Citations de Michel Langlois (95)
Que de bons moments n’avaient-ils pas vécus à cet endroit! La rivière, toujours aussi vivante, déversait ses eaux bouillonnantes au bas des rapides, et il sembla à Guillaume qu’il allait monter sur le bac de la traverse, s’apprêtant à prendre le large comme il l’avait fait si souvent tout au cours de son enfance. Ce temps, pourtant pas si lointain, lui paraissait révolu depuis des années.
Il y a bien des choses dans la vie qu’on ne contrôle pas.
Quand on a la foi, on fait confiance à la Providence!
Les loups se montrent braves dans le noir et en bande, mais ils deviennent plus peureux le jour. Un loup, ça n’attaque jamais seul. Ils vont se disputer le morceau de viande qu’on leur a laissé en pâture. Nous pourrons continuer en paix.
— J’aime cent fois mieux le poêle de fonte que l’âtre, dit-elle, ça salit moins les chaudrons.
— C’est le progrès, déclara Fabienne solennellement. N’empêche que je préfère cuire dans l’âtre que sur le poêle!
Il n’y a que les sots qui ne changent pas d’idée.
C’est la loi du marché, c’est aussi une des lois de la vie. Ce dont nous ne disposons pas, d’autres l’ont.
La vie est faite ainsi, madame Émilie, vous le savez bien. Parfois douce, parfois cruelle, mais jamais indifférente.
Qu’importe! La campagne reste toujours la campagne, partout où elle se trouve.
C’était incroyable de voir la force que pouvait dégager cette femme. Outre sa beauté et son intelligence, c’était son énergie qui la faisait aimer des gens. De toute façon, elle ne laissait personne indifférent.
Par sa beauté et sa vivacité, à moins de vingt ans, ta grand-mère faisait spontanément tourner les têtes. On remarquait d’abord ses yeux, brun foncé, des tisons ardents, du feu, comme le reste de sa personne, sa crinière noire abondante, sa peau blanche, son élégance, car, en plus, elle était toujours vêtue comme une princesse. Quelle femme, et quel tempérament! Tous les jeunes hommes de la ville voulaient l’épouser. Ils lui tournaient autour comme des abeilles après une fleur, mettant tout en œuvre pour attirer son attention. Indépendante, elle faisait mine de les ignorer, ce qui avivait d’autant leur désir.
Ces animaux sont ma vie. Les hommes m’ont presque toujours déçu, les chevaux, jamais. Ils m’ont permis de gagner ma croûte jusqu’à ce jour, voilà pourquoi je ne les quitte pas.
Être son propre maître n’a pas son pareil. C’est vraiment être libre, et celui qui ne cherche pas sa liberté avant tout mérite-t-il de vivre?
Pouvoir décider moi-même, chaque matin, de ce que je vais faire, ça n’a pas de prix.
C’est rare, un politicien qui ment pas.
— C’est pas parce que quelqu’un sait bien parler qu’il est pour autant intéressant!
— Peut-être pas, mais rien n’empêche que quand il parlait, tout le monde écoutait. Comme il est riche, fin parleur et qu’il est pas facile à boucher, il s’est en allé en politique et s’est présenté aux dernières élections. Il paraît qu’il réussit à attirer beaucoup de monde par ses discours.
Dans la vie, ma fille, faut avoir des rêves, ça nous permet d’espérer mieux. Tu sais, y a toujours de la place pour de l’amélioration.
Quand on a tout juste de quoi pour vivre, il faut ménager.
Ce sont des gens qui n’ont pas nos moyens, mais ils sont fiers de ce qu’ils possèdent.
Il faut recevoir de bon cœur ce qui est donné de bon cœur!