AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Megan Hunter (20)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Harpie

Dans ce nouveau roman, Megan Hunter semble accumuler les clichés à foison. Jugez un peu : son héroïne Lucy a sacrifié ses ambitions personnelles pour devenir mère et mener une vie en apparence parfaite aux côtés de on universitaire de mari, Jake. Tout ceci bascule quand un coup de fil lui apprend que son mari la trompe avec Vanessa, une collègue plus âgée. Au moins lui a-t-il épargné (et à nous aussi par la même occasion) le cliché de l'étudiante qui tombe amoureuse et/ou subit l'emprise de son prof.

A partir de là les failles qu'on pouvait deviner par certains petit détails grinçants vont s'élargir de plus en plus et le couple va passer un étrange pacte puisque Jake propose à Lucy de le punir par trois fois. Il ne sait pas ce qu'il a déclenché chez sa femme qui, convoquant le mythe de la Harpie, cette chimère mi-femme mi-oiseau de proie qui ,selon la mère de Lucy, punit les hommes là où ils ont péché ,va révéler une cruauté de plus en plus grande...

Tour à tour satire sociale, roman féministe, Harpie emprunte aussi au fantastique pour révéler la vraie nature de Lucy et l'écriture, précise et hypnotique de Megan Hunter, ferre son lecteur pour ne plus le lâcher.Un roman dérangeant et qui pulvérise joyeusement tous les clichés évoqués. une réussite !











Traduit de l’anglais par Cécile Roche. Éditions du Globe 2021, 275 pages féroces et réjouissantes.









Commenter  J’apprécie          60
La fin d'où nous partons

Un roman poétique, doux, savoureux. Les liens maternels y sont très forts. L'image du corps est présent aussi. Et enfin, la fuite pour être à l'abri de catastrophes et la recherche de celui que l'on a perdu.

Néanmoins, je n'ai pas apprécié le style qu'a choisi l'auteure pour écrire cette histoire.

Cela manque de matière dans les paragraphes, dans les chapitres, comme si on était dans l'économie des mots ! Etoffer le récit m'aurait plus impliquée dans l'histoire.

Enfin, l'auteure ne donne pas de prénoms à ses personnages et cela m'a gêné.

Dommage...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
Commenter  J’apprécie          60
La fin d'où nous partons

Megan Hunter est d'abord poète et cela se ressent dans son écriture. Les mots sont soigneusement choisis, sans excès.

C'est très beau mais malheureusement, un peu creux...

Beaucoup de blancs, surement intentionnels, mais qui laissent le lecteur sur sa faim. Le suspense n'est pas vraiment présent. Cela manque de contenu.



J'ai eu beaucoup de mal avec le fait que les différents personnages ne soient nommés qu'avec leur première initiale. R, Z, etc. J'ai eu besoin de leur inventer de vrais prénoms afin de ne pas m'y perdre et qu'ils apparaissent de manière moins floue (c'était probablement encore une fois, une volonté de l'auteur de ne pas permettre d'identification).



En conclusion, une lecture assez sympathique et Megan Hunter sera un auteur à suivre mais j'attends un peu plus de contenu.
Commenter  J’apprécie          60
La fin d'où nous partons

La narratrice vient juste d’accoucher quand Londres est envahie par les eaux.Elle, son mari R. et le nouveau-né, baptisé Z., vont devoir faire à cette catastrophe, d'abord ensemble, puis de manière séparée.

Entre la mère et l'enfant le lien se renforce, tandis que se déroule le scénario malheureusement connu de ce type de situations: camps de réfugiés, organisation des secours,le tout entrecoupé de violences évoquées ici de manière succincte et elliptique, en quelques mots dénués de toute émotion apparente.

On est ici à mille lieues des figures imposée et du style afférent à ce type de texte. Le récit est distancié, on assiste ici à une quasi dissociation de la narratrice, sans doute pour mieux tenir à distance les sentiments trop forts qui pourraient l'empêcher de mener à bien sa tâche essentielle: survivre afin que son fils survive aussi. Mais cette grande économie de moyens et le petit nombre de pages (167) rendent l'émotion d'autant plus puissante.

Un récit paradoxalement optimiste dont la discrète poésie ajoute au plaisir de lecture. Une parfaite réussite.



Commenter  J’apprécie          50
La fin d'où nous partons

Ah, vraiment quel plaisir en tournant la dernière page de ce livres court, certes, mais puissant. Par de petits paragraphes (de deux ou trois phrases) écrits avec une véritable poésie, on imagine, on ressent véritablement ce que la narratrice nous raconte. De Londres qu’elle a quitté et où une montée des eaux apocalyptique se prépare aux camps de réfugiés, du départ de R. son mari aux petits progrès de Z. son bébé, ce livre m’a profondément remuée ! Car il y a cette écriture qui cingle, le thème de l’exil de populations sème autant de petites graines chez le lecteur qui interpelle et font réfléchir. Et en tant que mère, j'ai retrouvé tous ces sentiments profonds et personnels abordés avec force et justesse.
Commenter  J’apprécie          30
La fin d'où nous partons

Comme je viens de lire son second opus "Harpie", je me suis intéressée au précédent livre de M. Hunter et je n'ai pas été déçue. Quel talent !

C'est l'histoire d'une femme qui va accoucher, qui accouche, qui élève son enfant, perd son conjoint, survit sans lui avec l'enfant né de leurs amours. Dit comme ça, cela semble simple, mais pas du tout, car le roman démarre dans un Londres post apocalyptique, suite à la montée des eaux due au dérèglement climatique et ressemble fort au parcours des migrants qui fuient une zone de guerre, la misère sauf que nous sommes en Angleterre et que les migrants, sont des gens qui nous ressemblent furieusement, assis dans notre confort et notre quotidien.

L'auteur a pour moi, un don rare pour rentrer dans votre tête, la décortiquer et la retourner. Je n'ai trouvé un tel don que chez Joyce Carol Oates, mon auteur favori (terriblement prolifique et qui passe d'un style à l'autre sans souci). Megan Hunter sait terriblement bien et ça a été confirmé pour moi avec son second roman, plonger dans les abîmes de l'esprit avec âpreté, tout en utilisant des mots simples, en étant au plus près de la chair de ses personnages. Il est intéressant ici de noter que lesdits personnages n'ont pas d'identité complète : ils sont R, le conjoint de l'héroïne, Z, le fils du couple et Q, une femme rencontrée dans un camp de réfugiés. Dans le contexte du roman, les noms n'ont plus d'importance et encore moins la position sociale, seul reste le lien à l'autre : famille, enfant, ami qui permet de survivre.
Commenter  J’apprécie          20
Harpie

J'ai vu la couverture du livre dans une librairie : jusque là rien d'étonnant et j'ai été happée, je ne sais pas pourquoi, peut être cette tête de femme altière aux lèvres peintes sur des épaules, comme casquée d'ailes. Par précaution, j'ai lu les premières pages qui m'ont confirmé dans mon choix de lecture.

Vous feriez quoi vous si votre conjoint vous trompait et que vous étiez le dernier à l'apprendre ? Pour Lucy, ça va être la goutte d'eau qui fait déborder le vase de l'ennui et de l'oubli d'elle même (le couple a deux garçons Paddy et Ted), quand elle va apprendre que son mari, Jake, la trompe avec une collègue plus âgée qu'elle, Vanessa, au sein de l'université où il enseigne. Au départ, un sms du mari de Vanessa, David Holmes, pour aviser Lucy. Vanessa, la superbe, celle avec mari , mais sans enfant, et qui déroule avec aisance une carrière universitaire. Lucy va alors instaurer des punitions : 3 pour son conjoint qu'il va accepter d'autant plus qu'il jure à Lucy que tout est fini entre lui et Vanessa. Au fur et à mesure des punitions, Lucy se transforme, elle bascule, devient quelqu'un qu'elle ne reconnaît pas. Car Lucy a déjà vécu cette situation avec ses parents : son père trompait sa mère et le couple se déchirait. Les punitions de Jake sont des expiations, mais elles révèlent aussi la colère de Lucy contre elle même, la société, qui l'ont coincé dans ce rôle de mère de famille parfaite/femme parfaite où elle ne se retrouve pas.

C'est un livre qui m'a épaté par sa force, son habilité à suivre le glissement de Lucy vers la folie, le délire. Il y a du docteur Jekyll and Mister Hyde chez Lucy. Les scènes finales sont prodigieuses de réalisme : on plonge dans l'esprit de Lucy et on s'y noie. Magnifique !
Commenter  J’apprécie          20
La fin d'où nous partons

Quoi que j’imagine, c’est autre chose



Entrecoupés de petits passages en italiques, inspirés ou adaptés de textes mythologiques et religieux, une histoire découpée en paragraphes, le plus souvent de quelques lignes. Cette écriture choisie par Megan Hunter permet de poétiser l’angoisse sourde dégagée par les circonstances. Une montée des eaux et une femmes enceinte, « un animal imprévisible », les désastres écologiques et les migrations forcées.



Une femme et un accouchement prévu « dans l’eau, avec le chant des baleines, de l’hypnose, et peut-être même un orgasme », le temps de la montée des eaux, « plus vite qu’ils ne pensaient », le déménagement hors de la « Zone d’Engloutissement »…



Des personnes désignées par une initiale, l’hôpital, « Le troisième jour, ils nous mettent à la porte. Je suis tout juste intacte mais le garçon est entier, complètement fabriqué, auréolé d’un nom qui le portera jusqu’à sa tombe », la perception de l’autre, « son minuscule crâne de chat et sa merde à l’odeur sucrée », le début dans la vie, le sourire qui fissure, « l’irruption de celui qui est sincèrement amusé », la fuite migratoire, le temps de l’allaitement, « voilà son aller-vers concentré, son ouvrir-téter-avalé controlé »…



Les autres lieux, le silence « il existe tant de silences différents, et seulement un mot pour les désigner », un petit être humain et des gestes, les siens et ceux d’adultes bienveillant·es, des circonstances et des lieux peu favorables, les lèvres qui virent au bleu, l’hôpital de nouveau, le chagrin suite à une piqûre, le camps de réfugié·es, le temps des pleurs, les aptitudes sociales, la réduction de la nourriture, « le déjeuner devient une soupe claire. Une tranche de pain par personne », le temps et des événements ressurgis de la mémoire d’hier, « je parle au passé », les apprentissages, les rencontres, les odeurs partagées, les plages vides, la peur transférée et multipliée, quelque chose de différent, « Ce n’est plus un pantin que l’on traîne dans le chaos. Il a une forme », la bienveillance des murs blancs, « les faits exaspérants de l’existence des autres »…



La suite, une énigme à nœuds, être à/au sec, le sommeil et ces nuits « que plus personne ne fait », les rêves et les scénarios de mort, le refuge, accorder un mot ou deux…



Un commencement ?
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
Commenter  J’apprécie          20
La fin d'où nous partons

Ce roman a une forme particulière qui m’a fait penser à des gouttes d’eau tombant une à une sur la page. Je m’explique : des paragraphes ultras courts de 2-3 phrases espacés par du blanc. Une narration discontinue qui s’attache aux détails et qui rend l’ensemble du tableau difficile à comprendre.



Je ne me suis donc pas attachée aux personnages désignés par leur initiale.



L’aspect fin du monde ne m’a paru qu’un prétexte, si ce n’est la forme de l’eau présente dans le fond et dans la forme.



La relation de la jeune femme avec son fils Z ne m’a pas ému.



Seuls les paragraphes en italique qui sont des citations m’ont paru poétiques.



Un livre lu le temps d’une soirée mais qui ne m’a pas convaincu.



L’image que je retiendrai :



Celle des bateaux tant attendus.
Lien : http://alexmotamots.fr/la-fi..
Commenter  J’apprécie          20
La fin d'où nous partons

Un livre jetable ou à jeter ?

Il faut arrêter de prendre des vessies pour des lanternes, ce livre n’a rien d’un roman et le faire passer comme tel est une juste une exploitation marketing dans le but de vendre.

Aberrant !

Un roman se doit déjà d’être bien plus consistant avec des phrases, des paragraphes et des chapitres qui, ensemble, apporte une certaine cohésion.

Si le livre ici nous vend une intrigue, celle-ci est voilée et ne tourne pas rond.

C’est en raison du style qui ne me convient pas du tout.

Megan Hunter nous balance des phrases courtes.

On a l’impression d’être en face d’idées sans l’argumentation.

C’est des flashs d’écritures qui passeraient plus pour des SMS d’ailleurs.

Megan Hunter est peut-être une grande poète, mais entre la poésie et le roman, il y a quand même un énorme pont et j’estime que celui-ci n’a pas été franchi.

Dans tous les cas, ce livre ne me convient pas. Donc si ma note est faible, c’est parce que ce n’est pas ma tasse de thé et c’est un point de vue qui reste subjectif.

Certains pourraient aimer, mais pour moi, c’est trop court, trop succinct. On a des idées balancées par-ci par-là, mais elles ne sont pas assez exploitées.

Pour moi, il n’y a aucune accroche.

C’est donc un style qui ne me convient pas (je me répète, jamais deux sans trois). L’histoire est somme toute banale en plus dans le genre SF. Pas de profondeurs dans les personnages, pas de profondeurs nulle part.

Enfin…

L’éditeur nous vend le livre en prétendant que Megan Hunter excelle dans l’expression des sensations, des émotions et des angoisses. J’ai eu plutôt l’impression que la narratrice traînait un boulet en permanence. Le ton mélancolique n’arrange rien. L’effet soporifique est garanti ici. Du point de vue poétique, aucun effet sur moi.

Il faut vraiment arrêter de prendre le lecteur pour un ahuri.

Ce roman n’en est pas un.

Non, c’est… je ne sais même pas ce que c’est…

Bref…
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          20
La fin d'où nous partons

Ce livre est tout simplement un avorton.

Du faible nombre de pages, aux phrases sans style qui courent vers on se demande quoi, du manque d'intrigue, d'absence de profondeur des personnages, et des descriptions anatomiques encyclopédiques indigestes.

Vraiment vite refermé, on passe à autre chose.
Commenter  J’apprécie          10
La fin d'où nous partons

Une femme s'apprête à accoucher dans un Londres victime d'une mystérieuse montée des eaux.

Le pitch m'a attiré,  la quatrième de couverture qui fait allusion à la Route, ainsi que la magnifique couverture également...mais le ramage a été totalement trompeur, ou alors je suis passée complètement à côté du roman..et l'heure et demie de lecture (160 pages, de touts petits paragraphes) m'a semblée beaucoup, beaucoup plus longue.



Elle va d'abord trouver refuge dans la campagne écossaise, avec son compagnon, R, et le nouveau-né, Z, chez les parents de ceux-ci.  La vie s'organise, la cohabitation est facilitée par le bébé,  même si les ressources s'épuisent, que les restrictions pèsent. Finalement,  après plusieurs drames, l'alphabet se résout à vivre dans un camp de réfugiés.



Les personnages réduits à des initiales, le mec qui se barre au bout de quelques semaines pour voir si c'est pas mieux ailleurs, ( par pour sa famille, non, juste qu'il ne supporte pas de vivre dans un campement!) et elle qui continue à le voir partout et à espérer le retrouver, une volonté de mêler des textes bibliques, mythologiques à des paragraphes parfois émaillés d'une belle poésie,  parfois totalement hermétiques... beaucoup d'éléments qui ne m'ont donc pas convaincue!

Cependant, certaines ellipses d'événements importants sont glaçantes, dans un style minimaliste percutant, et

il y a de belles images sur la découverte de la maternité,  le lien qui se construit entre la mère et l'enfant,  d'autant plus renforcé par la situation,  ici...mais dans l'ensemble,  je me suis franchement ennuyée.
Commenter  J’apprécie          10
Harpie

Grosse déception avec ce livre car je m'attendais à un récit fantastique où le mythe de la harpie serait central.



En vérité, il est simplement évoqué selon moi.



Je ne pense pas que le livre m'aurait intéressé si j'avais su que ce n'était "qu'une" histoire d'adultère et de vengeance. 😅
Lien : https://www.instagram.com/ki..
Commenter  J’apprécie          00
Harpie

Lucy est une mère de famille à plein temps, une épouse et ménagère ; elle se complaît dans cette vie simple et répétitive. Pourtant, quand elle découvre que son mari la trompe, toute sa vie est remise en cause. Elle n’est pas la femme accomplie qu’elle aurait voulu être.

Alors, plongeant en elle-même, elle convoque ses traumatismes d’enfance et sa fascination de toujours pour devenir... harpie.

Entre mythe et réalité, souffrance, dédoublement, regrets et aspirations, Lucy se transforme.



Un roman qui commence à la Desperate Housewives et part dans l’onirisme et le mythique, après une progression psychologique haletante. Le tout souligné par une superbe traduction !
Commenter  J’apprécie          00
Harpie

Ne vous laissez pas aveuglés par cette histoire banale d'une femme qui se sacrifie pour élever ses enfants, soutenir son mari, faire briller sa maison et se montrer parfaite dans la gestion de son ménage, femme qui évidemment va apprendre que son mari l'a trompe.

Ce gros cliché a toujours été une réalité et l'est toujours aujourd'hui malgré tous les mouvements féministes et une prise de conscience qui prend forme tardivement et difficilement.

Mais c'est un autre point de vue qu'aborde Megan Hunter, son héroïne Lucy nous entraine dans une autre dimension, un autre univers, celui du mythe de la Harpie.

Mi-femmes, mi-oiseaux, les harpies sont des monstres de la mythologie grecque.

A l'origine, déesses des tempêtes, particulièrement voraces qui invitaient les gens du mal à être jugés dans les enfers, griffés et torturés en cours de route.

Lucy fascinée par cette mythologie bascule dans une autre réalité, un autre imaginaire.

Va-t-elle y entrainer son mari ?

Quelle est la vraie nature et le désir de cette femme blessée ?

Accrochez-vous, c'est inquiétant et perturbant.

L'écriture est envoûtante et addictive.

J'y pense encore.

Commenter  J’apprécie          00
Harpie

La harpie a toujours fasciné Lucy. Cet être mythique l’accompagne sans relâche avec la violence qui en découle. Alors quand elle découvre que son mari la trompe, c’est cette image qu’elle invoque et elle sombre petit à petit dans une double vie entre imaginaire et réalité.



Rien ne présageait qu’une agressivité pouvait découler de cette jeune mère de famille et elle en est la première surprise.



Au lieu de se quitter, Jake lui propose un marché assez étrange : vu qu’il l’a fait souffrir, elle est autorisée à faire de même. Elle a le champ libre pour exercer sa vengeance avant de retrouver une vie de famille normale. Mais la harpie est tenace et Lucy ne contrôlera bientôt plus ses pulsions.

Les Éditions Globe ont le chic pour débusquer des romans qui frappent fort et desquels il est difficile de se défaire. Après ma lecture-choc des Pas les mères, je ne me doutais pas que j’allais ici relire un texte qui met la violence des femmes au premier plan tout en convoquant un mythe fascinant.



Tout comme la couverture le laisse présager, c’est une atmosphère à la limite du fantastique qui nous enserre dès les premières pages. Laissez tomber votre rationalité pour poursuivre cette lecture et plongez dans la tête de Lucy. Les pages défilent jusqu’à cette fin, étrange, (je ne spoile pas, tout le roman est étrange) et énigmatique.



Mais sous ses airs de romans qui se lit à une vitesse folle, il serait regrettable de ne pas saisir les messages que Megan Hunter a semés tout au long de son livre. L’image du couple est écornée, ainsi que celle de la maternité, du désir. Brillant!
Lien : https://pagesversicolores.wo..
Commenter  J’apprécie          00
La fin d'où nous partons

Acheté l'an dernier pour sa couverture et parce que derrière un extrait du Financial Times le recommande et le compare au roman La route de Cormac MacCarthy, je le sors enfin de ma PAL. Il s'agit du premier roman de Megan Hunter qui avait jusqu'alors écrit de la poésie.



Dans ce roman, on suit la narratrice pendant qu'elle évolue dans un univers post-apocalyptique. Peu de détails nous sont fournis quant à la cause réelle de l'ambiance apocalyptique ; nous sont brièvement décrites des pluies torrentielles et des montées des eaux en Angleterre. La population a paniqué et quitté leurs habitations dans la précipitation, ont dévalisé les centres commerciaux et sont à la recherche d'un refuge. Il en va de même pour notre narratrice, son mari R et son nouveau-né Z que l'on va suivre pendant leur voyage - si on peut appeler cela comme cela.



Si je reconnais volontiers que Megan Hunter manie la langue et les mots avec beaucoup de force et de justesse, je dois pourtant avouer que je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit. Megan Hunter a fait le choix de ne pas donner de noms à ses personnages leur attribuant une initiale pour les reconnaître dans le récit. Elle a également choisi d'utiliser la distanciation entre le narrateur et nous-même, le lecteur. Autant ça marche dans le roman de Cormac McCarthy, autant ici je n'ai pas su m'impliquer dans le roman. J'ai totalement été détaché de la vie de la narratrice.



Il faut aussi bien avouer que si le contexte post-apo me plaît, j'ai beaucoup moins aimé le fait que la narratrice parle un peu de son "voyage" et parle beaucoup de son nouveau-né - voire ne parle que de lui, de ses progrès et sincèrement, ça ne m'a pas intéressé.



Du coup, j'ai refermé ce roman en étant légèrement déçue. Je m'attendais à tellement plus, même si je reconnais une qualité d'écriture et du choix des mots qui relèvent le niveau mais j'aurais voulu plus de contexte et une narration moins centrée sur la grossesse, l'accouchement, la vie de couple et la vie de jeune maman…
Lien : https://inthestartingblocks...
Commenter  J’apprécie          00
La fin d'où nous partons

La fin d’où nous partons est un livre rapide à lire (il fait 176 pages donc idéal pour une lecture de soirée). Il est inévitablement prenant du fait du contexte de l’histoire : événement naturel qui force à l’exil juste après la naissance d’un enfant, survie, perte de proches, recherche de repères annihilés. En termes d’ambiance, c’est pas l’éclate mais ça ne laisse pas le temps au lecteur d’hésiter ou de s’ennuyer, il est directement dedans.



J’ai aimé cette lecture même si ce n’est pas forcément celle que je retiendrai en fin d’année. En effet, il y a un focus très important sur rapport de la mère à l’enfant qui ne m’a pas vraiment bouleversée (j’ai publié un avis de recherche quant à mon instinct maternel). Je pense qu’un parent ressentira davantage ce qu’exprime Megan Hunter, sur le lien à l’enfant, le besoin de le protéger, d’être prêt(e) à tout pour lui. Par contre, j’ai beaucoup plus adhéré à la construction des rencontres, au soutien et à l’entraide entre les personnages dans un monde en perdition. De même, j’ai été touchée par l’existence persistante de l’espoir même s’il est presque interdit dans ce nouveau monde.



Le livre est donc très tourné vers la maternité, le fait de se construire mère, mais aussi vers l’exil, la fuite pour la survie, l’autre thème central qui raisonne particulièrement fort aujourd’hui. Le malaise face à cette épreuve est percutant à la lecture, nous faisons une épreuve d’apnée jusqu’enfin un rayon de soleil apparaisse, timide, mais réel.
Lien : https://lesmiscellaneesdusva..
Commenter  J’apprécie          00
La fin d'où nous partons

Attention OLNI. Une femme sur le point de mettre au monde un enfant, une ville sous les eaux... La fuite, l'oubli, le dénuement, la solitude. Une année de la vie d'une femme et de son enfant. Le parallèle avec une sorte de "fin du monde" est remarquable et permet la métaphore.
Commenter  J’apprécie          00
La fin d'où nous partons

Une ambiance de fin de monde avec la montée des eaux qui va jusqu'à noyer Londres et oblige la narratrice à mettre au monde son enfant dans des conditions d'exil.

C'est surtout un d'écriture : une alternance entre le présent, quelques retours sur des moments du passé, et des extraits d'inspiration biblique et mythologique (l'auteure donne des précisions en fin d'ouvrage), un récit à la fois économe en mots et efficace par sa portée. Dans l'idéal, pour bien s'imprégner du texte et l'apprécier, il faut le lire d'une traite (prévoir environ 1 heure) car ce n'est vraiment pas un roman ordinaire que l'on peut lire par petits bouts. Il faut s'y plonger et n'en ressortir qu'à la dernière page.

J'ai plutôt apprécié ce petit ouvrage d'actualité qui nous parle d'exil, de camps de réfugiés, de réorganisation... et malgré tout, il n'est pas pessimiste, peut-être parce que c'est le récit d'une mère qui nous narre ces événements également à travers la naissance et le développement de son enfant, tout en détails si importants pour les mères. Un texte au final fort poétique que j'ai vraiment apprécié. Le seul détail qui m'a troublée, c'est l'utilisation d'initiale en lieu et place des prénoms, alors qu'au moment du choix pour le bébé, des vrais prénoms ont été utilisés. Sans doute un choix de l'auteure pour lequel j'apprécierais une explication...
Lien : http://sophiebonheur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Megan Hunter (67)Voir plus


{* *}