Citations de Mélanie Rafin (94)
Nous souhaitons tous que nos enfants évoluent dans un foyer uni et heureux pendant toute leur jeunesse. Mais ne crois-tu pas préférable qu’ils puissent se construire avec une vision du bonheur plutôt qu’avec l’exemple d’une relation terne ? Tu sais bien que tu n’as pas le choix. Tu ne peux pas rester toute ton existence avec un homme que tu n’aimes plus, uniquement pour que tes petits grandissent avec leurs deux parents.
Fais confiance au destin. Les choses vont se réguler d’elles-mêmes. Dis-moi, je ne voudrais pas paraître désagréable, mais tôt demain matin, des petits monstres nous réveilleront. Nous devrions peut-être rentrer nous coucher.
Dans la vie, nous n’avons pas d’autre choix que d’avancer. Tu ne peux pas te raccrocher uniquement au passé et à tes souvenirs. Notre séjour sur Terre se révèle trop court pour ne pas en profiter à fond. Tu ne dois pas regarder derrière toi, mais penser à l’avenir. Tu sais, nous vivons tous des choses différentes. Crois en ton destin.
Ce mec m’a toujours fascinée. Je suis tétanisée à l’idée d’être déçue et plus encore à l’idée de le décevoir. Tu sais, certains souvenirs nous permettent de nous construire. Je crains tant d’effriter, voire de faire exploser cette impression.
J’avais le souvenir de lui comme étant un garçon très sûr de lui. Je dirais que chez lui, le temps a accentué ce côté. Et si encore je l’avais trouvé passionnant, cela aurait pu incliner la balance dans son sens. Mais son manque d’intérêt, voire son insignifiance, le disqualifiait d’office !
Tu es la nana la plus pétillante que je connaisse et tu es allée t’unir avec un bonnet de nuit ! Je ne te juge pas du tout. Au contraire, je me réjouis que tu aies retrouvé ta joie de vivre. Fonce, ma Céline ! Arrête de te poser des questions et raconte-moi la suite. Je l’adore, ce Julien. Je suis convaincue qu’il va réussir à aller encore plus loin.
Nous continuons les préliminaires. Il maîtrisait vraiment le sujet. Il effectuait les bons gestes aux moments adéquats. Je n’avais pas ressenti une telle excitation depuis longtemps. Nous étions déjà bien dénudés quand je l’ai laissé pendant deux minutes pour m’offrir une pause hydratation dans la salle de bains. Et, à mon retour dans la chambre, je retrouve le monsieur nu, installé sur le dos en train de tenir ses jambes au niveau des genoux genre en position gynéco bien exagérée.
Je dois reconnaître qu’il affiche un physique franchement pas mal. En plus, il m’a dévorée du regard tout le long. Je me suis vue en gazelle dans les yeux d’un lion. Il excelle dans l’art de la drague. Il a réussi l’exploit de me faire me sentir divine.
J’ai toujours craint qu’elle me trouve inintéressante. Mais finalement, nous nous sommes vite aperçues que nous avions toutes les deux les mêmes doutes : la peur de perdre ce petit quelque chose de précieux et de rare que nous avions réussi à construire. Je l’aime profondément, tout simplement.
Valentine est la seule personne avec qui je peux rester pleinement honnête. Dans la plupart des relations, quelques mensonges existent. Je peux lui transmettre cette petite partie de nos pensées que nous ne partageons pas. Celles qui ne correspondent pas à l’air du temps et celles pour lesquelles nous craignons de passer pour une illuminée. Nous n’avons jamais eu peur de nos jugements réciproques. Mais nous avons gardé l’une comme l’autre une certaine pudeur.
À partir de ce jour-là, nous ne nous sommes plus quittées. C’était un vrai coup de foudre amical. Nous possédions les mêmes points de vue sur l’existence, un humour identique, des envies similaires. Valentine a été mon phare dans la tempête pour une bonne partie de ma vie. Puis nous avons terminé la fac. Je me suis mariée. Nicolas a très rapidement émis des objections à ce que nous passions trop de temps ensemble. Il n’aimait pas notre complicité. Je crois qu’il se sentait en danger, car Valentine a toujours su mettre le doigt sur le problème que je devais régler.
Comme à mon habitude, j’avais peur de ne pas m’adapter à cette nouveauté. J’étais tétanisée à l’idée de ne pas être suffisamment bien sapée ou de ne pas utiliser le bon langage pour plaire à mes congénères.
Elle veut juste rester cordiale pour les enfants. Quand les gens parlent de cœurs brisés, je n’avais pas conscience qu’on pouvait le ressentir physiquement. Un poids énorme ravage ma poitrine. Je sens mon cœur exploser. J’ai besoin d’elle. J’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer.
Donc je ne me trompe pas, elle m’a déjà remplacé. Elle n’a pas perdu de temps ou elle le connaissait avant de se barrer. Au moins, cela aurait le mérite de me donner une explication sur son départ soudain alors que je mettais tout en œuvre pour sauver notre couple. La colère me submerge tellement que j’ai du mal à rédiger ma réponse. Je m’y reprends à trois fois :
« Je vois que le bien-être de tes enfants ne se situe plus au centre de tes priorités. Surtout, profite bien de ton nouveau mec. Pauvre gars. Il ne doit pas encore savoir qu’après quelques mois, il n’aura plus droit qu’à une étoile de mer dans son lit. Tu me déçois tellement. »
Encore une fois, je jette mon téléphone, il atterrit dans le miroir de l’entrée et le brise. J’enrage. Elle, qui me demandait de respecter son besoin de pouponner, sort s’amuser dès qu’elle me tourne le dos. Finalement, ce n’était pas le vrai problème.
Cela fait déjà plusieurs mois que je l’entretiens. Je finance ses lubies de maternité et c’est ainsi qu’elle me remercie. Et moi qui croyais bêtement que nous nous étions éloignés parce qu’elle était trop accrochée à ses petits.
Cela fait onze jours qu’elle a fui. Depuis, elle s’applique à respecter un silence radio insupportable. Samuel m’a appelé deux fois. Quand je lui demande de me passer maman avant de raccrocher, j’entends Céline récupérer le téléphone et couper immédiatement la communication. Elle ne prend même pas la peine de me dire bonjour. Je reconnais mes torts, mais de là à m’ignorer totalement pendant aussi longtemps, cela me semble complètement démesuré. Depuis son départ, j’ai tenté toutes les stratégies. Je me suis fâché. Je lui ai transmis des SMS odieux. Je ne compte plus le nombre de déclarations d’amour que j’ai écrites. Je suis épuisé.
Tu ressembles à un petit bonbon. J’ai envie de te croquer en une seule bouchée.
Elle est restée la même : charmante, pétillante et très drôle. Je parle beaucoup. Elle sait écouter, c’est un plaisir. Je demeure évasif sur ma vie amoureuse, mais je sens bien que le fait que je n’aie pas encore de gamins à mon âge l’intrigue. Je choisis l’honnêteté et je lui dis que je n’ai pas envie d’en avoir. Je ressens les enfants comme un boulet aux pieds. Je voyage énormément et je ne veux pas me priver de ma liberté.
Elle porte une robe longue rose et des chaussures compensées noires. Sa démarche paraît un peu gauche. Je dirais qu’elle n’a pas l’habitude de se promener avec de telles chaussures. Le magnétisme qu’elle dégage me subjugue. On ne voit qu’elle dans la salle. Elle est pourtant loin d’avoir un physique de magazine. Elle affiche de belles formes. Elle est trop maquillée. J’espère que c’est simplement dû au fait qu’elle veut me plaire. Mes souvenirs ne m’avaient pas menti. Je la trouve sublime. Céline fait partie de ces rares personnes qui arrêtent le temps quand elles entrent dans une pièce. Elle n’est pas parfaite, mais elle irradie. Au moment où elle arrive à mon niveau, je suis figé sur place.
Je sais bien que je suis un as de la drague, mais je n’arrive pas à garder une maîtresse plus de six mois. Pendant des années, je pense que je me suis montré trop exigeant. J’ai cherché LA femme. Je l’ai trouvée. Souvent. Mais elles me quittent toutes. J’ai l’impression d’être maudit. Quand je m’efforce de ne dénicher qu’un plan cul, les nanas s’accrochent à moi comme des moules à leur rocher. Lorsque je tombe amoureux, elles me brisent et disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées.