Citations de Michel Langlois (95)
La tolérance, c’est, au fond, l’humilité, l’idée que les autres nous valent; c’est aussi la justice, l’idée qu’ils ont des droits qu’il ne nous est pas permis de violer.
– La vaillance, affirmait la mère Petit-Jean, ça ne s’apprend pas. Y en a qui en ont et d’autres pas, et ce serait trop d’ouvrage à montrer à ceux qui n’en ont pas. Vaut donc mieux les laisser mijoter dans leur jus de paresse.
– Force est d’admettre, ajouta-t-il, que la tolérance est la chose la moins bien pratiquée par les religieux et les croyants. Au nom de leur foi, des hommes sont prêts à tuer tout ce qui bouge et ne pense pas comme eux.
(…) vous mènerez votre travail dans le calme et le silence, car Dieu ne communique son message et ne donne la force de le suivre que dans le silence.
Puis un jour, un de mes amis me posa tout bonnement la question suivante, la seule qui compte : pourquoi sommes-nous catholiques? J’allais lui répondre que notre religion était la meilleure et la seule vraie, quand il me dit sans sourciller que c’était tout simplement parce que nous sommes nés dans un pays catholique. Selon lui, les protestants sont protestants parce qu’ils grandissent dans un pays ou une famille protestante. Les bouddhistes, les shintoïstes, les juifs, les musulmans, les hindouistes pratiquent ces religions en raison de leur lieu de naissance. Leur religion est-elle pour autant moins bonne que la nôtre?
Alors qu’en temps ordinaire, il y a tout plein de problèmes et aucune solution, tout à coup en période d’élections, il n’y a plus de problèmes, seulement des tas de solutions.
Tant que je faisais vœux de pauvreté, je ne manquais de rien, constatai-je. Là, je n’ai plus de vœu à respecter et je suis réellement pauvre, bien que riche comme jamais parce que libre.
Il n’y a rien comme un ciel bleu, du calme et du bon air pour avoir les idées claires et sentir la joie nous envahir. Nous ne sommes pas faits pour la pierre, le béton et la poussière.
Ils faisaient chambre à part depuis belle lurette puisque ma mère vouait un culte particulier à sainte Blandine, évoquée par les femmes désireuses de passer le reste de leurs jours dans l’abstinence.
- Comment veux tu que je le sache ?
"- Deumerez-vous à Anticosti depuis longtemps?
- J'y suis né. Mon père a succédé à son père comme gardien. La tradition risque de se poursuivre encore longtemps dans la famille. Si les choses se passent comme prévu, dans une couple d'années d'ici, je serai comme lui gardien de la lumière.
- Gardien de la lumière? questionna-t-elle, d'un air étonné.
- Oui. C'est comme ça que les gens de par ici désignent les gardiens des phares. Ils ne disent jamais le phare, mais bien la lumière. Et la nôtre est celle de la Pointe-Ouest. "
Si la vie allait moins vite, peut-être pourrions-nous- suivre.
On donne naissance à des enfants qui, à la première occasion, nous brisent le cœur.
Que de bons moments n’avaient-ils pas vécus à cet endroit! La rivière, toujours aussi vivante, déversait ses eaux bouillonnantes au bas des rapides, et il sembla à Guillaume qu’il allait monter sur le bac de la traverse, s’apprêtant à prendre le large comme il l’avait fait si souvent tout au cours de son enfance. Ce temps, pourtant pas si lointain, lui paraissait révolu depuis des années.
Il y a bien des choses dans la vie qu’on ne contrôle pas.
Quand on a la foi, on fait confiance à la Providence!
Les loups se montrent braves dans le noir et en bande, mais ils deviennent plus peureux le jour. Un loup, ça n’attaque jamais seul. Ils vont se disputer le morceau de viande qu’on leur a laissé en pâture. Nous pourrons continuer en paix.
C’est mon pays. Par mes aïeux, je l’ai dans les tripes! Je l’aime. Il n’y a pas plus beau pays. Mais ce n’est pas tout de montrer beau visage, encore faut-il être avenant pour ceux qui nous aiment.
Faut bien être un peu fou pour s’éloigner des vieilles paroisses quand rien ne nous y oblige…
Nous ferons comme les oies sauvages pour y bâtir notre nid. Tôt ce printemps, nous monterons vers le nord. Mais quand les oies repartiront, l’automne ne nous verra pas revenir.