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Citations de Maxime Rovere (214)


..., les cons de système n'ont pas de système -- ils ne respectent aucune cohérence ! (p97)
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... Car maintenant que ce cafard a surgi dans votre vie, il n'est plus question de vous lamenter. La faute est peut-être la sienne, si vous y tenez, mais cette vie est la vôtre. Vote attention doit donc se limiter exclusivement à la situation qui vous concerne, afin d'identifier votre marge de manœuvre et de choisir les stratégie les plus efficaces. (p52)
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Le discours moralisateur permet de contourner ce problème une première fois, en suggérant que ce que vous dites ne dépend pas de vous, donc que le con peut l’admettre même s’il n’a aucune espèce de confiance en vous : car il y a bel et bien une loi morale, et cette loi ce n’est pas moi qui l’invente, et elle interdit d’avoir tel ou tel comportement.
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Nous savons, nous sentons que nous valons mieux que le malpropre qui ne tire pas la chasse dans les lieux publics, ou que la baronne qui se croit tout permis parce qu’elle a de l’argent ; et pourtant notre valeur ne suffit pas à nous faire triompher de leur connerie. Au contraire ! C’est à proportion de notre exaspération pour eux, à proportion de notre désir de les planter là ou de les faire disparaître de notre monde, que nous les distinguons précisément comme un con ou une conne – des êtres qui créent autour d’eux un reflux de bienveillance et d’amour. Ainsi, exactement en même temps que la connerie repose sur un jugement moral formel, elle engage un rapport affectif – en d’autres termes, une émotion – par définition négatif, qui nous donne soif de renoncer à notre commune humanité par un réflexe épidermique, un excès d’impatience dont nous ne voulons même plus savoir s’il est salutaire ou suicidaire. Quoi qu’on y fasse, les cons, on les déteste – stultitia delenda est.
Alors s’enclenche un très étrange dispositif, que je compte décrire plusieurs fois, en employant différentes images, afin de déjouer différents pièges. Nous étions comme réunis en cercle autour de l’emmerdeuse ou du connard qui empoisonnent nos vies, et nous nous accordions à les placer plus bas que nous-mêmes… Mais au moment où ils se mettent à nous répugner, nous commençons à perdre à notre tour notre disposition à l’empathie.
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Si nous avons un problème avec les cons, c’est donc à l’évidence que nous faisons dans cette rencontre l’expérience de nos propres limites. Ils marquent le point au-delà duquel nous ne savons plus comprendre et où nous ne pouvons plus aimer. Cela ne nous laisse que deux choix. Soit nous nous complaisons dans notre finitude, et nous adoptons l’attitude des nigauds qui préfèrent ricaner, parce qu’ils ont trouvé là le moyen de jouir de ce qu’ils ne comprennent pas.
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Si les philosophes n’ont jamais pris au sérieux le problème que l’on va affronter ici, c’est qu’ils se sont principalement consacrés, avec raison, à faire l’expérience des pouvoirs de l’intelligence.
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Il avait tellement peur qu'il tremblait jusqu'au bout de ses moustaches !
Ne vois-tu pas comme il tremble ? Secoue le livre d'un côté et de l'autre, et tu t'en rendras compte !
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Si, vivre c'est gagner de l'argent, comme le laissent à penser la conception du travail qu'incarnent si joliment les gestes du polisseur, vivre, pour les philosophes, c'est bien plus. Voilà pourquoi comme Hudde, comme Botrel, comme Huygens, comme Hooke, Spinoza fabrique des lentilles. Il n'est pas plus artisan que les grands artisans de son temps. Il le fait pour comprendre, rien que pour comprendre.
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Elle se produit souvent comme en plein paradis : là au bord d'un paysage, au cours d'une promenade, lors d'un week-end, dans un repas de fêtes ou pendant un moment qu'on espérait privilégié... voilà qu'on s'embrouille. Plus étrange qu'un tremblement de terre fissurant le sol, la dispute a surgi, l'aide, hirsute, inacceptable. Une révélation choc,une phrase qui dérange, une réponse qui dérape, un vieux conflit qui reparait , une attitude sempiternel _ bientôt les oiseaux ne chantent plus, le dessert n'a plus de goût,la promenade n'a plus de sens. Tour est gâché, ,,,
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{ … ] Ce que les philosophes fabriquent – les livres – avec la complicité des imprimeurs et des libraires ne sont pas des produits de consommation culturelle destinés aux moments où l’on prend du temps pour soi. Ce sont des impulsions violentes données au destin de la collectivité, au risque de lui faire perdre ou gagner l’Éternité. En ce sens, les philosophes du XVIIe siècle ne sont pas des écrivains ; ce sont des hommes d’action.

{ … ]

P. 329
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Il a compris que l’ignorance vide la liberté de son sens, et a vu là une occasion splendide de faire bénéficier les autres de sa connaissance du judaïsme.
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Qu'est-ce ce que cela signifiait pour lui, aimer être prof ?
Transmettre ce qu'on ne comprend pas, voilà. Enseigner sans comprendre.
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Il n’y aura pas de peuple libre rant qu’il n’y aura pas d’éducation pour tous.Redistribuer les savoirs c’est donc exactement travailler pour la liberté.
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Personne ne semble reconnaître ce désir, celui qui les a fait devenir profs et qui devrait pourtant sauter aux yeux de tous : il n'y a rien qu'ils aiment autant qu'apprendre, et qui les nourrisse mieux que d'apprendre à apprendre.
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Ne luttez pas contre l'émotion.
Épuisez-la.
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... par définition, les institutions fonctionnent mal, puisqu'il s'agit de formes théoriquement fixes destinées à structurer une réalité mobile, définissant des normes univoques destinées à encadrer des réalités multiples,...(p112)
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Au fond le moralisateur, au lieu de dire "j'ai mal", exprime la même chose d'une manière contournée en disant "tu ne dois pas me faire mal". Eh bien ! Oubliez la première moitié de la phrase, ne tombez pas dans le piège qui consiste à répondre que ce n'est pas votre faute mais la sienne, bref, laissez tomber le "tu dois" et tendez l'oreille à sa plainte. Car, si vous avez suivi cette analyse depuis le début, l'objet de la leçon de morale a toujours été la reconnaissance ; mais là où vous pensiez qu'il s'agissait principalement de faire connaitre une faute (ce qui est le principe même de la honte et du repentir), il s'avère que la reconnaissance du motif qui fait parler, comme réciproquement celle du motif qui fait agir, sont beaucoup plus importantes que les débats d'imputation pour déterminer à qui la faute. (p98)
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Dès lors, le con est sans doute en train de ruiner l'atmosphère et de piétiner de que vous considérez comme important, il est aussi et par la même en train de vous offrir une occasion en or de montrer, vous, ce que vous valez. Ne soyez pas brutaux, ni aveugles, ni précipités. C'est maintenant que vous pouvez faire montre de votre intelligence et de votre tact : ces qualités ne servent à rien d'autre qu'à ça, c'est avec lui et par lui qu'elles prennent leur signification. La valeur humaine n'aurait tout simplement aucun sens s'il n'y avait pas, de temps en temps, des rencontres malheureuses qui imposent de la mettre en œuvre. (p53)
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Dieu vous attend à l'intérieur, et non à l'extérieur de vos pensées.
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...Oui, il vous appelle. Mais il ne vous appelle ni à la violence ( cela vous ferait tomber dans les sables mouvants) ni à la sainteté ( encore que... si vous le pouvez, ne vous privez pas) : il vous appelle à l’épreuve. (p44)
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