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2.77/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Mélanie Leblanc est auteure, metteure en scène, blogueuse et productrice au développement québecoise.

Elle est titulaire d'un baccalauréat en journalisme (1997-2000), d'une maîtrise en communication et d'un certificat en scénarisation.

Elle a travaillé sur des émissions de télé comme Le Gala Artis, En direct de l’Univers ou Belle & Bum.

Elle a été scriptrice pour le Gala Mannequin d’un jour à TVA en 2008, pour L’Autre Gala de l’ADISQ à Musique Plus/MusiMax en 2008 et pour plusieurs émissions à MusiMax.

Elle a également travaillé comme documentaliste sur d’autres émissions de télévision comme Sucré Salé, Des kiwis et des hommes, Souper de filles ou Pièce d’identité (Vrak TV), pour ne nommer que celles-là. Elle se passionne pour la mise en scène aux côtés de Jean-François Blais (2009-2013).

"Si tu t’appelles Mélancolie" (2010), son premier roman, est suivi de "On fait l'amour, on fait la guerre" (2013).

Elle tient son blogue de voyage "On est où ?" et a aussi collaboré au recueil "Histoires de filles en sac à dos", publié aux Éditions Goélette en 2018.

son blog : http://onestou.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/onestou

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Source : fr.scribd.com
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Bibliographie de Mélanie Leblanc (II)   (3)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
âme d’exploratrice, je ME la dois. En camping, à Old Orchard, je décrétais chaque année, dès l’âge de cinq ans, qu’un jour, je viendrais passer un été, pour apprendre l’anglais. « En plus, ça ne leur ferait pas de tort que quelqu’un parle français.

» L’hiver, on partait en croisière. Ma plus marquante : les

Caraïbes, où mon frère, ma soeur et moi étions les trois seuls enfants sur tout le bateau. Je ne me souviens pas de m’être fait plus gâter dans toute ma vie. Le capitaine est rapidement devenu mon bon ami et je suis devenue la mascotte des réceptions.

Au micro, sur la scène pendant le souper, je présentais les plats et les serveurs. Je faisais mon numéro. Tout le monde m’adorait, j’étais drôle et je divertissais les clients.

SURTOUT, j’étais follement amoureuse de Joey, le chanteur du band. J’avais douze ans, il en avait dix-neuf, mais je l’aimais !

À chaque croisière, je décrétais qu’un jour, je serais serveuse sur un bateau de croisière. « En plus, ça ne leur ferait pas de tort que quelqu’un parle français. »
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13 avril 2008
Montañita, 33 ˚C, chaud soleil, ça sent bon la crème solaire à la noix de coco.

MÉLANCOLIE fait les présentations familiales.

Faut-il absolument parler de ma famille dans mon récit de vie ? Honnêtement, je n’en vois pas trop l’intérêt. Tu vas avoir bien assez de te taper mes péripéties. Celles de ma famille et amis sont-elles vraiment nécessaires ? Depuis toujours, j’observe le comportement des gens de mon entourage. Grâce aux valeurs transmises par mes parents, je mène ma vie comme je l’entends. Chez nous, c’était très permissif, justement pour nous empêcher de faire des bêtises. Ma première gorgée d’alcool et toutes celles ayant suivi cette journée-là, ont été prises sous la supervision de mon père. Il n’était pas plus frais que moi. À l’époque, je le trouvais super cool. Dans le fond, c’était juste pour m’avoir à l’œil. J’ai commencé à sortir dans les bars à quinze ans et j’étais bien avisée : si jamais j’étais prise dans une descente policière, j’avais juste à l’appeler et il viendrait me chercher. Mes amis m’enviaient tellement. J’étais fière d’avoir des parents comme les miens, mais des fois, j’aurais voulu jouer avec les règles. Défier l’autorité, j’aurais été bonne là-dedans. Aujourd’hui, je constate à quel point j’ai eu de la chance de grandir avec eux. Mes fondations, mes racines me suivent. J’ai parfois essayé de les repousser, de m’en défaire ; chaque fois, elles m’ont rattrapée dans un détour de la vie. Mes valeurs sont profondément ancrées. C’est un soulagement de pouvoir m’y rattacher.
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C’est évidemment par amour pour Thérèse que Gaston-le-fonctionnaire a accepté d’appeler sa fille Mélancolie. Tu l’avais sûrement deviné, mes parents fumaient des herbes de Provence avant ma naissance. C’était peace d’appeler sa fille Mélancolie. Ma grand-mère a bien tenté de dissuader ma mère, mais Joe Dassin était tellement « romantique, beau, extraordinaire » et il savait « si bien raconter l’amour ». À l’adolescence, je me plaisais à citer le dictionnaire pour faire angoisser mes parents : « Comment voulez-vous que je ne me suicide pas quand mon nom veut dire “état de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie pouvant être associé à des chocs émotifs ou à des manifestations préséniles”. Comprenez-vous ce que ça veut dire ? Je suis PRÉSÉNILE. » Ce à quoi ma mère répondait que je devrais être fière d’être unique. Mon nom serait un jour celui d’une grande auteure. Tous les artistes sont tristes, c’est bien connu. Voilà comment, en deux phrases, dans sa tête, tout était réglé. Plus tard, j’ai décidé de l’emmerder, mon prénom. Je pouvais être aussi heureuse que je le désirais. Cette étiquette n’allait certainement pas gérer ma vie. Aujourd’hui, j’en suis très fière. Et c’est vrai, je suis unique. Et c’est vrai, ça me fait un beau nom de plume.
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13 avril 2008
Montañita, 34 ˚C

MÉLANCOLIE est en vacances !

Ça y est, je le confirme, ces premières lignes le confirment : je me prends pour une auteure. Je viens de déballer fièrement, bon, peut-être pas tant que ça, mon premier Moleskine 1. Fred m’a quasiment obligée à en acheter un. « Ça porte chance aux auteurs. » Pourquoi pas ? Si ça a fonctionné pour Hemingway, je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas pour moi 2 ?

Comme je ne fais jamais les choses à moitié, j’ai décidé de commencer ce premier… oserais-je dire roman ? journal ? récit de vie ? Oui, c’est bon ça, récit de vie. Donc, ce premier récit de vie, j’ai décidé de l’écrire face à la mer, de la salsa dans les oreilles, les orteils dans le sable brûlant avec les pénibles choix s’offrant à moi : Mojïto ou Margherita ? De la « 30 » ou de la « 15 » pour le visage ? Amie lectrice, ne va pas penser que ma vie est si simple, que je vis dans un conte de fées. Oh que non madame !
• Je n’ai pas d’amoureux.
• Je n’ai pas d’amant.
• Je n’ai pas une carrière passionnante.
• Je n’ai pas (beaucoup) d’argent.
• Je n’ai pas (beaucoup) de sexe.
• Je n’ai pas de projets qui fonctionnent.
• Je n’ai pas mon poids idéal.
• Je vais avoir trente ans dans moins d’un mois.
AU SECOURS !
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OK, ça fait quoi ? Six mois que je suis célibataire ? Je n’ai même pas croisé un gars intéressant depuis ce temps-là. Sais-tu quoi ? Ça ne me dérange pas (trop). Le célibat, c’est un sacré cercle vicieux. Tu le vis ou l’endures. Tu l’apprécies ou le détestes. Une journée, tu te sens libre, l’autre journée, tu fantasmes sur la routine dans le couple. En ce moment, ça va bien. Mais l’impression de ne pas être normale est persistante. Parce que je suis célibataire, je devrais être à la chasse, ou réceptive. Le nombre de fois où je me fais dire que la solitude doit être lourde à porter… En ce moment, ça va bien. Mais peut-être que la semaine prochaine, j’aurais envie de dormir à côté de quelqu’un. Quand j’en parle à ma sœur, j’ai droit au classique :

— C’est quand tu ne cherches pas, que tu trouves.

Peut-être. Mais nous sommes en 2008. Qui rencontre encore normalement, en 2008 ? Ce à quoi ma mère répond :

— Qui te parle de rencontrer normalement ? Va sur Internet !
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Pour la liste des « ce que j’ai », ça tient sur une ligne : quatre-cinq meilleures amies dont Frédérike, mon âme sœur. Avec elle, je partage tout, sauf ma vie sexuelle. J’ai un duplex avec Fred (disons qu’on entretient une maison appartenant à la caisse pour les quarante prochaines années). J’habite avec Féline Dion, mon chat et un demi-chien, celui de Fred : Caline Sutto. Notre duplex est à Montréal, où je tente de me faire croire que Lachine est un si joli quartier n’ayant rien à voir avec la banlieue. Pour le moment, je ne suis pas très auto-convaincante. Mon numéro de téléphone commence par le code régional 514, je me le répète cent fois dans la journée, seule preuve de ma situation géographique montréalaise.

Beau constat de vie, n’est-ce pas ? J’ose à peine me relire. Au fait, je t’ai dit ? Je m’appelle Mélancolie ? Ça, ça achève sa femme. Hasta luego, j’ai besoin d’un Mojïto.
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La reconnaissance de mon potentiel de fille fatale est inexistante dans ma vie. Tu l’avais peut-être deviné. Je me demande d’où ça vient… Bonjour le sarcasme, je sais très bien d’où ça vient : des jeunes morveux au primaire. Ils arrivaient chaque jour avec un nouveau surnom « super cool ». Dans ma tête, ça sonnait plutôt comme une insulte encore plus méchante que celle de la veille. Si au moins ils s’en étaient pris à mon nom, j’aurais compris, mais ils étaient sûrement trop débiles pour en connaître la signification, alors ils s’inspiraient de mon physique. Manque d’originalité totale. Ne va pas croire que je les laissais faire et que je me morfondais seule dans mon lit, la nuit venue. Bon, ok, je dois avouer que je me morfondais, seule dans mon lit, la nuit venue, mais c’était plus parce que j’avais peur qu’un bandit entre par la fenêtre de ma chambre.
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Si tu n’as pas connu ce genre de crise, deux choix s’offrent à toi :

1) Tu refermes le livre en te privant de purs moments de bonheur.

2) Tu continues et tu croques à pleines dents dans ce récit de vie. Je le promets drôle, divertissant et un peu chiant smiley.eps « Chiant »… ça c’est le genre de mot dont les éditeurs ont peur. « Pourquoi les gens auraient envie de lire quelque chose de chiant 4 ? » Disons alors que je te promets un récit drôle, divertissant, j’ajouterais un brin instructif et légèrement grinçant.

Je te recommande chaleureusement la deuxième option, aussi chaleureusement que ce soleil d’Équateur qui s’est donné pour unique mission de la journée de me cramer le nez. Bonjour la tomate séchée.
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J’ai conscience d’être complètement déprimante. C’est tout moi, ça : je suis certifiée pathétique.
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Quand j’y repense, je me dis que c’est bien normal que je sois célibataire. Ce genre de conte de fées ne passe pas deux fois dans la même famille. Je crois que leur histoire a grandement contribué à l’illusion que je me fais de l’amour. Plutôt que de m’encourager à croire que le couple est possible, ça produit l’effet contraire. Je vis en parfaite harmonie (la plupart du temps) avec mon célibat. On ne se chicane jamais, on ne se tombe par sur les nerfs. Tout va bien ! Quand j’observe mon père et ma mère, j’admire l’amour qu’ils nourrissent encore au quotidien.
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