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Citations de Michael Christie (327)


Quand le couple arriva au « Pays des Arbres », ils découvrirent que les trente arpents densément boisés qu’ils avaient demandés au Bureau du cadastre canadiens étaient déjà occupés par une bande d’Iroquois nomades, chassés des territoires où ils posaient d’ordinaires leurs pièges par une entreprise locale exploitation forestière. Malgré ses façons charitables James Craig acheta un fusil et monta une milice de gens du coin pour chasser les Indiens de sa propriété un acte brutal mais nécessaire auquel beaucoup d’entre nous avaient déjà été contraints. Certains ont refusé de partir, montrant tant d’arrogance qu’il n’y eût eu d’autre choix que de les exécuter pour l’exemple et de brûler leurs femmes et leurs enfants.
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Au cours de sa carrière, Harris Greenwood a présidé à l’abattage de plus de deux cent cinquante millions d’hectares de forêts primaires. certains arbres parmi les plus larges, les plus beaux, que la planète ait jamais portées sont tombés sur son ordre.
Sans les journaux et le papier, Greenwood Timber aurait déjà sombré. Harris fournit tous les périodiques canadien et la moitié de l’édition américaine. Il sera bientôt obligé de réduire en pâte à papier des arbres qui, jadis, auraient servi de colonne vertébrale à des palais, ce qui pour un homme du métier, revient à faire des saucisses avec un filet de choix. Tout ça pour que les gens puissent faire leurs mots croisés idiots et lire des romans de gare.
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Le papier lui-même a la couleur des amandes grillées. Il s’en dégage une robustesse qui date d’un temps où les arbres, en nombre illimité, étaient une ressource inépuisable. Un temps où l’on épongeait ce qu’on venait de renverser avec un rouleau entier d’essuie-tout et où l’on imprimait l’entièreté de sa thèse (ce fut son cas à elle) sur les seuls rectos d’une grosse pile de papier blanc comme neige.
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Il n’y a rien de tel que la pauvreté pour vous faire comprendre à quel point l’intégrité est un luxe
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Que sont les familles sinon des fictions? Des histoires qu'on raconte sur certaines personnes pour certaines raisons? Comme toutes les histoires, les familles ne naissent pas, elles sont inventées, bricolées avec de l'amour et des mensonges et rien d'autre.
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Le temps [...] n'est pas une flèche. Ce n'est pas non plus une route. Le temps ne va pas dans une direction donnée. Il s'accumule, c'est tout- dans le corps, dans le monde-, comme le bois. Couche après couche. Claire, puis sombre. Chacune reposant sur la précédente, impossible sans celle d'avant.
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Au fil des années qu'il a consacrées au travail méticuleux du bois, à couper chaque pièce exactement à la bonne longueur pour amoureusement les emboîter avec la plus grande précision avant de polir le tout jusqu'à obtenir un lustre à vous réchauffer l'âme, Liam Greenwood s'est souvent dit que si les gens préféraient le bois "impeccable", c'est qu'ils avaient besoin de voir le temps bien empilé. Chaque année proprement et soigneusement rangée sur la précédente. Sans obstacle, sans défaut. Tout le contraire de leurs vies.
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-J’ai des tas de pensées qui ne comptent pas, pas comme comptent les actions.
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-N'importe quel dendrologue vous dira que les racines d’une forêt de pins d’Oregon adultes s’étalent sur des kilomètres. Qu’elles sont noires et enchevêtrées, emmêlées et tordues, et impossibles à tracer. Qu’elles se fondent souvent avec d’autres, et qu’elles communiquent entre elles, partageant secrètement aliments et armes chimiques. Alors, la vérité, c’est qu’il n’existe pas de distinction claire entre un arbre et un autre. Et que leurs racines sont tout sauf identifiables.
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La vie, c’est du travail, du travail et du travail, dit Everett en hochant la tête. Le truc, c’est de trouver ce qu’on déteste pas faire.
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Au cours de sa carrière, Harris Greenwood a présidé à l’abattage de plus de deux cent cinquante millions d’hectares de forêt primaire. Certains arbres parmi les plus larges, les plus hauts, les plus beaux que la planète ait jamais portés sont tombés sur son ordre.
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Mais pourquoi attendons-nous de nos enfants qu’ils mettent un terme à la déforestation et à l ‘extinction des espèces, qu’ils sauvent la planète demain, quand c’est nous qui, aujourd’hui, en orchestrons la destruction ?
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Parce que, même lorsque vous avez bien coupé et posé une pièce de bois, elle continuera à vivre après votre intervention : elle absorbera l'humidité et se tordra, se courbera, se déformera indépendamment de votre volonté. Il en va de même de nos vies.
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Assis sur une branche tombée au sol, il examine le visage endormi de Willow et se rend compte que, depuis ce premier soir où il l'a entendue pleurer, elle l'a refaçonné, jusqu'à faire de lui quelqu'un d'entièrement neuf. Pas un type bien, un homme digne de respect ou d'admiration. Mais quelqu'un qui donne plus de valeur à une autre vie qu'à la sienne. Et cette transformation a refermé en lui une plaie demeurée longtemps purulente.
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Le magnat du bois de la côte Ouest Harris Greenwood a acheté cette île en 1934, au comble de la grande dépression, à nul autre que John D. Rockefeller Junior, qui l’avait lui-même achetée aux Anglais, lesquels l’avaient prise aux espagnols, qui l’avaient eux-mêmes volée aux Indiens Haïdas et aux Penelakuts une fois établis les premiers contacts avec les Européens.

Harris Greenwood a évidemment donné son nom à l’île, qu’il a laissée à son hippie de fille, Willow Greenwood, militante bien connue de la cause écologiste radicale. Elle l’a remercié en en faisant don – avec le reste de la fortune de son père – à une organisation environnementale à but non lucratif, condamnant par là même son fils Liam à une vie de dur labeur ouvrier, et la fille de ce dernier, qu’il n’a pas connue, Jacinda Greenwood, aux fers des prêts étudiants et à la servitude d’un complexe arboricole.
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il n’y a rien de tel que la pauvreté pour vous faire comprendre à quel point l’intégrité est un luxe.
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Après son enfance solitaire, la densité de la vie de famille de son petit ami la fascinait, et cette fascination devint impossible à démêler des sentiments qu'elle éprouvait pour lui.
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Dès que je serai prête, nous partirons d’ici, ensemble. S’ils tentent de nous en empêcher, nous fuirons dans la forêt (…) il n’y a pas de meilleur endroit pour s’échapper qu’une forêt.
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Et si la famille n’avait finalement rien d’un arbre ? se dit Jake tandis que le duo marche en silence. Si c’était plutôt une forêt ? Une collection d’individus mettant en commun leurs ressources via leurs racines entremêlées, se protégeant les uns les autres du froid, des intempéries et de la sécheresse (…) ils ne font peut-être pas partie de son arbre généalogique, mais de sa forêt généalogique ?
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Avec son tronc osseux aux courbes douces, ses embranchements, ramifications et autres affluents de tissus nerveux, sa souplesse, sa délicatesse, son élégante perfection, se dit-il, c'est forcément un genre d'arbre, enfoui dans notre dos, qui nous fait tenir debout, non ?
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