Citations de Michel Langlois (95)
Être homme, c’est précisément être responsable. C’est sentir, en posant sa
pierre, que l’on contribue à bâtir le monde.
La vue des femmes est un poison, même pour les saints, et l’occasion même pour les âmes fortes comme pour les plus faibles de chutes rapides. Éviter le mal tout en le bravant est aussi difficile que marcher dans le feu sans se brûler les pieds.
Quand je regarde mes compagnons, je mesure nos différences. Il n’y en a pas deux qui ont le même tempérament, les mêmes goûts et les mêmes talents. Je suis toujours étonné de voir comment la nature nous fait différents les uns des autres. Elle n’a pas de limites et possède une
imagination terrible. Elle donne à l’un de belles qualités physiques, à l’autre une intelligence supérieure, à un troisième des aptitudes sportives, à un quatrième une mémoire phénoménale et ainsi de suite.
Nous sommes heureux ou malheureux. Quand quelqu’un répond qu’il n’est
pas malheureux, c’est qu’il n’est pas heureux non plus.
Vous avez besoin de quelqu’un pour vous guider dans le désert de la vie. Un guide qui vous mènera aux bonnes oasis où vous pourrez puiser tout ce dont vous aurez besoin pour continuer de vivre heureux. Cela est aussi nécessaire que de boire de l’eau pour vivre
Vaut mieux être pauvre et libre que riche et en prison.
J’ai beau me creuser les méninges, madame Inspiration me fait faux bond. Madame Inspiration, ce doit être une moyenne commère ! Quand on a besoin d’elle, elle ne se montre pas, et quand on ne la cherche pas, elle est
toujours dans nos jambes, ce qui nous distrait et nous vaut un pensum.
Avoir une mémoire d’éléphant, c’est avoir assez de place dans le ciboulot pour tout retenir très vite, d’un seul coup, pour longtemps et sans se tromper − et non pas sans sa trompe !
L’ennui, c’est la pire des choses. C’est un peu comme de la mélasse, c’est collant en pas pour rire. Quand il nous prend, il ne nous lâche plus et ça nous vire à l’envers. Et on est pas mal mieux quand on est à l’endroit.
Quand quelqu’un veut dire qu’il est menacé par un danger, il prétend qu’il a une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
– La vaillance, affirmait la mère Petit-Jean, ça ne s’apprend pas. Y en a qui en ont et d’autres pas, et ce serait trop d’ouvrage à montrer à ceux qui n’en ont pas. Vaut donc mieux les laisser mijoter dans leur jus de paresse.
– Force est d’admettre, ajouta-t-il, que la tolérance est la chose la moins bien pratiquée par les religieux et les croyants. Au nom de leur foi, des hommes sont prêts à tuer tout ce qui bouge et ne pense pas comme eux.
(…) vous mènerez votre travail dans le calme et le silence, car Dieu ne communique son message et ne donne la force de le suivre que dans le silence.
Puis un jour, un de mes amis me posa tout bonnement la question suivante, la seule qui compte : pourquoi sommes-nous catholiques? J’allais lui répondre que notre religion était la meilleure et la seule vraie, quand il me dit sans sourciller que c’était tout simplement parce que nous sommes nés dans un pays catholique. Selon lui, les protestants sont protestants parce qu’ils grandissent dans un pays ou une famille protestante. Les bouddhistes, les shintoïstes, les juifs, les musulmans, les hindouistes pratiquent ces religions en raison de leur lieu de naissance. Leur religion est-elle pour autant moins bonne que la nôtre?
Alors qu’en temps ordinaire, il y a tout plein de problèmes et aucune solution, tout à coup en période d’élections, il n’y a plus de problèmes, seulement des tas de solutions.
Tant que je faisais vœux de pauvreté, je ne manquais de rien, constatai-je. Là, je n’ai plus de vœu à respecter et je suis réellement pauvre, bien que riche comme jamais parce que libre.
Il n’y a rien comme un ciel bleu, du calme et du bon air pour avoir les idées claires et sentir la joie nous envahir. Nous ne sommes pas faits pour la pierre, le béton et la poussière.
Ils faisaient chambre à part depuis belle lurette puisque ma mère vouait un culte particulier à sainte Blandine, évoquée par les femmes désireuses de passer le reste de leurs jours dans l’abstinence.
On donne naissance à des enfants qui, à la première occasion, nous brisent le cœur.