Le lac Saint-Jean, Manuel le connaissait pour y avoir bûché durant de longs hivers sous les averses de neige mouillée, et y avoir gelé sur les glaces hostiles. Il aimait ce pays comme on aime une femme, il lui parlait de lendemains qui chantent, il lui confiait ses rêves. Il l’avait dans le sang, ce pays. Il coulait dans ses veines.
C’est mon pays. Par mes aïeux, je l’ai dans les tripes! Je l’aime. Il n’y a pas plus beau pays. Mais ce n’est pas tout de montrer beau visage, encore faut-il être avenant pour ceux qui nous aiment.
Nous ferons comme les oies sauvages pour y bâtir notre nid. Tôt ce printemps, nous monterons vers le nord. Mais quand les oies repartiront, l’automne ne nous verra pas revenir.
Quand chacun fait bien son métier tout le monde s’en porte mieux. Les vieux disaient: «Même s’il a du feu, faut pas demander au forgeron de cuire le pain.»
Les loups se montrent braves dans le noir et en bande, mais ils deviennent plus peureux le jour. Un loup, ça n’attaque jamais seul. Ils vont se disputer le morceau de viande qu’on leur a laissé en pâture. Nous pourrons continuer en paix.
Pour sa saga historique le temps de de le dire, l'auteur de bestsellers Michel Langlois s'est inspiré de l'endroit où il demeure, Drummondville au Centre-du-Québec.
Nous l'avons visité pour qu'il nous parle plus de sa série, dont le cinquième et dernier tome sortira sous peu en librairie, et pour qu'il nous présente les lieux et événements réels qui se cachent derrière la fiction.