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Citations de Mary Shelley (361)


Combien la connaissance est chose étrange !
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Dites vous bien que si je suis malfaisant, c'est uniquement parce que je suis malheureux. Ne suis-je pas repoussé et haï par l' humanité entière? Vous, mon créateur, vous voudriez me supprimer.
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Il était déjà une heure du matin. La pluie tambourinait lugubrement sur les carreaux, et la bougie achevait de se consumer. Tout à coup, à la lueur de la flamme vacillante, je vis la créature entrouvrir des yeux d'un jaune terne. Elle respira profondément, et ses membres furent agités d'un mouvement convulsif.
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Le monstre n'était pas là. Une impression de sécurité, le pressentiment qu'une trêve me serait accordée, avant que de nouveaux événements catastrophiques ne vinssent m'accabler, m'apportèrent ce clame proche de l'oubli, que l'esprit humain, de par sa structure, est particulièrement apte à susciter.
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Bien long, en vérité, est le temps qui lentement s'écoule avant que l'on puisse se résigner à l'idée que plus jamais l'on ne reverra l'être cher que l'on avait chaque jour auprès de soi et dont la vie même était comme une partie de la vôtre. Que l'éclat des yeux animés se dit terni à jamais et que la voix, si familier et douce à entendre, se soit tue pour toujours. [...] Mais c'est seulement lorsque la fuite du temps vient préciser la réalité implacable de cette perte que le chagrin s'installe avec toute son emprise.
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Hélas! Pourquoi l'homme se glorifie-t-il de posséder une sensibilité supérieure à celle qui se manifeste chez l'animal ? Cela ne sert qu'à faire de lui un être davantage privé de liberté. Si nos impulsions se limitaient à la faim, à la soif et au désir, nous serions peut-être quasiment libres; or nous sommes mus par le moindre vent qui se met à souffler, par un mot rencontré au hasard, ou par un paysage que ce mot nous vient suggérer.

Au repos, un rêve peut empoisonner le sommeil.
Au lever, une seule pensée vagabonde pollue notre journée.
Sentir, penser, raisonner; rire ou pleurer,
Faire nôtre un doux chagrin, ou bannir nos soucis;
C'est la même chose car, qu'elle soit joie ou tristesse, La voie de son départ est toujours libre.
Hier ne peut jamais ressembler à demain;
Rien n'est pérenne, sauf la mutabilité.
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Ah ! Ceux qui sont malheureux peuvent bien se résigner mais un coupable, lui ne trouve jamais la paix ! Les tortures du remords empoisonnent la sérénité qu'on rencontre parfois dans un excès de chagrin.
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Rien n'est si pénible à l'âme humaine qu'un grand changement soudain. Chap. XXIII P. 132 ligne 13 et 14
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Nous sommes des créatures imparfaites, ne vivant qu'à moitié, si un être plus sage , meilleur, plus cher que nous même, c'est à dire un ami, n'est pas là pour nous aider, pour soutenir nos faiblesses.
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Qu'est-ce qui peut arrêter un cœur déterminé et une résolution bien arrêtée ?
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Par la sympathie qu’il exerce sur moi, j’ai laissé parler mon cœur, j’ai dit avec toute l’ardeur de mon âme combien je serais heureux de sacrifier ma fortune, mon existence même, si cela devait contribuer à la réussite de mon entreprise. […] Alors que je parlais, une profonde tristesse apparut sur le visage de mon interlocuteur. Je constatai d’abord qu’il essayait de maîtriser son émotion et il plaça les mains devant ses yeux. Ma voix trembla et me manqua lorsqu’à travers ses doigts je vis couler des larmes. Il eut un gémissement. Je me tus. Puis il prit la parole, la voix éteinte :

– Malheureux ! Est-ce que vous partagez ma folie ? Avez-vous également bu ce breuvage étourdissant ? Ecoutez-moi, laissez-moi vous raconter mon histoire et vous jetterez la coupe loin de vos lèvres !

De telles paroles, vous pouvez le concevoir, excitèrent fortement mon imagination. Mais le paroxysme de douleur qui avait saisi l’étranger eut raison de ses forces chancelantes et plusieurs heures de repos et de tranquillité furent nécessaires à son rétablissement. Après cette crise violente, il donna l’impression de se maudire pour s’être laissé emporter par la passion.

Dominant la sombre tyrannie de son désespoir, il me parla de quelques sujets qui me tenaient à cœur.
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Je suis impuissant à décrire le désespoir dans lequel me plongèrent ces réflexions. Je m'efforçais de reprendre courage, mais plus je m'instruisais, plus je découvrais de raisons de m'attrister. (P.141 J'ai Lu)
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« Un des phénomènes qui avaient singulièrement retenu mon attention était la structure du corps humain, et même tout être doué de vie. D’où vient, me demandais-je souvent, le principe de la vie ? […] Pour examiner les causes de la vie, nous devons d’abord connaître celles de la mort. » (p. 49 & 50)
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Combien je fus terrifié, quand je vis mon reflet dans une mare transparente! La première fois je m'étais rejeté en arrière, incapable de croire que c'était vraiment mon image que me renvoyait ce miroir. Et lorsque je dus bien admettre que j'étais effectivement ce monstre, je fus envahi des plus amères sensations d'abattement et de mortification.
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Mary Shelley
Tu m'as rendu malheureux au-delà de toute expression. Tu m'as fait perdre la faculté de juger si je suis juste ou non...
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C'est dans cet état d'esprit que je m'attelai à la création d'un être humain. Comme les dimensions minuscules de certains composants constituaient un sérieux obstacle à la rapidité de mes travaux, je décidai, contrairement à ma première intention, de réaliser une créature d'une stature gigantesque, c'est-à-dire haute d'environ huit pieds, avec une carrure en proportion.
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Je ressens un plaisir exquis à m'étendre sur mes souvenirs de jeunesse avant que le malheur n'ait souillé mon esprit et changé ses visions brillantes et universelles en des réflexions étroites, égoïstes et sombres.
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l était laid, sans doute ; mais quand ses muscles et ses articulations purent se mouvoir, cela devint une chose telle que Dante lui-même n'aurait pu la concevoir.
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Nous n’avons qu’une seule consolation : tandis que les siens se lamentent et pleurent, il est en paix. L’agonie est finie, ses souffrances sont à jamais terminées. Sa tendre forme repose sous le gazon, toute douleur lui est inconnue. Il ne peut désormais être un objet de pitié ; nous devons réserver ce sentiment pour les malheureux qui lui survivent.
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Qui donc pourrait concevoir l'horreur de mon travail poursuivi en secret, pataugeant dans la profondeur humide des caveaux ou torturant un animal vivant pour tenter d'animer la matière inerte. D'y penser me donne maintenant le vertige et fait trembler mes membres. Mais, à l'époque, une impulsion irrésistible et quasi frénétique me poussait en avant. Je semblais avoir perdu le sens de tout ce qui n'était pas mon unique but. En réalité, ce ne fut qu'une période de transe passagère, et aussitôt que ce stimulant hors nature eut cessé d'opérer, je retrouvai intacte ma sensibilité ancienne.
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