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Citations de Mary Lynn Bracht (111)


Emi était incapable de parler, et même les libertés accordées par le nouveau gouvernement n'y avaient rien changé. Son esprit avait bloqué ces souvenirs douloureux afin de lui permettre d'élever ses enfants et de survivre. Mais ses cauchemars, eux, n'avaient pas cessé.
p 119
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Avec la nuit sortent les monstres des abysses qui cherchent la lumière.
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Les mouettes crient dans le ciel, ignorant tout ce qui se joue en dessous d'elles. Comme Hana aimerait que des ailes lui poussent pour s'envoler avec elles.
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Je suis une haenyeo […] Comme ma mère, comme sa mère avant elle, et comme ma soeur le sera un jour, ainsi que ses filles – je n’ai jamais été rien d’autre qu’une fille de la mer. Ni vous ni aucun homme ne pourrez me l’enlever.
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Le Japon a annexé la Corée en 1910, et Hana parle couramment le japonais, a appris à l'école l'histoire et la culture japonaises et n'a pas le droit de parler, de lire ou d'écrire dans sa langue maternelle, le coréen. Elle est dans son propre pays une citoyenne de seconde zone à qui ne sont laissés que des droits de seconde zone, mais cela n'entache en rien sa fierté d'être coréenne.
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A l'école de son village, tous les enfants étaient mis en garde contre les dangers de l'opium : seuls les gens inférieurs en consommaient, disaient ses professeurs, et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle les Chinois en étaient tous dépendants.
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(Dans les maisons de réconfort)
- Nous portions toutes des noms de fleur à la place de nos vrais prénoms, explique l'une des femmes sans cacher sa rancœur.
- Depuis cette époque, je déteste les fleurs, fait une autre.
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Il ressemblait à un oiseau qui se laisse porter avec grâce par la brise d'été, comme soulevé par les vagues, et qui caresse le bout des branches d'arbres lorsqu'il passe. Il ressemblait ... à la liberté
p 364
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Les journées sont simples au bordel. Les filles se lèvent, font leur toilette, mangent, puis attendent dans leur chambre l'arrivée des soldats. Lorsqu'il se fait trop tard, en général après neuf heures du soir, les hommes sont renvoyés au campement. Ensuite Hana se nettoie et ramasse les préservatifs usagés, puis désinfecte et panse les nouvelles plaies de la journée. Un repas frugal est distribué, puis tout le monde remonte se coucher pour recommencer le lendemain. Dix heures par jour, six jours par semaine, Hana "sert" les soldats. Vingt hommes la violent quotidiennement.
p 163
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En temps normal, elle rirait en repensant à toutes ces heures à rouler vers le nord, sans rien savoir, mais son rire ne peut plus retentir à présent. Il est devenu une langue étrangère.
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Les mots sont un pouvoir, lui avait un jour dit son père après avoir lui avoir récité l'un de ses poèmes au message politique. Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir. C'est pour cette raison que les Japonais ont banni notre langue natale. Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots.
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Contrairement à la génération actuelle, qui semble trouver légitime de passer sa vie en quête du bonheur, sa génération à elle n'a jamais envisagé le bonheur comme un droit dont chacun devrait jouir.
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Mais avec l'âge, Emi ne peut plus empêcher les souvenirs de remonter. Son esprit est usé, comme son corps. À n'importe quelle heure du jour, ces souvenirs refont surface et inondent sa solitude de douleurs et de regrets.
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Ma mère et moi sommes des haenyeo. Les hommes, nous ne leur devons rien. Seule la mer peut nous réclamer des dettes.
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« J’avais une belle vie. Vous me l’avez prise. Je ne l’oublierai jamais. »
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Mais avec l'âge, Emi ne peut plus empêcher les souvenirs de remonter. Son esprit est usé, comme son corps. A n'importe quelle heure du jour, ces souvenirs refont surface et inondent sa solitude de douleur et de regrets. Mais il faut parfois rouvrir les vieilles blessures pour leur permettre de guérir - du moins aux dires de JinHee -, et Emi ne s'est toujours pas remise d'avoir vu son père mourir.
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"Toujours regarder vers la côte quand tu remontes à la surface, sinon tu peux te perdre ",lui avait dit sa mère, et Hana s'était tournée vers le rivage. Là-bas, assise sur le sable, sa petite soeur veillait sur les seaux qui renfermaient les prises du jour. "Cherche ta sœur après chaque plongée. N'oublie jamais .Si tu la vois , tu es en sécurité. "
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Cette petite fille qui riait pour tout et pour rien, riait d'un rire rire si contagieux. Elle était devenue le point d'ancrage d'Hana, qui la reliait au rivage, qui la reliait à la vie.
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Puis elle avait ouvert un sac et en avait sorti une fleur. C'était un chrysanthème blanc, symbole de deuil en Corée. L'emblème de la famille impériale était un chrysanthème jaune, symbole de puissance. Du deuil ou de la puissance, Emi se demanda lequel des deux l'emportait.
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-Nous portions toutes des noms de fleur à la place de nos vrais prénoms.
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