Citations de Maude Royer (57)
Figé dans l’entrée de la maison, Patrick n’en finissait pas de promener ses yeux autour de la grande pièce à aire ouverte. Ayant du mal à croire ce qu’il voyait, il entreprit de compter les jouets qui, installés un peu partout, le regardaient de leurs petits yeux fixes. Leur nombre était tel qu’il rendait l’exercice ardu. Chaque fois que Patrick avançait d’un pas en direction du salon, traversant la salle à manger en se prenant les pieds dans des objets disparates, d’autres marionnettes apparaissaient dans son champ de vision.
Ce n’est qu’une fois la surprise passée que l’odeur immonde imprégnant les lieux monta aux narines du jeune homme.
- Fixez ce pendule et détendez-vous.
- Je suis détendu.
- Dans ce cas, relâchez ces pauvres accoudoirs, ils ne vous ont rien fait.
"Une grue, ça vole, c'est pas très difficile d'y faire voir le ciel. ça prend juste quelques petits coups pour la pousser en bas du nid."
- Les grues font leur nid dans les marais. Si t'en pousses une en bas, elle va pas s'envoler, elle va se noyer.
Elle était tellement belle ! Comparées à sa petite fée, toutes les femmes n'étaient que d'affreuses mochetés.
Il avait l'impression d'exister pour une raison précise, d'être lié à elle depuis toujours. Une forme de magie venait d'opérer.
il sortit de sa chambre et monta à l'étage. Là-haut, même errer sans but relevait de la discipline sportive.
Retomber sur Terre après avoir touché le septième ciel, c'était comme chuter au trente-sixième dessous.
Commentée par elle, la vie de Patrick semblait soudain plus belle. Quel jeune homme de son âge pouvait se vanter d'avoir une vie aussi mouvementée ?
Remonter son pantalon ne semblait pas faire partie des plans à court terme du fameux Bruno.
la fortune de cette danseuse était proportionnelle à la grosseur de ses seins.
Quelques minutes passèrent, que Patrick investit dans la contemplation du plafond.
- Tu es toujours aussi reconnaissant envers ceux qui te sauvent les fesses, gringalet ?
- T'as pas pensé aux poubelles, Joe ? C'est une belle place pour mettre les déchets.
- Eh bien, murmura le vagabond. Me voilà voleur, tout comme toi.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Ne t'ai-je pas enfin volé un sourire, mon ami ?
Moi, je suis toute mince, je peux entrer chez toi sans problème.
Patrick retourna à son écran, où Mégane s'inquiétait en lettres majuscules de ses 24 secondes d'absence.
Il passa son jeudi et son vendredi sur Facebook, à distribuer des mensonges et de faux compliments.
Prise au dépourvu, la jeune femme tira sur sa jupe si courte que Patrick craignait d'en voir dépasser un poil pubien.
Lorsque la peur devint si grande qu'elle le paralysa, le garçon alla se pelotonner contre un arbre. Il ferma les yeux. Ce qu'il ne pouvait pas voir ne pouvait pas lui faire de mal.
La vidéo avait beau être désopilante, le chat avait dû salement souffrir. Cette pensée fit sourire le jeune homme. Une vague de bien-être l'envahit. Il en était même émoustillé.