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Citations de Melissa de La Cruz (250)




Pff. Pourquoi fallait-il qu’il soit si parfait ? C’était irritant, à la fin. Allegra détestait, plus que tout au monde, le mot « parfait ». La seule chose qu’elle méprisait encore davantage, c’était les gens qui l’incarnaient. Elle exécrait qu’on lui dise qu’elle était parfaite, que les gens ne voient pas au-delà de son apparence, au-delà de ses vagues de cheveux blonds et brillants, de son joli bronzage et de ses proportions idéales. Pourquoi on accordait tant d’importance à des éléments aussi superficiels, voilà une chose qu’elle ne comprenait jamais. Elle, pour sa part, trouvait tout le monde beau, et pas simplement par une sorte d’angélisme gnan gnan, du genre « chacun est beau à l’intérieur ». Non. Allegra trouvait sincèrement la plupart des individus qu’elle rencontrait magnifiques à voir. Quelle importance s’ils avaient quelques kilos de trop ici ou là, le nez tordu ou un drôle de grain de beauté ? Elle adorait regarder les gens. Elle les trouvait magnifiques.
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Celle-là était très sobre, simplement décolletée dans le dos, mais lorsqu’elle l’enfila, Theodora eut l’impression d’être quelqu’un d’autre. Et le jour de son union, elle tenait par-dessus tout à être elle-même… en un peu mieux. Comme bien des jeunes filles, elle avait toujours pensé qu’elle se marierait, un jour, dans un futur lointain. Tout le monde le faisait, non ? Mais cela n’avait jamais pris la forme d’un désir, d’une intention ou d’un projet concret. D’abord, elle était bien trop jeune. Elle venait de fêter ses dix-sept ans. Mais cette union-là n’était pas ordinaire, et les temps étaient étranges. Et surtout, elle avait promis son cœur à un garçon extraordinaire. Jack Force dépassait ses rêves les plus fous, et il valait bien mieux qu’un rêve ou un fantasme… parce qu’il était vrai. Il était loin d’être parfait, il pouvait se montrer boudeur et distant ; son tempérament bien trempé et son impulsivité faisaient partie de sa nature ombrageuse. Mais elle l’aimait plus qu’elle ne le croyait possible. Il n’était peut-être pas parfait dans l’absolu, mais il l’était pour elle.
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Enfant, Theodora n’avait jamais eu de rêveries sucrées sur son mariage. Elle n’avait jamais joué à mettre en scène l’échange des serments avec une petite camarade pouffant de rire, jouant le rôle du garçon idéal. Le mariage exigeait des préparations compliquées et des plans grandioses. C’était une journée qui promettait de transformer une fille ordinaire en princesse, or Theodora n’avait jamais particulièrement nourri d’ambitions princières.
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Et en même temps, cela paraissait trop facile. Il entreprit la transformation dans sa forme véritable, appelant l’esprit immortel abrité dans son sang depuis les temps immémoriaux. Abbadon, l’Improbable. L’Ange de l’Apocalypse. Destructeur des Mondes.

Et là, rien ne se passa. Pas d’ailes noires surgissant dans son dos, pas de cornes poussant sur son front : il était privé de la force du million de démons qui couraient dans ses veines. Il n’était que Jack Force. Un garçon de dix-huit ans comme les autres.

Ah.

C’était donc ça, l’idée.

Il avait pressenti quelque chose de ce genre lorsque Theodora avait tracé ces deux cercles dans sa paume. Il avait vu ses mains trembler lorsqu’elle lui avait passé la bague au doigt. L’ennemi leur avait jeté un sort pour limiter ses pouvoirs. Pour l’empêcher de se transformer en Abbadon. Ligoté par l’amour qu’elle éprouvait pour lui. Il avait remarqué la pierre qu’elle portait au cou, cachée sous forme de bijou. Ils surveillaient, ils attendaient. C’était donc à cela qu’ils avaient voulu l’amener. Ils voulaient le voir faible et vulnérable, privé de son pouvoir immortel.
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C’était le plus beau jour de sa vie.

Quelque part, pas très loin, elle devinait la présence de ceux qui n’étaient pas là. Elle sentait Dylan, souriant. Elle percevait l’amour de ses grands-parents, Lawrence et Cordelia. Mais par-dessus tout, elle éprouvait la présence aimante et protectrice de sa mère et de son père, où qu’ils soient.
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Il se tenait devant elle, sous sa forme véritable, ses ailes d’ébène incurvées dans son dos, ses cornes sur le front.

Theodora, en regardant de nouveau l’anneau à son doigt, vit que c’était un anneau de feu noir.

[Sais-tu comment les anges ont été conçus ? ]

Elle fit non de la tête.

[Lorsque le Tout-Puissant créa le monde, il façonna les Premiers Nés. Les Anges de la Lumière : Michel, Gabrielle et leurs semblables furent taillés dans l’impalpable étoffe des étoiles. Les Anges des Ténèbres, eux, furent forgés dans la Matière Noire qui soutient la Terre. Car il n’est nulle Lumière sans Ténèbres. Je suis fait de feu et de fer, de braises et de soufre.

Lorsque nous fûmes bannis du Paradis, nous perdîmes à jamais une partie de notre âme. En châtiment, nous fûmes condamnés à ne plus jamais apprendre à aimer. Liés à un destin décidé depuis le départ. Azraël et moi ne nous sommes pas choisis ; on a choisi pour nous. Nous ne connaissions rien d’autre.

L’anneau que tu portes est une portion de mon âme que ta mère m’a aidé à recouvrer. C’est elle qui nous sauva des Ténèbres et nous guida vers la Lumière. Étant sa fille, tu es toi aussi un Ange de Lumière. Le feu ne te brûle pas. J’ai perdu cette bague pendant la crise de Rome. Mais elle m’a été rendue à présent.

Cet anneau a été béni par Gabrielle elle-même.

Je n’ai jamais donné cet anneau, ni mon âme, à personne. Azraël n’a jamais joué aucun rôle là-dedans.

Ceci est la seule partie de moi qui m’appartienne vraiment, et désormais, ceci est à toi. ]

Lorsqu’ils sortirent du Glom, Theodora s’émerveilla du sombre anneau qui ceignait son doigt. Il paraissait si terne et ordinaire ! Et pourtant, il cachait une secrète histoire de guerre, de sang, d’amour, de perte, de pardon et d’amitié.

- Je ne l’enlèverai jamais, promit-elle. Et moi aussi, j’ai une bague pour toi.

Cette fois, ses mains ne tremblèrent pas lorsqu’elle glissa l’anneau à son doigt. C’était un simple bandeau d’or. À l’intérieur était gravée la date du mariage de ses parents. En partant de New York, elle avait réussi à emporter quelques biens précieux.

Ceci était l’alliance de mon père, lui dit-elle mentalement. Elle est porteuse d’une protection dont l’a dotée ma mère lors de leur union. Je veux qu’elle soit à toi.

Ils se prirent les mains et, devant tous leurs amis, prononcèrent les paroles qui les liaient, des paroles qui ne pouvaient être retirées.

- Je me donne à toi et t’accepte comme mienne, déclara Jack d’une voix légèrement tremblante, les yeux humides.

- Je me donne à toi et t’accepte comme mien, répondit Theodora en écho.

Elle se sentait calme et sereine, et posait sur lui un regard plein d’amour.

C’était fait.

Ils étaient unis.

Lorsqu’elle releva la tête vers Jack, ses yeux émeraude étincelaient. Il rayonnait de joie, de bonheur, de fierté. Theodora sentit son cœur se gonfler d’amour. Envers et contre tout, ils étaient ensemble. Envers et contre tout, elle était à lui et il était à elle.
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Il n'y avait pas d'échappatoire.La nuit, il rêvait d'elle, de leur année vécue ensemble, de leurs nuit passées dos à dos. Il se souvenait de l'odeur de ses cheveux après la douche, du pli de ses yeux quand elle souriait. Le matin, au réveil, il était un vrai zombie, fébrile, dépourvu d'énergie. Elle n’était partie que depuis 1 mois, et c’était un départ sans retour. Olivier l'avait pratiquement donné a l'autre - non qu'il lui appartînt de la donner, mais elle ne serait jamais partie sans cela. Il savait jusqu'où pouvait aller la loyauté de Theodora, car elle était aussi profonde de la sienne.
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- Je voulais attendre pour te donner ceci le jour de notre union, mais puisque le temps presse… Veux-tu bien la porter pour moi, dès maintenant ?

En réponse, Jack lui tendit sa main avec un grand sourire, et elle passa l’anneau à son doigt. Elle murmura les mots que le Venator lui avait dit de prononcer.

- Cette bague est le symbole de ma fidélité, elle te lie à moi, et mon amour te retiendra à jamais.

Voilà. C’était fait.

Elle garda la main dans la sienne pendant un long moment, et, du bout de l’index, traça deux cercles sous sa paume. Ce geste faisait partie du code qu’ils avaient mis au point alors qu’ils étaient sous la « protection » de la comtesse. Les deux cercles signifiaient qu’ils étaient surveillés. Ils avaient inventé ces signes secrets afin de pouvoir communiquer et planifier leur évasion sous la garde des Venator.

Jack regarda l’anneau à son doigt, mais son visage ne trahit rien. Comprenait-il ce qu’elle venait de lui dire ? Se souvenait-il de leur code ? Il le fallait.
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Tôt le lendemain matin, dans l’intimité de leur lit, Theodora se blottit contre Jack. Le soleil entrait à flots dans la chambre, l’emplissant de chaleur. Le jour de leur union était arrivé. Elle sentit la main de son homme dans le bas de son dos, sa peau sur la sienne lorsqu’il la glissa sous le tissu léger. Elle se tourna vers lui de manière à être enveloppée, broyée dans ses bras.

Sans dire un mot, Jack couvrit de baisers sa joue et son cou, et Theodora sentit son corps passer sur le sien, peser sur elle. Ce soir, ils seraient unis.

Mais ce matin-là, ils étaient encore deux individus.

Après tous ces rendez-vous galants dans l’appartement secret, on aurait pu croire qu’ils avaient déjà sauté le pas. Mais non, elle était encore chaste. Encore innocente, quoique tout de même pas aussi naïve qu’une jeune vierge se glissant dans le lit nuptial, nerveuse et tremblante. Non. Pas innocente à ce point. Mais elle avait tenu à attendre pour ceci, à attendre d’être prête ; et à présent, elle ne voulait plus attendre.

Elle ouvrit les yeux. Jack la regardait. À sa question muette, elle répondit par un baiser. [Oui, mon amour. Oui. Maintenant. ]

Elle souleva le tee-shirt du garçon sur son torse et l’aida à s’en défaire, tout en caressant son corps du bout des doigts. Il était si beau, si fort…

Et il était à elle. Elle se sentait douce et souple en dessous de lui. Il avait la peau chaude, et tous deux étaient brûlants à l’intérieur.

Elle ne pouvait plus respirer, ne pouvait plus penser, elle ne pouvait plus que ressentir : ressentir ses baisers, ses caresses, son poids, leur unité à tous les deux.

Jack plongea ses crocs dans son cou et elle s’abandonna à lui, à l’amour, au plaisir, au contact de son corps partout sur elle – dans toutes les parties d’elle-même. Il la prit et la retint, et lorsque cela arriva, elle se sentit brisée, libre et neuve.

Elle ne pouvait plus s’arrêter de pleurer. Elle était trop heureuse, bien que « heureuse » ne fût pas le terme exact. C’était plus que cela. C’était fort et ça courait en elle comme si elle était une chandelle allumée, une extension de son amour et de son désir, un paquet de nerfs à vif. Elle se sentait ouverte, comblée, vaincue.

- Qu’est-ce qui ne va pas, mon amour ? lui glissa-t-il à l’oreille.

Le beau visage de Jack n’était qu’à un souffle du sien.

Elle l’attira plus fort contre elle et l’embrassa voracement. [Rien. Rien… Rien du tout. ]

C’était merveilleux, effrayant, maladroit, extatique, et le sang et la douleur lui donnaient le tournis. Mais le plaisir était plus fort, bien plus fort que tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

Un doux oubli de soi.

Ce soir, ils seraient unis. Ce soir, elle serait à lui. Mais elle l’était déjà.
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Il était une fois une bande de méchants qui avaient été bannis du royaume d’Auradon et condamnés à vivre sur l’île de l’Oubli. Coincés comme des rats sous un bouclier anti-sorcellerie, ces abominables étaient privés de leurs pouvoirs magiques. Ils ne vivaient donc pas forcément heureux, mais avaient beaucoup d’enfants.

Le décret de Sa Majesté la Bête était très clair : ils seraient condamnés à l’exil pour l’éternité.

Évidemment, l’éternité, c’est long. Très long. Plus long que le sommeil de la Belle qui attend un baiser. Plus long que l’attente d’une prisonnière aux cheveux d’or qui se morfond dans son donjon. Et certainement bien plus long que l’espérance d’une souillon qui languit après sa pantoufle de verre...
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Il soutint son regard un instant. Elle hocha la tête.
A trois.
J'en suis capable, pensa Theodora. Je sais que je reverrai Jack. J'y crois.
Ils n'avaient pas le temps pour un dernier baiser ni pour la moindre dernière parole. Elle sentit Jack compter plus qu'elle ne l'entendit, et son corps exécuta les ordres avant que sa tête n'ait eu le temps de les enregistrer. A "trois", elle plongeait déjà du bordage, s'enfonçait déjà dans les eaux profondes et noires, battait des jambes contre le courant, mesurait déjà son souffle.
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Maura emmena les chiens jusqu’à l’herbe mais Bill garda les yeux rivés sur le manoir tout en se grattant la barbe. Puis, rapide comme l’éclair, la lumière s’éteignit et la maison sombra de nouveau dans l’obscurité. Mais quelqu’un approchait dans le brouillard, ils n’étaient plus seuls.
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- Où est-elle? s'enquit-elle d'une voix rauque. Où est Victoria?
En réponse, Oliver montra d'un doigt tremblant l'écran d'ordinateur posé sur un bureau dans la chambre vide.
Sur l'écran, Victoria Taylor brûlait. Elle se fondait dans les flammes noires. Sa peau de vampire cloquait et pelait, le sang prenait une teinte d'obsidienne et était détruit à jamais.
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On dit que les femmes d'un certain âge n'ont que faire de leur apparence physique, mais c'est un mensonge. La vanité ne meurt pas de vieillesse, surtout chez les belles femmes et, oh, qu'elle était belle autrefois... Si belle qu'elle avait épousé le dieu le plus redoutable de tous. Il était trop tard pour songer au passé. Son mari l'avait abandonnée, ainsi que sa beauté, voilà fort longtemps. Certes sous une lumière avantageuse, elle était séduisante, supposait-elle, toujours "jolie", pourtant qui voudrait être qualifiée de jolie après avoir été belle?
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Le garçon était couché sur le dos dans le sable, du sang coulant encore goutte à goutte des deux petits trous qu'il avait au cou.
- Il ne respire pas, dit Bliss nerveusement. Je crois que je suis allée trop loin.
Theodora s'agenouilla et prit son pouls.
- Pas de pouls.
- Oh, mon Dieu, je vais me faire massacrer ! Aucun humain n'a jamais été tué par la Caerimonia ! Jamais !
- Chhht... Laisse-moi réfléchir... Jack. Il faut aller chercher Jack, décida Theodora.
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Oliver Hazard-Perry s'encadra sur le seuil, visiblement perturbé de voir Jack.
- J'ai entendu dire que Theodora avait dû rentrer du lycée. Je m'inquiétais, je suis venu dès que j'ai pu.
Les trois vampires le regardèrent, tous avec la même pensée en tête.
Oliver était humain. Un sang-rouge. Et Theodora avait besoin d'un familier...
- Quoi? demanda-t-il en constatant que personne ne lui répondait. Je sens mauvais ou quoi?
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- Je ne suis pas ton ennemi, Theodora. Quoi que tu en penses. Tu te trompes. Tu n'as aucune chance de cette manière. Il y a une protection que tu ne sens pas, une que Lawrence ne t'a pas enseignée. Tu te fracasserais contre le verre. Et je ne veux pas qu'il t'arrive le moindre mal.
- Ah non?
- Tu n'as pas le choix. Viens avec moi, Theodora, je t'en prie.
Jack tendit la main. Ses yeux vert bouteille étincelants se faisaient doux et suppliants. Son expression menaçante avait entièrement disparu. Il avait l'air vulnérable et perdu. C'était ainsi qu'il l'avait regardée cette nuit-là. Lorsqu'il lui avait demandé de rester.
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Le garçon qu'elle avait attendu de voir toute la soirée. Le garçon qu'elle avait attendu toute sa vie.
Elle eut envie de courir à lui, de sauter en riant dans ses bras, mais elle savoura sa manière de la regarder. Elle aurait pu se noyer dans l'intensité de son regard. Et elle avait fait quelques progrès en séduction depuis ces quelques semaines où ils se voyaient.
Elle avait appris que c'était meilleur quand elle le faisait attendre.
Elle prit donc son temps, retira ses chaussures, frotta ses pieds nus contre le tapis, et se laissa contempler.
En dehors de cet endroit, ils ne pouvaient rien être l'un pour l'autre. Il ne s'autorisait même pas à la regarder. Il ne pouvait pas se le permettre. Alors elle voulait qu'il prenne tout le plaisir possible, qu'il la contemple autant qu'il le voulait.
- Viens par ici, gronda-t-il.
Et là, enfin, elle courut, bondit dans ses bras, et tous deux heurtèrent le mur dans une étreinte serrée. Il la souleva avec une aisance gracieuse, couvrant son corps de baisers.
Elle resserra les jambes autour de son torse et se baissa, lui effleurant les joues avec les vrilles de ses cheveux.
Jack.
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Il rendait coup pour coup au sang-d'argent, mais ce dernier finit par le jeter à terre, frappant le corps de Jack contre le béton.
- Jack ! hurla Theodora.
Elle leva les yeux et, alors que le monstre tendait les crocs pour trouver sa gorge, Theodora se souvint des paroles de sa grand-mère. Selon les lois célestes, toute créature était esclave de la langue sacrée.
Elle le repoussa d'un puissant commandement : "Aperio oris!" "Révèle-toi!"
Le sang-d'argent ricana et d'une voix terrible, rendue rauque par l'agonie de mille âmes hurlantes, il siffla :
- Tu ne peux me commander, fille de la Terre !
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« Il s'apprêtait à lui avouer à quel point il la trouvait ravissante, quand son téléphone se mit à sonner.
—Oh , je suis désolée, dit elle d'un ton nerveux, manquant de renverser son verre en ouvrant son portable. Allo? Jim! Salut! Comment ça va?
Ryan fut coupé dans son élan. Jim? C'est qui, ce fichu Jim?


— C'est qui, Jim? demanda Ryan, comme malgré lui.


— Mon petit ami, répondit Mara en se détournant, le téléphone collé à l'oreille. »
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