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Critiques de Michèle Astrud (59)
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Simplement immortels

Une rencontre vleel et la chance de recevoir ce livre dans le cadre d'une masse critique et me voilà embarquée dans l'univers de Michèle Astrud. Publié par une maison d'édition dont j'apprécie les publications bien que je ne sois pas une habituée de lectures de science fiction. Ai essayé plusieurs fois de lire des "classiques" du genre mais mon côté peut être un peu trop rationnelle et non scientifique m'empêche d'être intéressée par ces univers d'autres mondes, d'autres planètes, d'autres univers...

Mais hasard de mes lectures récentes, j'ai lu et apprécié quelques livres que je pense que l'on peut qualifier de fantastiques, de science fiction ou de dystopie ("extrême paradis" de Clovis Goux et "l'enfant rivière" d'Isabelle Amounou). J'avais aussi apprécié l'univers de Siècle bleu de Jean Pierre Goux, dont j'avais dévoré les deux tomes et avais apprécié d'être perdue sur la lune.

Anthony et Laura sont de jeunes gens, amoureux qui vivent dans un monde très militarisé, surveillé et où il y a plusieurs planètes peuplées. Ils ont passé ensemble le concours pour faire partie de l'élite du pays et en particulier de l'armée. C'est Laura qui a mieux réussi et elle a intégré le corps d'élite. Lui a décidé de rester sur la terre et d'attendre, comme "une femme au foyer" le retour de temps en temps de sa fiancée. Ils vont d'ailleurs se marier bientôt, mais drôle de monde,les mariages sont organisés de manière collective. Mariés, ils vont se voir le temps de petites permissions de Laura et elle va tomber enceinte, Bref une vie "normale" pour ce jeune couple. Mais rien n'est normal dans ce monde, surveillance quotidienne, nouvelles technologies, contrôle de la population (classique mais aussi avec les nouvelles technologies, drones, puces greffées dans les corps..).

Ce texte nous parle de façon impressionnante d'un monde lointain ou pas d'ailleurs, où l'utilisation de nouvelles technologies permettent de contrôler les vies, les relations humaines. Mais ces hommes et femmes gardent tout de même un peu d'humanité et des sentiments, un esprit critique, de réflexion. Des souvenirs de la vie de leurs parents, garder des souvenirs du passé à travers des livres (bien qu'il n'y en a plus dans ce nouveau monde)

Michèle Astrud alterne les points de vue dans cette histoire, nous sommes avec Antony puis Laura. Elle décrit de façon impressionnante ces univers (nous en sommes peut être pas si loin d'ailleurs) mais elle nous parle très bien aussi des sentiments de ses personnages. j'ai apprécié aussi de décider que c'est la femme qui "réussit" de façon professionnelle et c'est l'homme du couple qui décide de "mettre de côté son ambition". Ce texte parle de sentiments, d'amour, d'empathie.

Dans ce texte, il y a la description de nouvelles technologies mais tout à fait compréhensible pour une novice, comme moi. Elle nous décrit une société qui n'est pas peut être pas loin d'arriver dans nos quotidiens (utilisation de drones, de robots, recherche médicale, surveillance des populations...)

J'avais lu et apprécié "le jour de l’effondrement" et vais continuer de découvrir l'univers de cette auteure avec "Nous entrerons dans la lumière", depuis trop longtemps dans ma PAL.

Merci Babelio et les éditions aux forges de Vulcain de me sortir de mes lectures habituelles et en fin de compte, peut être que je vais devenir une lectrice plus assidue de fantastique, de science fiction ou de dystopie.

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Simplement immortels

Un bon livre de science fiction sans coup de coeur pour moi. L'histoire est intéressante mais j'ai trouvé que l'histoire avait du mal à décoller... La première partie avec le point de vue de l'homme est loooongue! La seconde partie avec celui de même femme est plus rythmée mais ne m'a pas convaincue complètement... Dommage !
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Simplement immortels

Michèle Astrud nous embarque dans un futur indéterminé dans lequel vivent Laura et Anthony. Il s'agit d'un futur dans lequel une société ultra policière voir dictatoriale a colonisé l'espace. Notre planète ne ressemble plus du tout à ce qu'elle est aujourd'hui, notamment du fait du réchauffement climatique.

Laura et Anthony sont jeunes et rêvent tout deux de devenir soldat d'élite, même s'ils savent qu'un seul des deux pourra atteindre ce rêve. C'est Laura qui aura cette chance, pendant qu'Anthony devra passer sa vie à l'attendre, tout en profitant des avantages d'être le mari d'une femme soldat d'élite.

Dans une première partie, nous verrons tout à travers les yeux d'Anthony et dans une deuxième partie ce sera à travers les yeux de Laura.

Dans ce texte l'autrice nous fait réfléchir sur tout un tas de sujet d'actualisation : jusqu'où peut-on modifier les performances humaines grâce à des implants, comment un couple qui se retrouve très souvent séparé, peut-il survivre mais il y a également des questions écologiques.

Un texte addictif qui pose des questions sur le monde d'aujourd'hui.
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Simplement immortels

Etonnante dystopie racontée à deux voix, "Simplement immortels" nous embarque dans un futur lointain qui hélas ne semble pas avoir résolu les problèmes actuels de l'humanité. Conquête de l'espace achevée, société élitiste, technologie à outrance, le monde décrit par Michèle Astrud ne fait pas envie, mais heureusement l'amour parvient parfois à réunir les êtres et c'est ce que raconte l'histoire de Laura et Anthony : séparés par le pouvoir militaire, chacun errant dans des univers parallèles, ils voguent au gré de leur recherche l'un de l'autre et traversent des lieux où la noirceur de l'humanité a vaincu. Pourtant il reste toujours une petite lueur d'espoir et c'est ce qui fait que ce roman n'est pas totalement sombre. Pourtant, malgré l'écriture très fluide, je n'ai pas complètement réussi à entrer dans la peau des personnages, et la fin m'a un peu laissée...sur ma faim !
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Simplement immortels

J’ai été happée par surprise par cette dystopie de Michèle Astrud. Plus mystérieuse, plus poétique, plus enracinée dans la hard SF classique aussi, tant l’univers décrit diffère finalement du nôtre.



L’histoire commence de manière plutôt classique dans un monde décati, autoritariste et militarisé. Heureusement, Anthony bénéficie de certains privilèges grâce à l’investissement de sa compagne dans l’armée. Le revers de la médaille, ce sont ses déplacements fréquents et la distance qui s’installe quand elle revient… Quel avenir pour ce couple dans un monde où l’humanité semble davantage survivre que vivre?



Ce roman qui sort de l’ordinaire — comme souvent aux éditions @auxforgesdevulcain — est servi par une plume aérienne qui donne une dimension presque onirique au récit. La première partie foisonne de moments forts et poignants, tandis que la seconde est plus nébuleuse, plus confuse. Elle m’a d’ailleurs rappelé le côté volontairement complexe de certains classiques de la science-fiction. Il faut arriver à lâcher prise et à se laisser porter sans vouloir tout comprendre absolument, ce qui n’a pas forcément été facile pour moi.



Une lecture qui vous emmènera loin des sentiers battus et qui vous semblera certainement moins spatiale que ce que la couverture — magnifique au demeurant — laisse supposer.

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Simplement immortels

Anthony et Laura vivent dans une société militarisée, à la technologie très avancée.



Laura ambitieuse réussit un concours très sélectif pour rejoindre l’armée, laissant derrière elle Anthony qui s’est mis en retrait pour favoriser sa réussite.



Le lecteur va découvrir leur histoire d'amour alternativement portée par la voix de l’un, puis de l’autre, jusqu’au twist final très réussi.



Une dystopie qui fait pénétrer le lecteur dans un monde sombre, fait d’injustice, de vexations, d’intimidations.



Pour survivre, il faut cacher, dissimuler ; il faut effacer ses souvenirs pour s’inventer une vie.



Une existence, des gestes, des paroles dictés par l’injonction « ne pas faire de vagues, ne pas se faire remarquer »



Une terre qui n’a plus rien de notre belle planète bleue, une terre devenue rouge cendré.



Michèle Astrud emmène avec brio le lecteur dans ce monde effrayant, où la liberté a disparu.



L’auteur interroge notre humanité et notre capacité à combattre pour sauvegarder notre liberté.



La technologie est-elle ou sera-t-elle une source d’asservissement ? A l’heure de l’explosion de l’intelligence artificielle notamment, la question est brûlante !



Les publications de la maison d'éditions Aux Forges de Vulcain sont toujours de qualité, ce qu'elle confirme de nouveau.
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Simplement immortels

SIMPLEMENT IMMORTELS de Michèle Astrud est mon coup de cœur absolu en cette rentrée littéraire d'hiver.

Dans ce roman de science fiction, l'autrice nous offre une narration en deux points de vue à travers Anthony et Laura, que tout sépare. Tous les deux militaires passent un concours pour rejoindre le corps de l'élite spatiale et acquérir des pouvoirs télékinésiques mais c'est Laura qui part seule en mission pendant que Anthony vit sur terre dans le confort que lui octroie son statut de compagnon.

Bien au-delà d'une histoire d'amour, cette dystopie a ia fois délicate et orchestrée de main de maître est le récit d'un monde militarisé, devenu état policier et fabrique des exclus, des bannis, des êtres mis à la rue. Simplement immortels c'est aussi le récit d'un monde robotisé, inhumain dont on a gommé l'élan dans la répression. C'est une histoire où les solitudes se répondent en écho, enfermées dans des sphères que tout sépare. La fin en apothéose bouleverse en profondeur. Michèle Astrud, dans SIMPLEMENT IMMORTELS est un chef d'œuvre à mettre entre toutes les mains pour l'espoir qu'il insuffle. C'est la force de la science fiction quand elle est puissante.

Merci aux @auxforgesdevulcain pour ce roman magistral
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Simplement immortels

Dans un futur indéterminé, l’humanité s’est déployée à travers l’espace, tandis que la société s’est militarisée au fil du durcissement des conditions de vie. Les nations ont laissé place à un état policier généralisé, qui prône le culte du mystère et des lois kafkaïennes. Les dissidents sont interdits de loger dans les villes, les avis d’expulsion arrivent sans justification, rien n’est jamais officiel. Les institutions ne communiquent pas, laissent volontairement la rumeur et les on-dit s’affirmer comme le principal canal d’information. Le peuple doit respecter les consignes, sans connaître les tenants et les aboutissants, parce que « tout est confidentiel ». Pour autant, bon an mal an, l’existence perdure et certains accèdent encore au bonheur.



Dans cet univers, Anthony et Laura forment un couple soudé, qui se retrouve mis à rude épreuve. Désireux de devenir des soldats d’élite, ils passent les concours en sachant pertinemment qu’un seul des deux amants sera autorisé à rejoindre les forces spéciales, à cause d’une règle absconse. C’est Laura qui réussira la sélection et partira dans l’espace pour y développer ses aptitudes psychiques et télékinésiques. Anthony, lui, devra vivre seul une vie de privilégié, consécutive à son statut de conjoint de soldat d’élite, dans ce monde où les possibilités technologiques de communication sont inversement proportionnelles au droit des citoyens de communiquer entre eux. Anthony subira la séparation avec Laura et son éloignement, au fur à mesure que les pouvoirs de celle-ci grandiront.



Alors que de nombreuses œuvres de science-fiction se focalisent sur les héro·ïnes, les leaders de la rébellion, les génies scientifiques, en synthèse des protagonistes voués à jouer un rôle important pour l’avenir du monde, Simplement Immortels, le cinquième roman de Michèle Astrud, prend le contre-pied des codes pour s’intéresser aux laissés-pour-compte, à celles et ceux détruits pas le système. Des personnages qui ne se dresseront pas face à l’oppression, mais chercheront des alternatives pour survivre. Composé de deux parties, le livre suivra d’abord Anthony, puis Laura, au moment où ils sont esseulés, livrés à eux-mêmes, prisonniers d’un quotidien sur lequel ils n’ont aucune prise. Simplement Immortels raconte l’envers du décor des dystopies. Ils ne parlent pas des luttes politiques, des coups d’État et des tensions militaires, mais de la solitude et de la perte de sens.



Face à ces personnages en quête de liberté, les autres humains sont comme des robots, au point que l'on pourrait penser que les seconds se sont substitués aux premiers. Mais, et c’est peut-être le message clé de Simplement Immortels : à l'heure des questionnements sur l'intelligence artificielle, le risque n'est probablement pas que les humains soient remplacés par des robots, mais qu'ils deviennent eux-mêmes des robots, à savoir des êtres soumis à des règles et à des processus, dont les émotions sont lissées et calculées pour être parfaites en toute circonstance.



Marchant dans les pas de la SF sociétale d’Ursula K. Le Guin, Michèle Astrud accompagne ce couple séparé par des contraintes sociales. Métaphore de nos sociétés actuelles, le roman nous montre comment chaque amant est isolé, enfermé dans un univers physique et mental différent. S’extraire de la norme sociale – au sens politique du terme – offre alors la possibilité de sauver son couple. Simplement Immortels raconte la survie, analyse les existences aux bornes du monde, guète la perspective d'un futur désirable, conçoit une utopie écologique, et explore même la piste de l'évolution vers une autre forme d'humanité, où nos capacités cognitives pourraient nous permettre de cohabiter avec les fantômes, et de refaire société autrement. Un texte surprenant et ambitieux, qui désamorce les attentes du lecteur pour l’emmener sur des chemins de traverse stimulants.


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Jour de l'effondrement

Chaque lecteur a un prisme qui lui fait entrevoir un aspect d’une œuvre littéraire. C’est certainement cela qui a m’a rendu ce texte si émouvant. J’y ai vu la prédominance de l’eau qui ne pouvait que ma captiver car je suis très sensible aux thèmes des quatre éléments.



Un fleuve, des noyades, des baignades, des régates, la piscine, l’alcool etc. tout rappelle l’élément liquide.



Cela induit une horizontalité dans le paysage la surface du fleuve est plutôt plate. Des parallélismes se font jour entre l’autoroute avec la circulation automobile et le fleuve avec les avirons. Le parking et les berges du fleuve. La verticalité est représentée par les tours et les piliers du pont. Les tours qui doivent être détruites (présent) et les piliers qui plongent dans le fleuve et peuvent détruire (passé et présent).



La tour est vide comme un squelette sans âme, elle fait écho à l’absent dont l’âme semble encore présente. La tour est comparée à une stèle et le narrateur est hanté par le passé. Parler de son ami c’est parler des enfants qu’ils étaient alors le narrateur se replonge dans les souvenirs de son enfance qui l’on conduit vers son alter ego.



Le narrateur a une vingtaine d’année. Il a fuit pour vivre mais il a juste survécu. Il se retrouve plongé dans ce passé qui l’a conduit à commettre un acte irréparable.



Les derniers chapitres semblent plus chaotiques comme le combat intérieur auquel se livre le narrateur. Les émotions refont surface au cours de la narration pour atteindre l’apogée sur les derniers instants. Il est venu avec inconsciemment l’envie de tout mettre à jour pour se libérer mais il réalise que les principaux protagonistes ne veulent pas en entendre parler soit parce qu’ils sont dans le déni soit parce qu’ils ont pardonné. Va-t-il sombrer ou va-t-il trouver la rédemption dans les remous du fleuve. Le narrateur a fuit sa ville natale et le fleuve pour aller vers l’océan qui ne lui a pas permis l’apaisement de sa conscience.



A la fin de ce roman je suis incapable de dire si les deux garçons ont un nom, comme s’ils formaient un tout… Seule Sonia a un prénom qui revient à de nombreuses reprises est mis en évidence. Sonia qui signifie la sagesse.



Voyage immobile dans le passé qui forme un contraste avec le fleuve qui coule.



Cet adolescent dans l’eau m’a fait penser à Ophélie par sa jeunesse et sa folie.



Mais le fleuve peut faire penser à la purification et à la rédemption, miroir de Narcisse on attend le moment où le narrateur va rejoindre son frère spirituel.



Michèle Astrud dans ce roman s’intéresse à certains aspects de l’adolescence. (2)



Le mal être de la jeunesse qui ne se reconnaît pas dans les valeurs de la famille et de la société. D’autre part, il y l’amitié à la vie à la mort, avec l’identification à l’autre, recherche de son identité sexuelle, pulsions qui peuvent engendrer une certaine violence surtout associé à l’abus d’alcool. L’alcool dans lequel ils cherchent à anesthésier leur malaise où atteindre un état second et dépasser les limites, pertes des inhibitions, aller plus loin dans tous les sens du terme. L’absence du grand frère et l’attente que cela engendre crée une ambiance d’angoisse.[...]
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La nuit je vole

C’est le troisième roman de Michèle Astrud publié chez Aux Forges de Vulcain et que je lis. On ne sait jamais vers quels horizons, elle va nous entrainer. Elle explore les genres littéraires en y mettant sa touche personnelle. Elle traite des relations entre les humains dans des situations singulières avec une richesse d’écriture. On sent que le texte est travaillé et peaufiné. Le côté onirique est encore plus présent dans ce roman.



« La nuit je vole » est un roman très intéressant dont le sujet principal (c’est du moins ce que j’ai ressenti) est la mise sous le boisseau de notre véritable personnalité. On nous demande d’entrer dans le moule et de suivre les conventions sociales. Une thématique chère aux Forges de Vulcain, qui prône plutôt l’ouverture d’esprit et de laisser libre cours à la créativité et à la réflexion.



On a beau essayer de se contrôler et formater son esprit, il arrive un moment où la soupape de sécurité explose. Michèle (la narratrice) était somnambule petite, elle a cessé de l’être le jour où elle s’est mise en couple et où elle a commencé à travailler. La routine joue un rôle de rempart et de modèle social conventionnel.



Mais voilà qu’elle se met à voler la nuit, elle se met aussi à rêver. Première réaction de l’entourage, nier et plaider la folie… plutôt que de l’accompagner dans cette nouvelle étape dans son développement psychique.



Est-ce une rupture avec la société ? Non, elle n’est pas une révoltée. Est-ce un miracle ? Non, c’est bien clair qu’il n’y a rien de mystique.



Vive les paillettes et la société du spectacle, le dieu argent est plus fort ! C’est la seule issue qu’elle trouve pour se protéger.



Et son mari dans tout ça ? Il n’y comprend rien, ne l’accepte pas, il se sent trahi, perdu car elle s’éloigne de leur vie tranquille. Lui aussi va devoir évoluer malgré lui, il va devoir faire des choix et prendre des décisions… Il est si terre à terre, alors qu’elle si est aérienne.



Michèle (la narratrice) va changer. Elle va répondre à cet appel impérieux et chercher les racines de ce don. C’est là que les rêves et la mémoire vont jouer un grand rôle. Les souvenirs refoulés, enfouis vont refaire surface. Elle va comprendre des choses de son passé familial.



Que va-t-elle découvrir sur elle et sa famille ?



Que va-t-elle décider pour son futur ?



Que va devenir son couple ?



Va-t-elle s’épanouir ? être vraiment elle-même ?



Va-t-elle survivre ?



J’ai beaucoup aimé malgré quelques passages un peu déroutants et certaines ellipses. J’ai l’impression que certaines choses m’ont échappé dans la construction narrative. C’était très intéressant ses réminiscences du passé. J’aurais cru qu’elle serait allée se ressourcer sur les terres familiales dès les premiers symptômes.



Je garde de ce roman une impression assez étrange, des images d’enfance et de famille qui sont fondatrices pour la narratrice et qui ont forgé sa personnalité.
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Nous entrerons dans la lumière

’ai eu très envie de lire ce roman car j’avais beaucoup aimé l’écriture de « Le jour de l’affrontement ». C’est un roman post-apo, mais si près de nous que cela s’en est effrayant. On pourrait se dire que si on continue comme ça on verra se produire les catastrophes annoncées. Mais ce n’est pas un roman moralisateur, Michèle Astrud pose juste son histoire dans un contexte dévasté.



Le réchauffement climatique est tel que des infrastructures sont détruites, le sirocco et les tempêtes viennent balayer les villes. Les gens sont contraints à partir. De nos jour l’immigration climatique existe mais elle est loin de chez nous, on ne réalise pas. Mais dans cette histoire c’est ici à notre porte que commence le désastre.



Nous sommes dans un environnement hostile où les gens ont dû partir laissant derrière eux leurs biens matériels. Mais quelques uns restent dans ce chaos. Pour aller où ? Pour faire quoi ?



Dans cette ambiance, on va suivre un personnage qui se débat avec ses propres démons et sa fille de 17 ans qui va devoir affronter l’extérieur et une nouvelle vie.



On a des effets miroirs dans la narration on a des reflets du passé dans le présent et inversement. On a aussi cette relation père/fille, mémoire/ oubli, intérieur/extérieur, culpabilité/rédemption.



Le futur reste obscur, on est dans la survie dans le présent. L’avenir du narrateur est assombri depuis longtemps.



On est à la croisée des chemins. Le narrateur vit avec les conséquences des choix passés mais maintenant que sa fille, une adolescente, doit prendre sa vie en main, la vie de son père va être bouleversée. Elle va le forcer à faire tomber la carapace derrière laquelle il se voilait la face.



C’est Chloé, la fille, qui va le mettre au pied du mur et le forcer à ouvrir les yeux et à bouger pour sortir des ténèbres. Mais tout ne va pas aller de soi avec le passif de Chloé.



Le fait qu’Antoine le protagoniste soit un vidéaste/photographe amateur incite le lecteur à regarder au-delà de l’apparence. Reconstruire une réalité. Sa fille lui demande de la regarder directement mais il lui répond qu’il ne peut pas qu’il a besoin du filtre de l’appareil pour vraiment la voir avec le cadre modifié. Le lecteur lui aussi mets les personnages dans ce théâtre de marionnette. Je suis incapable de dire si les personnages sont sympathiques où pas. Ils sont trop dans leur bulle.



C’est un roman sur l’absence, absence de repères, de l’épouse/mère, de l’eau, de moyens, de relations avec les autres, d’informations.



Ce roman me fait penser à une poupée Russe on va de l’infiniment intime – au fond de l’âme du narrateur- à l’infiniment général.



Le côté onirique contribue à comprendre les mécanismes mentaux du narrateur.



Je ne vous parle pas des autres personnages qui vont venir influer dans leur trajet afin de vous laisser des surprises.



J’ai beaucoup aimé aussi l’idée d’immobilité et mobilité … physique ou mentale.



Un roman très riche, qui aborde trop de sujets pour les résumer ici en quelques mots. Michèle Astrud a une belle écriture que j’ai eu plaisir à retrouver. On y retrouve bien l’esprit des Forges de Vulcain et leur niveau d’exigences. [...]
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Chevrolet Impala

C’est le quatrième roman de Michèle Astrud que je lis. Ce que j’aime chez cette autrice, c’est que l’on ne sait jamais dans quel chemin littéraire elle nous va nous amener. On a la sensation de basculer de l’autre côté du mur. Le mur de quoi telle est la question.



Je ne vais pas vous faire un panorama des différents genres dans lesquels elle va nous emporter. On nous dit pour celui-ci « roman noir » mais elle joue avec les codes comme pour les autres histoires.



Les « romans noirs » mettent souvent les hommes en avant, leur pouvoir, leur violence, ici nous avons une héroïne qui résiste à sa manière et qui porte en elle le pouvoir.



Lorsque vous suivez un auteur vous cherchez toujours le petit clin d’œil à une de ces œuvres précédentes. Non que vous y pensiez consciemment mais tout à coup votre esprit à comme un déclic (ou pas).



Ce moment correspond pour moi aux pages 106-107. On y découvre le prénom du personnage, comme elle est la narratrice on ne réalise pas tout de suite qu’elle ne le dit jamais. A la page 106 un personnage s’intéresse à ce prénom, et oui encore le prénom de l’autrice dans son roman de plus les paragraphes suivants font références aux oiseaux, et de filles oiseaux. « Il l’avait rencontré alors qu’elle était prise au piège encagée sur la scène sordide d’un petit Cabaret ». Voilà que des images de « La nuit Je vole » viennent se superposer dans mon esprit.



Le fameux clin d’œil, j’ai cru le ressentir au début dans ce qui me semblait être des relations particulières entre un père et une fille (rappel de Nous entrerons dans la lumière) avant de réaliser que ce n’était pas ce type de relations.



Cependant le thème de la paternité est très présent d’une part dans l’éducation de Michèle qui a eu son grand-père qui a pris la relève du père et ensuite avec sa propre fille… mais chut !



Ce roman est très structuré. Les différentes périodes sont clairement séparées et identifiées pas de soucis de se perdre dans les différentes époques.



Ce que j’ai beaucoup aimé c’est qu’elle va nous raconter sa vie d’une manière non linéaire, cet aspect « déstructuré » représente une narration elliptique. On n’a pas besoin de tout savoir les scènes sont suffisamment claires pour qu’on reconstruise le avant et le après la scène.



Le présent réveille des souvenirs du passé. Elle a beau avoir tourné la page, le livre n’est pas vierge et il reste des témoins de ces époques.



Ce passé à influencé son rapport aux autres, surtout aux hommes, les rapports sont faussés. Elle va se confier à deux femmes au risque de se perdre…



Un certain climat de défiance s’installe grâce à la présence de la berline noire aux vitres fumées qui la suit partout. Elle sait qui se cache derrière cette surveillance permanente. Elle reste sur le qui vive car la protection peut devenir l’agression. La pression augmente par les coups de fils réguliers et insistants.



Dans ce roman on retrouve à nouveau l’eau comme symbole de mort. On voit notre héroïne aller vers les chutes du Niagara, avec cette sensation d’être au bord du précipice (cela m’a fait penser à » Le jour de l’effondrement »). La référence à Marilyn Monroe rappelle aussi le thème du suicide. L’autodestruction que Michèle s’inflige. Puis, on aboutit à des zones marécageuses avec leur déliquescence. La décomposition des végétaux, de la maison, des corps, des âmes si on n’y prend garde. Un monde de faux semblants comme au cinéma. [...]
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Jour de l'effondrement

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions « les forges du Vulcain » de m’avoir permis de lire en avant première, ce livre qui va sortir en août prochain.

J’ai reçu donc des épreuves non corrigées, mais peu de coquilles dans cette version.

J’ai beaucoup aimé l’univers de cette auteure et cela m’a fait penser à d’autres ouvrages, que j’ai lus récemment.

L’un, déjà édité par « les forges de Vulcain », « Et je me suis caché » de Geoffrey Lachassagne que j’avais découvert lors de la précédente rentrée littéraire.

Et « l’esprit d’ivresse » de Loïc Merle, édité par les éditions Stock ou « Faber » de Tristan Garcia

Ces livres écrits par de jeunes auteurs, parlent des villes de province et surtout de la vie dans les zones péri urbaines. Nous sommes dans les banlieues, en marge de grandes villes, que cela soit Paris ou des grandes villes de province.

Le jour de l’effondrement raconte le retour d’un jeune homme dans la ville de son enfance et surtout de son adolescence.

L’effondrement est celui de deux tours HLM, qui vont être dynamitées dans quelques jours. Le narrateur revient donc sur les traces de son enfance et adolescence.

Enfant et adolescent, il a été ami avec un garçon, avec qui il avait une amitié fusionnelle et on apprend, à travers les lignes, qu’il l’aurait peut être posé un soir dans le fleuve qui longe ce quartier périphérique. Ils ont rêvé ensemble de prendre la route et de fuir ce lieu si terne, si triste.

Au fils des pages, le narrateur va nous raconter son quotidien actuel de loser, il a le diplôme de la vie, il a fait plusieurs métiers au fils de ses errances. Il vit en marge de la société, il va au gré du vent, au bord de sa moto.

Nous allons découvrir sa vie de lycée.

Avec une belle écriture, proche de la vie et poétique à la fois, nous allons nous attacher au parcours de ce jeune homme et des êtres qui l’entourent.

La nature peut être présente, malgré tout, dans ces zones péri urbaines, il y a des tours, genre cages à lapins, des zones commerciales et d’activités, assez moches, des petites maisons individuelles, un lac où les enfants des tours peuvent faire du canoë ou quelques bêtises, mais cela devient vite un lieu de découverte, de chasse au trésor, d’aventures.

J’ai beaucoup apprécié la description de ces zones, peu décrites dans la littérature mais où peut jaillir de la poésie, du fantastique…

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Chevrolet Impala

Captivant, surprenant, original, « Chevrolet Impala » est un roman qui puise ses forces dans une subtilité hors pair. Ce dernier se déguste à l’instar d’une dragée fondant en bouche. Ses particularités sont des prouesses. La construction est telle que le lecteur perçoit d’emblée ce genre de roman qui sort des sentiers battus et qui fait un bien fou. Michèle Astrud est étonnante, brillante. Après ses romans antérieurs « Le jour de l’effondrement » « Nous entrerons dans la lumière » « La nuit je vole » où le fantastique, l’ésotérique fusionnaient. Ici, c’est une plongée dans la contemporanéité qui octroie une histoire atypique digne d’un film en version 3D dans une arborescence entre 1960 et 2001. Ce roman noir, serré comme un café fort est aussi en touches intuitives, délicates, jamais oppressantes un hymne au libre-arbitre, aux convictions et à la liberté absolue de conscience. Les femmes sont un symbole fort dans cette trame qui ne laisse aucune part aux doutes et à l’incertitude. Attention, il faut bien lire entre les évènements, le superficiel, ce qui provient des profondeurs. Michèle Simons américaine est le point central de ce roman. Narratrice, elle place ses pions subrepticement. Sa force de caractère est -elle que l’histoire devient solide comme un roc et suit un chemin constant jusqu’au point final. Il y aura des drames, des injustices, des mensonges, des manipulations. De la drogue à profusion, des appâts, des filles jeunes parfois très jeunes, prises aux pièges par l’anti-héros français Adriano, malfrat, machiavélique, sournois, membre de la French Connexion. Certes, l’héroïne sera piégée. Néanmoins, sa dignité, sa perspicacité joueront en sa faveur. Féministe, libre, elle sera constamment dans ce lâcher-prise avec Adriano. Michèle Simons reçoit un cadeau d’Adriano : une « Chevrolet Impala » Cette dernière, parabolique, glisse sur les lignes de l’auteure. Sous ce charme aérien se profile une dualité construite avec brio par Michèle Astrud. Cette « Chevrolet Impala » est l’emblème même de Michèle Simons. Belle, habile, secrète, imprévisible. Ce roman détient plusieurs lectures. L’agréable mêlée de suspens, la sociologique, la psychologique. Le summum est dans cette intériorité du filigrane . Dans cette fidélité qui affirme son sceau d’honneur et dans les valeurs morales de Michèle Simons. Sa droiture est la matière noble de ce roman qui jongle avec un thriller. « Chevrolet Impala » est un roman dont chacun puisera ce qu’il recherche. Plus que cela encore il est une sacrée leçon de vie. On gagne toujours à rester maître de soi.
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Chevrolet Impala

Je ne connaissais pas #micheleastrud (dijonnaise de naissance 😉) et quel dommage. L’écriture est fluide, agréable à lire et très photographique. L’héroïne revient sur son histoire, avec "l’homme", qui toute sa vie aura été présent de près ou de loin à ses côtés. La plume est juste, pleine d’émotions, on ressent très bien ce lien ("cette emprise") qui les unit malgré toutes les tentatives pour le fuir et le faire sortir de sa vie, afin de pouvoir assumer ses choix et vivre comme elle le souhaite. J’ai eu l’impression d’être dans un film.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre !!!!
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La nuit je vole

La nuit je vole, un livre qui nous fait rêver!



Atteinte d'un somnambulisme rare, que feriez-vous à la place de Michèle? A travers cette particularité nous allons survoler sa vie. Entre poids de la famille, folie médiatique et l'envie d'être libre pour voler loin de ses contraintes afin de devenir soi, ce conte transmet sa magie du fantastique. Vous serez surpris par le talent de Michèle mais aussi curieux face à la raison de l'apparition du don. Ainsi nous allons découvrir si ce talent est tout autant avantageux que ce que l'on pense.



Ce livre mélange rêve et réalité en intégrant vole plané et chemin emprunté. Il est passionnant, fait voyager, réfléchir et montre les dangers des médias ainsi que la perte d'une "vie normale". Il nous montre les injustices dans le monde et les éléments importants dans une vie. Alors si vous voulez suivre l'aventure de Michèle, lisez ce livre et osez affronter le monde car il n'y a que deux conduites à la vie soit on la rêve soit on l'accomplit.
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La nuit je vole

"La nuit je vole"



"Toute la nuit,sans aucun effort, j'ai glissé sur les courants frais.Sans contrainte,sans but,sans interrogation". Michèle se réveille au sommet d'une montagne.Elle est atteinte d'une forme rare de somnambulisme, quand elle dort, elle s'envole. Son talent ne passe pas inaperçu et tout le monde veut l'approcher.



Michèle Astrud emporte le lecteur dans un style aérien et léger. Elle y montre quelques références musicales et littéraires "La nuit je vole" est pour moi un roman de liberté, un roman sur la re-découverte de soi et la réappropriation de son libre-arbitre . "La nuit je vole" est une utopie qui pourrait se concrétiser et se généraliser même si ces vols n'étaient que l'expression fantasmée de la liberté de l’ironie. Alors, les lecteurs peuvent se prendre à rêver, à imaginer la forme que prendrait leur propre prise de conscience, leur propre liberté ! A travers Michèle, ce sont tous les lecteurs qui sont invités à réinventer leur vie.



Un peu de positivité...



Ce livre est plein de positivisme car malgré ce que vit Michèle, on a l'image d'une femme battante qui ne lâchera jamais ce qu'elle aime faire, quelque soit le résultat final ! Je pense que la vie nous offre ce que l'on aime à qui ose et croit en ses rêves !



L'auteur utilise un vocabulaire plus poussé de ce que j'ai l'habitude de lire. Ce roman est à découvrir puisqu'il apporte une touche d'optimisme dans nos vies lorsque notre moral peut être au plus bas !
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La nuit je vole

Nouvelle entrée au catalogue des éditions Aux Forges de Vulcain avec La nuit je vole, le nouveau roman de l’auteure dijonnaise Michèle Astrud. Après Nous entrerons dans la lumière publié au même endroit en 2016, la romancière propose un retour romanesque sous forme d’envolée, sur le fond comme sur la forme. Lettres it be vous livre sa critique juste ici !



# La bande-annonce



Michèle se réveille au sommet d’une montagne. Elle est atteinte d’une forme rare de somnambulisme ; quand elle dort, elle s’envole.



Son talent ne passe pas inaperçu et tout le monde veut l’approcher. D’où vient ce don ? Pourquoi apparaît-il là, brusquement va-t-il rester ? Va-t-elle parvenir à le contrôler ?



Comme les plus beaux romans de réalisme magique, qui examinent les conséquences naturelles de faits surnaturels, ce conte part d’un postulat fantastique pour parler du poids de la famille, de la folie médiatique et de ce désir intime d’être libre et de voler loin de ces contraintes.



# L’avis de Lettres it be



C’est un conte, ou du moins cela ressemble au début d’un conte. Une femme comme on en croise des dizaines chaque jour se surprend au réveil à un endroit plus qu’inhabituel. Et de l’anormal va naître un récit bien ancré dans notre monde, notre époque, notre dimension. Très vite, Michèle Astrud pose comme postulat de son nouveau roman ce délicieux basculement entre paranormal et normal. Un pied d’un côté, l’autre pied ailleurs. Et le récit de se tisser et d’avancer, avec toujours en ligne de mire cette mesure plus que réussie.



Le poids de la famille et du passé, la gestion d’une célébrité naissante bien poussée par des médias en quête de la sensation à vendre… Dans La nuit je vole, on pourrait se surprendre à croiser la trame d’un roman somme toute classique. Et pourtant, on goûte avec délectation cette saveur particulière qui s’installe page après page, nous rappelant que tout ce qui peut bien se tramer ici prend sa source dans le fait que cette femme soit atteinte d’un somnambulisme comme il ne peut en exister que dans ce roman. De la banalité de l’anormal.



Prise dans le vent, naturel, et dans la tourmente, médiatique, Michèle l’héroïne (éponyme ?) de ce roman se débat, se démène contre les courants de natures diverses. Assurément, il y a du Kafka, du Ionesco dans ce neuvième roman de l’auteure dijonnaise aujourd’hui basée en terres bretonnes du côté de Rennes. On retrouve dans La nuit je vole toute l’apesanteur de ces vies qui basculent dans un monde si loin et si proche. Et les réflexions (nombreuses) qui vont de pair. La métaphore est filée tout au long d’un récit envoûtant, qui ne séduit pas par son rythme ou par des qualités couramment attendues mais plutôt par une idée générale séduisante, captivante. L’envol, la perte momentanée des « pieds sur terre »… Nous aussi, on a bien volé !



Découvrez la chronique en intégralité sur le site de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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La nuit je vole

Du même éditeur, j'avais lu Un funambule sur le sable que j'avais beaucoup aimé. A la lecture du résumé de celui-ci, je pensais y retrouver gentiment fantastique dans un cadre très réaliste.

Effectivement, La Nuit je vole est l'histoire de Michèle, somnambule, qui s'élève dans son sommeil pour se retrouver au sommet de montagnes, ou de statues, sans avoir aucun souvenir de comment elle est arrivée là. Les médecins et les médias s'emparent de son cas et elle apprend aussi peu à peu à maîtriser ce don.

Le récit alterne ainsi entre des passages "d'élévation", très oniriques et contemplatifs ; les souvenirs de Michèle avec son grand-père ; et la façon dont elle gère sa situation de pseudo-célébrités vis-à-vis de la presse, de l'hôpital, des ses proches ...

Je dois dire que j'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, j'ai trouvé le roman très loin à démarrer, et les passages de souvenirs avec le grand-père ont faillit me faire décrocher de ma lecture à plusieurs reprises, ils n'ont pas su me toucher et j'ai même trouvé qu'ils n'apportaient pas grand chose ... Ce sont les parties du récit dans le quotidien du personnage, comment elle s'adapte à cette nouvelle vie, ses interrogations, etc qui ont le plus suscité mon attention. Ces passages étant plus nombreux dans la deuxième partie du roman, le lecture a été plus agréable pour moi vers la fin, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à être réellement touchée par les événements narrés.

Ce n'était pas une mauvaise lecture, mais je suis passée à côté. Dommage.

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La nuit je vole

Ce que j’ai ressenti:



***Une envolée remarquée…



La nuit je vole…Toute une grâce dans ce titre, qui évoque la légèreté et un plaisir que l’on devine exquis…Il y a du mystère à s’élever tel un oiseau, au dessus de la ville, une folle idée d’évasion nocturne…Un rêve que Michèle atteint durant ses nuits, et fait l’expérience tant convoitée de pouvoir voler dans ses errances d’insomniaque…Ce titre m’a attirée inévitablement pour son synopsis enchanteur et l’image féerique que je pouvais imaginer…J’avais tellement d’attente, sans doute, pour cette idée de lévitation et de conte moderne…



« Et quand ils fermeront les yeux, dans la nuit noire et le silence, la solitude, juste avant de s’endormir, c’est cette silhouette se découpant dans les nuages qui les accompagnera, jusque dans leurs rêves. »



***…Mais un atterrissage en piqué nébuleux.



J’ai été déçue, parce que je n’ai pas trouvé la petite étincelle de poésie et le déclic merveilleux de cette idée de liberté. C’est de la littérature blanche avec des sujets très contemporains sur la famille et le développement personnel. En soi, ce sont des thèmes qui me plaisent assez, mais j’avais espoir avec cette note de fantastique, que je m’envolerai vers des contrées oniriques et plus de finesse dans le traitement de cette ascension extraordinaire. Et ce n’était pas du tout le cas, mais cette déception ne concerne que mes attentes de rêveuse et amoureuse de l’imaginaire. Je reste persuadée que ce livre pourrait plaire à un large public.



« Expliquez-nous, faites-nous rêver , grandir. »



***Pourtant, un certain éveil personnel…



En bref, ce n’est pas ce que j’attendais, sans doute trop influencée par le synopsis qui m’a induit en erreur, mais Michèle Astrud a une sensibilité intéressante sur l’influence de nos choix et de nos modes de vies qui se heurte à la transmission familiale et cette nouvelle dynamique de l’appât du gain incessant. J’ai apprécié de voir son personnage féminin, tiraillée entre ses doux souvenirs et son envie de s’extirper d’un quotidien trop pesant…Il n’y a pas eu certes d’envolée pour moi, mais il y a tout de même, de jolies perspectives de réflexions intérieures qui pourrait en séduire certains…Il ne vous reste qu’à vous faire votre avis…



« -Allez-y madame, lancez-vous. Et vous deviendrez ici même…la reine de la nuit. »



Ma note Plaisir de Lecture 6/10



Remerciements:



Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Aux Forges de Vulcain, pour l’envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
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