Bienvenue ici aux vilains, aux cassos, aux caille-ra, aux ratés et à ceux qu'ont vécu dans la Tèce.
Tu connais, lecteur, mon affection toute particulière pour celles et ceux qui ont cru dur comme fer qu'ils pourraient échapper à leur milieu : y'en a qu'ont essayé… ils ont eu des problèmes.
Chez les gueux, c'est chez moi, et ce déterminisme social, je ne crois pas y avoir échappé, même en ayant fait quelques études et même en arborant fièrement mon Vuitton déniché quelque part entre un marché de Tunis et une boutique des Champs-Elysées. T'as toujours un mot, une mimique ou un geste qui te trahit, lecteur, et ta façon de te fendre la poire sans distinction aucune, ton réflexe de zieuter les fripes pas-chères-du-tout ou cette manière que t'as de cogner dès tu te sens en danger seront toujours chez toi des réflexes archaïques qui ont assuré ta survie durant les 20 premières années de ta vie…
Entre fiction et autobio, ce petit roman est en réalité une succession de déboires et d'anecdotes généreusement arrosés d'une délicieuse autodérision. Cet humour décapant t'immerge dans le quotidien d'une famille immigrée, dont la fille cherche désespérément à se fondre dans l'eau trouble de l'intégration et à prendre l'ascenseur social. C'est drôle, un peu loufoque, tendre et émouvant, mais c'est aussi, et surtout, criant de vérité.
Mais je ne retiendrai, au final, de ce récit, que sa luminosité et son caractère solaire, cet élan vital qui caractérisait la petite fille ridicule que j'étais et ce rayon de soleil qui envahit tout, même le plus sombre recoin des cités populaires françaises. On n'se refait pas, lecteur, et gare à celui qui oublie d'où il vient : il perd ce qui lui a donné la force de se relever à chaque coup que le sort lui assène.
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