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Citations de Massimo Carlotto (60)


- Mercredi c'est le jour de fermeture, ça te dirait de sortir avec moi?
Elle me regarda fixement.
-Pour aller où? demanda-t-elle prudemment.
- Ciné et pizza?
Elle fit semblant de réfléchir.
-D'accord.
Le film était un navet mielleux avec Richard Gere. Elle mourait sur le billard et lui, il devenait un homme meilleur. Je n'avais jamais vu un film aussi chiant. Roberta, elle, avait pleuré tout le long et était enthousiaste.
-Magnifique. Une grande histoire d'amour. ça t'a plu?
-Beaucoup.
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Les autres, c'est seulement un problème, des casses-couilles, et tu dois montrer les dents pour tout sinon ils en profitent et tu te fais écraser. Pour te garer, te loger, et quand tu fais la queue chez les marchands de fruits ou la poste.
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- Tue-le, dit-il en me tendant le pistolet. Un seul coup suffira.
J’acquiesçai une nouvelle fois. Je ne montrai aucune surprise et me gardai bien de demander qui je devais tuer. J’avais parfaitement compris.
- Pourquoi moi ? Me bornai-je à dire.
- Parce que tu es italien, toi aussi. Vous êtes arrivés ensemble et vous êtes amis. Il vaut mieux que l’histoire se règle en famille, dit-il d’un ton méchant qui n’attendait aucune réponse.
J’acquiesçai pour la énième fois et, le soir suivant, j’avais appuyé sur la détente. Au camp, personne n’avait commenté ce qui s’était passé. Tout le monde s’y attendait.
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Je suis allé à l'hosto pour faire des analyses et là, c'est pire qu'en taule. Les toubibs et les infirmières, c'est qu'une bande de cons. Ils me traitent mal, ils me méprisent. Ils me font un mal de chien quand ils me piquent. Entre eux, ils m'appellent "le perpète" à haute voix. J'ai honte. Je peux pas imaginer crever entouré de tant de haine. Et à vrai dire, j'ai pas envie de clamser du tout mais c'est pas eux qui vont lever le petit doigt pour me guérir. Au contraire, y vont me faire souffrir. Fils de putes, saloperies de bourreaux. Et je fais quoi maintenant, putain ? Je suis fait comme un rat. Un rat, c'est tout ce que je suis devenu le jour où j'ai descendu deux innocents, mais je mérite pas tout ça. Putain, j'ai le cancer. Mais y'a personne qui a pitié ici ?
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On peut pas filer la queue entre les jambes, c'est comme ci on se mettait la corde au cou.
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C’était le carré VIP de la Nena, à la disposition totale de Brianese et des comités d’affaires ou des cliques qu’il contrôlait. Du menton, je montrai Ylenia et Nicola.
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Les tox ne dépensent pas leur argent pour manger mais pour se défoncer. Quand ils ont faim, ils vont aux restos du cœur.
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Nous fournissons des pièces de rechange à ces clients qui n'ont pas envie de et de se confier à l'étranger et ce se confier à des structures hospitalières inconnues et aux capacités douteuses.
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On ne suspecte pas quelqu’un qui le jour de la disparition était avec le maire, le commissaire principal et l’évêque pour verser l’argent récolté à une communauté de réinsertion de toxicos. On ne suspecte pas quelqu’un qui fréquente la même loge que Bobo Nobile. Ou on a des preuves, ou on ne suspecte pas quelqu’un comme Pedevillas. On peut suspecter quelqu’un comme toi, pas quelqu’un comme lui. Toi, ici, t’y es pas depuis longtemps, lui depuis des générations.
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Le Seigneur donne, le Seigneur reprend. Et la nature ne peut être déviée par la main de l’homme.
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C’était mieux, c’est toujours mieux de faire croire à son concurrent qu’il est meilleur.
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Le problème, avec la bouffe, c’est que c’est jamais une question de goût mais d’aliments de base. Si je ne fourre pas mon nez en cuisine, comment je peux savoir quel type d’huile, de beurre, d’épices, d’eau, on utilise ? Et puis même le goût, ça ne veut plus dire grand-chose maintenant. Parfum et substance, c’est pas la même chose. Vous pouvez me croire.
Les Français produisent depuis longtemps des sprays d’“extraits naturels” à utiliser dans les restos au moment de sortir un plat de la cuisine. Un beau plateau de tagliatelles aux champignons de très mauvaise qualité est vaporisé d’extraits de cèpes sauvages et le nez du client en est plus que satisfait.
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Mais le boulot, c’est le boulot. Tout ne peut pas être toujours plaisant, le Piémontais en tête. Lui et sa cravate impossible qui jurait avec la couleur de son costume. Mais en ayant fréquenté les Sambin, j’avais appris à supporter bien pire. Et puis, ça n’allait pas durer trop longtemps : entre les plats, avant les desserts, on aurait fixé les produits, les quantités, les prix.
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“J’ai confiance en toi.” C’était ce que Kate Winslet disait à Leonardo Di Caprio sur la proue du Titanic.
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— La bouffe industrielle vise à remplacer les aliments frais, riches en substances vitales comme les vitamines, les minéraux et les acides gras, par de grandes quantités de gras hydrogénés, de sucres et de sels. Et tu sais pourquoi ?
— Pour gagner un max de blé. Tu sais combien les grandes firmes dépensent chaque année en additifs chimiques pour changer la couleur, la consistance, la saveur et la durée de conservation de leurs produits ?
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Un ami, un débiteur, il vaut toujours mieux se le garder en réserve, ça peut toujours servir.
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J’aime aller au cinéma tout seul. Tu profites du film sans que personne te demande des explications sur l’histoire et te pose de questions dès que les lumières s’allument. “Alors, ça t’a plu ?” Une question capable de te bousiller la soirée : ça t’arrache péniblement des effets du visionnage pendant que t’es encore là, enfoncé dans ton fauteuil, à profiter du générique et que tu reviens lentement dans le monde réel. “Alors, ça t’a plu ?”, c’est une question qu’il ne faut pas me poser au ciné ni après avoir baisé, quand je suis essoufflé et que je voudrais jouir encore un peu du moment. Ce souffle qui te sépare de la fin, cet état psychophysique, ça s’appelle : effet prolongé. Entre nous, dealers, on l’appelle flash, juste après le shoot et avant la descente, qui signifie fin du feu d’artifice.
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Ce qu’on est en train de vivre, c’est une guerre dans les règles de l’art et, comme toutes les batailles, elle fait très peur, elle mine les piliers de l’économie locale. En un mot : la crise, ou mieux, la récession. Elle oblige les grandes masses de consommateurs à privilégier nos produits qui remplissent l’estomac pour pas cher.
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Il suffit d’une pincée de terreur pour faire perdre à quiconque les coordonnées d’une vie dirigée selon des règles simples. Et quand tout fout le camp, quand avec un salaire de 800 euros, tu peux plus payer tes factures, tu dois miser uniquement sur la survie, coûte que coûte, et apprendre à gérer les privations.
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C’était une gentille petite femme, solaire, sympathique et qui baisait bien. De temps en temps, elle parlait mariage et enfants. Mais pour ça aussi, j’avais une échappatoire : j’attaquais toujours avec la même rengaine sur la nécessité d’assurer notre situation économique. Et elle se retirait en bon ordre. Du fric, j’en avais pas mal, mais pour rien au monde je ne l’épouserais. Non seulement parce que je n’avais jamais été amoureux d’elle, mais surtout parce que mon objectif était de rester encore cinq ans en Sardaigne, et puis de changer d’activité sans toutefois abandonner la filière de l’alimentation frelatée. Parce que même là, il faut de la méthode, c’est ce qu’on appelle la flexibilité.
Dans ce secteur, il faut savoir être souple. Les consommateurs deviennent chaque jour plus exigeants, s’organisent, réclament de la transparence sur les étiquettes des produits. Désormais, ils fourrent leur nez partout
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