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3.92/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 01/11/1931
Mort(e) à : Bordeaux , le 05/07/2018
Biographie :

Michel Suffran est né rue Saint-Rémi à Bordeaux, tout près du port dont il conserve, gravée dans sa mémoire, l'intense palpitation. Puis il a vécu dans un village du Lot-et-Garonne qui a servi de cadre à son premier roman, 'Le Lieu le plus obscur' paru en 1982.
En 1965, son premier livre publié, 'Sur une génération perdue' est consacré aux écrivains aquitains nés vers 1885, pour la plupart disparus dans la fournaise de la guerre de 1914-1918.
Il exerce pendant une trentaine d'années la médecine et, parallèlement, mène un travail d'écrivain. Se consacrant d'abord à l'écriture radiophonique et à l'écriture de films (œuvres originales et adaptations littéraires), il développe ensuite une œuvre prolifique et extrêmement diverse : roman, poésie, histoire, nouvelle, essai, biographie... avec une prédilection pour la création théâtrale, collaborant régulièrement avec le Groupe 33, le Théâtre de la Lucarne, le Théâtre du Port de la Lune.
Michel Suffran a bien connu François Mauriac à qui il a dédié une part de ses ouvrages de critique littéraire.
Il a également publié un livre autour de Dino Buzzatti (Qui êtes-vous Dino Buzzatti ? , La Manufacture, 1991) un autre de ses «compagnons des routes intérieures».
Michel Suffran a été récompensé par le Grand Prix littéraire de la ville de Bordeaux. Il est également membre de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Bordeaux.
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Source : ecla aquitaine
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Hommes de caractères
Bernard PIVOT reçoit des auteurs de romans ou de récitshistoriques consacrés à des "hommes de caractère". L'émission fait pendant à celle qu'il a consacrée à des "femmes de caractère". Banc titre du générique : Photographies en couleurs et noir et blanc de François MAURIAC extraites de l'ouvrage de Michel SUFFRAN : "L'Aquitaine de MAURIAC" - Norbert ROULAND présente "Les lauriers...

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est pas vrai que nous mourrons seuls : nous emmèneront avec nous ceux qui ne vivaient plus que dans notre cœur et dans notre mémoire.
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Lettre de François Mauriac à Michel Sufran, 1968
"Nous ne saurons jamais ce qu'eût été l'épanouissement du génie poétique dans un Jean de la Ville, dans un André Lafon. Jacques Rivière a eu un peu plus de temps pour nous donner une idée de ce qu'il fût devenu : un des maîtres de cette génération, le plus lucide, le plus intelligent au sens absolu. Jean Balde était restée plus fidèle que nous à Bordeaux et il est juste que Bordeaux aujourd'hui se souvienne de cet écrivain qui fut une grande âme. Je voudrais m'arrêter sur chacun de ses morts qui ne le sont pas pour moi. André Lafon m'aura accompagné durant un demi siècle, plus vivant, plus présent au-dedans de moi que s'il reposait dans le cimetière de Blaye..."
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La vibration des étés de mon enfance, il est étrange que je ne la retrouve plus en écoutant les étés de ma vieillesse. Mais mon sang se souvient d'elle et la recompose sourdement... peut-être les pins morts, dont le coeur était pourri et que les tempêtes d'équinoxe ont abattus au long de ces soixante années pleurent-ils en moi, et leur gémissement se confond avec le ressac de mon sang contre je ne sais quel récif inconnu."
(chapitre François Mauriac ou les chemins de la mémoire p 22, extrait du texte "Les oreilles qui bourdonnent" dans les "Mémoires intérieurs")
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En ces temps là, les demoiselles pauvres étaient livrées aux dents jaunes du piano comme les vierges athéniennes au Minotaure; passives Ariane aux yeux rougis, promises au célibat ou à quelque Thésée quinquagénaire et aérophagique dont le portefeuille amortit le mea culpa dominical, elles transformaient en coton à repriser le fil de leur inutile labyrinthe. Celles qui échappaient à ce sort peu enviable traînaient leur triste vie sous les croches doublement fausses d'une méthode de Czerny lacérée par des chrysalides à nattes raides.
Ou alors, " entraient dans l'enseignement ", comme, cinquante ans plus tôt, on entrait au couvent.
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C'est au Château de La Brède, domaine familial, que naît, le 18 janvier 1689, Charles Louis de Secondat, baron de la Brède. Après des études de droit, il devient conseiller au Parlement de Guyenne et membre de l'Académie de Bordeaux fondée en 1712. Il épouse Jeanne de Lartigue, une protestante.
Entré par son essai sur la Politique des Romains dans la religion, dans la philosophie de l'histoire, Montesquieu ne l'abandonne plus. En 1712, il publie anonymement "Les lettre Persanes" qui ont un immense succès dans toute l'Europe.
Il publie en 1734 ses "Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence", puis en 1748, "De l'Esprit des Lois" célébré dans le monde entier comme une œuvre majeure.
Écrivain, philosophe, c'est aussi un viticulteur fier de son vin des graves. Il se plaît à améliorer la qualité de ses cépages et de ses vins qu'il expédie à Paris et vers l'Angleterre.
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Et soudain le temps est accompli, la "copie est remise". C'est le mardi 1er septembre 1970, à 1h40. Sur la terrasse de Malagar, sous l'inflexible soleil que la nuit ni l'hiver ne menacent, "la place au premier rang" n'est plus vacante. "Le groupe éternellement serré de la mère et de ses cinq enfants" est enfin complet -- et pour toujours.
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Du haut de ses tours, une ville semble morte, déserte. Et cependant elle exu=iste. Elle vit de sa vie monstrueuse et innocente. Elle se nourrit de nous. Elle nous garde dans ses sillons, dans ses impasses. Elle entasse nos cendres dans ses cimetières suburbains, bientôt recouverts par les termitières de béton, dans ces nécropoles souterraines dévorées par les parkings. Mais elle b'efface rien. Elle garde tout. Et c'est vrai que si l'on écorche un peu sa surface, pour une fondation, un égout, n'importe quoi, on retrouve presque aussitôt d'autres murs, des pilotis, des assises, des pavements, des mosaïques, des tombes...La ville engloutie continue à exister, à nourrir de ses racines aveugles la cité visible, à la soulever au-dessus du néant...
Aucun reniement, aucun oubli, aucune absolution. La pierre est une cire impitoyable. Ellle n'oublie rien. Elle est pire que la mémoire...
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Alors, en cet instant précis, tout se justifie, s'équilibre, s'éclaire. Quelques instants, entre la fournaise et le supplicié, la brûlure et la clarté, il n'y a plus l'ombre d'une différence. Avant de s'éteindre, l'âme embrasée est devenue, dans un suprême spasme, cette torche qui fait reculer la nuit.
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Cette momie moisissante à ratelier doré, cette vieille peau où les diamants poussent comme des furoncles !
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Au temps des fièvres - il y a longtemps, sous le règne de la fée Pharingite - sa mère aussi voilait d'un mouchoir rouge la lampe de chevet... C'était le même petite île paisible et chaude , et le noir dehors, menaçant, impuissant...
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