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Citations de Maxime Rovere (208)


Chaque chose existante exprime une certaine quantité de puissance, et plus précisément un effort pour persévérer dans son être. Cette notion d'effort (conatus en latin), dérivée de l'inertie mécanique, signifie que nous faisons tout pour nous affirmer une fois que nous existons. S'il peut traverser beaucoup d'états divers chez l'être humain, il constitue selon Spinoza un invariant, autrement dit une fonction qui constitue une continuité dans notre vie affective fluctuante.
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À partir de notre effort fondamental pour exister, Spinoza soutien désormais que notre esprit est joyeux quand il imagine sa puissance d'agir augmentée, triste lorsqu'il l'imagine diminuée, et que son désir s'oriente en fonction de ces dispositions imaginaires. Avec ces trois affects fondamentaux (le désir, la joie, la tristesse), il peut déduire un éventail de sentiments qui sont autant de variations dans la puissance que nous affirmons de nous-mêmes.
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Voilà pourquoi la pratique de l'Éthique transforme en profondeur la manière dont Spinoza lui-même conçoit chèque c'est que comprendre. L'impression que l'esprit étudie ses propres passions comme s'il s'agissait d'un travail artisanal est une pure illusion -car les affects ne sont pas des objets extérieurs. Ils s'affirment en chacun de nous comme des ébauches de subjectivité, des efforts souvent contradictoires par lesquels des embryons subjectifs partiels cherchent à parler à la première personne.
Une proposition quelconque est toujours un désir qui cherche à prendre forme. Voilà aussi d'où vient la proportion entre la connaissance et l'affect décrite par Coorhert. Voilà pourquoi Pieter Balling, appuyé sur une lumière capable d'orienter organiquement (et sans passer par le savoir) notre existence la plus quotidienne, a écrit il y a plus de dix ans : Nul ne peut que ce qu'il comprend...
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Mes amis nous jouons une partie sans récompense, sans gain, sans rien. Nous ne nous débarrasserons pas des humains tels qu'ils sont. Nous ne les amendrons pas, nous ne les instruirons pas. Ils continueront éternellement de se nuire par leur sottise, manipulés par leurs passions. Voilà ce que signifie cette phrase de Sénèque, la vertu est sans récompense. Inutile de nous rêver en capitaines de l'humanité.
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Et voilà cette fameuse liberté humaine que tous se vantent d'avoir ! Elle consiste uniquement dans le fait que les hommes sont conscients de leurs appétits et ignorants des causes par lesquelles elles sont déterminées.
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L'extension du domaine juridique comporte un grave risque : en multipliant les lois, elle ouvre l'une après l'autre les portes de votre vie à l'intervention de l'Etat, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, car l'Etat ne devrait intervenir qu'en cas d'extrême nécessité. Ensuite, elle tend à vous habituer à faire appel à la justice, autrement dit à la grosse-machine-pus-forte-que-toi-sale-con, au lieu de privilégier d'autres manières de résoudre les conflits, ce qui est un inconvénient, paradoxalement, encore bien plus sérieux que le premier.
En effet, les lois évoluent en s'adaptant à la société, pendant que la société évolue en fonction d'un nombre infini de facteurs (la technologie, l'environnement, les échanges, les idées, les arts..etc et les lois). Tout rapport de pouvoir s'inscrit donc dans des jeux d'actions et de réactions extrêmement complexes. Cela signifie, en particulier, que les relais de l'autorité de l'Etat ne sont pas tant les policiers et autres fonctionnaires que les citoyens eux-mêmes, quand ils prennent l'habitude, sans en mesurer les avantages et les inconvénients, de situer leurs rapports "d'en haut". Par malheur, ceux qui ont la grande chance de vivre dans un Etat de droit développent naturellement une tendance à désirer une loi pour tout. Cette tendance favorise la pénétration de l'Etat partout, et un Etat omniprésent est la définition du totalitarisme.
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Les êtres humains ne sont pas toujours cons par erreur, par hasard, par défaut ou par excès, du fait des circonstances, et pour ainsi dire malgré eux. Il y a des cons de système.
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En somme comme un chien ou un renard cherchent à passer la rage une fois mordus, l'opérateur -telecom- vous saisit à la gorge là où vous êtes tous deux impuissants. Par là, les sociétés de communication nous renvoient, avec une cruauté que personne d'autre n'oserait au phénomène qu'elles sont censées surmonter : l'incommunicabilité. A l'image de tout effort de communication, ces "services clients" sont plutôt moins destinés à régler vos problèmes qu'à les étouffer jusqu'à la prochaine facture.
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Maxime Rovere
Dire ou ne pas dire… Comment parler, sans se mettre en danger, sans blesser son interlocuteur… ces questions semblent éternelles ; en réalité, elles sont très malléables, et les maladresses de Schuller, bien qu’elle n’appartiennent qu’à lui, témoignent bien l’éveil d’une nouvelle économie des savoirs. En effet, les hommes d’avant Descartes, veillaient toujours à se trouver des références parmi les auteurs canoniques, à montrer qu’ils étaient d’accord avec les Anciens…
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Ah, les chiens ! Des types qui avouent ouvertement qu’ils n’ont aucune idée de Dieu ! Qui le connaissent seulement par ses créatures, et encore ! Sans en savoir les causes ! Des types, comme ça n’ont pas honte d’accuser les philosophes d’athéisme ?
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En suivant l’usage des géomètres, Spinoza a voulu présenter de la manière la plus claire et la plus efficace possible ce qu’il conçoit comme un ensemble de méthodes destinées à former une éthique, c’est-à-dire une manière d’évoluer dans l’existence.
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Pour aborder les comportements humains, les disputes sont un excellent terrain de guerre. en tenant compte de leurs aspects les plus surprenants, ceux que les conceptions contemporaines de la causalité peuvent éclairer d'une manière éclatante.
En suivant du doigt les interactions jusque dans nos échanges les plus douloureux, la joie de les comprendre est d'autant plus vive qu'en leur accordant son attention , rien que son attention, on voit se modifier la manière dont on voit le monde et dont on réagit soi même.
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"Ce que je suis dépend de ce que je vis et ce que je vis dépend de ce que je suis."
Cette circularité renferme un secret , celui qui consistera à agir sur nos interactions, de décélérer nos échanges et même d'apaiser notre sentiment d'insuffisance ,lorsque la crise fait rage. Les individus ne sont pas des entités renfermées sur elles mêmes. Chaque individu se défini à partir d'une myriade d'interactions qui se déroulent en permanence dans toutes les directions, à toutes les échelles de temps, qui interfèrent en permanence et qui n'ont aucun rapport cohérent entre elles.
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En effet, l’effort de s’exprimer orienté par la peur ne peut ni être relayé, ni reçu, ni reconnu par personne, puisque personne n'écoute Plus. Un tel élan laisse à lui-même ne peut que s’emballer dans une accélération perpétuelle - jusqu’a l’effondrement.
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Un verre qui se renverse, des clés qu'on ne trouve pas, un ton qui agace, une manière de regarder... Les disputes les plus graves comme les plus superficielles peuvent naître de n'importe quoi. N'importe quelle étincelle, même ridicule, peut mettre le feu aux poudres et engendrer les interactions négatives qui les définissent. Les mots prennent alors tonalité dissonante, les gestes deviennent plus fantasques,le ton plus sec...en peu de temps, quelques échanges de plus en plus irritants donnent forme à un tourbillon qui,s'il n'est pas étouffé, peut dégénérer en un fantastique ouragan...
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Elle se produit souvent comme en plein paradis : là au bord d'un paysage, au cours d'une promenade, lors d'un week-end, dans un repas de fêtes ou pendant un moment qu'on espérait privilégié... voilà qu'on s'embrouille. Plus étrange qu'un tremblement de terre fissurant le sol, la dispute a surgi, l'aide, hirsute, inacceptable. Une révélation choc,une phrase qui dérange, une réponse qui dérape, un vieux conflit qui reparait , une attitude sempiternel _ bientôt les oiseaux ne chantent plus, le dessert n'a plus de goût,la promenade n'a plus de sens. Tour est gâché, ,,,
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Ce que je suis dépend de ce que je vis
Ce que je vis dépend de ce que je suis.
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Dans cette situation, inutile d'insister sur les bienfaits de la tolérance en assurant que nous devons nous accepter tous différents pour danser une grande ronde. Ce moralisme collaboratif est absurde : être différents c'est exactement s'attacher à des préférences, qui incluent une tendance naturelle à la répulsion.
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Sans commencer par vous asseoir sur le jugement des cons, vous ne vous en sortirez pas.
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Il faut y insister, cette façon qu’ont les individus d’affirmer leur toute-puissance, irréfléchie et autoritaire, mais également sensible et vulnérable, ne vient pas d’un retour dans le temps où ils étaient réellement des enfants ; elle est l’enfance, en ceci qu’elle révèle l’extrême fragilité de tout individu en proie à une brèche.
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