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Citations de Mary Shelley (361)


Même découragé comme il l'est, nul ne peut, plus profondément que lui, ressentir les beautés de la nature. Le ciel étoilé, la mer, tout ce que ces merveilleuses régions polaires ont à offrir, semblent avoir encore élevé son âme. Un tel homme possède une double existence : il est capable d'endurer toutes les peines et d'être bourré de désillusions, cependant, lorsqu'il se retire en lui-même, il devient comme un esprit céleste, entouré d'un halo traçant autour de lui un cercle magique, que ni les peines ni les folies ne peuvent plus franchir.

(traduction de Joe Ceurvorst, livre de poche)
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J'étais dans une souffrance affreuse en lisant ces notes. « Jour odieux où je reçus la vie, m'écriai-je avec désespoir ! Maudit Créateur ! Pourquoi as-tu formé un monstre si hideux que toi-même tu t'en es éloigné avec dégoût? Dieu a fait l'homme beau, agréable, et à son image; ma forme présente aussi une ressemblance avec la tienne, mais une ressemblance horrible, plus horrible même par la ressemblance. Satan avait ses compagnons, ses diables, pour l'admirer, pour l'encourager, et moi je suis solitaire et détesté. »
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Cependant, en lisant, je faisais une application plus personnelle à mes propres sensations et à mon état. Il me parut que j'avais quelque ressemblance, et en même temps une étrange différence avec les êtres dont je lisais l'histoire et ceux dont j'écoutais la conversation. Je sympathisais avec eux, je les comprenais en partie, mais je n'avais pas l'esprit formé; je ne dépendais de personne, je n'avais de rapport avec qui que ce fût. Je pouvais librement cheminer vers la tombe; personne ne devait venir verser des pleurs sur ma cendre. Mon extérieur était hideux, et ma stature gigantesque. Que devais-je en penser ? Qui étais-je ? Qu'étais-je ? D'où venais-je ?
Quelle était ma destinée ? Ces questions revenaient sans cesse, sans que je pusse les résoudre.
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Un cimetière était seulement pour moi le reposoir des corps privés de vie qui, après avoir connu la beauté et la force, deviennent la proie des vers.
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Je ne contemplerai plus le soleil ni les étoiles, je ne sentirai plus le vent sur mon visage. Lumière, sentiments, sensations, tout sera éteint. C'est à ce prix que je trouverai le bonheur.
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J’étais alors tenté, quand moi seul venais trouver en vagabond fébrile l’absolue quiétude du paysage alentour, à l’exception peut-être de quelques chauves-souris ou grenouilles, dont les coassements rauques et heurtés ne s’élevaient qu’à mon approche de la rive – j’étais tenté, disais-je, de plonger dans le silence du lac, afin que ses flots se referment à jamais sur moi et mes malheurs.
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Vous vous lamentez parce que vous êtes malheureuse. Vous cherchez le bonheur et désespérez de le trouver. Mais si vous pouvez donner du bonheur à quelqu’un d’autre, si vous pouvez apporter à quelqu’un ne serait-ce qu’une heure de joie, ne devriez-vous pas rester en vie pour le faire ? Chacun de nous a ce pouvoir en lui. Les habitants du monde souffrent tant !
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Mon père m’avait abandonnée pour toujours, ne me laissant que des souvenirs qui formaient une barrière éternelle entre mes semblables et moi. J’étais en fait exclue de leur société.
(…)
Sans doute est-ce l’excès de folie qui me fait croire que je ne peux être que seule, paria de l’humanité, sans plus aucune affinité avec homme ou femme, au ban de la Nature.
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La solitude aussi perdit de ses charmes à mes yeux. Je recommençai à désirer de l’affection, non pas que je fusse jamais tentée de rechercher la foule, mais j’avais envie d’un ami qui m’aimât. Peut-être, direz-vous, que je me préparais petit à petit à retourner en société : je ne le pense pas. La sympathie que je désirais devait être si pure, si dépouillée de toute influence extérieure que dans tous les cas je n’aurais pas manqué d’être rebutée par le lourd appareil qui accompagnait toujours les meilleures intentions du monde.
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Pas une larme, pas un soupir. Je dois raisonner, me forcer à éprouver du chagrin, du désespoir. Ce n’est pas de la résignation que je ressens, non, je suis morte à toute forme de regret.
(…)
Pourtant, si la douleur ne dormait que pour se réveiller plus féroce, l’amour lui, ne se réveilla jamais : son fantôme seul survivait, qui hantait la tombe de mon père. Depuis sa mort, le monde entier était vide pour moi, sauf là où le malheur avait imprimé ces mots brûlants qui m’enjoignaient de ne jamais plus sourire. Les vivants n’étaient pas des compagnons pour moi, et je ne cessais de me demander comment me débarrasser d’eux tous afin qu’on n’entendît plus jamais parler de moi.
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je peux bien exprimer mon désespoir, mais il n’est pas de mots pour peindre ma pensée
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Combien la connaissance est chose étrange !
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La vue de ce qu'il y a dans la nature de redoutable et de majestueux avait en vérité toujours eu pour effet de me conférer de la hauteur et de me faire oublier les soucis éphémères de l'existence.
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Voilà quatre ans, j'implorai la mort de me délivrer de toutes les souffrances qui, je le pressentais, me restaient à subir en cette vallée de larmes. Et pourtant, je continuai de vivre. La ronde des mois ramena la joie et para mon existence de nouveaux attraits. Pas un instant, néanmoins, je ne cessai d'aspirer à la mort. Ce n'était pas le dégoût de la vie mais l'inquiétude qui gravait en mon sein ce désir immuable ; or, désormais, ma plus grande crainte s'est vérifiée. Au milieu des transports que m'insipirait la vision des cieux italiens, alors que j'étais à tes côtés et entourée d'amis tendrement aimés- quand l'étoile du soir palpitait au Couchant et que les cyprès, leurs cimes pointées vers le firmament, exhalaient leur parfum, que le rossignol faisait entendre son chant et que les monts obscurs voilaient les plaines de leurs longues ombres- je disais, avec une sincérité absolue : "Puissé-je mourir à l'instant, et échapper ainsi à tous les maux que me réserve le sort !"
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Pour y parvenir, j'avais sacrifié mon repos et ma santé. Je m'étais laissé guider par une ardeur qui prohibait toute modération ; mais à présent que j'avais achevé mon œuvre, la splendeur de mon rêve se dissipa et un mélange de dégoût et d'horreur asphyxiante envahit mon cœur.
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Me voici désormais seule ! Ô combien seule ! Que les étoiles contemplent mes larmes, que le vent boive donc mes soupirs - mes idées, elles, sont un trésor scellé, que je ne peux livrer à quiconque.
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Dites vous bien que si je suis malfaisant, c'est uniquement parce que je suis malheureux. Ne suis-je pas repoussé et haï par l' humanité entière? Vous, mon créateur, vous voudriez me supprimer.
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Hélas la vie est tenace ; plus on la déteste, plus elle persiste.

Page 265 ( Pocket - Juin 2023 )
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Comme nos sentiments sont changeants ! Comme il est étrange cet amour de la vie qui résiste à la plus extrême misère !

Page 232 ( Pocket 232 - juin 2023 )
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Éveille-toi, toute belle, celui qui t'aime est près de toi, celui qui voudrait donner sa vie pour obtenir un regard d'affection de tes yeux ; ma bien aimée, éveille-toi !

Page 191 ( Pocket 2023 )
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