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Critiques de Michèle Astrud (59)
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Chevrolet Impala

C’est le quatrième roman de Michèle Astrud que je lis. Ce que j’aime chez cette autrice, c’est que l’on ne sait jamais dans quel chemin littéraire elle nous va nous amener. On a la sensation de basculer de l’autre côté du mur. Le mur de quoi telle est la question.



Je ne vais pas vous faire un panorama des différents genres dans lesquels elle va nous emporter. On nous dit pour celui-ci « roman noir » mais elle joue avec les codes comme pour les autres histoires.



Les « romans noirs » mettent souvent les hommes en avant, leur pouvoir, leur violence, ici nous avons une héroïne qui résiste à sa manière et qui porte en elle le pouvoir.



Lorsque vous suivez un auteur vous cherchez toujours le petit clin d’œil à une de ces œuvres précédentes. Non que vous y pensiez consciemment mais tout à coup votre esprit à comme un déclic (ou pas).



Ce moment correspond pour moi aux pages 106-107. On y découvre le prénom du personnage, comme elle est la narratrice on ne réalise pas tout de suite qu’elle ne le dit jamais. A la page 106 un personnage s’intéresse à ce prénom, et oui encore le prénom de l’autrice dans son roman de plus les paragraphes suivants font références aux oiseaux, et de filles oiseaux. « Il l’avait rencontré alors qu’elle était prise au piège encagée sur la scène sordide d’un petit Cabaret ». Voilà que des images de « La nuit Je vole » viennent se superposer dans mon esprit.



Le fameux clin d’œil, j’ai cru le ressentir au début dans ce qui me semblait être des relations particulières entre un père et une fille (rappel de Nous entrerons dans la lumière) avant de réaliser que ce n’était pas ce type de relations.



Cependant le thème de la paternité est très présent d’une part dans l’éducation de Michèle qui a eu son grand-père qui a pris la relève du père et ensuite avec sa propre fille… mais chut !



Ce roman est très structuré. Les différentes périodes sont clairement séparées et identifiées pas de soucis de se perdre dans les différentes époques.



Ce que j’ai beaucoup aimé c’est qu’elle va nous raconter sa vie d’une manière non linéaire, cet aspect « déstructuré » représente une narration elliptique. On n’a pas besoin de tout savoir les scènes sont suffisamment claires pour qu’on reconstruise le avant et le après la scène.



Le présent réveille des souvenirs du passé. Elle a beau avoir tourné la page, le livre n’est pas vierge et il reste des témoins de ces époques.



Ce passé à influencé son rapport aux autres, surtout aux hommes, les rapports sont faussés. Elle va se confier à deux femmes au risque de se perdre…



Un certain climat de défiance s’installe grâce à la présence de la berline noire aux vitres fumées qui la suit partout. Elle sait qui se cache derrière cette surveillance permanente. Elle reste sur le qui vive car la protection peut devenir l’agression. La pression augmente par les coups de fils réguliers et insistants.



Dans ce roman on retrouve à nouveau l’eau comme symbole de mort. On voit notre héroïne aller vers les chutes du Niagara, avec cette sensation d’être au bord du précipice (cela m’a fait penser à » Le jour de l’effondrement »). La référence à Marilyn Monroe rappelle aussi le thème du suicide. L’autodestruction que Michèle s’inflige. Puis, on aboutit à des zones marécageuses avec leur déliquescence. La décomposition des végétaux, de la maison, des corps, des âmes si on n’y prend garde. Un monde de faux semblants comme au cinéma. [...]
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Chevrolet Impala

Je ne connaissais pas #micheleastrud (dijonnaise de naissance 😉) et quel dommage. L’écriture est fluide, agréable à lire et très photographique. L’héroïne revient sur son histoire, avec "l’homme", qui toute sa vie aura été présent de près ou de loin à ses côtés. La plume est juste, pleine d’émotions, on ressent très bien ce lien ("cette emprise") qui les unit malgré toutes les tentatives pour le fuir et le faire sortir de sa vie, afin de pouvoir assumer ses choix et vivre comme elle le souhaite. J’ai eu l’impression d’être dans un film.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre !!!!
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Chevrolet Impala

Captivant, surprenant, original, « Chevrolet Impala » est un roman qui puise ses forces dans une subtilité hors pair. Ce dernier se déguste à l’instar d’une dragée fondant en bouche. Ses particularités sont des prouesses. La construction est telle que le lecteur perçoit d’emblée ce genre de roman qui sort des sentiers battus et qui fait un bien fou. Michèle Astrud est étonnante, brillante. Après ses romans antérieurs « Le jour de l’effondrement » « Nous entrerons dans la lumière » « La nuit je vole » où le fantastique, l’ésotérique fusionnaient. Ici, c’est une plongée dans la contemporanéité qui octroie une histoire atypique digne d’un film en version 3D dans une arborescence entre 1960 et 2001. Ce roman noir, serré comme un café fort est aussi en touches intuitives, délicates, jamais oppressantes un hymne au libre-arbitre, aux convictions et à la liberté absolue de conscience. Les femmes sont un symbole fort dans cette trame qui ne laisse aucune part aux doutes et à l’incertitude. Attention, il faut bien lire entre les évènements, le superficiel, ce qui provient des profondeurs. Michèle Simons américaine est le point central de ce roman. Narratrice, elle place ses pions subrepticement. Sa force de caractère est -elle que l’histoire devient solide comme un roc et suit un chemin constant jusqu’au point final. Il y aura des drames, des injustices, des mensonges, des manipulations. De la drogue à profusion, des appâts, des filles jeunes parfois très jeunes, prises aux pièges par l’anti-héros français Adriano, malfrat, machiavélique, sournois, membre de la French Connexion. Certes, l’héroïne sera piégée. Néanmoins, sa dignité, sa perspicacité joueront en sa faveur. Féministe, libre, elle sera constamment dans ce lâcher-prise avec Adriano. Michèle Simons reçoit un cadeau d’Adriano : une « Chevrolet Impala » Cette dernière, parabolique, glisse sur les lignes de l’auteure. Sous ce charme aérien se profile une dualité construite avec brio par Michèle Astrud. Cette « Chevrolet Impala » est l’emblème même de Michèle Simons. Belle, habile, secrète, imprévisible. Ce roman détient plusieurs lectures. L’agréable mêlée de suspens, la sociologique, la psychologique. Le summum est dans cette intériorité du filigrane . Dans cette fidélité qui affirme son sceau d’honneur et dans les valeurs morales de Michèle Simons. Sa droiture est la matière noble de ce roman qui jongle avec un thriller. « Chevrolet Impala » est un roman dont chacun puisera ce qu’il recherche. Plus que cela encore il est une sacrée leçon de vie. On gagne toujours à rester maître de soi.
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J'ai rêvé que j étais un garçon

Un livre sur le thème de l'identification, de l'attrait de l'autre du même sexe à l'adolescence.

Le livre se lit vite mais le sujet est survolé et la fin m'a laissée un peu pantoise....
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Jour de l'effondrement

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions « les forges du Vulcain » de m’avoir permis de lire en avant première, ce livre qui va sortir en août prochain.

J’ai reçu donc des épreuves non corrigées, mais peu de coquilles dans cette version.

J’ai beaucoup aimé l’univers de cette auteure et cela m’a fait penser à d’autres ouvrages, que j’ai lus récemment.

L’un, déjà édité par « les forges de Vulcain », « Et je me suis caché » de Geoffrey Lachassagne que j’avais découvert lors de la précédente rentrée littéraire.

Et « l’esprit d’ivresse » de Loïc Merle, édité par les éditions Stock ou « Faber » de Tristan Garcia

Ces livres écrits par de jeunes auteurs, parlent des villes de province et surtout de la vie dans les zones péri urbaines. Nous sommes dans les banlieues, en marge de grandes villes, que cela soit Paris ou des grandes villes de province.

Le jour de l’effondrement raconte le retour d’un jeune homme dans la ville de son enfance et surtout de son adolescence.

L’effondrement est celui de deux tours HLM, qui vont être dynamitées dans quelques jours. Le narrateur revient donc sur les traces de son enfance et adolescence.

Enfant et adolescent, il a été ami avec un garçon, avec qui il avait une amitié fusionnelle et on apprend, à travers les lignes, qu’il l’aurait peut être posé un soir dans le fleuve qui longe ce quartier périphérique. Ils ont rêvé ensemble de prendre la route et de fuir ce lieu si terne, si triste.

Au fils des pages, le narrateur va nous raconter son quotidien actuel de loser, il a le diplôme de la vie, il a fait plusieurs métiers au fils de ses errances. Il vit en marge de la société, il va au gré du vent, au bord de sa moto.

Nous allons découvrir sa vie de lycée.

Avec une belle écriture, proche de la vie et poétique à la fois, nous allons nous attacher au parcours de ce jeune homme et des êtres qui l’entourent.

La nature peut être présente, malgré tout, dans ces zones péri urbaines, il y a des tours, genre cages à lapins, des zones commerciales et d’activités, assez moches, des petites maisons individuelles, un lac où les enfants des tours peuvent faire du canoë ou quelques bêtises, mais cela devient vite un lieu de découverte, de chasse au trésor, d’aventures.

J’ai beaucoup apprécié la description de ces zones, peu décrites dans la littérature mais où peut jaillir de la poésie, du fantastique…

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Jour de l'effondrement

Après avoir lu le résumé, je m'attendais à une histoire qui me retourne émotionellement, et ce fut le cas.



En le lisant, on ressent de la colère, de la rage, de l'abattement, mais aussi beaucoup d'émotions positives que le narrateur nous fait passer à travers son récit.



Lorsqu'il revient des années après, dans cet endroit qui a vu le malheur arriver, qui a vu la mort de son meilleur ami qui quelque part était même un beaucoup plus qu'un ami, il erre tel un zombie en remontant le temps, en se rappelant tout ces événements qui ont amenés au jour du drame.



Nous voguons entre passé et présent, on en vient à s'attacher au narrateur, à cet homme effondre, voir détruit qui recherche finalement un espoir de pouvoir continuer à vivre, une raison valable d'envisager un futur.



Dans ce genre de livre, où ce l'on vit l'histoire à travers le narrateur, j'aime ressentir le fait d'avoir l'impression que j'ai la personne en face de moi, que c'est à moi qu'elle raconte son histoire et non dans les pages d'un livre. Il faut bien avouer que c'est tellement bien réussi, que je ne peux que franchement vous conseiller de vous aussi découvrir cette histoire.



Michèle Astrud a un talent de narratrice comme je n'en ai que rarement lu, en général il y a toujours un petit grain de sable qui vient gripper la machinerie, mais ici je n'ai honnêtement rien trouvé qui pourrait ressembler à ce minuscule grain de sable.



Si vous ne connaissez pas cette auteure, lancez-vous sans aucuns doutes, je vous la recommande.
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Jour de l'effondrement

Sans doute parce que j'avais beaucoup aimé Nous entrerons dans la lumière, je suis un peu déçue; certes l'écriture est toujours très belle mais ici elle est au service d'une histoire un peu glauque et dérangeante et d'une construction difficile à suivre car le présent et le passé se mêlent.

Le narrateur revient cinq ans après sur les lieux du crime: à 16 ans, il a tué son meilleur ami, son presque frère. Les deux grandes tours au pied desquelles ils se rencontraient vont être détruites; il veut y être et y verra Sonia, la soeur de celui qu'il a tué; celle qu'il avait voulu étrangler...Impossible pour moi d'avoir de la sympathie pour ce paumé aux mauvais instincts.

La 4ème de couverture parle de résolution et même d'apaisement...je ne les ai pas trouvés

Ce livre me paraît très étrange...et me met mal à l'aise ( l'abus de boissons, les boites...y contribuent)
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Jour de l'effondrement

Roman que j'ai tout simplement dévoré tant le récit du narrateur, le protagoniste principal est prenant et prégnant.



Retour sur les lieux de son adolescence, le temps où le narrateur a construit une relation exclusive et réciproque avec celui qui fut son meilleur ami, mieux son frère et qu'un tragique concours de circonstances (qui se découvre tout au long du livre) va amener à la mort accidentelle de ce dernier.



Une enfance entre une succession de tours auprès d'un fleuve et une vie terriblement terne, seule la famille de ce meilleur ami, les rêves de fuite de ce dernier et l'ascendant qu'il exerce à l'encontre du narrateur ont donné sens à sa vie d'adolescence. Sens qui s'est définitivement perdu en une longue fuite en avant sans passion, avec colère et sans but depuis l'accident.



Le narrateur, maintenant jeune adulte, arrive des années plus tard dans ce décor sinistre alors que les tours qui abritèrent cette relation mi fraternelle, mi amoureuse passionnée sont maintenant désertes et vont être abattues. Il va squatter l'appartement qui vit cette passion adolescente éclore et se dévorer, tel un zombie, un être clochardisé pour revivre cette histoire. Alors qu'il n'était que passif, son ami n'avait cesse de le tourmenter pour qu'ils partent ensemble du jour au lendemain tel deux aventuriers modernes pour lesquels le mieux et la vérité sont ailleurs, c'est la somme des remords qu'il va égrener en alternant passage actuel et souvenirs passée. Renouant le fil de sa vie avec la sœur et la famille de son frère d'adoption, c'est probablement une raison de continuer à vivre qu'il vient ici chercher.



Bouleversant d'émotions, de rages, de colères, c'est aussi la critique d'une société qui n'offre pas toutes les chances à ceux qui y vivent, un plaidoyer pour une vie d'évasion, de recherche d'un avenir.



Très belle écriture, grand talent narratif et en évitant tous les pièges de la facilité, c'est en quelque sorte un roman d'apprentissage que nous découvrons ici.
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Jour de l'effondrement

Tout d'abord, merci à Babelio pour cette nouvelle opération Masse Critique ainsi qu'aux Éditions Aux Forges de Vulcain pour cet exemplaire de Le Jour de l'Effondrement.



Je l'admets, je suis déçue. Ce livre, je voulais l'aimer. Il avait jusqu'ici de bonnes critiques et cela me désole un peu de faire chuter la note. D'autant plus que je ne peux pas reprocher à Michèle Astrud de mal écrire. Le style est irréprochable. Je n'ai relevé que peu de fautes. Les descriptions sont belles, soignées, visuelles. Très détaillées, très sombres. Trop pour moi. C'est lent, c'est morne, c'est déprimant. J'aime mes romans avec plus d'action, ou à défaut, d'interactions entre les personnages.



Or, le principal problème est là : on ne croit pas à ces relations, à ces amitiés. Les dialogues sont tout sauf crédibles (à 16 ou 21 ans, personne ne parle pas comme ça, même chose pour les autres personnages, les ivrognes/SDF notamment). Le style très intellectuel fonctionne bien pour les passages pensés et les descriptions, même s'ils me laissent personnellement de marbre, mais impossible de rentrer dans les passages parlés. Les personnages sonnent faux, ils sont distants, obscurs, sans émotion, antipathiques au possible. Et quand notre lecture touche à sa fin, on n'a toujours pas cerné grand-chose de leurs personnalités. J'ai cette décevante impression de n'avoir rien appris du personnage principal, qui est pourtant le narrateur : on connait les grandes lignes de son histoire, mais on ne comprend pas ses frasques, ses états d'âme. Pourquoi est-il si froid, si apathique? Il est toujours dans la fuite, dans le rejet, il méprise le monde entier. Il n'a rien pour lui, je n'ai même pas réussi à le prendre en pitié. Les rares indices sur son caractère ne se confirment pas nettement, s'infirment même parfois. Il est flou, insaisissable.



Pour moi, ce livre ressemble un peu à de l'art contemporain ou à certains films d'auteurs français un peu ronflants. On attend qu'il s'y passe quelque chose, mais ce n'est finalement qu'une enfilade d'événements sans profondeur, avec un message présent sans doute, mais qui nous échappe et qui n'éveille en nous que l'ennui. Quand vient le générique de fin, on reste avec une impression un peu malsaine de vide et de soulagement.



Bref, je dois préférer la littérature plus populaire, moins érudite. Ce livre n'était pas pour moi, il ne m'a pas touchée, même si cela n'enlève rien au talent de l'auteur qui a une plume très précise (ce qui s'entend, pour une professeure de génie civil) et poétique.
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Jour de l'effondrement

Pourquoi le narrateur revient-il dans cette tour où il a passé sa jeunesse, cette tour qui avec sa jumelle doit être détruite par implosion ? Il s'installe tout en haut, dans l'ancien appartement de son meilleur ami, son frère, celui qu'il a tué cinq ans plus tôt. Au milieu des ruines qui bientôt seront des cendres.

L'histoire se déroule entre béton et milieu aquatique, entre fleuve et cité, entre aujourd'hui et hier, dans des sentiments troubles d'amitié fraternelle aux contours vaguement homosexuels, entre peur et nostalgie, dans un mélange de sentiments et d'émotions savamment exprimés, par petites touches impressionnistes avec, toujours, l'eau pour trait d'union.



Un beau livre, triste, sans trop d'espoir, d'une écriture travaillée et fluide.
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Jour de l'effondrement

able moderne en plein cœur d’une cité faite d’immeubles démesurés. Michèle Astrud nous peint l’amitié de deux garçons issus de deux familles. Deux jeunes hommes qui se font engloutir par la vie dans cette cité, par cet univers trop oppressant dont aucune issue de secours ne semble possible, par cette eau marécageuse. La noyade. La disparition. L’engloutissement. La plume de Michèle Astrud emprunte et n’a de cesse de suivre cette longue descente dans les eaux. On n’en perd notre souffle. Notre respiration se saccade. Toujours plus, nous coulons avec eux avec ce sentiment d’avoir un boulet accroché à notre pied. Nous coulons …



Les déceptions seront grandes pour ceux qui ne parviendront pas à suivre ce chemin, qui se lasseront de cet imbroglio miroir de la nature humaine. Je vous conseille simplement, lecteur, de plonger dans ce roman. Tête baissée. N’intellectualiser pas trop. Laissez-vous simplement porter par les vagues de la plume de Michèle Astrud. Laissez-vous bousculer entre la mort et la vie, entre la raison et la folie. Appréciez.
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Jour de l'effondrement

En bref :

Une lecture où je suis totalement passée à côté de l’histoire.



Le moins :

J’ai été totalement perdue entre le présent et le passé.



Le plus :

La plume de l’auteure qui est agréable à lire.
Lien : https://mabiblio1988.wordpre..
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Jour de l'effondrement

Merci aux éditions "Aux forges de Vulcain" pour leur confiance concernant ce nouveau service presse.



Dur, brut, dérangeant, voici les termes qui caractérisent le mieux ce nouveau roman de Michèle Astrud. Ce roman est extrêmement sombre.



J'aime le style de l'auteur, mais là, à aucun moment, nous ne voyons de positif dans l'histoire. Du début a la fin, nous vivons dans la tête de ce jeune homme qui revient dans sa ville natale, 5 ans après avoir tué sont meilleur ami.



Le texte est beau malgré tout, Michèle Astrud a toujours su mettre en lumière, même le plus triste de texte et ce roman ne fait pas défaut a son talent, mais malgré tout, je n'ai pas réussis à trouver un personnage attachant auquel m'identifier. Ils sont tous froids, mornes, dépressif et je dirais gentiment que ce roman n'est pas a lire si nous n'avons pas un minimum de joie de vivre en soit, sinon, on finis nous-même au fond de la rivière.
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Jour de l'effondrement

Chaque lecteur a un prisme qui lui fait entrevoir un aspect d’une œuvre littéraire. C’est certainement cela qui a m’a rendu ce texte si émouvant. J’y ai vu la prédominance de l’eau qui ne pouvait que ma captiver car je suis très sensible aux thèmes des quatre éléments.



Un fleuve, des noyades, des baignades, des régates, la piscine, l’alcool etc. tout rappelle l’élément liquide.



Cela induit une horizontalité dans le paysage la surface du fleuve est plutôt plate. Des parallélismes se font jour entre l’autoroute avec la circulation automobile et le fleuve avec les avirons. Le parking et les berges du fleuve. La verticalité est représentée par les tours et les piliers du pont. Les tours qui doivent être détruites (présent) et les piliers qui plongent dans le fleuve et peuvent détruire (passé et présent).



La tour est vide comme un squelette sans âme, elle fait écho à l’absent dont l’âme semble encore présente. La tour est comparée à une stèle et le narrateur est hanté par le passé. Parler de son ami c’est parler des enfants qu’ils étaient alors le narrateur se replonge dans les souvenirs de son enfance qui l’on conduit vers son alter ego.



Le narrateur a une vingtaine d’année. Il a fuit pour vivre mais il a juste survécu. Il se retrouve plongé dans ce passé qui l’a conduit à commettre un acte irréparable.



Les derniers chapitres semblent plus chaotiques comme le combat intérieur auquel se livre le narrateur. Les émotions refont surface au cours de la narration pour atteindre l’apogée sur les derniers instants. Il est venu avec inconsciemment l’envie de tout mettre à jour pour se libérer mais il réalise que les principaux protagonistes ne veulent pas en entendre parler soit parce qu’ils sont dans le déni soit parce qu’ils ont pardonné. Va-t-il sombrer ou va-t-il trouver la rédemption dans les remous du fleuve. Le narrateur a fuit sa ville natale et le fleuve pour aller vers l’océan qui ne lui a pas permis l’apaisement de sa conscience.



A la fin de ce roman je suis incapable de dire si les deux garçons ont un nom, comme s’ils formaient un tout… Seule Sonia a un prénom qui revient à de nombreuses reprises est mis en évidence. Sonia qui signifie la sagesse.



Voyage immobile dans le passé qui forme un contraste avec le fleuve qui coule.



Cet adolescent dans l’eau m’a fait penser à Ophélie par sa jeunesse et sa folie.



Mais le fleuve peut faire penser à la purification et à la rédemption, miroir de Narcisse on attend le moment où le narrateur va rejoindre son frère spirituel.



Michèle Astrud dans ce roman s’intéresse à certains aspects de l’adolescence. (2)



Le mal être de la jeunesse qui ne se reconnaît pas dans les valeurs de la famille et de la société. D’autre part, il y l’amitié à la vie à la mort, avec l’identification à l’autre, recherche de son identité sexuelle, pulsions qui peuvent engendrer une certaine violence surtout associé à l’abus d’alcool. L’alcool dans lequel ils cherchent à anesthésier leur malaise où atteindre un état second et dépasser les limites, pertes des inhibitions, aller plus loin dans tous les sens du terme. L’absence du grand frère et l’attente que cela engendre crée une ambiance d’angoisse.[...]
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Jour de l'effondrement

« Jour de l’effondrement » est le retour d’un jeune homme sur les lieux de son malheur, sa ville natale, où il a passé les seize premières années de sa vie, mais surtout là où il a tué, cinq ans plus tôt, celui qu’il considérait comme son meilleur ami.



Il le dit dès les premières lignes, et on entre tout de suite dans une ambiance de plomb, où le gris domine, où personne n’a de nom, sauf Sonia, la sœur du meilleur ami décédé, seul personnage positif, même s’il a lui aussi son lot de souffrances.



Ce retour de quelques jours sera majoritairement une errance dans les lieux connus : le fleuve où les deux amis allaient se baigner, la tour dans lequel le meilleur ami assassiné vivait avec sa mère et sa sœur, et qui est désormais inhabitée pour cause de destruction prochaine.



Rédigé sous la forme d’un monologue, on apprend peu à peu quelles sont les raisons qui ont poussé le jeune homme à tuer son ami, la spirale de mal-être dans lequel il est s’est enfoncé, cédant peu à peu la place à un sentiment de jalousie et d’autodestruction (qui s’est finalement retournée contre son ami), l’amitié malsaine qui régnait entre les deux garçons, la culpabilité dans laquelle il vit désormais. Le personnage principal cherche à atteindre le fond, sans désir de s’en sortir, sans envie tout court, ni sentiments.



Le résultat donne un roman très froid, dans lequel je n’ai pas réussi à me sentir à l’aise à un seul moment. Aucun personnage n’est attachant, tout est triste, morne, sombre. A souligner toutefois, l’écriture très belle de Michèle Astrud, qui rend poétique des situations tristes comme la pluie. On se laisse emporter par sa prose, si bien que parfois, il arrive qu’on en perde un peu le fil de l’histoire (il y a eu quelques passages que je n’ai pas su situer dans la chronologie des faits, et cela m’a gênée).



J’ai reçu ce roman dans le cadre de l’opération « Masse critique » et je remercie Babélio et les éditions Aux forges de Vulcain pour ce texte exigeant et marquant
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Jour de l'effondrement

Ce qui frappe avant tout dans ce beau roman sur l’amitié est la qualité de l’écriture de Michèle Astrud, au point qu’à plusieurs reprises, j’ai été obligée de revenir en arrière tant j’étais sous le charme de cette prose toute en finesse au point d’en oublier la trame du récit !

En revenant sur les lieux de son passé, le narrateur évoque la mémoire du garçon qui fût son seul ami. C’était un garçon brillant, il était bon élève, toujours premier en mathématique et en physique. Mais son seul but était de partir, tout lui semblait étriqué dans sa vie. Les études, le travail, la famille, une petite vie bien rangée, ce n’était pas pour lui.

Le narrateur au contraire était un enfant effacé et solitaire, sa mère directrice d’école n’a que peu de temps à lui consacrer, il se débrouille seul pour étudier.

Pour lui accepter une vie ordinaire allait de soi : « A quoi bon se révolter ? Contre qui se rebeller ? Je n’avais rien à dire, rien à demander. Je n’étais pas malheureux. »

Une amitié improbable va se nouer entre ces deux enfants tellement différents qu’on les avait surnommés : « le tigre et le vautour ».

Une lecture très prenante, à la fois par une écriture qui mène très bien ce parcours entre le présent et le passé. Mais aussi par les réflexions sur des questions qui touchent à la solitude, au malaise social d’une société individualiste.

Pas de règlement de comptes dans ce roman, pas de haine ou de larmes, juste des souvenirs, des jours de colère et des jours de bonheur, le récit d'une histoire.



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Jour de l'effondrement

J'avais déjà lu Nous entrerons dans la lumière de cette auteure et j'avais beaucoup aimé. Lorsque l'éditeur m'a proposé de découvrir ce roman écrit par la même auteure, je n'ai pas hésité une seule seconde ; et même si le genre de roman est complètement différent, je n'ai pas été déçue !



Le jour de l'effondrement nous raconte l'histoire d'un homme qui revient dans sa ville natale cinq ans après avoir tué par accident son meilleur ami. Le roman est un constant va-et-vient entre le passé et le présent d'un homme qui redécouvre une ville qu'il ne reconnaît pas. Tout lui est devenu étranger et il se sent exclu de cette ville qui a continué à avancer sans lui.



C'est un roman dans lequel des sentiments forts tels que la rage et la colère ainsi qu'une perpétuelle quête de liberté sont très présents. En effet, le meilleur ami de notre héros fuguait souvent pour pouvoir se sentir libre ; il se sentait le plus clair du temps enfermé dans une vie qui ne lui convenait pas. Alors que notre "héros" l'attendais dans leur ville en prenant sa place dans auprès de sa mère et de sa soeur ; bien qu'il n'ai jamais voulu prendre sa place mais plutôt une envie dévorante de vivre avec lui, un besoin qui l'a presque rendu fou.



La cité dans laquelle vivront nous deux personnages à des époques différentes se situent au bord d'un lac marécageux. Tout ce qui nous est dit et tout ce qu'il se passe est toujours en rapport avec un sentiment de noyade, d'engloutissement dans l'univers oppressant dans lequel vivent les personnages. On se sent couler dans le lac comme notre personnage principal dans sa vie terne et oppressante qu'il fait tout pour éviter, étant dans une perpétuelle quête de liberté.



Le jour de l'effondrement est un texte d'une grande qualité littéraire. Michèle Astrud a une très belle plume à la fois simple et poétique qui accroche tout de suite le lecteur. L'auteure nous offre ici un texte brut où la violence est omniprésente. Le héros se perd dans les méandres de sa vie mais le texte n'en est pas moins d'une grande beauté.



En conclusion, Le Jour de l'effondrement est une lecture coup de poing qui se lit très vite et dont le style de l'auteure à tout pour plaire. Je ne peux que vous conseiller ce roman fort sur un homme en quête de liberté.
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Jour de l'effondrement

Retour aux sources !

J'ai lu plusieurs livres de Michèle Astrud que je rencontre à Carhaix uniquement (et encore pas tous les ans!).

Revenir n'est pas forcément toujours une bonne chose. Mais revenir sur les lieux de son crime peut remuer des tas de souvenirs. Il devait avoir de bonnes raisons, ce revenant, pour avoir tué son meilleur ami, son frère.

Ils étaient surnommés "Le Tigre" pour le défunt, "Le Vautour" pour lui. Mariage de la carpe et du lapin, pas tout à fait, car beaucoup de choses les rapprochaient.

Autre raison de ce retour, les tours où habitait son ami, vidées plusieurs années auparavant, vont être détruites. Souvenirs, revoir la ville encore une fois, ses habitations et les environs devenus le repaire de toute une faune hétéroclite dont il va faire partie malgré le fait qu'il travaille dans une cafétéria plus loin au centre ville. Et c'est là que Sonia va le retrouver.

Tout peut il être comme avant ? Non, trop de choses ont changé dans les environs, ainsi que dans le cœur et la tête de cet homme et de cette femme, les années ont passé !

Les deux protagonistes de cette tragédie sont le vivant et le mort. Si proches et si opposés.

La famille du rescapé inexistante ! Sa mère, institutrice qu'il a eu en classe, mais qui ne l'aidait pas, son père, être insignifiant. Il les quitte dès qu'il le peut.

Celle du noyé, deux femmes à la maison, sa mère et sa sœur, Sonia. Avec cette dernière il a partagé tant de choses.

Des ombres avinées en fond d'horizon, les laissés pour compte de notre société de consommation échoués là aux pieds de ces immeubles, vestiges d'un urbanisme dépassé.

Une narration pleine de retour en arrière pour mieux comprendre l'incompréhensif. Ce crime, ce passage à l'acte après tant d'amitié et de choses en commun !

Très belle écriture pour un livre âpre, dur parfois violent et sans concessions. Un monde apocalyptique mais qui est pourtant le nôtre.

Le Jour de l'effondrement ou le Jour du Jugement Dernier. Des murs se disloquent dans le premier cas, ainsi que dans le second :

"Le sort de la ville de Sodome sera plus supportable au 'jour de jugement' que celui de cette ville".

Un livre que j'ai beaucoup aimé mais dont j'ai énormément de mal à parler.
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Jour de l'effondrement

Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre. L'histoire semblait prometteuse et pleine de mystères. Mais il n'y a qu'un seul protagoniste, le meurtrier, et nous sommes témoins de sa décadence suite à son retour sur les lieux du crime. Mais rien n'explique son geste ni ses sentiments. Je me suis ennuyée à lire les descriptions des paysages qui apparaissent comme des métaphores aux sentiments du personnage mais qui ne sont pas si simples à comprendre.



Alors oui, il y a de la poésie chez l'auteur, mais ces procédés rhétoriques prennent toutes la place, si je pus dire, ils prennent trop de place.



Ce n'est qu'à la fin que l'on comprend en quoi tout cela est lié aux événements passés, aux sentiments du protagoniste, mais encore faut-il arriver à la fin. Rien que pour cela, et pour la narration "normale" du roman je mets une étoile à ce livre.



Néanmoins, le livre en tant que lui-même, en tant qu'objet, est très bien fait. J'ai découvert les éditions de Vulcain et j'en suis très contente et je les remercie.
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Jour de l'effondrement

Comme toujours, aux forges de vulcain, l'on sait choisir les récits décalés et parfaitement écrits donnant une perception autre de la réalité. Sobre, faite de ressentis et sans s'embourber dans des détails inutiles, Michèle Astrud nous mène par la plume vers les eaux sombres, plongeant le lecteur inexorablement dans la mémoire d'un inconnu, pareillement a un kelpie...



Une fable moderne donc, immergée entre deux tours d'immeubles industrieux, entre deux jeunes-hommes, entre deux familles. Une lente coulée dans la peau trop étroite et craquelée du narrateur, le véritable noyé de l'histoire... Car au final, qui de la victime ou du malheureux meurtrier s'est perdu à tout jamais ?
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