Citations de Mary Shelley (361)
Il est inutile que je décrive les sentiments qu'éprouvent ceux dont les liens les plus chers se voient brisés pars un malheur irrémédiable: le vide qui prend possession de leur âme: le désespoir qui s'inscrit sur leur visage. Il faut du temps à l'esprit pour admettre que celle que nous voyions tous les jours et dont l'existence paraissait faire partie intégrante de la notre, a disparu à jamais, que l'état d'un regard aimé s'est étaient et que le son d'une voie si familière et si chérie à notre oreille, s'est tue pour ne plus jamais se faire entendre. ~Victor Frankenstin~
Qui peut arrêter un cœur déterminé et un homme résolu à tout?
Le découragement visitait rarement mon cœur; une destiné sublime semblait me porter sans cesse, jusqu'au jour où je tombai, pour ne me relever jamais, jamais plus.
Ils n'étaient pas heureux. Le jeune homme et sa compagne s'écartaient souvent et paraissaient pleurer. Je ne voyais aucune cause à leur malheur, mais j'en étais profondément affecté. Si des créatures aussi aimables étaient malheureuses, il était moins étrange que moi, être imparfait et solitaire, je fusse malheureux.
Hélas ! la vie est tenace ; plus on l'a déteste, plus elle persiste.
Un être parfait devrait toujours conserver son équilibre et ne jamais permettre à la passion ou à un désir passager de troubler sa tranquillité. Je ne crois pas que les études fassent exception à cette règle. Si votre travail à tendance à diminuer votre affection e vos goûts pour les plaisirs simples que rien ne doit troubler, c'est que ces études sont néfastes à l'esprit humain.
C’est maintenant la saison la meilleure pour voyager en Russie. Les traîneaux filent rapidement sur la neige ; le mouvement en est agréable, bien plus, à mon avis, que celui des diligences anglaises. Le froid n’est pas excessif si l’on s’enveloppe de fourrures, habillement que j’ai déjà adopté ; car la différence est grande entre se promener sur le pont et rester assis immobile pendant des heures, sans prendre aucun exercice capable d’empêcher le sang de geler littéralement dans vos veines. Je ne tiens aucunement à perdre la vie sur les routes de la malleposte, entre Saint-Pétersbourg et Archangelsk.
Un jour, alors que peu à peu je me rétablissait,j'étais assis sur une chaise, les yeux à moitié ouverts, le visage aussi livide que celui d'un mort, plongé dans ma propre misère, et je me disais qu'il valait mieux que je meure plutôt que de retrouver un monde où tout me rappellerait mes infortunes.
J'étais parfois d'humeur violente et je nourrissais des passions démesurées. Par tempérament, ce n'était pas vers les jeux d'enfant que je me portais mais vers le désir d'apprendre. Je ne voulais pas que ce fût n'importe quoi. J'avoue que ni la structure des langues, ni les principes des gouvernements, ni les diverses formes de la politique ne m'attirèrent.
C'étaient le secret du ciel et de la terre que je brûlais de connaître. Que je fusse intéressé par la substance extérieure des choses, par la nature ou pas les mystères de l'âme humaine, tout me conduisait vers la métaphysique ou plutôt, au sens plus strict du terme, vers les secrets physiques de l'univers.
Comme nos âmes sont étrangement structurées et comme sont ténus les liens qui nous rattachent à la prospérité ou à la ruine.
I learnt that to love and to be patient are the most important things in the world.
Rien n'est plus douloureux pour l'esprit humain, alors que les sentiments ont été excités par une rapide succession d'évenements, que le calme plat de l'inaction qui exclut aussi bien l'espérance que la crainte.
– Misérable ! m'écriai-je. Comment avez-vous l'audace de venir vous lamenter sur un désastre dont vous êtes l'auteur ? Vous jetez une torche enflammée sur un pâté de maisons et, lorsqu'elles ont brûlé, vous venez vous asseoir sur les ruines et vous en pleurez la disparition ! Vil hypocrite ! Si celui qui vous chagrine tant vivait encore, il serait toujours l'objet, la proie de votre immonde vengeance. Ce n'est pas de la pitié que vous ressentez. Vous vous lamentez uniquement parce que la victime de vos instincts pervers n'est plus sous votre empire !
Des larmes s'écoulèrent de mes yeux. La pluie s'étaient interrompue et je voyais les poissons jouer dans les flots comme ils le fessaient il y a quelques heure à peine alors que je les observais avec Elizabeth. Rein n'est plus douloureux à l'âme humaine qu'un bouleversement profond et soudain. Le soleil pouvait briller ou les nuages assombrir le ciel, rien ne m'apparaitrait à ce qu'il fut la veille encore. ~Victor Frankenstein~
Je me précipitai dans la chambre ou gisait le corps d'Elizabeth, mon amour, mon épouse, vivant il y a un instant, si aimable et si digne. Elle n'était plus dans la position ou je l'avais découverte, et telle qu'on l'avait disposée, la tête appuyée sur son bras, un mouchoir étendue sur sa tête et son cou, j'aurais pus la croire endormie. Je me jetais sur elle et l'embrassai avec ferveur, mais la langueur et la froidure mortelles de ses membre m'apprirent que le corps que je serrais contre moi avait cessé d'être l'Elizabeth aimée et chérie. ~Victor Frankenstein ~
Sa peau jaunâtre dissimulait à peine le lacis sous-jacent de muscles et de vaisseaux sanguins. Sa chevelure était longue et soyeuse, ses dents d'une blancheur nacrée, mais cela ne faisait que mieux ressortir l'horreur des yeux vitreux.
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On me demandait d'échanger des chimères d'une majesté infinie pour des réalités de petite valeur.
Un démon m'avait arraché tout espoir de bonheur à venir; nulle créature n'avait jamais été aussi malheureuse que moi; un évènement aussi effrayant est unique dans l'histoire humaine.
Je ne contemplerai plus le soleil ni les étoiles, je ne sentirai plus le vent sur mon visage. Lumière, sentiments, sensations, tout sera éteint. C'est à ce prix que je trouverai le bonheur.
J’étais alors tenté, quand moi seul venais trouver en vagabond fébrile l’absolue quiétude du paysage alentour, à l’exception peut-être de quelques chauves-souris ou grenouilles, dont les coassements rauques et heurtés ne s’élevaient qu’à mon approche de la rive – j’étais tenté, disais-je, de plonger dans le silence du lac, afin que ses flots se referment à jamais sur moi et mes malheurs.