Mickaël Brun-Arnaud

"Avec le temps, va, tout s'en va

On oublie les passions et l'on oublie les voix

Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens"

Léo Ferré, Avec le temps....



Archibald Renart, un libraire au grand coeur et Ferdinand Taupe (atteint par la maladie de "L'Oublie-tout" ) partent à la recherche Du Livre des souvenirs (Un journal intime dans lequel Ferdinand avait consigné toute sa vie et laissé comme manuscrit à la librairie de la forêt)...

Un voyage à la rencontre de personnages et de lieux enchanteurs, car "Le libraire le savait, il n'y a que les héros de la littérature qui sont à l'épreuve du temps."



"Malade de l'Oubli-tout, Ferdinand était devenu une sorte de voyageur temporel, voguant entre les époques comme on passe d'un chapitre à l'autre du grand livre de la vie. "



Maladie et deuil y sont abordés avec tendresse, justesse et douceur.

"...la maladie de l'Oublie-tout était une forme plus grave que les simples oublis de la vieillesse: c'était prendre un train en aller simple vers son passé, sans espoir de retour, un périple dont les gares disparaissaient au fur et à mesure du trajet."



"Comment ne pas avoir peur lorsque les portes du souvenir se ferment et que ceux qu'on aime restent coincés derrière ?"

On ne voit bien qu'avec le coeur? Disait un autre Renart.



"J'ai la mémoire qui flanche

J'me souviens plus très bien

Voilà qu'après toutes ces nuits blanches

Il me reste plus rien

Rien qu'un p'tit air qu'on sifflotait". Jeanne Moreau



"Et c'est la maladie de l'Oublie-tout, celle qui vient et qui prend tout, des souvenirs les plus fous aux baisers les plus doux"… chantonna la taupe d'une voix triste-heureuse.

Je viens de lire ce roman et je dois dire que c'était une lecture très agréable. Bien que je n'ai pas eu le coup de cœur que beaucoup de lecteurs semblent avoir eu, je peux dire que c'était une excellente lecture. Les illustrations étaient magnifiques et l'histoire était chaleureuse et empathique. L'auteur, Mickaël Brun-Arnaud, a créé des personnages auxquels on peut facilement s'identifier, nous faisant ainsi passer de l'état d'aidant à celui de patient. Le personnage de Ferdinand, touché par la maladie de l'oubli-tout, est très touchant et son histoire est émouvante.

L'histoire nous montre la souffrance que peut causer la maladie d'Alzheimer et la manière dont elle affecte les patients et leurs proches. L'histoire est également une quête de mémoire et de souvenirs, car Ferdinand a laissé des notes pour lui-même pour tenter de se rappeler les choses importantes. Les personnages sont très bien développés et l'histoire est à la fois émouvante et amusante.

Les illustrations de Sanoë sont également très belles et créent une ambiance chaleureuse et cocooning. Les petites illustrations en tête de chapitre sont également une excellente idée qui rend le roman encore plus agréable à lire.

En fin de compte, cette histoire nous invite à la patience et à la compassion. La maladie d'Alzheimer est une réalité difficile à vivre pour les patients et leur entourage, mais il est important de les entourer d'amour et de patience. Ce roman est un bel hommage à nos grands-parents et à tous ceux qui ont été touchés par cette maladie, et il porte un message bienveillant et beau.

Mon avis détaillé :


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Dans le village de Bellécorce, Archibald Renard tenait consciencieusement soin des livres qui trônaient dans sa librairie, nichée au creux d'un arbre. Des livres le plus souvent rares puisque la plupart n'existaient qu'en un seul exemplaire. Ce jour-là, Archibald reçoit la visite de Phinéas Tortue, venu lui remettre en main propre son nouveau manuscrit. Pas peu fier que celui-ci trône parmi ses autres livres mais aussi étonné qu'aucun ne soit encore parti. Alors en pleine discussion, le libraire ne fait pas attention au client qui vient de rentrer. Pas plus qu'il ne saurait dire, au moment de l'encaisser, quel livre il ou elle pouvait avoir acheter. Lorsque Ferdinand Taupe entre à son tour dans la librairie, il est tout content de pouvoir remettre la main sur son livre, étant sûr et certain de l'avoir déposé ici même il y a bien longtemps. Mais celui-ci demeurant introuvable, Archibald se doute alors que c'est celui-là même qu'il a dû vendre la veille. Or, Ferdinand, atteint de la maladie de l'Oublie-tout, veut absolument le retrouver afin de savoir ce qu'il est arrivé à sa chère et tendre Maude. Qu'à cela ne tienne, le voilà parti, en compagnie d'Archibald, à la recherche de ses Mémoires d'Outre-Terre...



Et c'est un merveilleux et inattendu périple qui attend ces deux compères au gré de vieilles photos jaunies que Ferdinand a retrouvées. Marchant sur les traces de son passé, il va faire la rencontre de personnes qui ont toutes, plus ou moins, connu aussi bien Maude que lui. Du salon de thé de Pétunia Marmotte à celui de la Retraite des plumes, en passant par la Brocantaupe et la maison de Ferdinand, les deux amis vont peu à peu réussir à mettre des mots sur ce passé qui, aujourd'hui, échappe à Ferdinand. Des révélations pour le moins inattendues qui vont les bouleverser. Ce roman, destiné à la jeunesse, aborde intelligemment et avec beaucoup de sensibilité la maladie de l'Oublie-tout, les conséquences aussi bien pour la personne atteinte que son entourage. Profondément humains, touchants, empreints de tendresse et d'empathie, tous les animaux anthropomorphes de la forêt de Bellécorce sont très dépeints et d'un réalisme incroyable. Mickaël Brun-Arnaud, psychologue en charge des malades atteints d'Alzheimer, maîtrise assurément son sujet et nous livre un conte émouvant, empli d'amour, d'espoir et d'humanité, mis en image par les magnifiques illustrations de Sanoe, chaleureuses et un brin nostalgiques...

Aborder la maladie avec des enfants doit se faire avec délicatesse.

L'auteur Mickaël Brun-Arnaud, devenu libraire à Paris après des années passées auprès de malades atteints de troubles de la mémoire est de ces personnes au tact subtil.

Pour ne pas heurter la sensibilité des jeunes , l'ancien psychologue touche les lecteurs avec des animaux humanisés. Et les illustrations douces de l'illustratrice apportent une atmosphère apaisante à l'ouvrage.



Le libraire Archibald Renard part à l'aventure avec le vieux Ferdinand Taupe en quête de son livre " Mémoires d'Outre-Terre". Acheté par un inconnu, les deux compères décident d'aller dans la forêt enquêter auprès de ses habitants. Les vielles photos servant d'indice, les deux amis cherchent des témoignages qui permettront de retrouver Maude , la femme de Taupe.

En effet la Taupe perd peu à peu la mémoire et le passé est un recours pour les souvenirs.

Du salon de thé de Pétunia Marmotte au concert de Duchêne le Hibou, du postier Brisevent mésange à La retraite des Plumes d'Elisabeth la Poule, tous contribuent à la quête du vieil animal.

Si l'aventure va être fructueuse, elle apportera aussi son lot de sérendipité positive.

Brun-Arnaud s'est engagé à vulgariser un sujet angoissant mais en l'enrobant de gourmandises, les animaux étant des becs sucrés. La nourriture est donc un moyen de réconfort qui lie les amitiés.

Mais pas question de dramatiser la situation dans la maladie d'Alzheimer. Respect, patience et attentions sont les vertus d'un accompagnant tel Archibald Renard que j'ai trouvé courageux.

J'ai refermé ce roman le baume au cœur, la bienveillance étant à chaque page pour réconforter malade et accompagnant.



Avec ces personnages si attachants je vais attendre avec impatience mars 2023 pour découvrir la vie d'Archibald Renard.

Alors que Noël approche, en cette année 2016, Claude, elle, est loin d'avoir le cœur à la fête. Si les commerçants dont elle se méfie, aussi bien de leur sollicitude que de leur fausse empathie, lui demandent des nouvelles de son fils, Paul-Marie, elle élude les questions. Pour autant qu'elle sache, il a pris sa voiture sans rien dire et a filé sur la route de Digne, il y a des jours de cela. Des années comptable à la mairie, il a été visé par un arrêté de suspension administrative suite à une accusation de viol. Une fois rentrée chez elle, elle ferme toutes les fenêtres, éteint la plupart des lumières et prévient son Paulo, caché dans le grenier, que le dîner va être servi...

Quelques mois plus tôt, en avril, Enzo, 20 ans, atteint d'une déficience intellectuelle, aime par dessus tout son travail au centre, où il s'occupe des chèvres et aide à la fromagerie, regarder des vidéos, les sorties au centre commercial et les Pokémon. S'il est suivi par une thérapeute, il est surtout surprotégé par sa maman, Geneviève, qui s'inquiète beaucoup pour lui. Elle craint d'ailleurs sa réaction lorsqu'elle va devoir lui annoncer que son père n'est pas encore prêt à l'accueillir pour les vacances d'été. Pour l'occuper, elle lui a trouvé un stage aménagé de deux mois à la mairie...



Au cœur de ce village de Provence, les ragots et les rumeurs vont bon train. Une accusation de viol et voilà Paul-Marie au pilori de la vindicte populaire. Aussi, sa mère, Claude, aujourd'hui septuagénaire, qui en a vu d'autres, n'a d'autre choix, et ce pour plusieurs raisons, de le protéger en le cachant. Pour comprendre les tenants et les aboutissants, Mickaël Brun-Arnaud alterne passé et présent, déroulant les événements de l'année 2016 mais aussi l'enfance et l'adolescence de Paul-Marie, marquées par le sceau de la violence et de la différence, protégé par son grand frère, mais aussi l'éducation qu'a reçu Claude, élevée à la dure, et celle d'Enzo qui se cherche et tente de se défaire de sa mère. Ce roman choral, donnant voix à Claude, Paul-Marie et Enzo, trois âmes cabossées et malmenées par la vie, est d'une violence sourde et d'une noirceur extrême qui ne laisse espérer aucune lueur. Si ces personnages, que l'on découvre peu à peu, deviennent touchants par leur manière d'être et d'agir, leurs histoires n'en sont que plus poignantes, émouvantes parfois mais aussi dures, la plume brute, incisive et sans concession de l'auteur accentuant cette ambiance tendue, oppressante, âpre, brutale. Un roman terrible, dramatique et amer sur les préjugés, les on dit, les différences et l'intolérance...

Désespérément noir...

Claude, une femme vieillissante qui habite un village à proximité d'Apt, est l'objet de commérages et même d'hostilité de la part des commerçants et de ses voisins. Enzo est un jeune de vingt ans qui est né avec une déficience intellectuelle et travaille dans un centre se consacrant à l'élevage de chèvres et à la production artisanale de fromages, hanté par l'univers des Pokémon. Paul-Marie, le fils de Claude, est né chétif et a grandi, au désespoir de son père, un beauf chasseur, en développant une sensibilité qui le fait traiter de « pédé » dès l'école primaire. ● le roman est construit sur l'alternance de ces trois points de vue, et l'histoire va peu à peu se mettre en place pour nous montrer les liens qui unissent Enzo aux deux autres, ainsi que deux relations mère/fils, entre Claude et Paul-Marie d'une part et entre Enzo et Geneviève, d'autre part. ● le récit est très bien construit car, outre cette alternance de points de vue, l'auteur fait des va-et-vient très habiles dans le temps, réservant jusqu'à la fin la scène principale. ● Les passages en italiques, qui semblent issus de rapports psychologiques administratifs sur Enzo, très différents du reste du récit, constituent une excellente idée, montrant le fossé entre la vie d'Enzo et son interprétation par l'institution qui le suit. ● Il y a de nombreux bonheurs d'écriture, dans une langue tantôt très orale, tantôt très soutenue, que j'ai dans l'ensemble beaucoup aimée, malgré quelques passages un peu obscurs, notamment quand plusieurs métaphores s'entremêlent. ● Mais ce que je retiens surtout de ce roman c'est son côté outrancièrement sordide, sans la moindre lueur d'espoir. L'auteur nous brosse un monde où tout est sombre, sale, immonde même. Il est dommage de ne pas avoir permis au moins à un petit espace positif d'exister. ● Cette extrême sordidité va même jusqu'à l'invraisemblance, à mon avis, car d'une part je n'ai pas pu croire au personnage de Paul-Marie, personnage sacrificiel d'un autre temps, à son absence de ressort, à sa niaiserie, alors même que lui a temporairement quitté la vallée pour faire des études et évoluer, et d'autre part la vision des territoires ruraux (où j'habite moi aussi même si c'est dans une autre région) est excessivement négative. On se croirait plus dans les années cinquante qu'aujourd'hui. Certes certains préjugés sont tenaces mais ils sont quand même atténués et s'expriment différemment.

Wow ! Difficile de rester insensible à ces illustrations magnifiques ! De son côté, l'histoire est très touchante. Elle aborde des thématiques pertinentes comme la mémoire, le deuil, la famille, l'amour, la résilience de façon poétique et bouleversante. Le tout saupoudré par une aventure où se mêlent émotions et rencontres. Une belle découverte qui devrait plaire aux petits et grands lecteurs.

Un roman brut de décoffrage qui dénoncela violence liée à à l’inculture, dont les plus faibles et les minorités font les premiers frais !



Dans la petite ville où tout le monde se connaît, les rumeurs vont bon train. L’attitude de Claude, cette veuve qui longe les murs, ne fait pas de doute, elle cache quelque chose, et ce pourrait bien être le fils maudit par qui le pire est arrivé. Les accusations qui le pointent du doigt sont unanimes, il s’est attaqué à un être sans défense, et est donc inexcusable.



Pourtant quand on remonte le fil de l’histoire, tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Le passé de Claude est édifiant, une enfance construite sur des deuils, sur des projections parentales délirantes, et sur une violence sourde et constante. Le père de ses enfants n’a pas fait tache dans le tableau. Si la chasse est un exutoire pour affirmer sa virilité, la parole est elle aussi utilisée comme une arme dont les coups laisseront des cicatrices indélébiles.



Ce qui s’est vraiment passé entre Paule-Marie et Enzo est certes important, mais c’est surtout ce qu’en ont fait les commérages qui va poser problème. La vindicte populaire accomplit son oeuvre de destruction, concentrant sa haine ordinaire sur une cible toute désignée.



A l’aide de dialogues crus, qui reflètent bien la violence et la brutalité ambiantes, le roman fait mouche. C’est parfois à la limite du supportable.



Un sujet sensible, traité sans filtre, loin d’une romantisation de la bêtise commune.







288 pages Robert Laffont 19 janvier 2023

Sélection prix orange 2023
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Voici un livre doudou comme je les aime. Un livre jeunesse qui nous conduit dans la forêt de Bellécorce, où se trouve la ville de Bellécorce. Nous y faisons la connaissance de son libraire, Archibald Renard. Il vend des livres qui ne sont qu’en un seul exemplaire et qu’il ne vend pas à n’importe qui. Quand surgit Ferdinand taupe qui est à la recherche de son livre car il oublie tout et que ce livre représente toute sa vie. Malheureusement, celui-ci a été vendu la veille et Archibald Renard ne sait pas à qui.

Donc, l’aventure va commencer, nos deux compères, à partir d’une série de vieilles photos, vont enquêter afin de retrouver Maude, l’épouse de Ferdinand Taupe.

Où est-elle ? Que lui est-il arrivé ?

Archibald et Ferdinand vont rencontrer, tout au long de leur quête, des personnages hauts en couleur qui ont tous connu Maude et apprendre peu à peu, ce qui s’est passé.

Une histoire pleine de surprises et de poésie, pleine de charme, un beau voyage au cœur d’une amitié pleine de tendresse. Une aventure riche en rebondissements.

J’ai adoré que les personnages soient des animaux, cela amène beaucoup plus de douceur, surtout qu’ils sont très attachants. Un univers chaleureux et gourmand où il fait bon se réfugier.

Avec beaucoup de bienveillance, l’auteur aborde ici le deuil, la maladie d’alzheimer et ses conséquences sur la vie du malade et de son entourage. Un texte très émouvant, émaillé de très belles illustrations de Sanoé et que j’ai beaucoup apprécié.

Un livre lumineux à découvrir et surtout :

A déguster à tout âge !

Je comprends pourquoi ce roman était signalé coup de coeur de la médiathèque.

Il s'agit d'un roman jeunesse mais franchement il s'adresse aussi aux adultes.

L'histoire se passe dans la forêt de Bellécorce. Archibald Renard tient une librairie au creux d'un chêne qu'il tient de son père. Chaque animal peut déposer un livre qu'il a écrit.

Un jour, Ferdinand Taupe se rend à la librairie pour rechercher le livre de ses mémoires qu'il avait déposé. Malheureusement, un animal l'avait acheté peu avant. or, Ferdinand qui a la maladie de l'oublie- tout à un cruel besoin de ce livre pour se souvenir de sa vie, de sa famille.

Archibald accepte d'accompagner Ferdinand à la recherche du livre et du client à l'aide de vieilles photographies.

C'est un roman terriblement émouvant, tout en douceur et en tendresse. Les illustrations sont magnifiques.

Coup de coeur pour moi aussi.

Profondément bouleversée par le premier tome, j'ai acheté le tome 2 dès sa sortie, enthousiaste à l'idée de me replonger dans la plume si belle de Mickaël Brun-Arnaud et les illustrations magnifiques de Sanoe.



Si ce tome 2 m'a peut-être moins chamboulée que le premier, il n'en reste pas moins qu'il m'a de nouveau profondément émue. J'ai commencé ma journée avec des larmes, touchée par la vie de Cornelius Renard et de ses amis...



Si les maladies mentales sont encore présentes dans ce récit, notamment avec le terrible orage du cerveau ( que mes pauvres connaissances médicales ne me permettent pas d'identifier), on met surtout l'accent sur les secrets de famille, l'amour, l'amitié et avec cela l'acceptation, la tolérance et le deuil. Le tout traité avec beaucoup d'humanité comme sait si bien le faire Mickaël Brun-Arnaud à qui j'aimerais dire merci pour toutes ces émotions, tous ces sentiments qu'il arrive à nous faire ressentir. Merci à Sanoe qui, par son travail, donne une vision magnifique de la plume de l'auteur. Je ne me lasse pas de contempler ses illustrations, que ce soit la couverture ( sublime) à celles se trouvant à l'intérieur...



L'humour est là. Il arrive des situations assez cocasses à nos protagonistes, Archibald étant sur la trace des carnets de son grand-père pour résoudre un secret de famille. Comme dans le premier tome, cela l'entraîne dans une sacrée aventure, cette fois-ci accompagné de son neveu, Bartholomé, tout aussi attachant. On retrouve d'anciens amis du tome 1, on en découvre d'autres et notamment on découvre la famille Renard.



Il est aussi important de noter aux gourmands qu'il va vous être difficile de résister à des en-cas tellement ces pages sont saupoudrées de gourmandises en tout genre. On nous gâte même en nous offrant un extrait d'un récit hautement apprécié à Bellécorce, me donnant bien envie de tester la tarte au potiron et aux fruits d'automne. Rien qu'à l'idée, j'en salive d'avance!



Ce récit a des vibes d'automne. A ceux n'ayant pas encore découvert les aventures d'Archibald Renard, je vous recommande de lire le tome 1 cette été afin d'être raccord avec les saisons. Pour ma part, celui sur l'hiver sort fin 2023. J'ai hâte et me réjouit à l'idée de savourer cette lecture au moment de la très attendue fête d'Yule.



En attendant ce troisième opus, je vais poser ce précieux titre dans ma bibliothèque, tout à côté du tome 1, et garder le souvenir des émotions ressenties.

J’ai lu Mémoires de la forêt : Les souvenirs de Ferdinand Taupe de Mickaël Brun-Arnaud et illustré par Sanoe dans le cadre du PLIB 2023, prix littéraire pour lequel je suis jurée.



Mémoires de la forêt est le roman qui me tentait le plus parmi les 5 finalistes du PLIB 2023, son thème principal m’intéressant beaucoup. S’il n’a pas été le coup de coeur tant espéré, je comprends les louanges entendues à son sujet, l’auteur nous entraînant dans une quête de souvenirs qui se transforme en une magnifique, douce, tendre et touchante aventure humaine…



La terrible maladie de l’Oublie-tout, joli nom pour désigner la maladie d’Alzheimer, a frappé Ferdinand Taupe. Ce dernier comptait néanmoins sur le livre qu’il a écrit et confié il y a plusieurs décennies à l’ancien libraire de son village pour se souvenir, et retrouver une personne qui lui manque terriblement. Malheureusement pour lui, Archibald Renard, qui a repris la librairie familiale, vient de le vendre à un inconnu… Aidés de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand décident alors de se lancer à sa recherche !



Le point de départ d’une belle aventure où les lecteurs découvriront, le coeur serré, la vraie définition des mots amitié, bienveillance et amour. L’amour avec un grand A, celui que ni les années ni les souvenirs, qui s’envolent sans se soucier des âmes en peine qu’ils abandonnent, ne peut effacer. Vous en dire plus serait vous priver de la découverte d’une magnifique histoire qui transcende les années et les oublis. Une histoire qui m’a émue, presque aux larmes, et qui regorge de témoignages de doux et pourtant puissants sentiments.



Si l’une des révélations m’a surprise et fendu le coeur, avant de le rafistoler par les nouvelles possibilités qu’elle offre, l’autre a confirmé mes soupçons. La configuration de départ laissait, en effet, planer peu de doute, pourtant, tout au long de ma lecture, je me suis surprise à guetter chaque indice laissant entrevoir la vérité vers laquelle l’auteur nous guide à son rythme. Un rythme adapté à un duo aussi différent que complémentaire, le très ordonné et bienveillant renard offrant un beau contraste avec la maladroite et touchante taupe. L’amitié les unissant met du baume et réserve de superbes moments de complicité et d’amitié dans le plus noble sens du terme.



J’ai été attendrie par Ferdinand, ses maladresses et son envie de rattraper ses souvenirs avant qu’ils ne s’envolent à jamais et ferme une porte qu’il aimerait désespérément ouvrir. Mickaël Brun-Arnaud a fait des études de psychologie et cela se ressent dans la bienveillance avec laquelle il évoque la maladie de Ferdinand. Tout au long de l’aventure, j’ai retrouvé en Ferdinand des comportements de ma grand-mère, maintenant décédée, qui a passé ses dernières années dans une brume rendue opaque par la maladie de l’Oublie-tout. J’ai également retrouvé, au détour de phrases joliment tournées, les conseils de la psychologue de la maison de retraite pour accompagner ma grand-mère sans jamais la brusquer.



Or, dans cet art délicat, Archibald excelle ! Doux, gentil, compréhensif et patient, même quand son amour de l’ordre est menacé ou sa patience mise à rude épreuve, ce renard m’a beaucoup touchée. Ami véritable et guide indispensable, il accompagnera sans jamais faillir Ferdinand sur le chemin de la vérité et d’un passé qui se dévoile par petites bribes, jusqu’à nous offrir une belle photo d’ensemble. Une photo qu’on se sent chanceux de découvrir, bien que l’auteur n’épargne pas notre petit coeur, tout en veillant néanmoins à le cajoler par de beaux et purs sentiments.



Le duo renard/taupe fonctionne à merveille, mais ce n’est pas le seul atout charme de ce roman parfait pour les amateurs d’histoires d’ambiance chaleureuse ! Ainsi, en plus d’endroits mignons à souhait, dans lesquels on aimerait s’arrêter pour prendre le thé et le goûter, les lecteurs croisent différents personnages qui se révèlent tous attachants. Peut-être parce qu’ils possèdent cette petite chose en plus qui donne le sourire aux lèvres et envie d’apprendre à mieux les connaître. L’auteur possède, en outre, une plume particulièrement expressive et rendue chaleureuse par cette touche de fantaisie malicieuse, mais toujours bienveillante, grâce à laquelle s’exprime toute la bonté de ses personnages et leur personnalité bien dessinée.



Émouvant et touchant, ce roman l’est d’autant plus qu’il bénéficie du très beau travail d’illustrations de Sanoe, permettant aussi bien de se projeter dans l’histoire que de renforcer les émotions que l’on ne manque pas de puissamment ressentir en tournant les pages.



En conclusion, parce que le temps n’a pas prise de la même manière sur tout le monde, mais que l’amour et l’amitié restent gravés éternellement dans les coeurs, Mickaël Brun-Arnaud nous offre ici une histoire pleine de poésie, de douceur, de bienveillance et de solidarité. Les souvenirs de Ferdinand Taupe est plus qu’un roman, c’est une aventure dans laquelle chaque rencontre et chaque pas nous conduisent doucement sur le chemin d’une vérité qui délivre et qui apaise. Quand les souvenirs s’emmêlent mais que le coeur reste souverain… Un roman aussi sensible qu’intelligent qui prouve que la littérature jeunesse regorge de merveilles qui ne demandent qu’à être partagées.


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Un récit inoubliable vis-à-vis duquel j'attendais beaucoup et qui a remplit mes attentes. Ce récit aborde notamment la question de l'alzheimer, sujet qui, pour des raisons personnelles, me touchent tout particulièrement. C'est surtout un récit sur l'acceptation de l'inéluctable, que ce soit vis-à-vis de cette maladie ( personne concernée comme proches, il faut bien le reconnaître) ou encore du deuil.



Nous suivons Archibald, libraire renard dans la forêt de Bellécorce, ennuyé car happé par un client, il a vendu machinalement l'ouvrage autobiographique écrit par son vieil ami Ferdinand Taupe. Ce dernier, atteint de l'Oublie-Tout, veut racheter son ouvrage afin de pouvoir retrouver ses souvenirs. Face à cette disparation, ils n'ont plus qu'un espoir : que l'acheteur soit tenté de découvrir les lieux marquants de la vie de Ferdinand. Aussi, avec quelques vieux clichés, Archibald et Ferdinand partent à l'aventure...



Ouvrage jeunesse, le gros de l'intrigue se devine assez aisément sauf sur un dernier point et pas des moindres. La plume est magnifique, digne de la Retraite des plumes, et savoureuse dans tous les sens du terme. On a bien envie de déguster la tartine Cocotte, la tarte aux Amaudes ou encore le pain surprise aux confitures... L'univers est chatoyant, feel-good, offrant un lecteur un cadre coocooning à souhait. Tout cela renforcé par les magnifiques dessins de Sanoé qui jalonnent le récit et donnent vie au récit de Brun-Arnaud.



Pourtant le sujet traité n'est en rien lissé. On est régulièrement mis devant le fait accompli, que ce soit par les réactions de Ferdinand Taupe vues par son ami, Archibald, qui est le narrateur principal, mais aussi quelques fois lorsque nous avons Ferdinand comme narrateur. Cette maladie, terrible, est expliquée avec bienveillance et compréhensible donc accessible aux plus jeunes. Cela donne lieu, sur le dernier tiers, à de grosses séquences d'émotion qui m'ont personnellement bouleversée ( mais il fallait s'en douter).



Un récit marquant à mettre entre les mains de tous, petits et grands. En attendant, je suis ravie de savoir que de nouvelles aventures d'Archibald sortent prochainement.

Un livre émouvant, poétique qui appelle la compassion, la résilience, et l'empathie.

Des animaux pleins d'entrain, de gentillesse, de persévérance qui nous font partager leur doux quotidien parfois douillet, d'autres fois plus aventureux et rocambolesque.

De l'amitié, de l'amour entre les êtres.

Une trame narrative jouissive qui nous emporte dans les forêts de Bellécorce où poussent les livres écrits, entretenus lus et publiés par des animaux besogneux.

Un livre aussi sur la grave maladie de l'Oublie-Tout et ses conséquences inéluctables mais tellement plein d'humour, d'optimisme et de tolérance qu'on en oublie d'être triste. Un livre qui nous console sur cette dure réalité.

Un beau roman jeunesse aussi, empli d'illustrations à l'aquarelle, en chaque début de chapitre, en pleine page parfois. Les couleurs sont très douces et parallèlement à l'histoire c'est un régal pour les yeux.

Une fois la lecture terminée, on a envie de feuilleter à nouveau ce petit bijou graphique et on rêve de l'histoire que l'on vient de lire, on en est presque hypnotisé, on imagine les lieux chaleureux aux couleurs de l'automne, la vie dans cette forêt fascinante, la nature accueillante, les jolies maisons dans les bois et les arbres, la librairie cosy, les livres colorés et mystérieux, les confitures et les gâteaux d'antan qui glissent sur la langue.

Un livre enchanteur, un coup de cœur. Vivement la suite.

Un énorme coup de cœur auquel je ne m'attendais pas.



Quand j'ai débuté ma lecture, je n'ai pas adhéré de suite et je ne me suis pas immergée immédiatement comme pour les deux premiers.



Mais arrivée à certains passages, je me suis faite attraper par les personnages, leur histoire et voilà comment mon coup de cœur est né.



J'ai eu les larmes deux fois alors que je ne pensais pas que ça arriverait dans ce tome.



Merci à Mickaël Brun-Arnaud et à Sanoe pour cette troisième histoire magique et magnifique.

J'avais très envie de cette lecture car les avis étaient très positifs et je comprends, j'ai été totalement conquise.



Ce roman est un très bon livre jeunesse qui traite de sujets difficile magnifiquement abordé. Les graphismes sont de toute beauté et apportent un vrai plus.



J'ai adoré suivre nos deux personnages Ferdinand et Archibald dans leur quête de souvenirs, leurs rencontres plus touchantes les unes que les autres.



Une belle histoire pleine de belles intentions. Un vrai livre doudou a consommé sans modération. Je lirais le tome 2 avec beaucoup de plaisir.

Un très beau roman jeunesse qui aborde avec sensibilité la maladie d'Alzheimer. le récit est prenant, parsemé de jolies surprises, les personnages attachants et c'est un vrai plaisir que de découvrir au détour d'une page les illustrations de Sanoe. Je ne vais pas m'étendre car il y a déjà de nombreuses critiques très justes sur ce roman mais j'ajoute bien sûr ma voix à l'enthousiasme et l'émotion que l'on peut ressentir en lisant ce premier tome. Une très belle plume qui évoque la maladie avec justesse et sensibilité. A lire donc !

Challenge roman jeunesse 2023

Un joli roman jeunesse qui nous fait entrer dans le monde merveilleux des contes et qui traite avec subtilité de la maladie d'Alzheimer (la "maladie de l'Oublie-tout"), du rôle des aidants, de l'amitié, du deuil, du pardon.



La 4e de couverture est une parfaite mise en bouche de l'aventure d'Archibald Renard et Ferdinand Taupe. Inutile d'en rajouter à mon avis s'agissant de l'aventure en elle-même, cela risquerait de gâcher le plaisir de la découverte au fil des pages.



La lecture est facile, les chapitres sont courts, les jeux de mots bien trouvés, l'histoire est touchante. Cela démarre doucement puis s'accélère un peu et finit de manière plutôt heureuse. On se projette sans aucune difficulté dans ce conte et on suit nos deux compères à travers leur parcours.

C'est un conte écrit avec délicatesse, les illustrations le magnifie.

Je suis admirative de la créativité de l'auteur et de l'excellent coup de crayon de la dessinatrice (très bonne idée que d'avoir ajouté ce carnet de croquis à la fin de l'ouvrage).



Le livre en lui-même est un bel objet dont l'esthétique est très soignée (format, couverture, qualité de papier, couleurs, typographie). On ressent une longue réflexion dans la création, tant sur l'histoire que son support.



Un beau roman jeunesse qui se lit dès 10 ans et qui plaît ! Avant de le lire moi-même, j'en ai discuté avec deux jeunes filles de 10 et 11 ans, elles m'ont dit avoir été emballées par cette lecture au point d'acheter dans la foulée le tome 2.

Un petit coup de cœur pour ce tome 2 que pour ma part, j'ai préféré au tome 1. On retrouve Archibald, qui tout à coup se fait expulser de sa librairie par son propriétaire légitime, Célestin Loup. Archibald part dans une quête des carnets de son grand-père pour connaitre la vérité sur l'histoire de la librairie et de ses fondateurs. Un petit périple au cœur du village, qui lui permettra de rencontrer des personnages haut en couleur et surtout de découvrir la touchante histoire de son grand-père.

J'ai adoré de bout en bout ! Que ce soit la quête d'Archibald ou l'histoire de Cornélius, les deux sont passionnantes. Mais l'histoire de Cornélius est vraiment touchante et dramatique en même temps. C'est encore un merveilleux tome et je m'attache maintenant complétement à cette série. Vivement le prochain tome, avec une aussi belle histoire.

Merci Phoenicia pour le prêt ;)

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge roman jeunesse 2023

La couverture est très attirante, mais je n'ai pas aimé, trop cru, vulgaire.



Les Vallées closes de Mickaël Brun-Arnaud, est la vie de Paul-Marie, employé de mairie, et d'Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle, travaillant dans un élevage de chèvres et de la relation avec leur mère.



Un petit village de Provence où tout se sait, où l'on met de côté, les personnes, qui ne rentrent pas dans les codes définis par ces villageois, qui se croient au-dessus de tout et qui se pensent normaux par rapport à certaines différences.



Le père, de Paul-Marie, voulait en faire un homme de son fils, un vrai, pas un garçon fragile, sensible, mais un enfant qui aurait aimait la chasse, les femmes, un langage grossier, mais il ne s'est jamais endurci.



Entre passé et présent, trois voix, celles de Claude, Paul-Marie son fils, et Enzo. Ils vont raconter, l'étroitesse d'esprit et la cabale, qui fait rage, dans ce petit village de campagne, après une nuit où Paul-Marie a recueilli Enzo chez lui.



Une histoire nauséabonde, obscure, abjecte. Aucune lueur d'espoir. Ceci n'est que mon ressenti personnel.