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Critiques de Michel Duchein (40)
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Elisabeth 1re d'Angleterre

Excellente biographie d'un personnage tout à fait passionnant.
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Elisabeth 1re d'Angleterre

Une biographie un peu ancienne, bien ficelée, sérieuse, très documentée, dans la tradition de la collection biographique de Fayard.
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Elisabeth 1re d'Angleterre

J'ai adoré et je regrette beaucoup que des livres sur l'histoire d'Angleterre pré-victorienne soient si difficile à trouver en français
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Elisabeth 1re d'Angleterre

souvenir de lecture... en suivant l'éphéméride...

1603 décès d'Elizabeth I, reine d'Angleterre. Jacques Ier, fils de Marie Stuart, lui succède.



*



Élisabeth Ire d'Angleterre (7 septembre 1533 à Greenwich – 24 mars 1603 à Richmond) est l'une des plus célèbres souveraines d'Angleterre. Également nommée « La reine vierge », « Gloriana » ou « Good Queen Bess » par ses partisans, Élisabeth Ire fut reine d'Angleterre, de France (seulement en titre) et d'Irlande du 17 novembre 1558 jusqu'à sa mort.



Elle parlait l'anglais, le latin, le grec, le français et l'italien.



Fille du roi Henri VIII d'Angleterre et d'Anne Boleyn, Élisabeth fut la cinquième[1] et dernière représentante de la dynastie des Tudors.



À la mort d'Henri VIII, le 28 janvier 1547, elle n'était cependant que troisième dans l'ordre de succession à la Couronne.



Seules les morts successives de son demi-frère cadet, Édouard VI le 6 juillet 1553, puis de sa demi-sœur aînée, Marie Ire le 17 novembre 1558, lui permettront d'accéder au trône.



Son long règne de 45 ans définit la période élisabéthaine, qui voit l'Angleterre s'élever au rang de grande puissance et poser les bases d'un empire maritime hégémonique.



source : wikipédia
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Elisabeth 1re d'Angleterre

C'est hyper complet et ça présente de manière très précise (et très documentée) la "géopolitique" de l'époque du règne d'Elisabeth Ière, ainsi que la personnalité de la dernière Tudor. C'est assez volumineux et (comme déjà dit) complet, non-fan s'abstenir! ;)
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Histoire de l'écosse

Cette histoire de l’Écosse de Michel Duchein fait plus de 700 pages (j’ai lu l’édition augmentée et mise à jour de 2013) et loin de moi l’idée d’en faire un résumé scolaire.



Cela se lit un peu comme un roman historique (sans les dialogues) : c’est passionnant et donne envie d’en apprendre davantage. Le seul souci c’est qu’il n’y a pour ainsi dire pas de livres sur l’histoire de l’Ecosse en français, mais passons.



De la Préhistoire au fondateur de la monarchie écossaise (Kenneth Mac Alpin) c’est très synthétisé. J’aurai voulu en apprendre plus sur les Pictes, mais mis à part « Astérix & Obélix chez les Pictes » je n’ai rien trouvé sur ce peuple en français sauf peut-être la triologie de Robert E. Howard « Bran Mak Morn » ?



J’ai appris que Macbeth n’était pas un personnage inventé par Shakespeare (on ne peut pas tout savoir) mais qu’il fut roi d’Ecosse entre 1040 et 1057 et que sa chère et tendre épouse portait le ravissant prénom de Gruoch ^_^



S’en suit une promenade d’un roi d’Écosse à l’autre jusqu’à l’Acte d’Union de 1707 - bien que depuis le règne de Jacques Ier d’Angleterre, qui a débuté en 1603 (précédemment Jacques VI d’Écosse de 1567 à 1603) il n’y avait plus qu’un seul roi pour les deux royaumes.



La suite n’est pas plus paisible pour autant car Culloden n’est pas loin (1746) et avec cette révolte les représailles démesurées et choquantes menées par le Boucher de Cumberland : les massacres, les déportations, la mise à sac de la culture écossaise.



Franchement avec tout ce que j’ai lu… je regarde les Anglais avec un autre œil.



Les Écossais étaient fort présent au cours des deux Guerres Mondiales, et j’ignorais que Glasgow avait également été bombardé au cours du Blitz de 1941. On parle toujours de Londres… mais quelles autres villes sont tombées ?



Cela se poursuit jusqu’en 2014 (avec la restitution de la Pierre de Scone en 1996 et l'annonce du référendum du 18 septembre 2014).



Les +

C’est bien structuré, il y a un index, des cartes, une chronologie, des arbres généalogiques, des anecdotes, …



Les –

J’ai regretté que certaines parties ne soient pas plus développées, d’autant plus que l’auteur signale qu’il n’y a pas vraiment l’embarras du choix en langue française



Quoi qu'il en soit, j'ai très envie d’approfondir le sujet.



Challenge pavés 2017 – Edition spéciale contre l’illetrisme



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Histoire de l'écosse

Pour moi qui suit passionnée par l'Ecosse, je dis bravo !

Si ce gros pavé peut faire peur une fois plongé dedans on decouvre des explications simples et bien découplées.

Je m'en suis servie à de nombreuses reprises pour ecrire sur le sujet de l'histoire.
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Histoire de l'écosse

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, pour me replonger dans l'Histoire de l'Ecosse. Tout est dit dans le titre. Toute l' histoire écossaise y est décrite. Un indispensable pour les amoureux de ces terres
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Histoire de l'écosse

Sur presque 800 pages, Michel Duchein nous raconte l'histoire de l'Écosse des origines jusqu'à nos jours (plus précisément 2013).



Après un voyage que j'ai adoré dans cette région, j'ai voulu en savoir plus sur l'histoire de ces magnifiques paysages et de ses habitants si chaleureux.



On découvre au fil des pages l'histoire (quand même assez sanglante) de cette région à l'identité très prononcée. Les rois se succèdent sur le trône d'Écosse au fil des années ; pas tous glorieux, certes, pour finalement se rallier à leur plus grande rivale : l'Angleterre.

Entre coups bas, pures trahisons, alliances, amitié française, on ne s'ennuie jamais.

En effet, l'auteur a eu la bonne idée de découper cette Histoire de l'Écosse en plusieurs chapitres avec des catégories assez courtes ce qui fait que ce n'est jamais trop long et ennuyeux à lire. On en apprend un peu plus sur chaque roi ou prétendant au trône mais aussi sur les relations étroites de l'Écosse avec la France. On notera l'influence considérable de la religion, que ce soit catholique ou protestante.



Néanmoins, les dernières parties de l'ouvrage (années 1900-2000) ont été quand même assez "lourdes" à lire : de nombreuses listes de lois, chiffres et liste de noms...

J'ai plus été séduite par la première partie qui était plus riche en évènements !



Mais s'il ressort de ce livre que les Highlanders étaient de pauvres sauvages et que l'Écosse a longtemps été considérée en retard sur l'Europe, elle resplendit aujourd'hui par sa culture unique et sa volonté de se démarquer d'une Angleterre bien trop longtemps méprisante.
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Histoire de l'écosse

C'est un ouvrage de très bonne qualité, pour ce type de récit d'histoire nationale concentré, que nous propose Michel Duchein. Le style est agréable et abordable. Les chapitres sont bien découpés et la structure bien construite.

Chose suffisamment rare dans ce type de livre pour être soulignée, les périodes disposent, à peu prêt, du même nombre de pages (souvent la période contemporaine écrase les autres, cela est dû probablement au nombre de sources). Ce qui fait dire, par l'auteur lui même, que les personnes soucieuses d'en connaitre plus sur l'Écosse actuelle peuvent compléter cette lecture avec l'un des nombreux ouvrages disponibles sur le sujet. En effet le présent récit se conclut par le référendum du 11 mars 1997 et le vote de la mise en place d'un nouveau Parlement écossais.

Michel Duchein permet également, à travers son livre, de tordre le cou à beaucoup de clichés qui entourent la culture de ce pays (kilts, cornemuses, paysages sauvages,..). Un ouvrage recommandé à tous les intéressés de cette "nation sans État".
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Histoire de l'écosse

De par ma formation dès que je cherche des informations sur un pays je me tourne vers son histoire.

Malheureusement en ce qui concerne l'Écosse les livres en français sont très rares. Alors dès que j'ai décidé d'assouvir ma passion pour ce pays via une lecture sérieuse (wiki ne suffisant plus) je me suis retrouvé bien embêté.



Je ne vais pas mentir c'est un pur ouvrage historique parfois rébarbatif (surtout au debut) mais Duchein a fait un travail très minutieux pour nous apporter un éclairage et des informations sur ce pays depuis la préhistoire jusqu'au fameux référendum de 2014.



Et c'est PASSIONNANT !!!



Comment ne pas être fasciné par ce peuple qui a fait plier Rome elle-même, Rome la fière qui n'a reconnu sa défaite que face aux Parthes et aux Germains. Ne pas être touché par ce pays vu comme une simple annexe par une ambitieuse voisine pourvue de monarque dominateurs et avides de conquêtes.



En lisant ce livre on voit que parfois l'Écosse a eu un destin si tragique que même Shakespeare n'aurait pu l'inventer. Malheureusement elle est finalement son pire ennemi et ses guerres intestines ont souvent ruiné ses meilleures chances de salut. Et que dire de sa noblesse qui pour la plupart a préféré l'or anglais à l'indépendance de son pays.



Un pays rude et beau, profond et mélancolique, avide de liberté mais effrayé de finalement l'obtenir.



Un pays qui mérite plus que d'être le jouet de l'Angleterre encore à l'heure actuelle, dont la vraie histoire devrait être plus connue que Braveheart (oui je déteste ce film), un pays qui devrait être connu pour lui-même enfin, loin du folklore et des cartes postales.



Une lecture nécessaire pour qui est curieux de ce pays et qui encore une fois donne envie de crier:



F R E E D O M F O R

S C O T L A N D
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Histoire de l'écosse

attention 700 pages !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

C'est avec cette bande dessinée que je découvre la série « ils ont fait l'histoire ».



Alors bien sûr, vous n'allez pas être incollable sur le règne d'Elizabeth Ière rien qu'en lisant cette BD, mais je ne pense pas que ce soit le but.

Je pense que le but de cette BD est de donner envie aux gens (et surtout aux ados et étudiants) de se pencher un peu plus sur cette souveraine extraordinaire que sa naissance ne destinait pas vraiment au trône. Le but est sans doute aussi de faire découvrir des figures historiques de manière ludique. Libre ensuite au lecteur de lire des ouvrages plus complets sur ceux qui les auront le plus intéressés.

Ce que j'ai apprécié dans cette BD, est qu'elle n'est ni à charge, ni à décharge. Souvent, on fait de la reine, soit une victime ayant triomphé des dangers, soit une hystérique paranoïaque se méfiant de tous. Peut-être était-elle tout cela à la fois (en ce qui concerne la paranoïa, vu les nombre de complots qu'elle a eu à affronter, il n'est pas étonnant qu’elle soit devenue méfiante).



La BD nous montre les événements décisifs et les décisions majeures de la reine sans pour autant nous en montrer les conséquences sur le peuple anglais.



J'ai beaucoup aimé es dessins des dessinateurs et coloristes Andrea Meloni et Giulia Priori.

Enfin, à la fin, un cahier pédagogique très bien conçu par Michel Duchein revient sur les points essentiels, le contexte politique, et explique même les choix scénaristique.

C'est vraiment une BD historique très bien faite et je pense lire d'autres titres de cette collection.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

A travers sa collection « Ils ont fait l'Histoire », Glénat se propose d'unir des auteurs de BD et des historiens pour retracer la vie de plusieurs grandes figures historiques. Ici, le tome est dédié à Elisabeth Ière qui fut reine d'Angleterre et dont le règne fut marqué essentiellement par ses conflits avec les catholiques représentés entre autres par Marie Stuart d'Ecosse ou par la puissante Espagne.





Qu'il s'agisse de films, de romans ou de bandes dessinées, le genre historique est assez délicat à aborder. Il faut notamment trouver un équilibre entre la dimension artistique et la rigueur scientifique. Ici, point d'originalité et de surprise dans le scénario, ni dans les dessins. Le but de cette collection et de cette bd est avant tout d'un caractère instructif et documentaire. On suit Elisabeth à travers quelques dates clefs de son règne, de manière linéaire. Ne vous attendez donc pas à quelque chose de romancé, à ressentir une quelconque émotion. En revanche, l'aspect historique est bien respecté. Ce biopic dessiné est donc une bonne introduction pour en apprendre un minimum sur ce personnage d'autant qu'un petit dossier vient compléter nos connaissances à la fin de l'ouvrage.





Un bonne BD comme le sont celles de cette collection.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

La dame de fer avant Margaret Thatcher, Elisabeth première d'Angleterre, indépendante, cruelle, et austère tout un programme!!!. 1558-1603 un règne très long et faire tenir cela dans un seul album c'est la quadrature du cercle.



Pourtant les auteurs y parviennent le scénario nous permet d'avoir une approche intéressante du long règne de celle qui favorisa l'émergence de l'Eglise protestante anglaise (entre autres...). Les dessins sont sobres, ce n'est pas d'une gaité folle, les protagonistes et le contexte ne s'y prêtent guerre, mais c'est une réussite.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

Pour bien apprécier cet album il faut s'intéresser au sujet et au contexte. Et c'est peut-être ce qui m'a un peu déçu ici, dans la forme. Le scénariste multiplie les ellipses sans forcément penser à contextualiser.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

Pour quiconque témoigne d'un intérêt marqué pour la dynastie Tudor ou pour Elisabeth Ire, le nom de Michel Duchein sonne comme une référence sur le sujet. L'historien, auteur de nombreux ouvrages consacrés à divers souverains britanniques, fait figure d'autorité en la matière. de fait, retrouver ainsi le nom de ce spécialiste parmi les auteurs ayant participé à la réalisation de cette BD ne pouvait que me conforter dans l'idée de me la procurer. S'inscrivant dans la collection « Ils ont fait l'Histoire » de Glénat, cette biographie, réalisée en collaboration avec les éditions Fayard, revient sur le règne de l'un des plus grands monarques de l'Histoire.



Fruit des amours tumultueuses d'Henri VIII et d'Anne Boleyn (que ce dernier fera exécuter), Elisabeth est passée par les affres de bien des tourments avant de monter sur le trône. Couronnée reine le15 janvier 1559 en l'abbaye de Westminster, elle est la dernière Tudor à accéder au trône d'Angleterre. Son règne, qui s'étendra sur 45 ans, débute sur fond de nombreux remous politiques et d'une grande instabilité religieuse. Marquée par de nombreuses manigances politiques, la rupture avec la papauté ou encore la création de l'Elise protestante d'Angleterre, l'ère élisabéthaine (1558-1603) marque également l'apogée de la Renaissance anglaise avec l'essor sans précédent des arts et de la culture. le théâtre florissant sous la plume du dramaturge William Shakespeare en est d'ailleurs l'une des plus belles représentations !



Si personne ne conteste le rôle majeur qu'Elisabeth Ière joua dans l'Histoire d'Angleterre, sa personnalité complexe et ambiguë lui valut autant d'admirateurs que de détracteurs. Portée aux nues par certains, conspuée par d'autres, celle que l'on surnomme « la reine vierge » cultive aussi bien le mystère que les paradoxes. Colérique, versatile, austère, calculatrice… Elisabeth est de fait parfois présentée comme une souveraine aigrie, indécise et antipathique. Pourtant, ce n'est qu'à l'aune de son histoire personnelle et du contexte trouble de son époque qu'il convient d'appréhender la personnalité et les réactions de cette femme à la destinée exceptionnelle. Refusant tout parti-pris ou portrait à charge, Vincent Delmas, Michel Duchein, Christophe Regnault et Andrea Meloni parviennent avec cette biographie sérieuse et visuellement époustouflante, à restituer toute la complexité de cette reine hors du commun et à en dresser un portrait psychologique remarquable de nuances au vu d'un format si condensé.



Vivant sous la menace permanente d'une trahison ou d'un complot visant à la destituer, pressée par ses conseillers de se marier afin d'asseoir les intérêts de la couronne d'Angleterre et d'assurer sa succession, on comprend mieux les sautes d'humeur de la souveraine face à ces attaques permanentes et répétées. A la lumière de tous ces éléments essentiels ici parfaitement restitués par les auteurs, Elisabeth Ire apparaît ainsi davantage comme une femme avisée, prudente et intelligente que comme une monarque narcissique, froide et calculatrice. Nul doute qu'il fallut en effet à la souveraine user de toute son intelligence et de sa force de caractère pour ne pas tomber dans les nombreux pièges de la cour ou autres complots ourdis par l'entourage de sa cousine catholique. Sachant se montrer fine tacticienne dès lors que les circonstances l'exigent, elle avance avec prudence en matière de questions religieuses et revendique une totale indépendance d'esprit.



Entre nécessité d'asseoir son autorité et indispensable devoir de compromis, cette évocation du règne d'Elisabeth met ainsi parfaitement en évidence le difficile exercice du pouvoir, a fortiori lorsqu'on est une femme. S'estimant mariée au royaume d'Angleterre, Elisabeth Ire forge sa légende sur son célibat. Dans ce monde d'hommes où se mêlent conflits d'intérêts personnels, politiques et jeux de dupes diplomatiques, elle entend conserver sa couronne et son pouvoir. Un règne sans partage aussi bien marqué par sa longévité que par les quelques personnalités récurrentes que compte son entourage. La reine s'est en effet très vite entourée d'un cercle restreint de proches conseillers qui lui restèrent toujours fidèles, parmi lesquels William Cecil, Walsingham… et l'incontournable Robert Dudley.



Au coeur de la narration, on retrouve ainsi évoquées la question lancinante du mariage, ses rapports ambigus avec Robert Dudley ou encore sa rivalité avec Marie Stuart. A ce sujet, il semble probable que celle qui revendiqua et affirma son indépendance à une époque patriarcale, nourrissait en catimini quelque jalousie envers sa cousine. Leur lutte sans merci mènera finalement Marie Stuart à l'échafaud et entraînera Elisabeth à un affrontement historique avec l'Espagne. Qualifiée d'invincible, l'armada espagnole sera pourtant finalement vaincue par l'armée anglaise ; permettant ainsi à la victorieuse Elisabeth d'entrer un peu plus dans la légende.



Soucieux d'intégrer tous les événements marquants de son règne tout en devant composer avec un format court, les auteurs ont dû opérer quelques coupes dans la chronologie. Autant d'ellipses temporelles et de raccourcis qui pourront à n'en pas douter déstabiliser certains lecteurs. de fait, la multiplicité des enjeux politiques et religieux sous-tendus par le sujet semblent réserver davantage cet album à un public un minimum connaisseur, ou en tout cas déjà familiarisé avec le contexte et les protagonistes impliqués. Afin d'essayer de pallier à cette difficulté et de combler les éventuels chaînons manquants, le récit est complétée d'un dossier illustré de 7 pages, qui permet de revenir sur les évènements majeurs du règne d'Elisabeth tout en les remettant dans le contexte de l'époque.



Le dessin réaliste de Christophe Regnault et Andrea Meloni nous fait plonger de plain-pied dans le siècle élisabéthain, au coeur des jeux de pouvoir et des évènements majeurs qui marquèrent cette période et dont les auteurs nous livrent ici le récit palpitant. Avec cette biographie, ils nous offrent surtout un portrait nuancé et réaliste d'une reine emblématique et charismatique qui joua un rôle majeur dans l'histoire de l'Angleterre et devint un mythe de son vivant. Pour bâtir cet album, les auteurs se sont appuyés sur une solide documentation et de multiples sources, aussi bien à charge que partisanes, dans lesquelles ils ont dû entreprendre un tri rigoureux, afin de coller au mieux à la « vérité historique ». Format court oblige, on regrettera que l'album ne revienne pas sur l'enfance et les jeunes années d'Elisabeth. Mais quelles que soient les zones d'ombre et les incertitudes entourant sa vie privée ou son caractère, Elisabeth Ire n'en demeure pas moins une figure historique fascinante. Profondément dévouée à son peuple et à la cause de son pays, elle hissera son royaume au rang des plus grandes puissances de la Renaissance.
Lien : https://lectriceafleurdemots..
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

Cette souveraine anglaise (1533-1603) joue un rôle comparable au rôle joué par Louis XIV dans l'histoire dewebzine,bd,zébra,fanzine,gratuit,bande-dessinée,critique,élisabeth ire,glénat-fayard,regnault,delmas,meloni,duchein,angleterre,henri viii,tudor,shakespeare,tétralogie,margaret thatcher,angela merkel,londres France. En effet, avec Elisabeth Ire émerge un Etat de plus en plus puissant et unifié, dont les ramifications ne cessent de s'étendre... bref, un Etat moderne. L'Angleterre d'Elisabeth sera en mesure de rivaliser avec la France et l'Espagne ; elle mettra même un terme à l'ambition de l'Espagne de dominer le monde en piégeant sa flotte militaire dans le pas de Calais. Elisabeth parachève l'oeuvre de son père, Henri VIII, tout en mettant un point final à la dynastie des Tudor, qui s'éteint avec elle. Sur le plan militaire et économique, Elisabeth fut plus avisée que son homologue français (Louis XIV).



En collaboration avec les éditions Fayard, Glénat propose ici une bande-dessinée didactique. Pour cela un historien (M. Duchein) a supervisé le récit, visant un juste milieu entre le roman national anglais, peu critique, et le point de vue catholique proche du pamphlet (la rupture des Tudor avec la religion romaine et l'anglophobie ont valu aux Tudor quelques pamphlets catholiques ou français).



La gageure était double puisque les auteurs se devaient d'être équitables, mais aussi de résumer en une cinquantaine de pages une personnalité et un règne à la fois complexes et denses. Shakespeare, contemporain d'Elisabeth Ire, a d'ailleurs relevé ce défi (faire court et dense en même temps) avec ses tétralogies historiques qui tiennent le lecteur en haleine.



Le règne d'Elisabeth soulève non seulement le problème épineux de la religion d'Etat, qui évoluera en religion DE l'Etat (le problème reste par conséquent d'actualité) ; mais aussi celui de la centralisation croissante du pouvoir politique, qui va s'accélérer encore par la suite avec le développement de l'économie capitaliste.



Elisabeth était en outre dotée d'un tempérament hors du commun, que la BD n'omet pas de souligner. Cette reine a laissé le souvenir d'un grand courage physique et d'une abnégation exemplaire. A peine évoquées dans la BD, faute de place, les jeunes années d'Elisabeth ont sans doute contribué à forger un tel caractère. Songez un peu : le père d'Elisabeth a fait décapiter sa mère, inculpée d'adultère ; le sort de la future reine fut on ne plus précaire quand sa demi-soeur Marie la fit emprisonner pour conforter sa position sur le trône (menacée d'exécution, Elisabeth écrivit au commandant de la Tour de Londres pour réclamer l'épée au lieu de la hache, en cas de malheur). Certains sont anéantis par des vicissitudes qui permettent à d'autres, a contrario, de se forger un mental d'acier.



L'Europe n'a donc pas attendu le XXe siècle, Margaret Thatcher ou Angela Merkel, pour confier à une femme l'exercice du pouvoir suprême. Contre l'avis de ses conseillers, Elisabeth eut l'intelligence de ne pas se marier, ce qui aurait pu l'affaiblir, ne serait-ce qu'en mettant en péril sa santé, et par conséquent son pouvoir et son indépendance. Elle sut dissiper la rumeur de son mariage secret avec Robert Dudley, codétenu à la Tour de Londres, et même la rumeur d'accouchements clandestins. L'union des souverains de sexe masculin n'était pas moins une chose ardue, compte tenu des enjeux diplomatiques et de succession.



La BD est complétée par un dossier historique illustré de 7 pages, qui permet d'approfondir ce chapitre capital de l'histoire européenne ; la BD fait partie d'une collection comportant une dizaine de titres qui proposent un aperçu sur Louis XIV, Catherine de Médicis, Napoléon, Jaurès, entre autres. Il s'agit là d'un bon moyen pour susciter l'intérêt des adolescents et des grands adolescents pour l'histoire, alors qu'ils sont de plus en plus exposés aux sollicitations de la culture de masse et de la propagande politique.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

Belle fresque historique. Cette BD nous présente les années de règne de la reine d'Angleterre, Élisabeth 1re. Tout y est... conspiration, guerre de religions, stérilité... Un beau topo. Les dessins sont très beaux et les faits historiques sont judicieusement documentés. L'éditeur a également annexé un dossier imposant à la fin de la BD qui traite de cette reine et du contexte politique. Enrichissante lecture.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 15 : Elisabet..

Tout n’est pas forcément bon dans la série Ils ont fait l’histoire, mais en tous cas, l’album consacré à Élisabeth Ier est une bonne pioche. Il faut dépasser la première de couverture pas franchement transcendante, pour découvrir un album qui réserve de belles surprises et qui se révèle d’une certaine richesse.



Le fil rouge offre un bon compromis entre exhaustivité et synthèse. Le récit s’intéresse aux grandes réformes en privilégiant surtout le religieux, la politique et la guerre. L’économie, la société et la culture tiendront donc une place de moindre importance, malgré la participation d’un certain William Shakespeare. A côté de cela, il reste de la place pour une reine terriblement humaine. L’on pourra toutefois reprocher aux auteurs d’avoir un peu trop forcé le trait sur les colères du protagoniste. Ce choix dotera la reine d’un caractère particulier, alors que d’autres traits, évoqués dans la postface, restent dans l’ombre.



Malgré la densité du propos, le texte n’est ni trop long, ni trop court. D’ailleurs, il est habilement mis en scène puisqu’à plusieurs reprises des supports papiers prennent le relais des bulles. En revanche, le scénario semble progresser par à coups. Il est également regrettable de ne pas voir les conséquences des décisions. L’album reste centré sur le protagoniste et son premier cercle, à l’exception de quelques mouvements de foule.



Les dessins sont agréables. L’on appréciera ici la maîtrise du trait et des couleurs, même si les tonalités les plus sombres prédominent. Qu’il s’agisse de scènes d’intérieur, de Cour, d’extérieur ou de batailles, l’on tourne avec grand plaisir chaque planche. Les effusions de sang et détails macabres liés aux exécutions sont en revanche superfétatoires. De même, certaines postures de la reine demeurent toutefois outrancières et nuisent au sérieux de l’ensemble.



Le cahier historique apporte ici une réelle plus-value et mérite que l’on s’intéresse à lui. Assurément Michel Duchein a composé son texte pour l’album, allant même jusqu’à expliquer les choix scénaristiques. Ce supplément est franchement apprécié car il s’agit réellement d’un complément utile.



Voici donc un album vers lequel l’on peut se tourner d’autant qu’il s’agit d’one shot. Plus qu’à espérer que Henry VIII puisse prochainement bénéficier des mêmes attentions prodiguées par la même équipe.
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