheur, ce plaisir même qui l’avait, un instant, envahie elle aussi en traitre. Elle lui dispensa une caresse rapide car, à force de lui faire la guerre tout au long de ces années, elle s’était attachée à lui, bien que ce fût jamais au point de le contenter. Enfin, elle lui ferma les yeux afin de chasser les pensées qui lui, venaient à l’esprit.
C’est ainsi que les prières de Candida furent exaucées. On célébra les fiançailles dès que le deuil prit fin
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La tâche la plus ardue consistait à éloigner ces hommes (ouvriers maçons) des six soeurs: les autoriser à vivre sous le même toit équivalait,en effet, à héberger le loup dans la bergerie ou à tenter le diable. Concetta fut donc obligée de monter la garde jour et nuit afin que ses filles soient épargnées et les dégâts limités aux jeunes voisines qui venaient l'aider aux travaux domestiques.
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Il régnait parmi les pensionnaires une rigoureuse hiérarchie,dont témoignait leur répartition pendant la récréation. L'institut était l'un des rares pensionnats féminin des environs ,et les jeunes filles affluaient des Pouilles, du Basilicate et des Abruzzes.
Ces élèves n'appartenaient pas aux mêmes classes sociales.
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Les garçons étaient de véritables diables. Ils grimpaient partout,se répandaient comme une tache d'huile dans le village,perdaient leurs chaussures et se perdaient eux-mêmes,si bien qu'il fallait les compter à l'heure du déjeuner: il y en avait toujours un ou deux d'absents.
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En effet, on ne comprenait plus rien désormais : quelque temps plus tôt, elle avait vu avec son mari un film au titre romantique, plein de promesses, Le dernier Tango à Paris. Ils étaient sortis du cinéma dès le début, les yeux bas. Était-ce bien utile, je vous le demande?
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(p. 100)

Personne, à Grottole, n’avait jamais été aussi heureux que ces deux-là. Tandis que le village glissait vers la guerre, Candida et Colino s’abandonnaient sans remords à leur amour conjugal. Albina grommelait en secouant la tête car, dans la région, le bonheur était un état dont seules pouvaient s’approprier les personnes convenables: le malheur était plus stable, plus sûr et en fin de compte plus digne. Mais elle ne pouvait le dire ouvertement parce que Colino apportait à la maison du pain et parfois de la viande, qu’il cachait sous son manteau pour ne pas blesser les autres villageois. Cependant, les paradis sur terre ne sont pas faits pour durer, et Colino reçut lui aussi la carte postale qui l’appelait sous les drapeaux.
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Un enfant apprit à jouer avec le vent : il le faisait courir sur sa tête, l'enroulait autour de son poignet, le lançait au loin et le ramenait à lui, regorgeant de forêts, de montagnes, d'autoroutes. Dès lors, il n'y eut plus rien à dire.
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S’il ne perdit pas complètement la tête, ce fut grâce à un sachet d’olives noires au sel que sa mère lui avait donné avant le départ. Il en mangeait une chaque soir en la mâchant lentement avec le pain qu’il mettait de côté à midi, et la saveur de la chair saumâtre lui ramenait à la mémoire son nom, le visage des membres de sa famille, le souffle chaud de ses frères qui dormaient avec lui, le grommellement des animaux, les odeurs et les sons de sa maison ; elle lui permettait de transformer l’angoisse en nostalgie, l’effroi en regret, la démence en résignation.
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